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    A wave of nostalgia
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    Habillé d’une éternelle élégance, Arsène sonna à la porte de son hôte. N’ayant pas voulu risquer de faire le mauvais choix en offrant une quelconque nourriture, il avait opté pour un bouquet de fleurs colorées qu’il tenait avec délicatesse. Il était un peu nerveux à l’idée de rencontrer ce grand écrivain qu’était Emile Zola. La crainte, cependant, était moindre comparée à son excitation. Pour un amoureux de la littérature comme lui, voir de l’art en général, il y avait tout de même un avantage à cette renaissance. Quand la porte s’ouvrit, un sourire prit naturellement place sur ses lèvres alors qu’il pencha la tête avec politesse pour accompagner ses paroles, un léger rouge aux joues.

    - Bien le bonjour, monsieur Zola, Arsène Lupin... je suis ravi de pouvoir enfin faire votre connaissance ! Vous ne pouvez savoir le plaisir que me procure votre invitation…

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    Émile Zola
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    Crédits : Victor Nikiforov - Yuri!!! On Ice
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    Émile n’est pas de très bonne humeur, aujourd’hui. Á vrai dire, il n’est pas rarement de bonne humeur mais certainement pas aujourd’hui, alors qu’il a repris la peinture depuis peu de temps et que les commandes sont si nombreuses qu’il lui reste peu de temps pour lui-même. La preuve, les plantes de son jardin ne sont pas en très bonne forme et ça n’est pas quelque chose qu’il apprécie tout particulièrement. Bien au contraire, ça aurait tendance à le rendre légèrement soupe-au-lait pour les jours suivants. Alors, lorsque la sonnette de l’entrée retentit, il déboule dans la pièce principale de sa maison en martelant le sol de ses pieds. Clairement, ça n’est pas le jour et rares sont les personnes qui possèdent son adresse. Sauf les facteurs, éventuellement, mais Émile leur a laissé l’instruction de ne jamais sonner à sa porte. Il l’ouvre à la volée, rapidement, une tâche de peinture sur la joue et quelques une sur les doigts, les sourcils froncés et l’air pas vraiment agréable. Lorsqu’il voit le rougissement, immédiatement, il s’en sent encore plus de mauvaise humeur et beugle une réponse.

    — Que faites-vous ici ?! Comment avez-vous eu cette adresse !!

    Néanmoins, il pose les yeux sur les fleurs, plutôt attiré par cette vision.
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    Le voleur avait aisément deviné la mauvaise humeur de son hôte, et, de ce fait, ne sursauta presque pas quand celui-ci cria sa réponse. C’était même une habitude que sa présence ne soit la bienvenue.

    - Il est toujours agréable de voir que l’on m’accueille avec la même vivacité, peu importe mon apparence, ce bon vieux Lupin en est tout chamboulé…

    Les yeux gris du brun se dirigèrent vers la tâche de peinture sur la joue de l’écrivain, et son sourire en coin disparu quand il comprit la raison de sa colère. Il reprit donc, la voix dénuée de toute ironie cette fois.  

    - Veuillez m’excuser de vous avoir dérangé dans votre travail. Vous m’aviez invité il y a de cela une semaine, mais puisque vous êtes occupé, c’est normal que vous ayez oublié… Ne vous inquiétez pas, je ne vous en veux point !

    Il tendit le bouquet vers le blond, qui semblait intéressé, en souriant.

    - J’espère qu’elles vous plairont...  

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    L’écho d’une invitation se présente à son esprit et Émile se met en pause l’espace de quelques secondes. Est-ce qu’il a vraiment invité qui que ce soit à venir chez lui ? Il remonte dans ses souvenirs, fouille dans sa mémoire happée par le travail depuis quelques jours déjà et les valises sous ses yeux sont probablement la réponse que tout le monde attend. Il plisse les paupières, retient un soupir et finalement, repousse une mèche qui vient se percher droit entre ses deux yeux. Le calme semble revenir et telle une tempête, n’en reste qu’un large sillage inquiet. Quelqu’un donc qu’il a invité à entrer chez lui. Étrange. N’avait-il pas trop de vin dans le sang, ce soir-là, en proposant une chose pareille ? Les pensées se brouille et la fatigue devient trop forte. Alors il cesse de réfléchir et regarde les fleurs que l’homme tient entre ses mains. Les avoir coupé si sèchement le fait grimacer mais il relève le regard vers cet Arsène. Arsène Lupin. Le nom lui dit vaguement quelque chose. Probablement un collègue français qui l’a écrit, celui-là.

