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    A wave of nostalgia
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    L’air changea autour de vous et devient menaçant, comme si il annonçait la possibilité d’une rupture soudaine de l’osmose qu’il y avait entre vous. Tu avais enfoncé sans le vouloir une lame au cœur de ses douleurs, tu pouvais le voir au fond de ces pupilles qui te regardaient avec haine. Et quand la main du Maitre se dirigea vers un outil de jardinage, tu levas les tiennes en signe de paix, autant que de défense.

    - Non, puisque je viens de vous dire, cher monsieur Zola, que ces rumeurs étaient infondées. Idiotes et odieuses, du niveau de ceux qui les colportent sans savoir.

    Toi aussi, tu avais connu cela. On t’avait plusieurs fois accusé de meurtres, trainé ton nom dans la boue. On s’était fait passer pour toi pour commettre des crimes monstrueux. Tu avais dû enquêter pour rétablir la vérité. Le sentiment d’injustice te prenais à la gorge et faisais bouillir ton sang. Jamais tu n’avais pu te taire et rester impuissant face à elle, que tu haïssais. Un regard compréhensif et sincère observait Zola, tentant de le convaincre.

    - Je refuse de croire à quelconque rumeur, ni chercher à savoir si elles sont fondées ou non. Je veux connaître la personne telle qu’elle est.

    Toi qui portais le mensonge en parfum charmant, la vérité et la justice t’étaient chères.

    - Je ne vois, tel un vieux sage, que la vérité. C’est pourquoi, Monsieur Zola, je répète à nouveau : vous êtes bien loin de ces affreux mensonges.


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    Émile Zola
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    La peur, celle qui enserre le coeur et les tripes, celle qui donne envie de s’enfuir le plus loin possible; la peur qui colle au corps comme le Diable aux trousses et qui ne laisse rien d’autre derrière elle qu’un large terrain en friche qu’une jachère ne saurait calmer. La peur, elle arrache les indigents à ce monde qui ne peuvent la contrôle. Émile, il ne contrôle jamais rien lorsqu’il s’agit de ses sentiments. Les mots tombent; peut-il avoir confiance ? Son esprit est ailleurs, bien trop loin pour ne serait-ce que réfléchir correctement. Il tremble de la tête aux pieds, serre cette truelle entre ses doigts frêles dans l’espoir que cette simple chose -qu ne pourrait blesser personne si ce n’est une fleur- puisse le défendre contre le reste de ce monde qui l'oppresse bien trop. Pourtant, Arsène est clair; il n’est pas venu ici pour vérifier les dires des gens hors de ces murs mais est bien forcé de constater qu’ils ont tort. Émile, il faut prendre le temps de le connaître pour comprendre qu’au-delà de la couche de regrets et de colère, se cache une fleur fragile qui a besoin d’attention. Mais cette attention, il ne laissera personne la lui donner.

    Pas encore, tout de moins. Parce qu’il a encore du mal à tenir seul sur ses deux jambes sur ce chemin que la vie lui incombe. Parce que tout en dedans, il reste cet enfant effrayé de ce que l’on pourrait penser de lui. Ce qui a probablement mené à cette situation actuelle. Il soupire légèrement, prends une longue inspiration mais aussi le risque de laisser Arsène faire ce que bon lui semble. Pour la première fois de sa vie, de cette vie, Émile décide de faire confiance à un être humain. Il repose la truelle doucement, cesse de la brandir comme une arme et se tourne de nouveau vers la rose qu’il plante avec soin. Sans croiser le regard de son interlocuteur; il répond, la mâchoire serrée.

    — Ils peuvent bien parler, ça ne m’atteint plus.

