Sherlock sait qu'il ne peut pas grand chose contre John. Ce dernier lui a prouvé une fois qu'il pouvait lui casser le nez et l'envoyer à terre d'un seul coup de poing - même pris par surprise -, alors il est bien conscient qu'il ne peut pas réellement le maintenir immobile éternellement, surtout si le médecin veut finalement agir. Mais il préfère ne pas y penser pour le moment, ses baisers descendant sur le thorax de son homme, semblant explorer chaque centimètre carré de ce corps qu'il connaît déjà par coeur. Il prend néanmoins plaisir à laisser glisser ses lèvres, son souffle, sa langue, voir même ses dents, laissant quelques morsures très légères, seulement quelques mordillements à droite et à gauche, jusqu'à mordiller cet endroit si sensible pour John, pouvant jouer avec quelque chose qui semble ravir mais aussi électriser tout son corps. Ses doigts métalliques quant à eux qui libère le pénis brûlant et dur - du moins il s'en doute - de John à l'air libre et le libérer de sa prison de tissu. Puis il l'empoigne pour commencer à effectuer quelques mouvements de va et vient. Sa respiration est toujours aussi calme, la maîtrisant encore au mieux, ne se concentrant uniquement pour donner un plaisir autre à John, passant uniquement par des gestes plutôt que par l'action pure et dure. C'est ce que lui aime faire aux hommes, leur faire ressentir quelque chose d'aussi puissant qu'une pénétration 'simple', parce qu'il n'aime pas faire ça.

"I'm not different, you know... That's how I prefer to give you pleasure. Slowly... Softly..." Ses lèvres, sa langue,descendent lentement tout le long du tronc de John, s'amusant à retracer les muscles plus que généreux de l'ancien soldat dont la forme physique n'est plus à prouver. "It's my favorite method, unlike what I'm showing." Le dos du brun se courbe, tandis qu'il se décale pour se mettre à genoux entre les jambes de son aimé en relevant un oeil vers lui, la commissure droite de ses lèvres relevée dans un demi-sourire. "But it's not something that usually pleases. I like to touch, caress, let my fingers, my lips, my tongue slide on your body." Le détective garde sa main de chair posée contre le ventre de son amant, caressant du bout des doigts sa hanche, son autre main posée sur la cuisse gauche de John, son visage presque collé contre son aine sans aucune gêne. "I know you can free yourself when you want."

"I hope so, Sweetheart." Et honnêtement, Sherlock est ravi intérieurement que cette méthode lui plaise. Qu'il adhère - même si le brun ne lui a pas vraiment laissé le choix. Le voir tendu, voir ce corps dans une pseudo-merci - il n'y croit pas une seule seconde vu la force du blond, mais ça lui plait de croire qu'il peut soumettre John d'une certaine manière. Il ne se fait aucune fausse illusion, son but est clairement de montrer à John comment il aime ce genre de moment quand c'est lui qui pilote. Qu'il le touche, à des endroits clés et stratégiques, aussi bien que sur tout le corps en définitive. Qu'il se concentre là où il aime le plus pour l'entendre souffler, grogner, gémir. Alors Sherlock lâche un petit soupir de pur contentement, passant son pouce métallique au niveau du gland, cette partie la plus sensible du pénis, levant un regard assez joueur vers le médecin, dans cette optique de plaisir mais également de frustration, du fait qu'il n'utilise pas la chaleur de sa langue, de sa bouche pour soulager un peu son aimé, se contentant de ses doigts. Il suggère, il affronte du regard, il sourit, il prend son temps tout simplement, presque comme s'il attendait qu'on le supplie à aller plus loin, à faire davantage.

Même si ce bras est devenue finalement une extension de lui-même une fois qu’il a su complètement s’adapter à sa nouvelle condition, pour lui ce n’est pas quelque chose d’humain. De la robotique à la limite. C’est quelque chose qu’il use quand il ne veut pas toucher quelqu’un ou quelque chose. Ces doigts de métal, froids mais qui se réchauffent doucement au contact de la peau brûlante de John, jamais il n’avait usé ces premiers pour quelque chose de sexuel. Comme s’il se disait que comme il ne ressent rien, il ne pourra rien faire ressentir à son amant. C’est là où il sourit, où il fait travailler les muscles de son visage pour une fois autrement que pour faire sa mauvaise tête. Ce pouce de métal, puis son index, vient caresser cette peau terriblement fine, beaucoup trop sensible pour qu’un homme puisse résister. Avec le bout sa langue, il vient récolter les premières gouttes que peut lui offrir John, effleurant seulement sans jamais s’attarder, ses doigts de chair quant à eux, sont allés caresser la peau des bourses du blond, finissant par travailler uniquement en dessous de la ceinture pour permettre à John de finalement atteindre un moment de plénitude. De plus, Sherlock sait que John aime venir contre sa peau. Il n’a pas eu besoin de lui dire, mais lui montrer à été bien plus efficace, et il s’en souvient très bien, c’est ce qui le motive aussi davantage à le faire venir.

