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    Charles Perrault
    Charles Perrault
    Revelio
    Emploi : Danseur
    DC : None
    Crédits : Daniel - AlexZappa
    Nox
    Lumos
    Sous les paroles de Guy, Charles sourit en grand. C'est idiot, ah idiot vraiment, mais ça lui colle le cœur en balance en plus de lui tordre très fort le ventre. Car il l'aime Charly, il l'aime avec toutes les forces de sa grande âme et sans penser que ça s'arrêtera un jour, il l'aime et plus que tout c'est une évidence, ça s'est imposé à lui sans l'obliger à se questionner. Oh pourtant il aurait dû, il a eu une femme dans son autre vie et des enfants avec, et il aurait dû se demander, s'interroger. "Est-ce que je suis fait pour ça ?", "Est-ce que je suis prêt pour les hommes ?", "Ne sera t-elle pas mal vue cette relation si je m'y abandonne ?". Mais non, rien, pas assez du moins pour lui faire peur ou pour qu'il se torture la tête avec tout ça car eux deux ça lui a semblé normal. Naturel. En accord avec les battements effrénés au fond de sa poitrine et avec les envies du creux de son esprit. Et le premier baiser avait balayé ses quelques doutes, il avait compris qu'il n'y aurait jamais meilleure place que dans les bras de la personne qu'on aime, homme ou femme. Alors oui aujourd'hui son blond lui fait du bien, contre lui Charles se sent à la maison et quand ses yeux le regardent ainsi il se sent le plus heureux de la terre. Puis il y a les mots et ils soignent, consolent, tout comme les caresses et les étreintes qu'ils s'offrent.

    Pour combien de temps cependant ?

    Charles au travail à toujours autant de mal et même toujours plus et l'effervescence ne retombe pas car il faut travailler travailler travailler en vue des compétitions. Charles au travail s'épanoui et se meurt en même temps, il enchaîne les erreurs et la fatigue est oppressante, il ne patine même plus pour lui. Charles au travail se fait beaucoup d'ennemis et peu d'amis mais il y en a un avec qui il passe du temps, à qui il se confie. Ça pourrait presque être un frère s'il ne se sentait pas si ému de sentir son attention braquée sur lui, ça pourrait presque oui si en plus l'autre n'avait pas le chic pour le serrer dans ses bras un peu trop longtemps. Ce sont des indices en quelque sorte, le garçon lui crie dans son plus grand silence qu'il lui plaît et lui l'ignore parce qu'il ne voit que son homme, malgré tout il le laisse continuer. Ce n'est qu'un jeu n'est-ce pas ? L'autre drague et lui rit, sourit, se laisse charmer sans vraiment y répondre, il ne pense pas après tout que ça puisse être sérieux et en même temps il se sert de ça pour rendre Guy jaloux, essayer de lui faire comprendre tout ce qu'il ne dit pas.

    Je suis là Guy. Regarde moi Guy. Je t'aime Guy. J'ai besoin de toi, s'il te plaît ne me laisse pas. Car tout a changé, c'est à cause du travail et aussi des non-dits. Et plus Charles laisse le temps passer moins tout est facile à avouer, la souffrance au travail et ces tu me manques qui lui nouent la gorge. Alors il en parle à cet homme, cet ami qu'il a trouvé. Il lui dit tout et l'autre lui conseille de pas en parler, ça se résoudra bientôt, il suffit de laisser la pression retomber. Au début il en doute lui pourtant, il proteste et l'autre rassure, si si tu verras ça ira mieux tout seul, il décide donc d'y croire. Bien sûr il n'aurait pas dû mais quand même il continue un peu son jeu. L'autre ne se rend compte de rien ou alors il fait semblant, tout comme Guy dont la gaieté sonne faux, et finalement lui aussi fait semblant, semblant de ne pas voir. Mais il a mal dans son cœur, s'étouffe de ses tourments, appelle appelle avec ses yeux, ses regards qui parlent tant. "Je t'aime, lève la tête et vois comme c'est vrai", sauf qu'il masque tout ça par son propre sourire de circonstances, c'est plus facile ainsi.

    "Ça a l'air vraiment bon, merci pour tout ça Guy." Il voudrait sourire pour de vrai, il voudrait l'embrasser et caresser ses joues, inspirer son odeur. Lui dire, lui dire nom d'un chien à quel point il tient à lui. Ah c'est bête que l'autre soit là... Il en vient presque à se demander pourquoi il l'a invité. Pour ne pas être seul ? Ça devait être ça mais ils ont tellement peu de temps pour tous les deux, il n'aurait peut-être pas dû. Mais il pensait à ce moment là que Guy passerait son temps sur son article et il n'a pas réfléchi... Ah qu'il est idiot. En écoutant la question il croque un morceau du gâteau aux amandes, c'est un peu sa façon de fuir. "Oui ça va. Certains entraîneurs sont assez durs alors il y en a qui craquent." Il sourit encore et c'est toujours un peu faux. "Mais ça va avec le mien." Ah oui ? Et où sont passés son peps et sa joie alors ? En coin il remarque son ami qui le fixe et Charles à un moment a presque envie de passer outre ses conseils pour tout avouer à son homme. Non pourtant, il se tait encore. "Et toi alors ? D'ailleurs on ira se promener un peu après pour te laisser travailler en paix, d'accord ?" Tu peux venir Guy, tu peux... Il ne le dit juste pas.

    Et après ça oui ils vont se balader, et les jours continuent de passer et le temps fait son œuvre, Charly sourit de moins en moins et rentre toujours plus tard, s'échappe par peur de déranger. Parce qu'il a toujours peur de ça, de l'empêcher de travailler, de se concentrer. Peur de le coller et d'en demander trop. Idiot. Quand il rentre il fait nuit noire et il est accompagné, toujours le même ami car il n'a quasiment que lui. Et quand il le serre encore trop fort contre lui il n'est même pas capable de bouger. Quand il embrasse ses lèvres il se défait de lui et il a l'air blessé, pourtant il dit à demain et il referme la porte sur lui. Il est là et il tremble et il n'ose même pas dire qu'il est rentré. En plus il fait sombre dans l'appartement et il n'est même pas sûr que Guy soit là.

    Son cœur un peu plus a l'air de se briser.
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    Revelio
    Nox
    Lumos

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    AU BORD DE LA MER


    Tu ne réponds pas.
    Tu ne réponds pas comme tu n'as jamais plus répondu à ses questions. Du moins, par sur ton travail. Non pas qu'il y avait quelque chose à dissimuler, mais savoir que c'était cela qui vous séparait physiquement te rendait de plus en plus mal à l'aise.
    Et puis...

    Il faut le dire comme c'est : tu es horriblement jaloux de cet homme. Jaloux et discrètement jaloux.
    Car tu l'utilises encore une fois, cette vieille excuse du travail, pour ne pas t'occuper de leur sortie. Ça te fout mal, mais tu te dis que tu n'as que cette option. Les voir s'amuser et discuter. Les entendre rire et converser.
    Parce que c'est avec Charles que tu as envie de te promener, parce que c'est avec Charles que tu as envie de passer du temps. Tu n'as pas envie de le partager. Pas de cette façon.

