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    Alexander -Alec- Fleming
    [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
    Créateur

    6 août 1881//11 mars 1955
    Arrivé il y a une quarantaine d'années
    Directeur du Centre de Recherche et d'Innovation d'Insomnia & chercheur
    Riche
    Roy Mustang - Fullmetal Alchemist

     Et oui, c'est encore moi, toujours là pour vous jouer de mauvais tours ! ♥️ J'aime la biologie, j'aime les bactéries, j'ai les champignons, c'est pourquoi j'ai choisi Fleming c:

    Histoire

    ▶️ Alexander Fleming, tout le monde connaît. L’homme qui découvrit la pénicilline, les antibiotiques, qui aujourd’hui encore sauvent des millions de vies. Mais connaissez-vous Alec, cet humble écossais ayant grandi à la ferme ? Aujourd’hui nous allons certes évoquer de mes découvertes, mais je vais surtout vous parler de moi, Alec, et de la vie que j’ai menée.

    Mon enfance, en soi, n’a pas été si différente de celle des autres enfants vivant à la campagne. Malgré tout, j’en garde un très bon souvenir. Il y avait tellement de choses à découvrir, tellement de diversité des paysages, de la faune, de la flore, que cela avait permis d’affûté mon don pour l’observation, don qui, par la suite, se releva très utile.

    Pour en revenir à nos moutons, je suis né le 6 août 1881, dans une modeste ferme de Lochfield, près de Darvel dans l’East Ayrshire en Écosse. Je me souviens encore de cette ferme toute blanche perchée sur la colline, isolée de tous, surplombant la plaine où les rares villes et villages entouraient la rivière qui y coulait.

    J’y ai vécu avec ma famille, de confession catholique, pendant douze belles années. J’étais l’avant dernier de notre grande famille. Mon père, Hugh Fleming, avait déjà eu quatre enfants d’un précédent mariage, et, avec ma mère, Grace Stirling Morton, ils en eurent quatre autres, dont moi. Malgré ce remariage, nous étions une famille très soudée. Je passais la plupart de mon temps, à la pêche ou à courir derrière les lapins avec mon frère Robert, de 2 ans mon cadet. Malheureusement, mon père mourut alors que je n’avais que sept ans. Ce n’était pas si étonnant, le pauvre homme était déjà paralysé depuis un an à cause d’une attaque. Les seuls souvenirs qu’il me reste de lui sont celui d’un homme bon et doux.

    La vie à la campagne restait tout de même assez rude. Nous devions vivre au gré des saisons, supportant malgré nous les caprices de Dame nature et les aléas de la vie. Et si ce n’était pas le temps qui était contre-nous, c’était notre insouciance et cet immense terrain de jeu qui devenaient nos ennemis. Je me souviens encore de ce jour où, voulant à tout prix gagner le concours de « qui descendra plus vite la colline », seul quelques petits centimètres m’avaient sauvé d’une chute fatale d’un haut du ravin. Au moins, j’avais gagné.

    À cinq ans, on m'envoya dans une modeste école à deux kilomètres de la maison. Ce n'était pas grand-chose, quand j'y repense. Une institutrice pour une dizaine d'enfants à peine, tous de ma famille ou de celle de la ferme d'à côté, avec qui nous avions presque les seules interactions sociales. Je me souviens aller à l'école à pied, avec Robert, qu'importe la météo. Sur le trajet, nous admirions les paysages écossais, qui variaient du tout au tout à chaque saison.

    Grâce au cousin de ma mère, qui était directeur d'une école à Darvel, je pus intégrer cette dernière à l'âge de dix ans. Ce fut à ce moment que je compris l'avance que j'avais par rapport aux autres écoliers. Comme quoi, les jeunes institutrices de Loudoun Moor avaient su nous enseigner beaucoup de choses. Je devais faire six kilomètres à pied tous les jours, qu'importe le temps. Et pourtant, jamais malade ! Il faut croire que cette éducation à la dure avait réussi à me forger une santé d'acier. Autre anecdote, ce fut dans la cour de récréation de cette école que j'obtiens mon nez tout aplati, par une histoire un peu bête je l'avoue. J'avais tous simplement heurté de plein fouet un camarade qui lui aussi m'était rentré dedans à toute vitesse. Mon appendice avait accusé tout le choc de cette collision, ce qui l'avait cassé.

    Il s’avéra très vite que j’étais doué pour les études. Je dépassais tous mes condisciples, et de très loin. Il fallut donc songer à mon avenir. Mon père étant mort, ce fut à Hugh et Thomas, deux de mes demi-frère, de s’occuper de nous après lui avoir promis de prendre soin de nous, le premier ayant repris la ferme et le deuxième étant médecin sur Londres.

    À douze ans, je fus donc envoyé à la Kilmanorch Adacemy. Les frais d’inscription étaient assez élevés, mais mes aînés avaient décidé que, vu mon niveau, l’établissement serait parfait pour moi.