    — Mh. Elles sont très belles mais vous ne les avez pas coupé avec attention.

    Un mauvais point pour le brun, effectivement. Avec un soupir, Émile s’en va fermer son atelier à double tour, glissant la clef dans la poche interne de sa chemise tachée. Dans la poche de son jean, il récupère une paire de gant dont il munit ses mains et vient en tendre une à Arsène. Jamais de contact physique, avec qui que ce soit.

    — Enchantée, la faute est mienne pour avoir oublié notre rendez-vous. Voudriez-vous bien m’en rappeler les aboutissants ?
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    Si Arsène retenait un sourire amusé, c’est que Zola semblait chercher quand est-ce qu’il l’avait invité, et que la réponse était pourtant simple : jamais. Ce petit mensonge semblait fonctionner, puisque son hôte se calma et commenta plutôt les fleurs. Les yeux du voleur se dirigèrent vers celles-ci et il grimaça légèrement. Il n’avait point remarqué ce détail, et ira toucher deux mots au fleuriste qui les lui a vendu. Fichtre, qu’il haïssait le travail mal fait.

    - Ce n’est point mon œuvre que vous voyez ici, je suis bien trop méticuleux pour les avoir coupé de cette manière.

    Il observa l’écrivain fermer son atelier et revenir vers lui avec des mains gantés. La création se saisit de celle qu’il lui tendait, dans une poigne poli, et quelque peu délicate. Il n’y avait nécessité d’user de la force, comme il en avait l’habitude. Les aboutissants ? Arsène avait bien une idée. Il sourit légèrement, penchant la tête.

    - Une simple discussion nostalgique, en souvenir du bon vieux temps… Peut-être même le comparer à cette nouvelle époque, qui présente quand même quelques avantages.


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    Aucune remarque sur les gants. Tiens, c’est bien la première fois que l’on ne l’affuble pas de noms d’oiseaux pour avoir eu la sainte bêtise de mettre un morceau de tissu entre sa peau et celle d’un autre. Parce que le toucher est sacré, qu’il est réservé à l’élite de ceux qui se confondent en amitié mais pas ici. Émile ne le supporte pas. Sa peau est bien trop sensible depuis qu’il est revenu à la vie et rare, trop rares sont les gens qui ont pu ne serait-ce qu’avoir eu la chance de l’effleurer. Une personne l’a pu, à vrai dire. Ce fichu gérant du musée qui lui a mis le coeur en berne et les pensées dans les talons. Alors maintenant il est une barrière, une distance mais néanmoins, n’avoir aucune remarque dessus est cette petite chose sans importance qui pourtant lui fait perdre sa grimace. Le botaniste, il ne fait pas confiance comme d’autres accordent leurs émois au premier venu alors il recule d’un pas et récupère sa main dont il essuie discrètement le gant sur son pantalon. Même là, sentir la chaleur d’un autre, même au travers du tissu, c’est beaucoup.

    — Quelques avantages ? Comme celui des fleurs mal coupées, vous voulez dire ? Diantre, qu’il est terrible quand il est mal fait, le travail.

    Et il en sait quelque chose, de ceci. Parce que le jardin derrière la maison est parfaitement entretenu et que les fleurs sont traitées avec le plus grand des égards. Parce que rien ne sera jamais dérangé dans le petit univers d’Émile. Il a besoin de cette stabilité comme d’autres ont besoin de chaos et l’imperfection du monde n’est pas une chose qu’il tolère. Ca n’est pas une chose, en réalité, qu’il supporte. La porte reste néanmoins fermée. Morceau de bois en guise de mur invincible, Émile ne laisse personne entrer dans sa maisonnette de bois aux abords de la ville. Plus qu’une habitation, c’est un refuge, un lieu sacré que personne - ou presque- n’a foulé de ses pieds. Personne n’en est digne, personne ne le doit.
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    Arsène ne lui tint pas rigueur d’avoir essuyer son gant sur son jean. Il n’y avait pas, lui semblait-il, de dégout dans le geste, mais de la crainte et de la sensibilité. Le voleur comprenait que le contact physique quel qu’il soit n’était pas quelque chose d’insignifiant : c’était par les mains qu’avait généralement lieu la première rencontre avec l’autre.