    À défaut, tu le fais avec ton ordinateur. Et lorsque tu vois son reflet disparaître derrière la porte, ton visage se crispe déjà dans la douleur.
    Ils sont loin les moments passés tous les deux, loin ces instants durant lesquels ton esprit ne pouvait que se concentrer sur lui. Loin, ces moments où aucune tierce personne ne venait s'engouffrer entre vous.

    Tu sens le danger éveiller la moindre de tes craintes, te parcourir de frissons, sillonner l'angoisse sur ta chair, caresser, cynique, les rêves et les illusions qui te berçaient.
    Tu sens le danger et il apparaît à tes yeux comme la plus perfide des réalités.

    Pire est-il, lorsque tu le vois se former en réalité. Ce baiser de trop, ce toucher de trop, tu ne sais si c'est la colère ou la tristesse qui t'inonde, te submerge, t'anéantit.
    Tu écarquilles les yeux dans l'incompréhension.
    Puis finalement tu comprends.

    C'est ta faute.
    Tu n'es pas assez là pour Charles.
    Un autre profite, et comme l'on dit parfois, en l'absence du chasseur, on vient parler à sa femme.
    La différence étant que, finalement, Charles ne t'appartient pas. Et que, sans que tu ne t'en aies rendu compte véritablement, il n'éprouve peut-être plus la même chose qu'au premier jour.

    Le savoir te brûle les yeux. Le constater te brûle la gorge.
    Tu as envie de lui parler, mais tes lèvres restent closes.

    Finalement tu décides de fermer les yeux. Dans l'ombre du mur donnant sur l'entrée, tu disparais derrière ce dernier et fais comme si tu n'avais rien vu.
    Tu avais prévu de l'accueillir autrement, dignement : tu t'étais dit qu'une soirée, de temps en temps, pouvait entretenir quelque chose pour que vous puissiez vous retrouver. Mais le moral n'y étais plus. Les rêves non plus.

    Tu montes à l'étage et rouvre ton pc.
    Tu fais semblant de travailler.
    Puis tu réussis à former quelque chose, à dessiner des esquisses. À former des paragraphes.

    Tu te noies finalement dans ce foutu travail.



    Les minutes deviennent longues. Les jours aussi.
    Tu rôdes dans la demeure avec les poils hérissés, les yeux alertes. Tu ne dors plus comme avant, contre Charles, mais bien sur ton bureau ou sur le canapé. Tu essaies de réparer les pots cassés, tu tentes de donner un sens à cette distance.


    Tu tentes de prévenir Charles comme tu peux :

    « Fais gaffe, ce gars veut profiter de toi... »

    Mais tu n'as aucune crédibilité depuis que vous ne faites que vous croiser. Tu ne peux appuyer tes arguments, lorsque tu es plus absent que n'importe qui. Tu ne peux gagner face à un homme aussi tendre et présent. Tu le sais.
    Et les quelques fois où tu te bats avec lui, finissent par donner raison à cet homme.
    Tu perds foi à ses yeux.
    Tu deviens mauvais et invivable. Tu le critiques sur tout point et tu l'engueules, devant celui que tu es censé aimer par dessus tout.
    Tu deviens ce que tu détestes, Guy.
    Et tu préfères l'être que de laisser cet homme s'immiscer.

    « Dégage de chez moi ! »

    Avais-tu finalement lancé, un jour. Excédé, amer.
    Ça n'était pas passé, pas plus pour l'un que pour l'autre.
    Et tu as très vite oublié quelque chose, Guy.
    Ce n'est pas chez toi, ici.
    C'est l'appartement de Charles. C'est lui qui t'a hébergé. C'est lui qui t'a nourri. Si tu l'aides depuis que tu travailles, ça ne fait pas des lieux ton chez toi.
    Et c'est mot pour mot ce qu'il te dit, le salaud. Devant toi, mais aussi devant Charles.

    La colère gronde, sourde, elle te détruit les tympans. Tambourine le thorax à en exploser le cœur.
    Tu serres les poings et la mâchoire. Avale ton orgueil, Guy. Avale-le bien avec la vipère qu'il t'offre en pâture.  

    Ton regard croise alors celui de Charles et son air mi-désolé mi-paniqué.
    Il ne sait pas comment réagir avec lui. C'est peut-être ça aussi, qui l'empêche de se détacher de lui. Tu n'aimes pas lui faire du mal, mais tu as envie qu'il réalise, seul.
    Tu évites de l'embarrasser plus longtemps.

    « Tu as raison. Je m'en vais. »

    Dormir chez un ami, mais tu ne le mentionnes pas. Tu n'as pas envie que ce gars-là sache ces détails. Tu n'as pas envie de le tabasser devant Charles. Mais tu le sens, que tu le perds.
    Et ça fait un putain de mal de chien.

    « Tu me diras, quand il se sera barré. »

    Puis tu as claqué la porte au nez. Tu as ruminé.
    Les jours sont passés, et lui n'était toujours pas parti.
    En ton absence il se fait l'avocat du diable, tu deviens le pire monstre.
    Après tout, tu l'as abandonné, qu'il susurre à son oreille. Tu l'as abandonné et chaque jour tes affaires disparaissent de la maison.
    Chaque jour tu prends avec toi le nécessaire pour vivre seul.

    Car ce qu'il ne saura jamais.
    C'est que tu loges dans ton bureau, au boulot.





    Maupassant


    Charles Perrault
    Charles Perrault
    Revelio
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    C'est dur, avec le temps qui passe. De plus en plus compliqué oui de faire face. De s'accrocher comme il le fait. De tenir quand le soir c'est tout seul qu'il va se coucher. De ne plus voir son homme ou de l'entendre reprocher. Se méfier. De cet ami qu'il s'est fait, qui ne le quitte jamais, ou plutôt de moins en moins. Qui prend une place qu'il ne devrait pas avoir, là dans l'appartement de Charles. C'est dur aussi parce que par dessus tout il voudrait le mettre à la porte et lui et ses conseils les renvoyer, et hurler, hurler tout doucement ces choses posées sur son cœur, dire à Guy qu'il l'aime. Qu'il l'aime plus que tout. Sauf qu'encore une fois il reste muet. Parce qu'il est lâche. Ou trop inquiet. Et qu'il a peur de l'enfermer ou d'entendre ça, que son compagnon s'est lassé. Qu'il va s'en aller. Alors il se tait. Laisse courir le temps. Pleure ce silence entre eux qui s'agrandit, terrifie. Dans le noir, là où personne peut les voir ses pleurs. Là où personne peut les entendre ses larmes. Fracassées sur les draps brutalement. Dans ce grand lit trop vide, à la place de son amant sur laquelle il se love. Juste pour son odeur. Pour la sentir contre lui. Apaiser son esprit. Des tourments dans lesquels il se plonge, lui qui aime par dessus tout son Maupassant. 