    Il y avait des centaines d’élèves, ce qui me changeait beaucoup des écoles que j’avais pu fréquenter auparavant. Au début, c’était même très intimidant. Je n’avais jamais vu autant de monde au même endroit. Après tout, il n’y avait pas grand-chose autour de notre ferme, et le premier village était tout même à quelques kilomètres de chez nous. De plus, le programme était très riche ! Il y avait tellement de matières, dans tellement de domaine différent, qu’il était très dur de choisir.

    Le seul problème était le retour à la maison pour le week-end. En effet, bien que je logeasse chez une tante la semaine, je prenais le train jusqu’à Newmilns le vendredi afin de rentrer chez moi. Petit bémol… à la sortie de la gare, si je ratais la diligence, je devais faire neuf kilomètres à pied, qu’importe le temps.

    Quelle fut donc ma joie lorsque mon frère, Hugh décida de m’envoyer rejoindre Tom – Thomas – à Londres !

    Londres, c’était une ville extrêmement dépaysante, qui n’avait rien à voir avec les vallées verdoyantes à perte de vue de l’Ayrshire. Les maisons et les immeubles à perte de vue remplaçaient les champs et les collines. Ici, le brouillard était dû à la pollution des usines. Le bruit du vent battant la plaine avait été remplacée par le bruit des sabots et des roues des calèches foulant les pavés de la capitale. J’adorais me balader dans les rues londoniennes, ou prendre l’omnibus avec Robert, qui m’avait rejoint 6 mois plus tard.

    Nous vivions avec Tom, John et Mary, dans leur maison. Celle-ci se trouvait sur une ligne de métro, ce qui faisait trembler les murs de cette dernière. Nous allions à la Regent Street Polytechnic. Bien que venant de la campagne, nous avions deux ans d’avances sur les autres élèves de l’école. Encore une fois, je me fis rapidement remarqué par mes résultats exceptionnels.

    Toutefois, je décidais de travailler à mes 16 ans, à la fin de ma scolarité, et je rentrais dans une compagnie de navigation de Leadenhall Street, l’America Line, pendant 4 ans. J’y faisais diverses tâches, pas plus passionnantes les unes que les autres, mais cela me permettait au moins de gagner un peu ma vie.

    Je n’ai pas vraiment vécu la guerre à proprement parler. Je n’ai jamais été soldat, dans les tranchées, à attendre de me faire fusiller par les ennemis dans la peur et l’appréhension. Pourtant, en 1900, nous nous étions engagés dans le régiment écossais de Londres, mes frères John et Robert, et moi, lors de la guerre des Boers, qui opposait notre nation aux républiques de Boers, en Afrique de Sud. Par chance, si l’on pouvait que c’était de la chance, notre unité ne quitta jamais l’île. Mais j’en gardai néanmoins un très bon souvenir. En effet, l’esprit de camaraderie qui régnait sur le camp était tout à fait à notre goût. Cela avait un petit côté famille que j’appréciais tout particulièrement. Et puis, en plus, grâce à mon fort caractère et ma petite taille – je faisais à peine un mètre soixante-sept – j’étais la mascotte du régiment !

    Pendant ce temps, Tom avait remarqué mon ennui profond pour le travail que je faisais dans la compagnie de navigation. Il me proposa alors de commencer des études de médecines. Je n'allais pas dire non ! Reprendre les cours était tout simplement magnifique ! Mais un problème apparu rapidement. Enfin, des problèmes. En effet, je venais d'avoir 20 ans, et la moyenne des étudiants était de 17/18 ans. De plus, je n'avais ni les diplômes ni passé les examens nécessaires pour rentrer dans une école londonienne. En plus, le latin était l'une des épreuves obligatoires… ah, que je regrettai sur le coup de ne pas avoir étudié cette matière plus tôt !

    Mais je n’abandonnai pas pour autant ! Au contraire ! En prenant des cours du soir, je réussis haut la main l’examen d’entrée dans l’hôpital Sainte-Marie en octobre 1901.

    Me voilà donc étudiant en préclinique, avec 80 autres étudiants. Au début, il fallait reprendre le rythme des cours, mais ce ne fut pas un problème pour moi. En effet, vous l’auriez sûrement compris, mais j’avais des facilités incroyables pour apprendre. D’ailleurs, beaucoup râlaient. Eux, ils devaient travailler durement pour atteindre les premières places. Pour ma part, j’arrivais facilement en tête du classement sans fournir énormément d’efforts. J’avais – et j’ai toujours – la faculté à mémoriser l’essentiel dès la première écoute ou lecture.

    Sinon, en dehors des cours, je participais à beaucoup de « clubs ». En sport, je faisais du tir, mais aussi du water-polo. Je me suis aussi essayé aux cours d’art dramatique, où ma petite taille m’a valu de jouer énormément de rôles féminins. Je faisais aussi parti de la Société de médecine et de la Société des débats.