    Et c’est faux. C’est faux parce qu’il se cache dans cette maison depuis des années déjà; parce qu’il peind pour oublier que ce monde le déteste. Et c’est faux, parce que ses yeux expriment tout le regret que ses lèvres ne sauraient dire.
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    Tu le regardas doucement poser cette truelle qui aurait pu finir n’importe où planté dans ton corps. Mais tu n’avais eu aucune inquiétude à ce sujet. Tu aurais dit avoir seulement eut confiance en tes capacités de locuteur (et à te défendre, sait-on jamais cela servait toujours), mais la vraie confiance était celle que tu avais placé en Zola. Car, ces mains qui semblait avoir voulu t’assassiner pendant un instant, plantaient à nouveau une rose sans craindre de savoir s’il restait des épines sur celle-ci, ses gestes redevenant délicats et passionnés.
    Il ment avec la même grâce, mal pourtant: comme si tu pouvais oublier son geste et son regard enflammé en l’espace de quelques secondes. Le Zola que tu avais connu -même de loin, entre des lignes de nouvelles - était toujours présent dans ce corps affaibli par la tristesse. L’âme d’un combattant ne meurt-elle donc jamais ?
    Il te semblait quelque fois qu’elles avaient toutes étaient usées, ces âmes. Tant de fois lavées par les larmes qu’elles avaient versé qu’elles en avaient perdu leur éclat.  Elles étaient pourtant similaire aux diamants, la pierre la plus résistante qu’il soit -une des plus précieuses aussi. Même s’il prétendait arrêter de se battre contre tout cela, cette réaction était celle d’un homme qui n’en avait pas fini. Tu avais déjà été à bout, Arsène. Tu savais quand trop était trop. Mais tu savais aussi comment te relever, et sans doute était-ce pareil pour l’écrivain, malgré la force qu’il lui manquait à ce jour. Tout ce dont il avait besoin… C’était quelqu’un sur qui s’appuyer. Une béquille.
    En qui faire confiance ? Une question bien compliquée, tu trouveras la réponse un jour, et tu espérais que lui aussi.  

    - J’aimerais bien vous croire. Je vais faire comme si je vous croyais.

    Tu regardais cette rose plantée dorénavant au sol, comme si elle avait toujours était là. Un véritable artiste, contrairement à toi qui faisait ton art dans l’imitation et la tromperie.

    - Dites moi, Monsieur Zola, qu’étiez-vous en train de peindre avant mon arrivé, si ce n’est trop indiscret ?

    Tu savais reconnaître des chefs d’œuvres, tout comme tu pouvais te contenter de la beauté sans en penser quelque chose. Ce plaisir ne t’avait jamais quitté, inscrit dans tes veines comme si l’encre sur le papier était devenu ton sang.


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    Émile Zola
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    Bien sûr que les mots font mal. Ils sont traîtres, parfois, et c’est ironique que ce soit un ancien Auteur qui le pense. Depuis le temps, Émile n’écrit plus vraiment. Enfin, si, mais c’est quelque chose de si personnel que jamais il ne penserait à publier quoi que ce soit; qui aurait l’idée de vouloir rendre publiques des lettres d’adieux lorsque tout devient trop lourd à supporter et qu’une fiole de poison s’en retrouve posée sur la table. Émile n’a jamais le courage. Il n’envoie jamais les lettres, n’avale jamais le contenu de la fiole de verre et ça n’est pourtant pas l’envie qui lui manque. Car lorsqu’Arsène prétend ne pas le croire, il comprend mieux que jamais qu’il n’est pas véritable dans ses sentiments. Si l’amour a le don de sublimer les âmes, il lui fait tout aussi peur que le jugement de ces êtres infâmes qui rampent dans les rues. Un soupir passe la barrière de ses lèvres alors qu’il redresse une moue interrogatrice envers son ami.

    De la peinture ? Oh, oui, il lui en reste un peu sur le nez. Rougissant légèrement d’oser paraître ainsi devant quiconque, la truelle abandonnée sur la terre fraîche et une rose pas encore plantée reposant non loin de là, il vient frotter le bout de son nez pour essayer de faire partir une tache de bleu caillée par la chaleur du soleil.

    — Je… peins ce qui me vient en tête. Des sentiments, des impressions.