    Son Maupassant qui devient mauvais envers l'autre, mais que Charly ne peut pas détester. Après tout c'est son homme et il le connaît. Après tout c'est son homme et il ne cesse de l'aimer. Sauf que ça tourne au vinaigre. A l'horreur. Charles écoute les deux parler et devient spectateur. Incapable de répondre quand il entend toutes les absurdités déblatérées parce qu'il ne retient que ça. Que ça. Que ça y est, il s'en va.

    Ne m'abandonne pas Guy, qu'il voudrait crier. Au lieu de ça pourtant il reste muet, observe impuissant son homme s'en aller alors qu'un mot pourrait tout changer. Un simple mot. Car il est encore temps. De les sauver. Alors pourquoi il reste là sans même arriver à bouger ? Pourquoi il le fixe, ses yeux plein de larmes sans pouvoir parler ? C'est peut-être à cause de cette ombre dans son dos, qui sourit mauvaise, se repaît de leurs souffrances et de ce chaos, qui serre sa main sur son épaule. Et dont Charles se dégage avec force, faiblesse, avant de se précipiter vers son compagnon qui déjà s'enfuit vers la porte. "Reste !" Il souhaite hurler. L'attraper. Le serrer entre ses bras et le forcer à oublier. Les erreurs commises. Les fautes qu'il a faites. La confiance mal accordée. Seulement tout ce qui passe sa bouche est un murmure. Qui porte toute sa confusion, toute sa détresse. Toutes les supplications qu'il ne parvient pas à laisser s'échapper. "Guy..." Il s'affole. S'étrangle. "Guy, non..." Reste, reste par pitié, c'est chez toi ici. Reste et me laisse pas seul, me laisse pas vide. Car sans lui Charly se perd, et avec ses repères. Et s'il ne lui dit pas tout ça c'est parce qu'il n'y parvient pas. Tremble, bafouillant sur des sons qui ne veulent rien dire, les pensées embrouillées, incapable de prononcer autre chose que ce prénom tant aimé. Empoté avec ses pieds maladroits et ses doigts crispés, qui n'attrapent même pas le bras , alors qu'il voudrait pouvoir faire ça. Le retenir. Lui revenir. Lui demander de ne pas partir. Sauf que la porte juste là claque. Devant son nez. Et Charles d'abord reste pantelant, le souffle court à haleter. Puis se précipite sur cet homme qui se disait ami, sur celui qui a causé tous ces soucis, et crie. Crie toute sa rage, toute sa rancœur. 

    "Tu crois être qui pour lui demander de partir de chez nous ? C'est chez lui autant que chez moi et tu n'as pas à interférer !" Il frappe sur le torse de ses paumes, devient fou, fou de chagrin et de ne pas avoir su se bouger à temps. Rumine. Fulmine. "Tu n'es rien ici, RIEN !" Et Charles n'a pas le temps d'ajouter que l'autre lui colle une baffe, l'aplatit contre la table. Fini de jouer. Et cette manche c'est pas lui qui l'a remportée. Car l'autre susurre à son oreille, menace de pire et fait claquer sa tête contre le bois. Le pétrifie. Le fait trembler. Murmure, "Je t'aime moi Charles, je t'abandonnerai pas.", ça et d'autres absurdités. "C'est lui qui t'as laissé, qui t'as abandonné, pas moi." Toutes ces phrases qu'il sait fausses et qui  font mal pourtant. Et brisent son âme. Son cœur. Font monter les larmes. Car Guy est parti. Et Perrault se sent plus seul que jamais.

    Pris dans les filets d'un autre. Qui susurre à chaque nouveau jour ses mots d'amour, ses promesses d'avenir. Auxquelles il ne prête attention que pour ne pas vexer, fâcher, de peur sans doute de s'en reprendre une. Et puis il a presque envie d'y croire, c'est plus facile ainsi. De ne pas penser constamment à son homme qu'il n'a pas revu depuis. De se réconforter par cette présence à ses côtés, même si bien sûr c'est contre Guy qu'il voudrait se lover, près de lui qu'il veut vivre sa vie.

    Continuer.

    Mais où est-il aujourd'hui ? Où a t-il donc pu aller ? Charles veut l'appeler des fois avec le téléphone, mais l'ombre dans son dos et sur ses pas l'en empêche, et plus il veut s'accrocher plus l'autre lui fait perdre pied. Brise sa volonté. Par du venin distillé qui éclate la confiance de Perrault en lui même. Le fait douter de trop de choses. De lui, de lui, oui surtout. Sauf de Maupassant. Qu'il attrape un jour où il revient, comme un fantôme, hanter les lieux le temps de récupérer une affaire ou deux. Qui fait battre son cœur trop fort, sauvagement. Et devant qui il aplatit les clés. Celles de l'appartement. Leur appartement. A jamais.

    "C'est pas toi qui pars Guy, c'est moi."

    Les mots, les mots sont de la cendre dans sa bouche. Parce que l'autre lui a demandé s'il veut venir vivre avec lui, l'autre l'a serré dans ses bras et lui a proposé. Serré trop fort. Si fort qu'il a eu un peu peur Charly et d'une voix blanche il a accepté. C'est qu'aussi il a jamais su comment se comporter avec lui. A cause du danger qu'il sent tout proche, qui rampe sur lui et qui tétanise ses muscles. A cause des regards qu'il lance, noirs et menaçants, à cause des poings serrés prêts à se laisser aller. Sur son visage au patineur et sur tout son corps. Alors il a dit oui et là il doit assumer. Affronte le regard de son homme une simple seconde, comme des supplications. Retiens-moi Guy, pardonnes-moi. Sauf qu'il n'y a personne pour l'arrêter quand avec ses valises il s'en va. Déchiré, brutalisé par les sentiments. Par les larmes qui coulent contre ses joues quand il ferme la porte derrière lui. Par ce sourire qu'il force devant l'homme qui l'attend à la voiture. Et lui fout la nausée.

    "Allons-nous en."