    - Ces fleurs mal coupés sont un outrages. Je ne peux comprendre comment peut-on bien dormir le soir en sachant son propre travail autant négligé… ! S’en rend-il seulement compte le bougre… ?

    Cela ne servait à rien de pester contre le fleuriste, et se parler à soit même. Il fixa quelques instants le bouquet, pensif.

    - Hm, il y aurait toujours moyen d’en faire quelque chose de bien plus beau, je suppose. Puis-je les déposer quelque part ? Ce n’est pas que cela me dérange de les porter, mais je crains de les abîmer d’avantage en les tenant ainsi…

    Cela serait dommage au vu de son initiale erreur: il aurait dû remarquer plus tôt le travail mal fait, ou bien les couper lui même. « On n’est jamais mieux servit que par soit même », après tout.

    - Il est difficile de trouver les avantages mais il y en a sûrement… Comme le fait d’apprécier d'autant plus la nature et la solitude.

    Il rit légèrement. Il passait sûrement trop de temps dans son repère, mais c’est ainsi qu’il était le plus heureux en ce moment : entouré d’œuvres et du bruit des vagues. Tout comme il l’a été quelque fois dans son ancienne vie. Il ne manquerait plus que la présence de la Dame à ses côtés, et quelle vie parfaite il mènerait…


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    La remarque est ignorée, balayée, oubliée. Le bougre, oui, l’ignoble, se rend-il seulement compte de sa calomnie ? Les fleurs sont l’âme du monde, elles sont l’oxygène, la couleur et le parfum. Chacun devrait traiter la nature comme il traite une dame, avec parcimonie et respect. Pourtant ça n’est pas le cas et le bouquin défraîchi se teint de gris entre les doigts d’un homme qui justement remarque le travail mal fait. Émile en sursaute presque et ses yeux se perdent un instant dans ceux de la personne en face de lui. Est-il sérieux ? Soudainement, il a l’impression que quelqu’un, même une seule personne, dans cette immense ville, lui ressemble un peu. Quelqu’un qui a la fragrance de la solitude collé tout contre son costume. Quelqu’un qui a le dégoût tant que l’envie de l’autre tout au fond des pupilles. Lui aussi, il suffirait qu’il tende la main mais le veut-il seulement ? Émile remarque qu’il n’a pas forcé le contact, qu’il a été bref et, quelque part, un peu tendre. Un subtilité qui le fait légèrement rougir, qui colore ses joues d’un jour de printemps.

    — Probablement pas !

    Ah, voilà qu’il s’associe aux idées d’un autre être humain. Cependant, l’air se fait plus doux entre les deux hommes et quelque part, Émile a la sensation que cette personne lui ressemble tant qu’il peut ne serait-ce que lui parler. Mais est-ce une bonne chose ? Lui-même se rend compte à quel point la solitude est pesante et peut rendre un homme méchant, usée à mauvais escient. Il se pose des questions l’espace d’un moment, un moment si court qu’il ne dure que le temps d’une respiration.

    — … il y a bien mon jardin.

    Il n’est pas sûr. Pas sûr du tout. Parce qu’il faut passer la porte et laisser les semelles des chaussures d’une autre personne piétiner le sol à peine propre de sa maison. Un instant il déglutit, la main en chemin vers la poignée; est-ce encore une ruse d’une personne qui ne cherche qu’à le détruire ? Son coeur s'accélère sous l’angoisse mais il finit par ouvrir la porte, guidant Arsène vers le jardin à l’arrière de la musique. Un coin de nature fait de nourriture et de fleurs, qui sent bon le frais et l’espoir. En douceur, il lui tend une paire de gants de jardinage et ramène ses cheveux en une queue de cheval haute, s’agenouillant au sol pour creuser un trou.