Le brun frissonne longuement à entendre la voix de John qui gémit, qui grogne. C’est quelque chose qu’il aime entendre, dont il se délecte silencieusement. Son aimé s’est répandu une fois, et il semble toujours attendre quelque chose. Sans rien dire lui non plus - les mots ne servent à rien actuellement, le moment est puissant silencieusement, seulement entrecoupé de leurs souffles qui se mêlent. Le cœur de Sherlock tambourine contre sa cage thoracique douloureusement tandis qu’il récupère cette semence à portée de langue sur son visage, notamment en haut de sa lèvre. Et il se redresse légèrement pour délivrer les bras du médecin d’une main, l’autre revenant emprisonner le sexe du blond pour y effectuer des mouvements de va et vient. Cette fois il laisse John acteur de ce qu’il va se passer pour qu’il puisse se répandre une seconde fois et être entièrement satisfait. Le désavantage de ce qu’aime Sherlock, c’est que ça ne satisfait pas amplement son compagnon, bien qu’il n’aie clairement pas terminé. Aussitôt les bras du blond libéré, il revient nettoyer directement avec sa bouche le membre de son aimé, lentement.

Sherlock pourrait continuer un long moment comme ça, sans rien dire, pouvant s’occuper de son compagnon jusqu’à ce qu’il vienne autant de fois qu’il le veut. Jusqu’à même réaliser tous les fantasmes qu’on pourrait lui confier. Le brun est comme ça. C’est sa manière à lui d’exaucer tous ces plaisirs, autant les siens - de provoquer le plaisir - autant que ceux d’un autre qui reçoit. Et il manque de protester quand John agit, le touche, lui attrape les épaules pour le redresser et le faire retourner sur ses hanches. Il aurait pu le repousser jusqu’à ce qu’il comprenne à son tour. Sherlock ne sait pas comment, mais John semble avoir compris sa manière d’apprécier réellement la chose. Enfin, sa manière quand il prend les devants, quand il domine faussement son amant avec sa méthode favorite. Et même s’il peut continuer à caresser le membre de John, même si celui-ci se frotte à ses vêtements plutôt que sa peau, ou sa peau la plus fine, cette fois c’est au brun de gémir légèrement, son dos se cambrant, glissant son autre main sur la nuque de son aimé, et perdant ce contrôle qu’il avait sur lui-même depuis le début. Quelque part, le fait que John aie réussi à comprendre lui fait énormément plaisir. « J-John... »

Jamais ils n'ont vécu un moment comme celui-là, aussi fort et intense alors que tout est différent. Son amant a compris où il voulait en venir, il ne cherche pas plus, à provoquer plus, il laisse ses mains bien en place même si Sherlock sait qu'il prend sur lui, quelque part. Ses doigts se resserrent sur la hampe toujours brûlante de l'ancien soldat, qu'il touche, qu'il caresse, qu'il prend plaisir à sentir entre ses doigts de chair le sang qui pulse furieusement à cet endroit précis, tandis que son bassin s'appuie plus lourdement contre celui de son compagnon, sans le quitter des yeux. Ses doigts métalliques resserrant sa prise sur la nuque de John, accélérant le mouvement de son autre main sur le sexe de ce dernier en revenant s'emparer de ses lèvres des siennes, passant d'abord le bout de sa langue comme pour retenir la forme de sa bouche, avant de s'en saisir avec la sienne tout en rompant le contact visuel avec John. Ce n'est pas un contact agressif, ni brutal, seulement quelque chose de très passionné, où il ne peut pas mentir sur ses sentiments, où il ne peut pas être plus vrai qu'à cet instant, offrant tout ce qu'il a a offrir sur le moment à son meilleur ami, son amant, son aimé. Le seul homme qui compte vraiment pour lui, qu'il compte faire craquer une deuxième fois avec ses doigts, sans cesser son jeu de mouvement de bassin.

Et la voilà la deuxième jouissance, cette deuxième fois, peut-être même plus intense que la première. Sherlock sourit contre la peau moite de son homme, son nez collé à lui pour en respirer son odeur, une odeur où se mêle sueur et dernier soupçon de cette fragrance parfumée qui persiste encore dans le cou du blond. Le détective en lâche un râle rauque, extrêmement satisfait de l'effet produit, d'avoir comblé John deux fois dans un même moment, et il sourit davantage quand John continue de mouvoir ses hanches contre ses fesses, contre le tissu épais de son pantalon. Alors il dépose quelques baisers dans le cou moite de son aimé, avant de reculer légèrement pour se remettre bien face à lui et surtout à sa hauteur, pour lécher tranquillement ses doigts de chairs souillés, en gardant son sourire et cet air tendrement joueur sur le visage. Sa respiration est toujours calme, même s'il inspire et expire profondément, signe qu'il n'est pas du tout resté indifférent à tout ça. De même que ses pupilles dilatées et son coeur qui continue de marteler sa poitrine en sont la preuve.

Un sourire semble éclairer le visage du brun tandis qu’il ne quitte pas son aimé des yeux. Oh il la voit cette petite rougeur aux joues, puis le voit aussi reprendre une certaine contenance. C’est amusant de le voir se reprendre très rapidement, qu’il ne laisse quasiment rien passer, encore moins de la gêne. Sherlock trouverait ça presque mignon. Presque. « Does that embarrass you ? » Sherlock rit légèrement en mordillant l’oreille de John, soufflant au creux de celle-ci. Puis ses doigts, autant de chair que non-humains, viennent caresser les épaules carrées, musculeuses et moites de l’ancien soldat. Oh, il mentirait s’il disait qu’il n’était pas excité par ce nouveau genre de soin qu’il procure à John. Il mentirait s’il disait qu’il ne se passait rien sous sa propre ceinture. En particulier quand son aimé l’effleure à travers ses vêtements. Alors il vient plaquer son membre emprisonné dans le tissu contre la main du blond, le dos légèrement cambré. Cette fois c’est lui qui vient chercher le contact. « You can touch me now, if you want... » Il susurre, ses doigts revenant s’occuper des tétons sensibles de son homme trop longtemps délaissé à son goût.