    Et il prie quand il monte dans la voiture, il prie pour que Maupassant arrive, l'arrache à cet homme qui pose ses lèvres sur son front en un baiser qui mime une tendresse dans laquelle il pourrait se perdre. Si son cœur ne s'affolait pas pour un autre. Avec qui il s'imaginait déjà vieux, entouré de gosses et de bonheur.
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    AU BORD DE LA MER


    Les clefs avaient tinté si fort dans ton esprit que tu t'étais figé dans le temps. Il y avait la main de Charles sur elles, claquées sur cette table.
    Il était là et tu le revois. Avec ses cheveux noirs défaits, mais un air maussade sur les cernes qui lui tombent jusqu'aux joues. Ton cœur se serre quand ton regard croise le sien. Il est là devant toi et tu n'y peux rien. Tu ne peux rien faire quand tu devines le sac sur son épaule. Ni même quand il te dit qu'il s'en va, pour de bon.
    Tu as juste envie de hurler parce que tu ne sais faire que ça. Tu ne sais pas assumer tes conneries et tu en as marre. Est-ce que c'est parce que tu es parti, qu'il a fait ça ? Est-ce que c'est parce que tu n'étais que trop peu présent qu'il a matière à te laisser ?
    Mais tu oublies quelque chose, encore, comme toujours.
    C'est que c'est toi qui l'a abandonné et laissé derrière sans te préoccuper du mal que tu lui faisais. Alors, c'est peut-être légitime, qu'il parte, qu'il se carapate avec cet imbécile. Et tu l'as dans les entrailles. Tu as envie de vomir, de mordre, de tuer.
    Quand ton poing se serre, tu es prêt à l'attraper par le bras et le plaquer sur le canapé. Tu es prêt à hurler de rage et à lui dire qu'il a intérêt à ne pas partir avec, dans la foulée peut-être, fracasser le crâne de ce prétentieux qui ose te le prendre.
    Pourtant.

    Quand il a fermé la porte derrière toi. Quand il s'est excusé, avec cette voix faussement convaincue. Qu'il a dit qu'il n'était plus là, qu'il partirait, qu'il a fait rouler quelques valises. Que tu as entendu le moteur.
    Pourtant à ce moment-là, tes poings se sont défaits.
    Tes doigts se sont détendus.
    Étais-tu seulement résolu ? Résolu à le perdre ? À jamais ?

    Les spasmes ont secoué tes épaules. Tu a tremblé comme une feuille, seul debout, au milieu de ce salon, dans la pénombre des lieux. Tu ne voulais plus allumer la lumière, cette lumière qui vous baignait tous les deux, lorsqu'il t'a recueilli la première fois. Cette lumière dans laquelle vous mangiez, vous vous serriez, dans laquelle tu l'as aimé.
    Tu ne voulais plus l'allumer et tu as décidé de te laisser aller.
    Les quelques perles qui ont dévalé tes joues t'ont anéanti. Elles ont ricoché sur le parquet et l'ont trempé de toute une vie.

    Insomnia se vengerait-elle de la douleur que tu as instigué à tes œuvres ?
    Tu l'as cru pendant longtemps.

    Et en même temps que tes larmes inondaient ton cœur et que tu pleurais à t'en arracher la trachée, tu savais que l'issue était inévitable.
    Tu savais que cette voix, au fond de ton crâne, hurlait que tu ne pouvais lui courir après.
    Tu ne devais.
    La réalité est bien plus difficile à vivre.







    Mais c'est du passé, tout ça.
    Ça remonte parfois en surface, lorsque tu as une épreuve un peu difficile à surmonter. Que le blues s'installe et que tu ne sais que penser. Parfois ça remonte car tu te sens seul. Tu as du mal à écrire, et tu te perds en souvenirs parce que le cerveau humain est plus cruel que celui des auteurs.
    Les fuites nocturnes, à chercher un amour qui t'est faussement dédié nuit à ton sens de la réalité. Il nuit à ta conception du bien, du mal, du dérisoire et de l'utile.
    Pourtant tu continues et tu t'en fous.
    Parfois comme maintenant, tu planes entre deux articles, assis sur une table d'un salon de thé. Tu planes et tu te laisses aller. Tu laisses ton cœur et ton cerveau s'allier pour ne former que douleur et incompréhension. Tu leur en veux mais tu es fait ainsi, petite feuille guidée par l'empathie, par le ressassement. Car c'est bien de ressasser, ça ouvre les plaies, ça enfonce les lames, et ça les trifouille pendant longtemps.
    Le café a un goût quelque peu amer. Il a cette odeur tranquille puis à la fois rebutante.
    Il se reflète sur tes iris pour les assombrir, puis se fait délaisser de ton intérêt par les bruits saccadés d'un monde qui tourne, autour de toi.
    Tu es observateur, mais tu préfères continuer à rédiger cet article. Les créations sur Insomnia.
    C'est aussi une forme d'échappatoire pour toi. Tu écris des choses qui font que tu te concentres sur un concept, et tu oublies les tiens. Tu oublies ta vie, tu t'évades et ne reviens plus.
    N'es-tu pas lâche ?

    « N'est-ce pas là intéressant, que de savoir qu'une création, d'encre et de papier, vienne à la vie de chair et de sang ? Ressent-elle par la force de ce Créateur, caché, dissimulé ? Ou ressent-elle par la force de son propre corps, à prés- »

    Non, non. Tu réécris, tu corriges. Tu rayes et remarque.

    « N'est-ce pas là intéressant, que de savoir qu'une création, d'encre et de papier, vienne à la vie de chair et de sang ? Ressent-elle par la force de ce Créateur, caché, dissimulé ? Ou ressent-elle par elle-même, d'un corps-... »

    Tu grommelles au début. Non, ce n'est toujours pas satisfaisant. Il y a une formulation que tu cherches qui ne vient pas, et avaler une gorgée du café, à présent froid, te rend de plus en plus désagréable.
    Tu devines cependant bien vite le fruit de toute ton agitation.
    Le cri d'un enfant, se perdant dans le brouhaha autour.

    Évidemment... tu es en terrasse, c'était à prévoir. Mais l'ombrage des parasols ne risquait pas d'éteindre les bruits des passants, pour lesquels tu n'as cependant aucune animosité.
    Ton regard d'or se relève alors sur l'assemblée. Et là tu constates ce bébé, délaissé, pleurant, chouinant à la détresse.
    Et tes paupières de se plisser, lorsque tu remarques que l'adulte à ses côtés ne le touche, ne s'en occupe. Pire encore.

    Il a ses cheveux sombres.
    Il a cette silhouette si familière.

    Tu écarquilles les yeux et te lève, instinctivement. Tu t'approches avec cette démarche féline et élégante, mais avec prudence. Et là tu peux le constater. Plus tu approches et plus ton cœur tambourine. Lorsque tu arrives à sa hauteur et que ta surprise dépasse tes lèvres.

    -Charles ?

    Non, pire. C'est lui.

    -Charles ! Tu... qu'est-ce que tu fais là ? Quelle question, idiote.

    Et à ses côtés, un enfant qu'il semble garder à distances. La douleur se ravive, plus dure, plus brutale. Tu te demandes si c'est l'enfant qu'il a eu avec l'autre, et tu te sens d'autant plus mal.
    Pourtant, c'est un sourire que tu affiches à cet homme que tu as jadis aimé.
    Un sourire car tu es tout de même heureux de le voir.

    Quoique cela ait impliqué.

    -Je ne pensais pas te revoir ici, c'est ... inattendu !