    En fin de première année, je passai avec brio mon examen pour les bourses, et j’obtins même un prix de chimie et de biologie !

    Entre temps, Hugh s’était marié. Ma mère nous avait donc rejoint à Londres, nous faisant déménager par la même occasion. Seul Tom décida de rester dans l’ancienne maison, pour garder son indépendance. En tout cas, c’était agréable d’être quasiment tous réunis. Ma famille était tout pour moi. Encore aujourd’hui, elle me manque, et j’ai du mal à oublier mes femmes, mes frères et sœurs, ma mère et mon fils.

    Enfin, il n’est pas l’heure de pleurer, alors revenons à notre histoire.

    En 1904, je terminai mon cycle d’étude préclinique, avec encore de nombreux prix à mon actif. Encore une fois, je passai sans aucun soucis l’examen intermédiaire, obtenant même une mention spéciale en physiologie et pharmacologie. Commença donc l’étude clinique. Cette fois, finis la théorie, on passe à la pratique, avec des cas concrets et dans la vraie vie. Il faut savoir qu’à l’époque on avait énormément de mal à vaincre les bactéries. D’ailleurs, Almorth Wright, mon professeur en pathologie de l’époque, menait une croisade antibactérienne. Au début, son discours me laissait septique : je voulais des preuves, des faits, pas des paroles qui, à mon sens, n’avaient aucune signification. Et puis, je voulais devenir chirurgien. J’avais même toutes les qualités requises : une grande dextérité et une connaissance poussée en anatomie. La bactériologie n’était donc pas du tout présente dans mon esprit à ce moment là.

    Ce fut donc avec cet objectif que je fis mon stage en obstétrique. Pourquoi je vous en parle ? Parce que cela reste toujours aussi émouvant d’aider à donner la vie, même si c’était très éprouvant, autant pour moi que pour la maman !

    Durant cette même année, je continuais de collectionner les prix, recevant même un prix de médecine psychologique, une audace à l’époque. Ensuite vinrent les examens. Je les passais tous avec succès, d’un seul coup, ce qui me permit de devenir docteur. J’avais donc le choix entre un poste dans un hôpital, ou une carrière de généraliste. Bien sûr, je choisis la première option, ce qui me permettait de préparer les examens pour devenir chirurgien et gagner de l’argent par la même occasion. Enfin, cette décision fut quand même largement influencée par mon ami John Freeman, disciple de Wright à l’époque. Nous étions dans la même équipe de tir. Mon départ aurait réduit les chances de gagner un des tournois auxquels nous voulions participer. Il me convainquit donc de venir travailler avec lui.

    C’est ainsi qu’au cours de l’été 1906 je rejoignis l’équipe de Wright. Cet arrangement temporaire dura 49 ans.

    J’aimais beaucoup le service d’inoculation dans lequel je travaillais. Toute l’équipe déjeunait ensemble, et, à l’heure du thé, Wrigth se lançait dans une discussion de son choix, où tout le monde devait participer. Au début, je ne participais pas beaucoup à ce genre d’activité. La conversation n’était pas mon fort. D’ailleurs, Wright détestait cela. Il essayait de briser la glace par tous les moyens. Sachant que j’étais écossais, et catholique qui plus est, il me récitait des vers de Robert Burns – oui, encore un Robert, et ce n’est pas le dernier – un poète de mon pays.

    Malgré mon mutisme, je devins très populaire, grâce à mon bon caractère et ma participation dans le groupe. On me surnommait même « Little Flem ». Très vite, grâce à ma dextérité et à mon sens pratique, je mis au point un matériel adapté aux idées du Wright. Et quand ce dernier s’enflammait un peu trop, je me portais volontaire pour lui faire savoir que ce n’était pas réalisable.

    Enfin, en 1909, je décidai de passer les épreuves afin d’obtenir mon diplôme de chirurgien… que j’obtins ! Pourtant, je préférais rester dans le laboratoire. J’étais donc chirurgien, et, durant toute ma vie… je n’ai jamais exercé !

    Pendant ce temps, notre petite famille avait déménagé dans un appartement. Ce dernier se trouvait à dix minutes à pied du laboratoire, ce qui était parfait. John et Robert, mes frères, avaient créé leur propre maison d’optique. Nous nous retrouvions tous durant la soirée, avec Tom, pour nos petits jeux en famille.