    — Les seuls avantages sont probablement ceux de la solitude et de la nature, j’en suis bien d’accord Monsieur Lupin. En êtes-vous aussi un fervent défenseur ?
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    Tu vois l’hésitation, cette même crainte qui était présente plus tôt chez ton hôte. Celle qui paralyse, qui empêche d’aller vers les autres. Tu la comprends tout autant qu’elle t’est inconnu. Tu n’as jamais eu la peur des contacts, mais tu as sans aucun doute celle de t’attacher. Etre de papier ou non, les souvenirs sont aussi vifs que la douleur des blessures de ton cœur. Ces saignements qui se sont arrêtés pour ne laisser qu’une éternelle cicatrice. Tu auras beau la cacher, essayer de la recouvrir avec de la joie assez enfantine, elle sera toujours là.
    Et pourtant, tu t’enfonces dans ce jardin secret, faisant attention où tu mettais les pieds. Il y a dans ta poitrine un frisson que tu ne peux décrire, un sentiment nostalgique qui te touchait. Tu avais eu toi aussi ton repère, des années de durs labeurs pour arriver au résultat final. Et quel résultat…
    Un tel coin de paradis existait, et ce pauvre homme, pouvait-il seulement en profiter ? Arsène tu connais la vie qu’il a mené, tu sais un peu celle qu’il a aujourd’hui, et quand tu la compares à la tienne, tu te dis que vous vous ressemblez. Tu te saisis des gants qu’il te tend dans un remerciement, veillant à ne pas toucher sa main. C’est que toi aussi, tu craindrais presque le contact après avoir pris conscience de ce qu’il représentait. Tu ne voulais pas qu’il ressente tes propres émotions en ce moment même. Tu ne devais pas l’en imprégner : déjà violentes chez toi, elles prendraient encore de biens trop grandes ampleurs. Un effet boule de neige qu’il vaudrait mieux éviter.  

    - Sûrement plus de la solitude que de la nature, mais je tâche de faire attention à l’endroit où nous
    vivons tout de même : c’est que je trouve la nature magnifique...

    Tu arrives à mettre les gants sans abîmer le bouquet, et t’agenouilles à ses côtés sans te préoccuper de la terre qui allait salir ton pantalon. Tu observes ses mains, vois avec quelle passion elle travaille, et tu surprends un léger sourire faire le chemin jusqu’à tes lèvres.


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    Un monde loin de tout, loin du monde et loin des yeux des êtres qui peuvent juger; voilà ce qu’est avant toute autre chose la maison d’Émile Zola. Un refuge qui ne comporte pas la moindre technologie, si l’on oublie ce téléphone portable posé quelque chose qui n’est pas si souvent chargé, et un ordinateur acheté des années auparavant mais jamais utilisé. Parce qu’Émile, il en a peur, de cette technologie. Elle peut détruire, aider à ruiner la vie, la réputation de quelqu’un. Des photos, des articles, et voilà qu’une boutique tombe et que l’on abandonne son métier de fleuriste; probablement est-ce ce qui s’est réellement passé, ou peut-être l’épuisement des rumeurs a-t-elle eu raison de l’ancien auteur. Mais plus que tout, la technologie est un outil de mort. Parce qu’il suffit d’une étincelle, d’un appareil mal éteint ou d’un oubli, et voilà que la maison est en feu et que l’on meurt. Encore une fois. Émile, le feu le terrorise au point qu’il ne peut pas vraiment vivre avec. Parfois il n’a pas le choix; pour se faire à manger par exemple; mais ce sont là les limites de ce qu’il peut supporter. Chaque jour est un défi, une peur droit au fond de la gorge qui fait trembler ses membres à chaque fois qu’il doit ne serait-ce que faire chauffer de l’eau.

    Alors, une présence qu’il tolère est une bouffée d’air frais. Lui qui rejette tout le monde depuis toujours, lui qui a connu des hommes qui l’ont brisé, en avoir un sous son toit qui ne soit intéressé que par les plantes lui fait un bien fou. Un instant, il sent son coeur se comprimer dans sa poitrine mais détourne le regard pour voir Arsène s’agenouiller à son tour, en mettant la paire de gant. Tout ceci est accueilli d’un sourire encore un peu timide; mais ça en est tout de même un. Puis le brun se met à parler et Émile se sent un peu plus léger. Un homme qui dit défendre la solitude comme vertue ne peut pas être quelqu’un de mal.

    — Elle l’est. Elle l’est à toutes les époques de l’année si l’on y fait suffisamment attention. Les animaux requiert la même attention apportée aux plantes mais peu sont ceux qui l’ont compris.