    Maupassant


    Charles Perrault
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    Les secondes passent. Et les heures aussi. Maupassant est loin. Et Charly ici. Enfermé dans une maison, où il tourne en rond. Depuis déjà des jours. Plein de jours très longs. Qui s'écoulent entre peurs et désœuvrement, larmes versées encore au fond des nuits, quand l'autre s'est endormi. Et ne peut pas le voir. Ou lui en vouloir. Pour toutes ces choses qu'il n'oublie pas, Guy et son amour pour lui. Guy dont la présence lui manque. Comme ses baisers et ses étreintes, et leur monde ensemble. Guy qu'il aurait du rattraper. Poursuivre. Le jour où il est parti. Si seulement il n'avait pas été lâche. S'il avait eu un peu de courage. Au lieu de rester planté là. Le corps tremblant, les bras ballants. Sans pouvoir y croire. À ces mots prononcés. "Tu as raison. Je m'en vais." Qui tournent dans sa tête depuis tout ça. Arrachent son âme et broient ses tripes. Donnent envie de hurler, de frapper, de vomir. Tellement il a mal. Mal de son absence, mal de lui. De sa voix et de son rire. Se meurt. À tout petit feu. Revit. Quand le nez dans un pull il inspire. Un pull à lui et son odeur surtout. Car l'autre n'a pas compris. Qu'il l'a mis dans son sac avant de partir et qu'il est à Guy. En un réconfort minime pour affronter la vie qui suit son cours sans se soucier du reste. Des souffrances qu'elle occasionne et dont il se sortira.

    Non sans peine.

    Et c'est à tout ça qu'il repense là où il est maintenant, à la terrasse d'un café. Au passé qu'il a laissé et aux deux hommes qui l'ont aimé. Quand lui n'en a voulu qu'un seul pour être père et mari. Celui qu'il n'a pas eu bien sûr, ça aurait été trop simple ; trop beau. D'être heureux avec lui. Eux en comptant le petit. Amassia qu'il aurait pu désirer sans doute si les événements s'étaient produits différemment. Amassia qui pleurniche et s'agite à côté de lui. Trop loin pourtant pour percer le brouillard dans sa tête, les pensées qui foisonnent. S'accrochent. Jusqu'au sursaut qui survient avec les mots qu'on lui donne. D'une voix qu'il connaît bien. Et lui fait lever le visage d'un seul coup, écarquiller les yeux. Rester béat un petit temps avant de murmurer. Souffler. Si bas qu'on ne l'entend pas.

    "Guy..."

    La douleur se ravive. Ou le soulagement. Il le regarde. Et il ne sait plus trop. Se perd dans son regard. Pour une simple seconde. Dont il a rêvé toutes ces dernières années. Quand l'espoir se mourait. Alors il répète, "Guy, mon dieu...", un peu plus fort cette fois. Laisse son esprit s'affoler. Puis son corps se bouger. Se mettre debout sûrement trop vite, sûrement trop fort. Les membres en ressorts.

    "Ça fait si longtemps..."

    Trois ans. Toute sa vie presque. Durant lesquelles il a même réussi à l'oublier lui, pour ne plus souffrir autant. Avant d'être rattrapé par les souvenirs, dans une boutique de jouets où il a bien cru défaillir. De se prendre au visage tout ce que son cerveau à annihilé juste pour le protéger.

    Il ne pense même pas à sourire.

    "Tu peux t'asseoir, je..." Pour faire quoi ? Parler du passé ? De ce qu'ils auraient pu être s'ils s'étaient parlés ? Il n'en sait rien. Il ne pensait pas le revoir comme ça. Pensait, depuis quelques temps, à l'appeler. Sans trouver la force de le faire. "Je t'offre un verre..." Il aurait bien besoin d'un remontant. Même s'il a devant lui un chocolat à peine entamé."C'est si tu as envie..."

    Envie de rester avec lui. Et avec Amassia. A qui il n'a toujours pas jeté un regard, obnubilé par son homme aux cheveux blonds qui l'a tant fait rêver.
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    -C'est moi qui te l'offres!
    Le sourire qui s'étire sur tes lèvres, Guy, est différent de tous ceux que tu affiches à ton entourage. Mélange de mélancolie et de nostalgie, le coeur à la fois alourdi et allégé, détruit aujourd'hui, en quête d'un objectif défini.
    Tu as du mal à réaliser qu'il est là. Que c'est son visage – que tu as failli oublier à cause des années – qui s'imprime de nouveau dans les méandres de ton cerveau. Tu constates qu'il a légèrement maigri et qu'outre les cernes qui ceignent ses yeux, il a un côté absent qui t'inquiète.
    Les choses que tu ignores ne peuvent être si cruelles, non ?

    Tu t'assois à sa table, appelle le serveur et commande. Tu te demandes encore comment vous aviez fait pour ne pas vous croiser autant d'années. L'avait-il enfermé ? L'avait-il éloigné ? Serait-il simplement en sécurité, loin de lui ?
    Tout ça, avant, tu aurais cherché à le savoir.
    Aujourd'hui tu restes distant, parce que tu n'as pas envie de lui faire croire que tu veux t'immiscer dans sa vie. Tu n'as pas envie qu'il croie que tu veux profiter de lui. Tu es attentionné de base,  Guy. Tu aimes bien faire attention aux autres et à leurs sentiments. Tu aimes bien les faire se sentir à l'aise en ta présence. Mais tu ne sais jamais si les autres t'apprécient de la même façon.
    Alors pour une fois, tu ne t'imposes pas, pas de cette façon-là.

    -Tu as changé... quand même oui, enfin tu ne sais pas si c'était ce que tu devais dire, toi qui pourtant a l'éloquence des grands hommes. Tu avais simplement besoin de le dire. Il a changé mais tu ne sais pas en quoi. Tu le détectes comme si tu avais vécu avec lui encore quelques années, et peut-être n'était-ce pas approprié. L'autre question, quand même, te démange. Tu n'arrives pas à la contenir mais tu fais en sorte de ne pas la former maintenant. Sait-on jamais. Tu es sorti faire une promenade ? C'est vrai que le temps est idéal pour ça.

    Parler de tout et de rien, ce n'est pas sur le long terme dans tes cordes, Guy. Tu es un auteur compliqué avec un cerveau compliqué. Tu aimes poser des questions, savoir. Tu aimes manipuler les conversations. C'est dans ton sang et ton éducation : alors non, tu ne parleras pas de beau temps encore longtemps, qu'il y réponde ou non.
    Tu fais juste en sorte de ne pas exploser toutes ces marques d'attention en quelques secondes; Tu essaies d'amener la conversation pour que vous deux vous sentiez mieux. Mais on ne peut pas se sentir mieux lorsqu'on croise de nouveau son ex, non ?
    On ne peut pas dire "ça va aller, de toute façon c'est le passé!" quand l'un a claqué la porte et l'autre ne l'a pas suivi. Dans les romans ça a l'air d'être si simple, mais on est pas dans un roman là. On est dans une sorte de réalité presque inventée et ça change déjà le concept de fantaisie.