    Le travail, lui, continua. Mes recherches étaient essentiellement basées sur la vaccination ou le dépistage de la maladie, comme la syphilis. Les travaux sur cette dernière me permirent de me faire une bonne réputation et d’élargir mon cercle de connaissance. De fil en aiguille, je rencontrais les Pegram, très connus dans le monde de l’art. Je ne connaissais rien à l’art, mais j’aimais écouter ceux qui savaient en parler. De ce fait, je devins un visiteur assidu de leur maison. Parfois, je jouais avec leur petite-fille. J’adore les jeux. Vous l’ai-je déjà dis ? Je n’ai jamais perdu mon âme d’enfant. Déjà au laboratoire, je m’amusais à ensemencer les bactéries en forme de figures ou de jardins miniatures, ce qui donnait de jolis coloris en poussant. J’avais même une collection de bactéries spécialement dédiées à mes petits tableaux. Cela énervait Wright. Il trouvait que je prenais la recherche comme un jeu. Enfin, je préférais égailler mon travail en m’amusant plutôt que de me compliquer la vie comme lui.

    Mon rapport avec l’art s’intensifia lorsque je soignai la tuberculose de Ronald Gray, qui vivait chez de riches banquiers. Celui-ci décida, par la suite, de m’emmener dans le Chelsea Arts Clubs. Je devins très vite populaire. On jouait au croquet, ou au billard, mon jeu préféré. Parfois, certains me donnaient des conseils pour mieux jouer. Je ne les écoutais jamais, jouais le contraire, et je gagnais. Je faisais exactement la même chose aux échecs ou aux cartes, quand je n’inventais pas mes propres jeux, toujours cigarette aux lèvres.

    Malgré tout, mon élection au club était contre le règlement. Après tout, aucun statut ne prévoyait de « bactériologiste honoraire ». Mais ce cher Gray trouva un astucieux stratagème : peindre une toile, l’exposer et la vendre, pour faire de moi un artiste. Bien que je n’eusse dessiné que des bactéries dans ma vie, j’acceptai le défi ! Enfin, avec un peu d’aide… Gray reprit un peu le tableau, et força un de ses amis à l’acheter… mais bon, au moins, j’étais officiellement un artiste !

    Arrêtons-nous désormais en 1914. Au début de cette année, l’ombre de la guerre ne planait pas encore sur notre vieux continent. Pour ma part, les affaires marchaient plutôt bien : les vaccins, même si leurs effets n’étaient pas scientifiquement prouvés, se vendaient très bien. Je vivais toujours avec ma mère et mes deux frères, John et Robert. Seul ce dernier était fiancé, avec une femme de 19 ans que tout le monde adorait. Bon, peut-être pas moi, au début. Mais bon, je n’aime pas les étrangers et puis… elle me piquait tout de même mon petit frère chéri !

    Nous allions aussi moins souvent dans notre ferme natale. Il faut dire que je préférais passer mes étés chez les Pegram, des amis, qui avaient une maison de vacances au bord d’une rivière. Tandis que ces derniers peignaient, je partais nager ou pêcher.

    Mais le 4 août 1914, la Grande-Bretagne déclara la guerre à l’Allemagne. Aussitôt, notre service se mit à disposition du gouvernement pour la production de vaccin. Nous fûmes envoyés à Boulogne, en France. Grâce à mes 14 années passées dans le régime écossais de Londres, je fus immédiatement nommé lieutenant. Nous passâmes toute la guerre dans une maison avec la mère de Wright, qui cuisinait divinement bien. Au début, nous travaillions dans des conditions épouvantables, mais nous obtînmes de meilleurs locaux, même s’il n’y avait ni eau, ni gaz, ni système d’écoulement. Il me fallut faire preuve d’ingéniosité pour améliorer ces derniers. Mais même cela ne suffit pas.

    En effet, nous faisions face à un énorme défis : les infections bactériennes. Il fallait faire des prélèvements, identifier les bactéries. Ce fut comme cela que je remarquai que les antiseptiques chimiques tuaient les phagocytes, primordiales dans la lutte contre les bactéries, mais que ces dernières, elles, restaient bien en vie. Nous devions donc trouver un nouvel antiseptique bien plus efficace. Je testais donc tous ceux disponible sur le marché. Tous étaient inefficaces, sauf peut-être un, connu aujourd’hui sous le nom de solution Dakin (mais si, vous savez, ce liquide rose qu’on met sur les blessures !). Malheureusement, les morts par infection continuèrent par s’entasser par milliers.

    Ces années de guerre me bouleversèrent. En France, finit le jeu. C’était une bataille contre la mort, trop souvent perdue d’avance.

    Mais il y avait eu aussi du bon durant cette guerre. En effet, le 23 décembre 1915, j’avais épousé Sally, une infirmière irlandaise ayant son propre cabinet et travaillant avec sa sœur, Elisabeth. Sareen – c’est le nom qu’elle avait décidé de choisir – et moi, c’était le jour et la nuit. Elle était énergique, bavarde, pétillante… tout mon contraire. Mais c’était ce qui me plaisait chez elle.