    Autant dire que les toiles de ces dernières semaines n’étaient pas très lumineuses.

    — Comprenez que je me refuse à les montrer à quiconque, elles sont bien trop personnelles.
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    Tu le regardais rougir et frotter le bout de son nez pour tenter de retirer le bleu qui l’avait tâché. Cela te faisait sourire, mais rien de moqueur. C’était à cela qu’on voyait la passion et le travail.

    - Hm…

    Tu te montras pensifs devant ses dires. Tu pouvais comprendre, toi non plus ne montrait pas à tout le monde ton repère, lieu de repos où tu exposais les œuvres que tu appréciais le plus. Autant dire que le musée de la ville n’avait plus tellement d’œuvres originales, remplacé par tes créations. C’était assez idiot, d’imiter une peinture juste pour avoir la vraie. Tu aurais pu te contenter de ce que tu avais fait.

    - Je comprends tout à fait. Les œuvres sont l’âme de l’artiste.

    Alors, tu gardais ces tableaux et autres chefs-d’œuvre avec toi – les rénover quand cela était nécessaire - pour la simple et bonne raison que tu appréciais les regarder. Admirer ce dont l’humain était capable quand il n’était pas occupé à inventer un moyen de tuer ses semblables. Tu étais sensible aux sentiments, et ressentais sans aucun doute trop les choses. Tu ne pouvais être qu’ému face à l’art, et ressentir la tristesse de l’artiste. Ce n’était pas pour rien que tu t’étais retrouvé dans le jardin de monsieur Zola. Les yeux rivaient sur le sol, tu lui avais murmuré dans un souffle attristé :

    -   Ne gardez pas vos peines pour vous, surtout quand elles deviennent trop. Je suis bien placé pour vous dire leurs effets sur l’esprit et le cœur, je ne voudrais pas que vous vous retrouviez dans la même situation que moi...

    Tes yeux perçants s’étaient ensuite dirigés vers lui, le regard empli de compassion et de compréhension. Quelque part, tu savais que lui aussi avait été à bout de nombreuses fois. Tu lui souris, prêt à offrir ton aide s’il l’acceptait.


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    C’est dur, de faire comme si de rien était quand les mots touchent si fort que les larmes montent à la gorge et serrent jusqu’à empêcher ou presque la respiration. Ca n’est pas facile de garder son calme dans des moments pareils mais Émile tremble malgré lui. Il renferme beaucoup de choses au fond de lui. La peur de perdre les gens qu’il pense proche -qui ne le sont peut-être pas réellement-, la peur de se retrouver seule bien qu’il s’y contraigne. Que diraient certains, s’ils savaient ? S’ils voyaient Émile sortir de chez lui en galante compagnie, au bras d’un homme le temps d’un dîner ou d’une promenade ? Quelle atroce rumeur oseraient-ils inventer ? C’est quelque chose qui fait froid dans le dos de l’auteur mais pour la première fois depuis un moment, il se dit que peut-être, il peut s’accorder le fait d’avoir un ami. Il y a déjà Raiponce et son doux sourire, il y a déjà Murasaki et ses remontrances qui soulagent le coeur; mais il n’y a personne qui ait véritablement franchi les barrières de cette maison.

    Pourtant Arsène est ici, souriant malgré tout, malgré l’agression qui a failli avoir lieu quelques minutes auparavant. Il reste, malgré ce que l’on dit d’Émile. Et mieux encore, il sourit. Le coeur de l’auteur s’en trouve tout chamboulé et il inspire vivement, prit d’une émotion forte tout droit dans la poitrine. Pour la première fois depuis des années, il se dit qu’un rapprochement avec une autre personne est possible. Et ça lui fait bizarre, tellement bizarre qu’il passe un poing rageur contre ses yeux qui commencent à pleurer. Parce que se montrer ainsi n’est pas ce qu’il veut, bien qu’il n’arrive pas à l’empêcher.