    Parce que le véganisme; avant d’être un courant qui lui tient très -trop- à coeur, c’est aussi un mode de vie dans le respect absolu de la nature qui l’a accueilli ici.
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    Tu aimes la technologie, Arsène. Tout ce qui était moderne épatait les foules à l’époque. Tu possédais les objets derniers cris, les usais avec joie. Mais maintenant… Il n’y avait plus aucun intérêt. Plus personne ici ne se rend compte de la chance qu’il a, ni à quel point ce qu’ils tiennent entre leurs mains a demandé comme efforts pour en arriver là. C’est bien là un grand drame que de réduire l’intellect humain, le génie de la personne qui l’a conçu.
    Alors, il ne restait que la nature pour te satisfaire, oubliée de tous, hormis de ceux qui savent voir l’essentiel. Tu as eu la folie des grandeurs, le besoin de tout posséder maintenant et tout de suite, hystérique de ton époque. Or, ce n’était pas la richesse que tu recherchais, mais la culture. Le respect de l’art, l’intelligence humaine.
    Aux côtés de ce grand écrivain, tu te sens à l’aise. Tu cherches à  te rattacher à quelque chose que tu connais, et si toi, tu n’avais pas été réel, lui, pourrait te dire avec certitude « oui, le monde a été, et est toujours ainsi ».

    - Je n’ai pas souvenir d’avoir fait attention aux animaux, ce n’était sûrement pas le soucis premier de mon auteur… Est-ce triste de penser que je n’ai aucun avis sur cela ? Ni sur les plantes, d’ailleurs. Mais il n’est jamais trop tard pour s’en forger un…

    Tu restas pensif, semblant entendre le bruit des vagues comme un souvenir lointain qui te revenais sans cesse. Un bruit fantôme que tu affectionnais.

    - Mais j’apprécie la nature en un tout, je reconnais sa splendeur... Et peut-être bien que j’admire la mer plus que tout… Le ciel, le soleil… L’espace… Ces choses immortelles qui ont traversé les siècles et continueront jusqu’à la fin des temps…

    Tu tournes les yeux vers ton hôte, capturant son regard du tiens, qui possède une étrange lueur qui pourrait bien être de la mélancolie.

    - Comme nous à présent…


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    Ah, les Auteurs. Il le sait, Émile, il est l’un d’entre eux. Malgré ses idées novatrices, malgré qu’il soit le pionnier du mouvement naturaliste, ça ne l’empêche pas d’avoir mené la vie dure à ses personnages. Ses livres en sont truffés, après tout, de ces hommes et ses femmes vivant dans la fange et tentant de s’en sortir. Á leur grand dam, il y a cet auteur derrière, cette plume toute puissante qui dicte leur vie, les mène à la baguette et ne leur laisse pas le choix. Arsène est un produit de cette équation. C’est un produit des mots, des pensées d’un autre. Quelqu’un qui a jugé bon de lui faire vivre ce qu’il désirait pour servir de morale. Arsène, comme tant d’autres, ne sont que des instruments, des objets de pensée.

    — Vous avez bien raison. Vous devriez user de cette nouvelle vie pour réparer toutes ces choses que vous avez été contraint de faire.


    Alors aujourd’hui, Émile, il protège ce qui peut encore l’être. Il protège la nature et les animaux, il protège sa propre façon de manger et de se comporter en société. C’est comme une rédemption, comme pour se racheter. Comme pour étancher la peine que certains de ses personnes ont vécus; et s’ils revenaient un jour ici ? Et s’ils venaient s’en prendre à lui ? Son échine tremble un instant; il ferme les yeux et essaye de calmer la panique grandissante qui commence à lui grignoter les entrailles. Non, il ne le veut pas. Il ne veut voir aucune de ses créations. Pourtant c’est celle d’un autre homme qui se tient aujourd’hui à ses côtés, qui semble avoir changé. Est-ce que ce sera possible, quand son tour sera venu ? Il baisse le regard sur les fleurs qui ne demandent que sa présence et il soupire longuement, tapotant la terre qui se trouve à proximité.

    — Ah, l’espace. Les étoiles et le monde entier. N’avez-vous jamais eu envie d’aller toucher les étoiles du bout des doigts ?

    Il sourit bêtement en redressant son visage tout droit vers les étoiles, alors que la pensée bête d’un aviateur vient lui ravir l’esprit. Lui qu’il a rencontré sous une pluie d’étoile filantes. Alors sur ses joues, se dessine un sourire que seul l’amour peut illuminer.