    Entre temps, maman était tombé malade, et ce fut à Elisabeth de la soignait. Passant beaucoup de temps à la maison, John tomba sous son charme et ils décidèrent de se marier. Notre mère retourna alors dans la ferme familiale, laissant l’appartement aux tourtereaux. Quand nous étions réunis, John et Sareen faisaient la conversation, tandis qu’Elisabeth et moi restions plus en retrait, à les écouter.

    La guerre terminée, je pus réellement m’installer avec ma femme. Je lui fis faire la connaissance des Pegram. Elle les adorait. Enfin, elle aimait plutôt le paysage de la région. Elle vendit sa clinique et nous vîmes nous installer chez ces derniers. Cela fut de courte durée : nous achetâmes The Dhoon, une belle demeure géorgienne aux tuiles rouges, pas très loin de nos amis. Nous adorions cet endroit. Avec la voiture que nous avions achetée, nous venions toutes les semaines dans la bâtisse. Le terrain était immense. Nous nous improvisions jardiniers.

    À Londres, on avait aussi déménagé, près du club d’art où j’aimais jouer au billard. C’était les parents de Gray qui nous louaient l’appartement. Je repris alors le boulot, mais l’ambiance n’était plus la même. En outre, la guerre avait laissé des séquelles dans les esprits de tout le monde. Wright m’offrit le poste de responsable de production des vaccins.

    Maintenant, parlons rapidement d’une des découvertes les plus importantes de mon existence, dont l’utilité fut trouvée bien plus tard. Cela se déroula en 1921 et commença tout simplement par un rhume que je venais d’attraper. La curiosité me poussa à cultiver un peu de mon mucus nasal, pour voir ce qui pourrait pousser. En regardant les boites, alors que j’allais les jeter, je me rendis compte qu’autour du mucus, il n’y avait pas de bactérie. Je fis donc la découverte en 1922 du lysozyme, le premier antibiotique naturel identifié. Mais cette même année, Tom mourut.

    Malheureusement, j’avais toujours été un piètre orateur. Quel comble pour un scientifique de renommée ! Mais je n’aimais pas ça. Je ne parlais pas fort, mon ton était monotone ; tous pensaient que je n’étais pas impliqué dans ce que je faisais. Ce fut peut-être la raison qui poussa les gens à ne pas s’investir réellement dans cette découverte.

    Dans le même temps, en 1921, je venais d’être nommé Directeur assistant par Wright, ce qui n’était pas au goût de mon collègue et ami Freeman, qui lui aussi s’était vu promettre ce poste, en vain.

    La vie continua, et un heureux événement arriva. Le 17 mars 1924, Sareen donna naissance à Robert, notre fils. Avec lui, The Dhoon se remplissait encore plus d’enfants pendant l’été : il y avait les trois enfants de Robert et les deux enfants de Tom. On se réunissait tous à Noël, chez l’un ou chez l’autre. Parfois, on retournait à la ferme familiale, revoir notre mère et les autres frères et sœurs. Ce fut d’ailleurs à ce moment que Sally changea de prénom, parce qu’elle n’aimait pas que nos nièces et neveux l’appelaient « tante Sally ».

    Mon quotidien n’était pas extravaguant. J’arrivais au travail vers 9h, je repartais vers 17h. Ensuite, j’allais au club boire du thé, jouait, ou rester en compagnie de mon meilleur ami, Vivian Pitchforth. C’était un artiste, devenu sourd comme un pot après la guerre. De ce fait, notre amitié était parfaite ; je n’aimais pas parler, il était sourd. Que pouvait-on rêver de mieux ?

    On pouvait peut-être rêver de 1928. Quoique, pour moi, cette année fut mi-figue mi-raisin. En effet, ma chère maman partit rejoindre notre père, aux cieux. Mais en 1928, je fis la découverte la plus importante de ma vie : la pénicilline.

    Ne vous inquiétez pas, je ne veux pas rentrer dans les détails. Juste vous expliquer le heureux hasard ayant mené à cette découverte. Nous faisons des cultures de staphylocoques afin d’étudier une corrélation entre la couleur des colonies et leur virulence, c’est-à-dire leur vitesse de propagation. Entre temps, j’étais parti en vacances dans notre maison de campagne. A mon retour, alors que Pryce, un autre chercheur qui m’assistait, et moi-même étions en train d’analyser ces boîtes, je remarquai que, sur l’une d’elle, un champignon avait poussé. J’aurais pu juste la jeter, car inexploitable, mais un détail attira mon attention : autour du champignon, il y avait une large tâche, et, dans cette auréole, les colonies avaient disparu. Cette tâche, mes amis, c’était la pénicilline, dont le nom vient du champignon qui appartient à la famille des pénicillium.

    S’ensuivit alors quelques années de calvaires. En effet, j’étais face à un problème de grande ampleur : réussir à purifier la molécule afin de l’utiliser. De plus, je voulais absolument l’utiliser comme un antiseptique, ce qui, ma foi, n’était pas très concluant. En parallèle, je continuais mes recherches sur les vaccins et sur d’autres antibactériens qui avaient vu le jour.