    — Je… veuillez m’excuser…

    Et la première larme s’écrase contre le sol.
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    Tu avais toujours été un passe-muraille, t’introduisant aisément chez les gens, dans leur esprit et parfois dans leur cœur. Peut-être mettais-tu trop souvent ton nez dans des affaires qui ne te concernaient pas, mais tu ne supportais que l‘on souffrance. Et comme tu savais, comprenais que la douleur de Zola était amplifié, la rendant insupportable. Toi aussi tu étais victime de ces sentiments qui prenaient le dessus.
    T’en voulais-tu de l’avoir fait pleurer ? Sans l’ombre d’un doute: oui. Seulement parce que tu savais que cela le gênerait. Alors tu eus la politesse de détourner le regard pour fixer plutôt la fleur plantée. Tu n’avais cependant jamais vu les larmes comme une faiblesse, mais comme une preuve de la peine endurée par la personne. Un trop plein, suivi d’un soulagement.
    Soulagement bien trop éphémère parfois… Mais mieux valait vivre dans l’instant que dans le futur.

    - Non, je suis celui qui m’excuse de vous avoir fait pleurer.

    Tu secouas légèrement la tête, toujours ce sourire aux lèvres.

    - Mais je suis heureux qu’elles soient de joie.

    Arsène, rien ne te faisais plus plaisir que d’apporter le bonheur aux autres. Tu en aurais eus les yeux mouillés toi aussi si tu n’étais pas autant fatigué. Ton émotion avait tout de même pu se faire entendre dans ta voix chuchotante, comme pour ne pas briser ce moment, loin de la violence de la société.  

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    Il règne en ces lieux une émotion rare dont seules les plantes en sont témoins. Des plans de roses et de jasmins qui s’épanouissent lentement à l’abris du monde, qui se laissent bercer par le souffle du vent et par les mots du propriétaire des lieux. Parce que la solitude force Émile a trouver d’autres moyens de s’exprimer. Parce qu’il reste un homme parmi tant d’autres qui a besoin de ça, ce besoin viscéral que l’être humain a de s’attacher à d’autres semblables. Mais il est seul; ou tout du moins, c’est ce qu’il pensait jusqu’à aujourd’hui. Parce qu’il y a cette chaleur qui se répand dans tous les interstices de son être et frissonne le long de sa peau qui se soulève à ce sentiment tout bête : celui d’être compris. Peut-être que c’est une illusion. Peut-être que c’est faux et que tout cela n’est qu’une autre ruse d’un homme mal intentionné simplement venu tester une quelconque rumeur farfelue. Peut-être que ça n’est qu’une illusion mais pour la première fois depuis son arrivée dans cette ville plus si maudite que ça, Émile se surprend à ressentir de la chaleur aux mots d’une autre personne. Il y a bien un aviateur qui lui fait ressentir tout cela; mais d’une façon totalement différent. Émile a le sentiment d’avoir un ami, quelqu’un sur qui compter et le fait de ne plus se sentir seul au monde après tant d’années brise une barrière qu’il avait érigé entre lui et le reste du monde.

    Alors il sanglote. Il sanglote à s’en fendre l’âme, à gémir doucement entre ses mains fermement plaquées contre ses lèvres. C’est une honte, pour lui, de se laisser aller ainsi. De montrer des émotions autre que la neutralité profonde devant une autre personne. C’est un honte pour un homme que d’en pleurer devant un autre et pourtant, il ne peut empêcher le flot de larmes de rouler contre ses joues et il murmure, entre deux hoquets :

    — M-merci… merci du fond du coeur…

    Le peintre se promet que demain, il peindra une toile rien que pour Arsène.
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    Ces sanglots, tu avais eu maintes fois les mêmes. Quand tu avais perdu tes compagnes et tes enfants. Quand tout n’était plus que douleur. Et pourtant tu avais continué de vivre, parce que le public voulait encore de toi. Tu étais objet de fascination et de consommation.
    Y a t-il encore un public ?
    Les personnes auxquels tu t’étais attaché ici étaient toutes inatteignables, mais tu essayais tout de même. Comme un terrible jeu dont tu savais à l’avance ta défaite. Tu avais toujours essayé même si la solitude te sied mieux.
    Mais tu avais maintenant un cœur battant sous ta poitrine, qui demandait à être aimé.