    — Nous sommes immortels mais à quoi bon délaisser ça si c’est pour ne rien vivre ? Vous, comme tant d’autres ici, ont souffert pire que mille morts. Autant mettre ce temps à profit pour devenir meilleur, vous ne pensez pas ?

    Émile, lui, ne le pense pas. Il sait qu’il est perdu, que cette ville, ces principes et ces gens ont fait de lui ce qu’il est aujourd’hui; un être rongé par la peur.
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    « Utiliser cette nouvelle vie pour réparer toutes ces choses que vous avez été contraint de faire. »
    Oh Arsène, tu en avais des choses à réparer, à commencer par cette âme bancale qui n’est juste qu’un copier coller de celle de ton auteur. Puisque tu l’as connu, dans son livre -non, ce n’est pas le tiens- tu sais à quel point vous vous ressemblez. Les mêmes convictions, le même caractère. Seulement, tu as tes propres pensées maintenant, mais pourrais-tu penser autrement ? D’une autre manière qu’avant ? Tu n’as pas changé, et tu resteras ainsi. Tu le sais.

    - J’ai failli rejoindre les étoiles en passant par la mer une fois…

    Depuis que tu es arrivé ici, as-tu seulement pris le temps d’observer les choses qui t’entourais ? Pas les gens, pas la manière dont la ville est construite, pas les œuvres, mais la vie. La nature dont vous parliez plus tôt avec l’auteur ? Encore une fois, tu esprit rencontre une négation.
    Pour l’instant, les étoiles, tu peux les voir dans les yeux de Zola. Tu reconnais ce type de regard. Les tiens s’écarquillent légèrement à ses paroles. Ce n’est pas un coup de foudre amoureux qui fait vibrer ton cœur, illumine ton esprit, mais celui d’une réalisation. L’électricité brûle ton corps, brûle tes yeux. Tu les fermes un instant pour te souvenir de ces mots qu’il a sagement prononcé.

    - Maitre Zola… Vos mots semblent si faux de votre voix, mais sonne si vrai quand je les entends… Je serais presque tenté de les croire…

    Tu rouvres tes yeux et fixe le bouquet de roses que tu tiens à la main. Ce bouquet de fleurs, pourquoi était-il ici ? Qu’allez-vous enterrer exactement ?

    - Je suis fatigué de vivre, sans n’avoir jamais vécu.

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    — Ils semblent faux car fut-il un temps, je n’en pensais pas la moindre parole. Mais voyez par vous-même. Même le plus acariâtre des hommes peut changer, si on lui laisse seulement l’occasion d’être ce qu’il aurait toujours pu être.

    Et il le sait mieux que quiconque, Émile. Parce qu’il y a quelqu’un dans cette ville, un homme qui ne ressemble pas aux autres hommes, qui lui raconte des histoires sur les étoiles et les galaxies; et ça lui met suffisamment le coeur en fête pour croire que quelque part, l’espoir est possible pour n’importe qui, qui prendrait la peine de seulement tendre les doigts.

    — Comme je vous comprend…

    Le silence se fait un instant, seulement perturbé par le souffle du vent qui vient perturber les cheveux de l’auteur et qui vient chatouiller les feuilles des fleurs et des plantes. C’est un peu étrange, se dit Émile alors qu’il saisit doucement la première branche de rose, prenant bien garde à ne surtout pas effleurer la peau d’Arsène. Certes, ils portent tout deux des gants mais on est jamais à l’abris d’un contact non désiré. Quelque chose qu’il ne supportait pas de la part d’une personne qu’il connaît à peine. Juste assez pour lui avoir ouvert sa porte, mais tout de même. Ca n’est pas tous les jours que des inconnus ont cette chance et le botaniste n’est certainement pas prêt à la laisser passer. Aujourd’hui, il a la sensation de se trouver en face d’un être humain semblable à ce qu’il est, et cette simple constatation suffit à lui mettre du baume au coeur.

    — N’avez-vous donc rien dans cette vie qui vaille la peine d’être vécu ?