    Ma vie personnelle était tranquille, jusqu’en 1937. Dans un sens, je me sens légèrement coupable de ce qui est arrivé. John et moi étions allés voir un match de football, alors qu’il faisait très froid. Le lendemain, John était malade. Une pneumonie. Il en mourut. Un an plus tard, on soignait cette maladie avec succès. La perte de mon frère fut très dure, pour moi comme pour ma belle-sœur, qui vint alors habiter chez nous.

    La purification de la pénicilline arriva quelques années plus tard, grâce à deux hommes : Howard Florey, un australien, et Ernst Chain. Pourtant, toujours à ce moment là, nous ne savions pas encore très bien les effets bénéfiques de ce composé.

    Ce qui permit de découvrir son pouvoir antibiotique, enfin, celui qui permit de le découvrir, fut Harry Lambert. Le pauvre homme avait contracté une méningite et les traitements de l’époque ne suffisaient pas. Je découvris, après études des bactéries impliquées, que ces dernières étaient sensibles à la pénicilline. N’ayant aucune autre solution, je demandais à Florey de m’envoyer son stock de pénicilline, et, soulagement, le patient fut guéri.

    Ce fut alors une révolution qui guérit des milliers de soldats durant la Seconde Guerre Mondiale.

    Cette découverte me projeta sous les feux des projecteurs, ce qui me permit d’obtenir beaucoup de prix et d’honneur. Le « mythe Felming » naquit. On m’attribuait tout le mérite, alors que c’était totalement faux : je n’avais rien fait à vrai dire, j’avais juste découvert cette molécule, mais ce n’était pas moi qui avais pu l’extraire pour en faire le médicament que l’on connaissait. Enfin, moi, ça m’amusait. Mais ça n’amusait pas Florey, qui s’énervait de ne pas être cité alors qu’il avait fait une bonne partie du travail. D’ailleurs, c’est compréhensible, je ne lui en veux pas.

    L’année 1945 fut… riche. Début de celle-ci, je fus élu président de la Société de Microbiologie Générale. Il est vrai, j’avais eu le poste parce que les autres avaient refusé, mais pas moi. Enfaîte, je ne refuse jamais rien, en bon écossais que je suis.

    Quelques mois plus tard, la guerre se terminait sur le triste bombardement du Japon.

    En octobre, nous reçûmes, Florey, Chain et moi, le prix Nobel de la médecine.

    Et, encore une fois, la vie reprie son cours : cérémonies, discours, travail, et le cycle recommençait. Parfois, de petites coquilles venaient enrailler le mécanisme. Ce fut le cas ce 30 avril 1947. J'étais à Vienne pour une conférence. À la fin de cette dernière, on m'apprit que mon ami, mon mentor, mon maître durant plus de quarante années, Almorth Wright, venait de mourir. Sa disparition fut un coup dur. Il y a des personnes qu'on s'imagine immortel. Lui, il en faisait partie. Mais la vie, cette vie, elle se finissait toujours, malheureusement.

    Les années précédentes furent surtout marqués par de nombreuses invitations dans diverses institutions mondiales. Sareen venait toujours avec moi. La pauvre tomba malade lors d’un de nos séjours à Madrid, alors que nous étions invités par le ministre de l’Éducation espagnol. Beaucoup trop affaiblit, elle ne repartit plus avec moi, restant en Angleterre.

    La situation ne s’arrangea pas pour elle. Un an après, en automne 1949, elle s’éteignit. Nouveau coup dur. Pendant 34 ans, elle avait été mon âme sœur, un soutient constant quand les temps étaient difficiles. J’étais vide. Au travail, j’étais un fantôme, mais je ne voulais pas rentrer. Mon fils terminait ses études de médecines, alors il était souvent absent, et je ne supportais plus de vivre seul. Quant à Elisabeth… elle n’apportait aucune gaieté à mon quotidien, toujours aussi abattue depuis la mort de John.

    Je passais donc mes soirées au club, ou avec mon frère Robert. Pareil pour les week-ends. Je n’avais pas assez de courage pour retourner dans notre maison de campagne tout seul.

    Ce fut Amalia Voureka qui m’aida à retrouver goût à la vie. Cette jeune femme pétillante et magnifique, d’origine grecque, travaillait ici depuis déjà quelques années. Parlant plusieurs langues, j’en fis mon interprète et ma traductrice, en plus de son travail de chercheuse. Bientôt, elle m’accompagna aussi aux buffets et aux réceptions. Il suffisait que je lui promette de la ramener chez elle pour qu’elle accepte.