    En vrai, tu as mal, Guy.
    T'es pas le genre de gars à te sentir détaché de tout ce que tu as vécu. Du moins pas ce que tu as vécu de meilleur dans ta vie, parce que pour le cas, le pire l'a suivi. Et bizarrement, tu sens que tu maudis encore ce mec qui s'est immiscé entre vous. Tu le maudis et tu as envie de savoir qu'il a souffert, qu'il s'est trompé. Mais que Charles l'ait été te tue d'autant plus.
    Parce qu'il l'a été.
    Tu n'es pas con.

    Il ne peut pas te mentir, avec cet air de déterré et son faciès amaigri.

    Et tu soupires parce que tu ne peux plus attendre. Parce que le serveur a réussi à vous tendre les cafés assez rapidement et est parti sans demander plus son reste. Et que tu as enfin du temps pour lui parler de ce qui t'intéresse vraiment, maintenant que vous vous revoyez.

    -Il a l'air d'avoir faim, non ? C'était un manque de tact digne des plus grandes cruches, Guy, mais je n'ai jamais dit que tu savais enchaîné les conversations sans dissimuler tes intentions; Pourtant là, tu n'as aucune rancune dans ta question. Tu déchires le petit sachet de sucre et tu verses son contenu dans le café. L'odeur émane et ça t'apaise; Tu réussis à faire le point, à penser à autre chose que ton travail.
    La cuiller finalement plonge lentement dans le noir ténèbre de la boisson, et tu remues en espérant que cette mousse se diluera, comme tes pensées se diluent sur ton passé.

    -Il est de lui ?




    Maupassant


    Charles Perrault
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    Il a le souffle coupé. Il a du mal à parler. Et il laisse reposer sur ses lèvres un sourire qui n'est pas vraiment lui. Bien trop ailleurs. Bien trop lointain. Bien trop semblable aux esquisses du dernier jour, quand il souriait pour ne pas pleurer ; un sourire qui n'a rien d'heureux, ou de joyeux. Car il est perdu. Au fond de ses souvenirs. Perdu, aux coins les plus lumineux de son esprit, au détour d'une caresse. Au tournant d'un soupir. À la lueur de trop de rires. Au précipice d'un amour, assassiné par un homme jaloux. Il sent son cœur chavirer. La nausée le tenir. Un simple brin d'angoisse, étreindre sa poitrine. Qui s'intensifie sans doute au fur et à mesure des secondes, mais Charles l'attrape entre ses deux mains. Le contient du mieux qu'il peut, parce qu'il ne peut faire que ça. Ça et revenir à lui dans un sourire un peu plus grand, qui ne trompera sûrement pas Guy. Il sonne encore faux. Comme une musique répétée en boucle pour pouvoir l'exécuter parfaitement. Une simple mascarade. Que leurs années à vivre ensemble peuvent lever sans trop de mal, si le blond l'observe juste une seconde. Il n'a jamais su se cacher de lui. Encore moins alors qu'il met un temps fou à réagir, le regard toujours planté sur son visage, murmure un "d'accord" alors que ses jambes acceptent de ployer. Pour le laisser s'asseoir de nouveau sur la chaise.

    La chaise. Le café. Le monde autour. Autant de pieds à terre. Auxquels il tente de s'accrocher. Mais sa gorge est encore nouée. Son sourire figé, avant de s'effondrer. Tu as changé. Oui, il a changé, et Maupassant aussi, mais sûrement moins que lui. Il hoche la tête, vaguement. Qu'y a t-il à dire de plus ? Guy est loin d'être idiot, et nier ne servirait à rien. Il préfère garder des forces pour autre chose. Un combat plus lointain. Qui arrivera forcément. Retrouver son ex avec un gosse après plusieurs années écoulées mène forcément à de questions, et elles commencent déjà.

    "Oui, avec le beau temps j'ai eu envie de boire quelque chose en terrasse..."

    Il aurait voulu laisser Amassia. Pour ne plus l'entendre brailler. Mais il l'a emmené à cause d'un homme qui l'a aidé dans une boutique de jouets. Et il pleure, il pleure et s’époumone, et lui il reste là. Juste sans rien faire. Mauvais père. Avec le cœur qui se serre, quand même, de pas savoir quoi faire. Il aurait voulu qu'il y ait un manuel. Quelque chose. Au lieu de ça il doit apprendre de lui même. Se planter. Faire mal les choses. Ne pas comprendre ce qu'il veut avec ses cris qui lui déchirent les tympans.

    Est-ce qu'il a faim ?

    "Je ne sais pas... Il a mangé avant de partir..." C'était il y a trop peu de temps pour qu'il ait encore faim. Charly n'a pas pris de biberon en plus. Il ne pensait pas rester. Ni rencontrer son ex. Il boit une gorgée du café nouvellement apporté, nerveusement. Alors que la question tombe. Est-ce qu'il est de lui ? Est-ce qu'il l'est ? "Oui." Son visage a tourné au blanc. Charles s'est recroquevillé. Ratatiné sur sa chaise, il a le regard fuyant et se mord la lèvre du bas. "Il est de lui m-mais... C'est pas ce que tu crois..." Se justifier auprès de Guy. À quoi ça peut servir ? Ils ne sont plus ensemble, il ne lui doit plus rien. Si, en fait, il lui doit tout. Il lui a donné du courage les premiers mois. Et au milieu des souvenirs mélangés, il l'a toujours accompagné. Amassia. Ça aurait dû être le sien. Son fils, à son français.

    "J'ai eu le ventre plat pendant neuf mois." Il murmure. Et sa voix n'est à peine qu'un filet. "J'ignorais qu'il était là. Je n'ai jamais voulu d'enfant, pas avec lui." Il l'aurait voulu avec Guy. Porter son nom un jour et voir naître des têtes blondes. Ou brunes. Quelle importance. Toutes ces choses il ne les dira pas. "Je suis désolé de l'avoir laissé s’immiscer dans nos vies, Guy..."

    C'est de sa faute. Ça a toujours été de sa faute, il aurait dû être plus fort. Il aurait dû partager ses doutes, ses peurs, parler avec lui. C'est de sa faute. C'est de sa faute. Il n'aurait jamais dû partir avec lui. Il aurait dû se battre et le foutre à la porte. Au lieu de ça il s'est juste soumis.
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    AU BORD DE LA MER


    Les images de ce décor se reflètent sur tes iris, ton regard perdu – à demi absent – sur l'enfant qui pleure, sur les expressions de Charles. Sur les tics, qu'il a gardé.
    Tu as l'impression qu'il a vécu une autre vie, qu'elle n'avait aucun lien avec la tienne.
    C'est comme s'il était devenu cet étranger que tu connaissais pourtant si bien.
    Mais ne serais-tu pas toi-même étranger à cette vie que tu as mené ? Comme si tu avais voulu l'effacer de ta mémoire, comme si elle n'avait jamais existé ? C'est ainsi que tu la redécouvres, au travers des lèvres de cet ancien amant qui n'a pas changé. Non, vraiment pas.
    Il est devenu à l'instant ce miroir de toi-même. Ce miroir reflétant la vie passée comme un mirage, comme une illusion. Es-tu sûr de ne pas être à l'instar d'Alice, sujet aux mêmes rêves tragiques ? Tu aurais aimé, si ce monde pouvait te faire découvrir le bonheur sans tâches.  