    Demande-t-il, en toute innocence.
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    « Mais voyez par vous-même. Même le plus acariâtre des hommes peut changer, si on lui laisse seulement l’occasion d’être ce qu’il aurait toujours pu être ». Qu’aurais-tu pu être Arsène ? Tu ne l’as jamais su. Un professeur ? Un peintre ? Tu avais été tout, en étant toi-même… rien.
    Quand maitre Zola te pose cette question, tes joues se colorent d’un rouge léger, délicat comme les fleurs dont que tu tenais en main, mais tes yeux se voilent d’inquiétude et de remords. Il y avait une personne qui comptait plus que tout, plus que n’importe qui.

    - Oh oui, il y a bien quelqu’un…

    Cette personne, qui était endormi et dont tu attendais le réveil jour et nuit. C’est parce-que on t’as forcé à rentrer chez toi, ou au moins quitter son chevet, que tu es ici. Allait-elle se réveiller un jour ? Tu espères avec ce reste d’optimisme, ce morceau de toi qui n’a pas encore été brisé. Quelque part, dans ce cœur complexe dont les battements rappelaient péniblement la réalité, un cri résonne.

    - Ah, l’amour… Quel sentiment douloureux. Non pas sentiment, c’est une maladie chez moi. Je tombe trop amoureux, trop vite. Et quand j’aime réellement je…

    Un rire triste fuit tes lèvres en un soupire.

    - Elles m’échappent toutes. Elle m’échappe tout le temps. Nous nous croisons, nous aimons, nous séparons… Puis tout recommence… Jusqu’à quand cela va-t-il durer je l’ignore. Mais si cela devrait durer éternellement, cela ne me gênerait pas, pourvu que je puisse continuer à la voir…

    Tu lève le nez pour regarder le ciel.

    - J’étais déjà tombé amoureux d’elle… Du moins : de ses écrits. Et aujourd’hui je la côtoie alors que des siècles nous séparent. Quelle ville, elle n’a donc pas que des côtés négatifs, quand bien même les positifs sont durs à discerner.


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    — Voyez l’amour comme un papillon, alors.

    Il l’a écouté, de tout son coeur et de son âme. Parce que Monsieur Lupin est une personne torturée et cette tristesse se fait doucement sentir au travers de ses phrases. L’on peut en vivre toute l’intensité, toute la stratège d’un sentiment dévastateur. Émile se reconnaît là-dedans. Lui aussi il aime, il aime à s’en arracher le coeur, à s’en vriller la tête et les poumons. Il aime comme il n’a probablement jamais aimé de sa vie, il aime comme un compositeur aime sa musique et touche le piano du bout des doigts. Lui, l’amour, il le voit de loin, il regarde le ciel et pense à lui à chaque fois qu’une étoile fend les cieux. Antoine, c’est son étoile mais elle fait mal parce qu’elle semble inaccessible.

    — Il est là, ici, entre vos doigts. Vous avez le pouvoir. Serrez trop fort vos doigts, et il mourra.

    Une métaphore qui ne signifiait qu’une chose; à trop vouloir garder quelqu’un, ça finirait probablement par l’étouffer.

    — Ne fermez pas assez votre main et voilà qu’il s’en ira vers d’autres cieux.

    Pour la première fois depuis cet échange, Émile se surprend à sourire. Une tendre courbure de lèvres vers Arsène alors qu’il laisse ses doigts effleurer un instant à peine ceux de l’autre homme, prêt à saisir une nouvelle fleur.

    — Ne vaut-il pas mieux avoir aimé au moins une fois plutôt que d’avoir le coeur froid ? Croyez-moi, il est difficile d’aimer un bloc de pierre. Comme vous le dites, vous avez l’éternité pour conquérir cet homme.

    S’il savait de qui il parlait, peut-être Émile ne serait-il pas si conciliant. Lui qui défend les hommes et leurs sentiments, voilà qu’il pousse entre les bras de son ancien collègue un homme qu’il connaît à peine. Un soupir, il prend une seconde rose entre ses doigts pour aller la planter, le regard déterminé. Toute cette histoire fait écho à son coeur et il se dit, l’espace d’un instant, qu’il faut vraiment qu’il se libère de ses propres sentiments. Antoine doit savoir.
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    Voilà de sages paroles. Tu reconnais là un homme d’esprit qui admire le monde avec son cœur. Tu comprends parfaitement sa métaphore, pour toujours avoir été dans ces deux extrêmes. Comment garder les êtres chères à ses côtés ? C’était un mystère auquel tu n’as jamais eu de réponse. Faute de malchance, ou tout simplement d’un destin contre lequel tu ne pouvais rien, que tu étais forcé d’accepter. La plume de Maurice Leblanc n’est pas bien différente que le sort que réserve un Dieu que personne ne connaît et s’évertue à suivre pourtant ; sur un chemin flou, trébuchant douloureusement sur des pierres qui ne devraient pas être là, et quelque fois -beaucoup trop- vous tombez sur une terre qui vous écorche les mains et les genoux, vous empêchant de vous relever. Et pourtant, vous trouvez encore et toujours la force de continuer. Ainsi va la vie, ainsi sont ses terribles lois.