    Je l’aimais. Je l’aimais énormément. Mais moi et les mots… c’est compliqué. Après tout, c’était Sareen qui m’avait demandé en mariage. Ne sachant m’exprimer, j’essayais de faire passer le message par les gestes : je l’emmenais à The Dhoon ou dîner avec ma famille. Mais la belle devait repartir pour Athènes. Je ne pouvais la retenir. Après tout, je venais sur mes 70 ans et elle, elle n’en avait que 38 ! Alors je lui envoyais des lettres, beaucoup de lettres. Je n’avais plus envie de sortir, plus envie de forcer à participer à ces mondanités. Le monde, sans elle, était bien fade.

    En 1951, je fus élu à ma grande surprise recteur de l’université d’Edimbourg. Néanmoins, cela ne m’empêcha pas de continuer à voyager.

    Ce fut en 1952 que le destin me donna un coup de pousse. En effet, l’OMS avait décidé de se réunir à Athènes. J’en profitai donc pour proposer d’y représenter l’UNESCO. J’avais bien sûr une idée derrière la tête : retrouver Amalia. Je n’eus pas le cran de lui avouer mes sentiments, pas tout de suite. Il fallut attendre la veille de mon départ, alors que nous dînions en tête-à-tête. Le repas était tendu. Je ne savais pas me lancer. Au moment de partir, je pris mon courage à deux mains et marmonna un « Voulez-vous m’épouser ? », elle répondit oui ; ce fut le plus beau jour de ma vie.

    Je gardai notre relation secrète. Notre mariage avait été décidé dans nos lettres, et seuls mes amis les plus chers y étaient conviés. J’étais si ému ! Enfin, intérieurement apparemment. D’après Amalia, mon visage était tellement stoïque qu’elle avait eu des doutes sur mes sentiments.

    Dans tous les cas, nous nous mariâmes le 9 avril 1953.

    Les deux années qui suivirent furent calmes. On continua de voyager, même si, vu mon âge, c’était de plus en plus difficile : j’attrapai une pneumonie puis une grippe qui m’affaiblit grandement. En plus de ça, comptez un cambriolage à The Dhoon qui m’avait profondément affecté. Peut-être que cela accéléra ma fin.

    Dans tous les cas, le jour fatidique fut ce vendredi 11 mars 1955. La veille, le médecin m’avait forcé à me faire vacciner contre la typhoïde. Le problème, c’est que la substance provoquait souvent de la fièvre. Pour ma part, cela ne m’affecta pas vraiment, contrairement à ma femme, qui se sentait très fatiguée. Le jour même, aucun problème, du moins, le matin. En effet, au bout de quelques heures, mon état se dégrada : vomissement, fatigue. Amalia appela le médecin, malgré mes protestations. Ce n’était rien, sûrement le vaccin.

    Mais mon état ne s’améliora pas. Je commençais à avoir des sueurs froides et des douleurs dans la poitrine, mais pas dans le cœur. Cela s’étalait du haut de mon œsophage jusqu’à mon estomac. Je décidai alors de me reposer. Quand mon épousa rentra, je vis son inquiétude sur son visage. Je dois l’avouer, j’étais tout aussi perplexe.

    Elle suggéra une réaction au vaccin, mais je n’y croyais pas. Les symptômes ne correspondaient pas.

    Puis, on échangea quelques mots et, soudain, le néant.

    Crise cardiaque.

    Mon arrivée à Insomnia aurait pu être comparée au réveil après une longue nuit agitée par des rêves.  J’avais eu l’impression d’avoir imaginé toute cette vie et d’en avoir tellement été déboussolé que j’en avais oublié mon existence actuelle.

    Pourtant, les choses s’inversèrent bien vite et, cette fois, je crus que tout ce qui était autour de moi n’était qu’onirique. Comment ne pas le croire ? Une seconde avant, j’étais encore à Londres. Quelques battements de cils avaient suffi à me propulser dans cette baignoire, entièrement nu, dans une salle de bain qui n’était pas la mienne. Comment ne pas penser rêver, lorsque vous vous regardez dans le miroir, et admirez un jeune homme proche de la trentaine dont les traits n’ont aucun rapport avec les vôtres ?

    Voilà donc comment se passa mon arrivée à Insomnia, il y a déjà une bonne quarantaine d'années. Ce serait d'ailleurs vous mentir si je vous affirmais qu'il ne m'arrivait jamais de douter de ma propre existence. Il y a des jours comme cela où je remets en cause cette vie, ou celle d'avant, tellement cela me semble surréaliste, irrationnel. Après tout, je reste un homme de science, et une ville remplie de réincarnations a de quoi bousculer mes croyances.

    Dans tous les cas, il m'a fallut m'adapter, trouver un métier, louer un appartement, payer les factures, bref, reprendre le cours normal de la routine d'un être humain. Ayant absolument besoin d'un peu d'argent, je dus très rapidement utiliser mes connaissances en médecine pour devenir chirurgien. C’est drôle. Il avait fallu attendre cette nouvelle vie pour pouvoir exercer ce métier.