    “Merci”.
    Combien de fois avais-tu entendu ce mot, toi qu’on préférait accuser plutôt que reconnaître la bienveillance ?

    - Ce n’est rien...

    Souffles-tu dans l’espace qui vous sépare. Tes yeux se ferment alors que des larmes s’échappent de tes propres yeux, ces traîtresses que tu avais toujours peiné à retenir. Les fleurs sentaient bons, l’air était frais mais le soleil réchauffait. C’était la première journée que tu pourrais trouver belle depuis…

    Depuis quand, Arsène ?  

    - Ce sont seulement les paroles d’un vieil homme fatigué qui veut aider malgré lui...

    Tu posais une main sur ton visage, comme pour retenir ton masque. S’il tombait avec celui de Zola tu allais t’effondrer sans pouvoir te relever. Alors, tu le remettais en place une fois de plus. Tu inspiras et te redressa de toute ta stature, te faisant autant imposant que tu pouvais l’être en étant assis sur la terre. Jeune et plein de vie.

    - Allons… ! Les oiseaux chantent de bonheur, les fleurs sont plus vivantes que jamais : prenons exemple sur la nature monsieur Zola ! Voyons l’essentiel et oublions tout le reste.

    Au moins pour aujourd’hui.

    - Tenez : connaissez-vous de bonnes recettes de cuisine ? Je n’y connais rien puisque je ne m’y suis jamais intéressé mais je peux changer cela !

    C’était un sujet de conversation comme un autre. Tu aurais pu lui poser une question sur la peinture, les fleurs, la littérature… Peu importe le sujet qui lui plaisait.
    Tu ne voulais pas qu’il ne se sente mal pour avoir pleuré devant toi, qu’il regrette quoique ce soit.
    Tu ne voulais plus qu’il souffre.
    Car il te ressemblait.

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    Bon Dieu qu’elle est triste; cette scène; qu’elle est triste et belle. Parce que sont présents ici deux hommes blessés par la vie, blessé dans leur parcours mais ils sont ici aujourd’hui même. Arsène a raison, après tout. Les fleurs fleurissent toujours, le soleil brille et se lève; il se lèvera demain encore. Le vent se lève et souffle sur la ville et rien ne changera vraiment. La nature est immuable dans sa vérité profonde et l’écouter, c’est aussi chercher un instant de pure félicité, de bonheur qu’aucun des deux hommes ici ne s’accorde en temps normal. Mais il est temps de laisser tout cela derrière soi, n’est-ce pas ? C’est ce que le ton de voix tremblant d’Arsène apprend, c’est ce que celui instable d’Émile répond. Une conversation muette qui se forme, un échange bien plus profond que les mots. Alors, à son tour, le botaniste relève la tête. Il rend son dos bien plus droit, laisse les larmes sécher sur son visage; et pour la première fois, il n’a pas honte de les cacher. C’est peut-être l’effet que font les véritables amis et cette sensation réchauffe le coeur d’Émile qui se met à sourire. Doucement, timidement; comme un premier sourire que l’on offre au monde.

    — Permettez-moi de vous inviter à dîner ce soir. Il est temps l’heure de manger et j’avoue ne pas détester votre compagnie. Voudriez-vous que je vous montre quelques recettes ? Je ne mange aucune viande ni aucun produit animal, cependant; je tenais à vous le préciser. Est-ce bon pour vous ?