    Toutefois ta concentration évaporée tente de revenir avec force, s'accroche au café que tu as pu boire en gorgées. Elle se raccroche à ce goût amer et sucré, à ce parfum étrange qui s'associe aux moindres souvenirs que ton cerveau désire y attacher.
    Elle est obligée.
    Car tu sens le stress monter brutalement. Tu sens la voix de Charles chavirer lentement. Tu sens le navire sombrer, et tes yeux finissent par le regarder pleinement.

    La précipitation, les justifications.
    Tu vois cette panique l'enserrer comme un emballage sur un produit sous-vide. Tu le vois blanchir, presque trembler – si ce n'est ton imagination. Tu sais comment il est et pourtant.
    Dans ses beaux vêtements il a l'air d'être un gibier présenté à la potence. Une proie acculée par des chiens en meute. Un homme désespéré qui ne regarde plus ce qu'il fait. Ça se voit, son regard est vide. Ses pupilles ne brillent plus. Son sourire a disparu.

    Mon dieu, que c'est douloureux, cher Auteur !
    La douleur t'étouffe et tu luttes pour qu'elle ne t'engouffres pas dans le mal, toi non plus !

    Tu as connu cet amas de nuages et de bonheur dans le cœur de cette homme. Aujourd'hui qui ne renferme plus que la crainte. Qui n'émet plus que des hésitations.
    Tu te rends compte à quel point l'humain peut être si bien détruit, que tu sois en France ou à Insomnia ; Rien n'a changé. Ni vos esprits, ni le mécanisme.
    À quoi bon vivre de nouveau ainsi, si ce n'est que pour connaître peine et désarrois ?

    Pourtant.
    Tu lui attrapes la main. Avec douceur mais quand même.
    Ce regard qui te caractérise, De Maupassant. Ce regard sévère, amiable surtout. C'est celui-là que tu poses sur lui, lorsque d'un air grave tu essaies de couper court à ses mots.

    Non pas que tu t'en vois offensé, bien sûr que non.
    Le ton de ta voix se veut douce mais sérieuse à la fois. Tu lui dis « ne t'inquiète pas », parce que tu as envie qu'il te croit. Parce que tu as envie de désamorcer cette bombe qui tambourine dans sa poitrine. Parce que la même est dans la tienne. « Je ne te demande aucune justifications, Charles... je ne pourrais pas te faire ça... du moins, je ne le voudrais pas. »
    Qu'il se décharge de ce premier bagage. Et toi aussi.

    « Les choses se sont déroulées ainsi, mais nous avons tous deux notre responsabilité – je n'en suis pas exempt... »

    Tu serres ton emprise, délicatement, autour de ses doigts. Tu attends qu'il se calme, patiemment. Mais le bébé pleure et cela met une certaine pression dans votre conversation. Il faut le calmer, te dis-tu, mais finalement, n'est-il pas sujet de vous ?
    Tu lâches sa main, finalement, te redresses un peu et retourne l'enfant pour le prendre dans tes bras. La pression exercée par ces derniers te fait comprendre à quel point cela fait longtemps que tu n'as porté un être humain entre eux, mais tu réussis à le poser contre ton coude et sur tes jambes, calé contre ton sein.
    Il est minuscule vu d'ici.
    Minuscule et à la fois déjà si grand. Ton cerveau veut poser d'innombrables questions. Mais il a tort, Guy. Il a tort et il faut que tu laisses ton cœur parler à sa place : ou ce n'est pas que Charles que tu détruiras une seconde fois.
    Parce que c'est ce que tu penses, depuis le jour où tu as refusé de lui courir après. Que tu as refusé d'ouvrir la porte et de casser la gueule à ce pauvre idiot. Pour toi, tout est de ta faute. Mais ça, tu te garderas de le dire.

    « Là, là... shhh, ça va aller, tu es un grand garçon ! »

    Puis tu le berces un peu, tes jambes remuent pour le calmer. En attendant tu touilles une nouvelle fois ton café.
    Tu as longtemps rêvé d'un tableau comme celui-ci. Mais tu ne le toucheras pas encore, cette fois-ci.
    Un soupire, tu fermes les yeux.
    Le calme revient et tu souris.
    À l'homme devant toi.

    « C'est moi qui suis désolé. Désolé de t'avoir laissé. Désolé de ne pas m'être battu. Désolé que tu doives encore souffrir. Désolé de te le rappeler. »

    Et la liste est longue.

    « Peut-être ces mots ne sont-ils pas suffisants. »

    Rien ne sera jamais suffisant.

    « Mais tu n'as pas à culpabiliser. Il est beau... il te ressemble trait pour trait. » et tu le contemples de nouveau, ce bébé endormi. Ce bébé qui aurait pu être le tien. Et tu lui passes la main dans les quelques cheveux de son crâne, tu t'aperçois de leur douceur.
    Il est petit et fragile.

    Comme vous deux.




    Maupassant


    Charles Perrault
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    Il tressaille, Charles. Un battement au fond du cœur, loupé. À la chaleur des doigts, qui s'enroulent autour des siens ; la douceur de sa main. Sa peau contre sa peau, oubliée depuis si longtemps dans les méandres troubles d’un esprit traumatisé. Un soutien. Alors que ces quelques mots percutent ses oreilles, Ne t’inquiète pas, et son regard retrouve un chemin à suivre, quelque chose sur lequel s’accrocher. Ces yeux, ces yeux qu’il aime depuis la première journée. Et qui lui ont donné tant de force. Guy. Il a toujours été un roc. Une ancre. Même si Charly n’est pas dupe, il sait que ça n’est pas évident pour lui non plus. Comment ça pourrait ? Si leur histoire a compté à ses yeux autant qu’aux siens, comment ne pourrait-il pas en avoir le cœur un peu chaviré ?

    Charles ne sait pas en fait. Il ne sait plus.
    Si leur passé a bien eu lieu, s’il ne souffre pas plus qu’il ne devrait.

    La réaction de Guy est trop noble. Et lui voudrait hurler. Lui dire que non, non rien n’est de sa faute et que c’est lui qui n’a pas vu, lui qui n’a pas su comment réagir et l’a laissé détruire leur couple. Lui, uniquement, qui aurait dû mettre un terme aux agissements de cet homme dès qu’il a compris. Dès que les lèvres se sont pressées contre les siennes, il aurait dû sonner la fin. Mais non. C’est lui, c’est lui, c’est seulement lui et il voudrait pouvoir lui dire toutes ces choses, seulement elles restent bloquées à l’entrée de sa bouche, en nœud douloureux au fond de sa gorge. Et tout ce qu’il prononce c’est ce prénom qui roule comme au premier jour sur sa langue. Avec douceur, comme une étreinte. "Guy..." Guy qui se penche vers Amassia. Qui le prend dans ses bras. Et le danseur se sent trembler, peut-être apaisé, l’espace d’une simple seconde.