    Emile Zola, tout jardinier qu’il est, semble avoir retiré quelques pierres et mauvaises herbes qui se dressaient sur ton chemin. Toute l’éternité pour la conquérir. Tu n’avais jamais abandonné, Arsène, tout venait toujours à tes mains d’une manière ou d’une autre. Maurice t’avais créé ainsi, à plier le destin en ta faveur. Pourquoi douter maintenant qu’il n’était plus là pour te guider ? Depuis quand en avais-tu eu besoin ? L’écart entre humain et divinité te parait flou depuis que tu es revenu à la vie, mais tu as toujours été ton seul maitre.  
    Il y a une main qui vient, contre toute attente, d’effleurer la tienne pour saisir une autre rose. Une main d’artiste, un sourire aussi, qui te réchauffent le cœur. Il semble se reconnaître dans ses propres propos, alors tu réalises à quel point cette conversation est bénéfique pour vous deux.

    - Vous avez raison. Il y a toujours un moyen de faire les choses. Un éventail de possibilités dont un bon nombre aboutit à ce qu’on convoite. Faut-il encore savoir garder… Mais… Avec cette immortalité, je vois un risque en moins.

    Il attend son réveil avec impatience, il a tant de choses à lui dire.

    - Monsieur Zola, peu importe les rumeurs qui circulent sur vous, ne vous laissez jamais abattre : vous êtes bien loin de ces affreux mensonges. De toute manière, la stupidité des Hommes est sans limites, autant que l’espace est d’un noir infini, à la manière de leur esprit. Ce ne sont des mots comme vous autre écrivain savez les choisir et les ressentir, mais de simple bruit manquant de signification autre que de la jalousie et une haine idiote et injustifiée.


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    “Peu importent les rumeurs…”
    Et le monde cesse soudain de tourner. Les horloges du temps cessent leur course, l’air ne semble plus rien bouger et Émile se fige, donne l’impression de ne plus bouger le moindre muscle; chaque battement se coeur se faisant si fort que tout a ralenti. Oubliés, les discours précédents, oubliés, les grands discours sur l’amour et ses bienfaits. Oublié, Antoine, dans un coin de son esprit qui chahute des émotions qu’il tente de remettre en ordre. Et ça cogne dans son torse, ça cogne si fort qu’il s’accroche à la terre sous ses doigts de toutes ses forces. Elle entre sous ses ongles, arrache sa peau; c’est l’impression que ça donne en tout cas. Arsène a entendu parler des rumeurs. Il sait. Il connaît la cruauté des gens et tout à coup, la peur lui saisit les entrailles.

    — J’espère que vous n’êtes pas là pour vérifier si les rumeurs sont fondées ou non.

    Il ne tente pas vraiment de se défendre. Cela fait déjà des années qu’il essaye, qu’il a essayé. Mais rien à faire, les gens ne retiennent que sa voix haut perchée qui s’extasie sur une fleur ou qui hurle contre l'oppressé. Ils ne retiennent que ce qu’ils veulent, ces idiots d’habitants. Alors, pour montrer qu’il est sérieux, Émile tourne un regard féroce vers son invité. Dans ses pupilles, tout la peur et la rage contenue depuis des années, tout l’atrocité des mots qu’il a entendu et qui débordent. Il doit se détendre, il le sait. Et il a peur d’avoir laissé cet homme entrer chez lui. Qu’importe les mots qui sont venus après cette phrase maudite. Sans regarder ce qu’il fait, les yeux fixés sur Arsène, il détourne doucement ses doigts pour se saisir d’un outil de jardinage.

    Au cas où.
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