    Et c’est la première fois qu’Émile ouvre sa demeure à quelqu’un. C’est la première fois que d’autres portes que celles de son jardin se voient enfin ouvertes. Rares sont les personnes qui sont venues ici; encore plus rares sont celles qui en ont passés le seul peron. Car il ne fait confiance à personne; il a peur du monde entier, de ce monde qui chuchote derrière les murs des maison, de ce monde qui parle et rigole au passage d’un homme dans la rue qui n’a probablement jamais demandé autre chose que de passer une seule journée de sa vie en paix. C’est ce qu’ils sont; tous les deux, ici. Deux hommes que la vie brise et brise encore chaque jour mais qui trouvent encore la force de se redresser pour ne serait-ce qu’échanger un moment de douceur, un simple repas autour d’une table boisée dont la rugueuse est une stabilité à elle seule.
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    Tu pouvais voir Zola se redresser, se faire plus grand et plus confiant. Il semblerait que tes mots l’avaient touché… Tant mieux. C’était ce que tu voulais. Tu avais devant toi l’homme que tu savais fort, avec le sourire timide de celui qui était resté seul bien trop longtemps - tu constatais ce fait encore une fois.

    Cette expression te réchauffait plus que le soleil qui tapait sur le haut de ton crâne. Ton propre sourire se fit plus sincère en entendant sa proposition, retrouvant même un peu de ta bonne humeur légendaire. Peu importe si elle était fausse, tu pouvais bien convaincre les autres et toi-même du contraire. Tout le monde avait besoin d’optimisme dans sa vie sans quoi c’était “échec et mat”. Plus aucune force pour avancer et pour se battre ; et cela, tu le savais parfaitement.

    - Je serais ravi de partager un repas en votre compagnie. Aussi, un plat sans viande me conviendra parfaitement : je n’en mange pas sauf par obligation, pour m’adapter aux coutumes de chacun. J’évite également l’alcool... Enfin, je ne serais pas un invité difficile, je mange ce qu’il y a.

    Tu n’avais jamais eu de réel intérêt pour la nourriture. Tu voyais cela comme un moment convivial quand le repas était partagé, et qui permettait au corps de fonctionner convenablement. Tu pouvais cependant aisément t’en passer, surtout quand le temps venait à manquer ou même l’envie. Tu te disais que c’était sûrement la première fois que tu allais vraiment manger depuis ton arrivé à Insomnia.


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    Elle est belle, cette soirée qui s’étiole sur le sol qui permet aux plantes de se reposer pour la nuit qui s’annonce. Elle est douce, cette ligne d’horizon derrière laquelle s’efface le soleil pour le manteau d’étoiles de la nuit se répande sur le ciel et en recouvre les nuages. Lentement, l’ancien auteur se redresse et regarde tout autour de lui pour apprécier ce que les années ont fait à sa vie. Un jardin en parfait état et en redressant le nez, en le plissant; il peut presque sentir venir jusqu’à lui les effluves de jasmin qui ploient tout en douceur sous la légère brise que ce début de nuit amène. C’est calme, ici; calme et sans un bruit et la pollution de la ville, la corruption de cette satané ville n’atteint pas la forêt. Avec un sourire qui se veut tendre et vrai, Émile s’en retourne vers Arsène et hoche la tête en lui ouvrant la porte de sa maison. L’ambiance, à l’intérieur, est chaude et boisée; principalement parce que toute cette demeure n’est faite que de ce matériaux. Du toit aux murs, du canapé recouvert de coussins douillets en plume jusqu’au peu d’installation électrique qui se trouvent ci et là, l’on peut dire que la nature respire au travers de cette maison. Respectueuse, écologique, l’on peut dire que le blondinet vit exactement en accord avec ses principes : simplement, donc.

    Là, on ouvrant la porte de sa maison pour la première fois depuis presque toujours, Émile a cette sensation de chaleur au creux de sa gorge; au fond de son coeur. Celle d’avoir trouvé un ami.

    — Je vous en prie, asseyez-vous.