    Ça lui va bien, à Maupassant, d’avoir un bébé. Il se sent encore davantage rongé de culpabilité et cache ses mains contre ses jambes, sent son cœur battre toujours trop fort et se briser encore.
    Une larme et deux au fond de ses yeux. Puis mille qui viennent troubler ses joues et qu’il enfouit, un peu trop fort au creux de son poignet et que, presque maladroit, il s’évertue à sécher,

    Et malgré tout un sourire.
    Entre tristesse et nostalgie d'un temps révolu depuis trois années. Un sourire. Qui tremble. Menace à chaque seconde qui coule de s'effondrer encore. Un sourire. Alors qu'il murmure, aussi fort qu'il le peut. "Tu as toujours été le plus beau de nous deux." Guy dira sûrement qu c’est faux mais Charles s’en moque. Il le regarde prendre soin de cet enfant qui n’est pas le sien et même au milieu de ses pleurs il le trouve magnifique.

    Fantastique.

    Doté de cette force toujours. Celle qu'il a bien l'impression de n'avoir jamais eue, qui lui glisse entre les doigts à chaque fois qu'il tente de s'en saisir. "Le plus beau… Le plus fort… Tu aurais été un père formidable alors que je sais juste le laisser pleurer..." Et Charles, Charles refoule les larmes qui reviennent en force, les ravale parce qu'il refuse de se laisser aller. A trop peur de faire pitié. Ne le veut pas ; surtout pas ; il aimerait rester digne et sourire, affirmer que tout va bien pour ne pas inquiéter. Bien sûr c'est déjà trop tard. Parce qu'il est enfoui trop profondément dans un gouffre pour faire semblant.

    "Il a les yeux de son père..."

    Deux billes trop bleues quand celles de Charly sont noires comme la nuit. Et toujours nimbées de larmes qui nouent sa voix quand il laisse sortir les mots ; il a envie de s'enfuir. De laisser le gnome sur place, d'abandonner ces responsabilités qui lui sont tombées dessus sans qu'il ne sache comment. D'oublier. Qu'il a mis au monde un bébé, pour moitié celui d'un homme qui l'obligeait à se laisser aimer.

    Il tape des doigts. Machinalement, contre la tasse de café qu'il est venu serrer. Son visage baissé et la nausée au corps ; il ignore comment redresser tout ça. La situation. Par des questions ? Peut-être qu'il a peur de ce qu'il pourra répondre, pourtant il le fait.

    "Parlons de toi plutôt. Comment tu vas ? Et ton travail ?"

    Il a l'air en forme, plus que lui. Et il espère que pour lui tout aura fonctionné comme il le voulait. Que tout n'ait pas été qu'un désastre, ça serait bien.
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    AU BORD DE LA MER


    Tu as mis du temps à contempler le visage de cette petite chose, qui - finalement, a accepté d'étouffer ses pleurs pour les transformer en sourires. Tu as souri, comme pour le rassurer, tu t'es mis à jouer avec ton index pour qu'il s'y accroche, et le toi du passé se sent heurté par la jalousie. Par l'envie pendant quelques secondes.
    Mais tu entends ton nom, bien vite, et contraint de relever les yeux, tu ne peux que constater les larmes dans ceux de Charles et ton sourire s'éteindre sur tes lèvres.
    Il t'inonde. Il t'inonde de ce passé où le bonheur vous enveloppait. Il t'inonde de ces compliments, parce qu'il ne t'a jamais vu autrement, Guy.
    Parce qu'il a du mal à voir tes défauts, et que si tu avais été vraiment mauvais, tu aurais pu lui faire la même chose que ce crétin.

    « Charles… »

    Mais il refoule, encore et toujours. Il refoule et décide de changer de conversation.
    Tu as toujours eu du mal à consoler les gens, car tu as plus de tact pour les enlacer que pour leur parler. Tu as plutôt l'attitude de celui qui fait rire pour oublier, que pour pointer les choses du doigt et les solutionner - dans le cas contraire, tu les aggraves.
    Alors, tu lui donnes ce répit. Tu lui offres le silence, l'écoute. Tu te tais mais saisis, prend chaque détail, chaque tic de son langage corporel pour te les garder, plus tard. Tu les réimprimes dans ton esprit car tu as oublié à quel point il était aussi clair qu'un livre ouvert.

    Pour quelques minutes encore.

    « Ça va. J'ai du boulot, et je ne m'en plains pas. » que tu lances, en mettant vivement de côté tout ce qui te parait désagréable.
    Un peu trop de boulot, même. Tu succombes vite au stress. Un jour tu mourras, encore, parce que tu t'es trop acharné. Que tu as oublié que tu avais une nouvelle vie. Que tu avais fait souffrir Charles parce que tu ne lui avais plus accordé assez de temps. Parce que tu tombes trop vite dans cet affairement, et que c'est ton plus grand défaut.
    Puis, tu en as marre. Ça te saoule vite, tu es comme un enfant agité et tu as du mal à éviter les sujets qui t'intéressent. Tu veux les prendre comme ils sont, les régler si jamais tu peux.
    Mais Charles dans l'histoire, il a tout gardé pour lui, tout conditionné pour survivre dans un train-train quotidien bien monotone, où son coeur n'arrive plus à suivre. Ça se voit, ça se lit. Tu as envie de tourner les pages et comprendre. Combler celles qui se sont effacées, les tourner avec douceur. Tu aimerais lui faire comprendre, et tu ne lui en veux pas, Guy.
    Tu ne lui en voudras jamais.
    « Charles, écoute… » tu veux te pencher, lui prendre de nouveau la main, l'obliger à te regarder.

    Mais un tintement se fait entendre et tout bascule.
    Tu inspires entre tes dents et te recules brusquement en sentant cette chaleur soudain ardente sur toi, soulevant instinctivement le bébé qui n'a bougé d'un pouce.

    Le café s'était renversé sur une partie de la table, et sur ton pantalon… blanc.
    La catastrophe devait se faire aujourd'hui, évidemment !
    Tu soupires, emmerdé.
    « Ça va, c'est rien ! »  avais-tu lancé en constatant que tu avais effectivement bien protégé l'enfant. Ça t'obligerait quand même à rentrer et te changer.
    Tu tamponnes tranquillement une serviette sur toi, puis sur la table, avant d'appeler le serveur qui s'empressera de finir le travail.
    « Bon, je ne pourrai pas aller au boulot comme ça… ris-tu, plutôt content d'avoir allégé la conversation par cet élément perturbateur. Tu fais quelque chose aujourd'hui ? » en penchant la tête, intéressé. Tu as envie de lui reparler, de le revoir.
    Tu as envie de renouer avec l'amitié.





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