    Un sourire se perd sur le visage du jeune homme qui montre un peu les différentes pièces à Arsène, se dirigeant ensuite vers la cuisine pour lui servir un verre d’eau pétillante, apportant sur la table différents apéritifs qu’il a préparé la veille pour lui-même. Des petits gâteaux, un petit signe à Bubulle, le poisson rouge qui nage tranquillement dans l’eau claire de son bocal; quelques graines mises dedans puis Émile en revient au voleur, venant s’asseoir autour de la table en bois, attrapant une petite boule de pâte aux graines de pavot.

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    En te redressant, tu observas les alentours avec des yeux nouveaux.

    La nuit, propice à tes activités de voleur, commençait à tomber sur le jardin. Tu n’avais vu passer le temps. L’odeur de jasmin qui planait dans ce jardin, si féminin, te rappelait quelques compagnes encore présente dans tes souvenirs douloureux. Tout pouvait te rendre nostalgique en cet instant, mais c’était pourtant vers l’avenir que ton attention était dirigée. Comme si l‘espoir pouvait naître à nouveau ; une étincelle au milieu de la noirceur de tes sentiments.

    C’était pour cela que tu suivais le français jusqu’à l’intérieur, veillant à nettoyer le dessous de tes chaussures avant d’entrer pour ne rien salir.

    La maison était simple, mais elle te rappelait ton repaire en un sens. Les deux lieux étaient chaleureux, accueillants, proche de la nature et surtout à l’écart de la ville ; ils reflétaient le caractère de leurs propriétaires. Arsène, tu aimerais que l’écrivain t’accompagne un jour dans ce vrai “chez toi”, tu étais certain qu’il apprécierait.

    Tu t'asseyais à table, l’observant faire d’un regard curieux, retenant chacun de ses mouvements, t’attardant quelquefois sur ses doigts d’artistes… Tu admirais silencieusement ce travail qui était si humain. Tu trouvais cela rassurant de voir qu’il y avait quelque chose, quelqu’un, qui te rappelait que toi aussi tu l’avais été pendant un moment.

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    Pour Émile, il est complétement fou de penser qu’il puisse être à l’aise avec qui que ce soit qui mette les pieds dans sa maison. Parce que ça n’est pas que quatre murs en bois et un parquet bien ciré au sol; c’est un endroit où il se sent en sécurité. C’est sa maison, son refuge, cet endroit où il se perd des jours durant quand supporter le monde extérieur est trop difficile, quand les rumeurs se font si violentes que rester là dehors dans les rues froides n’est plus vraiment une chose possible. Émile est trop sensible pour ce genre de choses; il le sait, le monde est plein de gens qui lui font peur et qui prennent plaisir à continuer ce petit manège. Et ça lui fait mal, au blondinet, ça lui fait terriblement mal de se dire que les choses pourraient être différentes. Qu’il pourrait de nouveau écrire et être publié sous son propre nom; une chose qu’il a abandonné depuis bien longtemps au profit de la peinture. Parce que l’écriture lui aura apporté quoi, au final ? Un exil, et une potentielle tentative d’assassinat qui s’est soldé par sa mort, et celle d’Alexandrine. Un soupir fend l’air au cours de la soirée; alors que l’ancien écrivain se rappelle cette vie qu’il n’a plus, qu’il n’aura jamais plus.

    Finalement, la soirée suit son cours de façon normale. Un dîner, quelques anecdotes, des rires et surtout la descente d’une bonne descente de vin. N’est pas français qui le veut après tout; et ces deux là s’en donnent à coeur joie. Ou en tout cas, c’est ce qu’Émile pense comprendre mais il ne faut pas trop se fier à son jugement; parce que le bout de son nez est déjà rouge au bout du troisième verre. Autant dire que la moitié de la bouteille se trouve désormais bien au chaud dans son estomac. Et puis le temps passe, passe jusqu’à ce que l’heure de se dire au revoir arrive. En souriant, Émile raccompagne Arsène jusqu’à la porte, lui serre la main et puis referme derrière lui pour ne plus avoir que le fracas du silence à écouter. C’est bon, d’avoir un ami. C’est agréable et ça réchauffe le coeur.

    Ca fait se sentir un peu moins seul.

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