    J’aurais certainement pu continuer ainsi pendant des années, mais le destin en fut tout autrement. Enfaîte, je ne gardai mon poste que quelques temps seulement, moins de dix ans. Tout ça à cause d’une pénible histoire qui, encore aujourd’hui, hante mes nuits voire mes journées, depuis maintenant 27 ans.

    Au début, cela n’était qu’une simple anecdote. Ce n’était que le visage d’un homme que je voyais passer dans les couloirs de temps en temps pour l’échographie. Toujours une seule tête, jamais deux. Un jour, alors que j’attendais, nous avions enfin fait connaissance. Le futur enfant ne connaîtrait qu’un père, c’était le choix de ce dernier, qui voulait un bébé sans s’encombrer d’une relation. En tout cas, c’est ce que lui m’avait raconté, et je ne saurais jamais si cela était vrai. Ce qui est vrai, par contre, ce fut que le chirurgien en charge de ce patient eu un contre-temps le jour de l’opération et que je dus m’en charger. Il était si heureux de pouvoir bientôt tenir son enfant dans les bras et n’arrêtait pas de me demander mon avis sur les noms qu’il pensait lui donner.

    La suite, vous l’aviez sûrement deviné : il ne vit jamais son fils. J’avais échoué. Encore aujourd’hui, je n’ai pas pu tourner la page. Pourtant, la mort, en tant que membre du corps médical, je la connais. J’ai vu l’atrocité de la guerre. J’ai vu les ravages que pouvaient engendrer les affrontements sur les Hommes. À l’heure actuelle, je ne sais toujours pas pourquoi cette « erreur » continue autant d’affecter ma vie.

    J’ai voulu me racheter. Expier ma faute, en adoptant Robert. Les démarches furent longues, compliquées, surtout vu le lien qui nous unissait et le fait que je fusse seul à l’élever. Mais au bout d’un an, au bout d’une année de visites récurrentes à l’orphelinat, de batailles avec la justice, il put enfin porter le nom de « Fleming ».

    Après cela, je ne remis plus jamais ma blouse bleue sur mes épaules. Ma vie fut entièrement consacrée à l'éducation de mon fils. J'enchaînais les petits boulots, payais les factures, achetais tout ce que cet enfant voulait, et finissais les dernières économies dans l'alcool.

    Je ne peux vous dire quand le déclic se produisit. Quand, enfin, la réalité me frappa : je ne pouvais pas continuer ainsi, à me morfondre dans un chagrin dont l’origine semblait parfois me dépasser. L’accident n’était pas la seule raison, c’était la résultante d’un mal-être bien plus profond qui me rongeait de l’intérieur depuis mon arrivée : l’absence de femme, qui me poussait au célibat et a une abstinence presque insupportable ; la nostalgie, qui parfois me frappait violemment sans prévenir ; l’incertitude, fasse à ma propre condition – étais-je réel ? Mon esprit était noyé dans un melting-pot qui ne m’aidait pas à avancer.

    Ce qui fut certain, par contre, ce fut le jour où je pris la décision de me reprendre, de donner enfin une bonne image à mon enfant, pour qu’il puisse, lorsqu’il en aurait conscience, se dire qu’il était fier de moi.

    Les choses voulurent que je marche à nouveau sur le chemin de la découverte et du progrès. De ma détermination et de mon investissement naquit le Centre de Recherche et d’Innovation d’Insomnia, abrégé en CRII. Au début, ce n’était qu’un modeste laboratoire où seul moi et quelques-uns de mes plus fidèles amis travaillions afin d’améliorer la vie des citoyens. En soit, cela ne fait qu’à peine 20 ans que le centre a été construit tel qu’il est connu aujourd’hui, grâce à l’intérêt que suscitait le travail collaboratif, qui permit de grossir nos rangs, au point de ne plus pouvoir exercer dans les petits locaux que nous louions jusqu’à présent.

    Désormais, les laboratoires sont assez nombreux et assez grands pour permettre à n’importe quel chercheur de n’importe quelle spécialité scientifique de continuer ses travaux en ayant accès à des aides et des ressources. Évidemment, nous ne cherchons pas à dénigrer les indépendants, même si, il me faut l’avouer, j’ai longtemps essayé de faire couler les « adversaires » par peur de la faillite.

    Heureusement que mes yeux se sont ouverts à temps. Après tout, la science et le progrès ne devraient pas être sujet à la compétition. Tout le monde à son rôle dans cette grande sphère qu’est l’innovation, et il ne sert à rien de mettre des bâtons dans les roues de ceux qui n’ont pas les mêmes idéologies que vous. Au contraire ! Il faut aider à faire fleurir les idées ingénieuses et révolutionnaires, débloquer des fonds et des bourses pour permettre à la recherche d’être toujours plus efficace et accessible.

    Enfin, pour résumer, je pense avoir réussis cette nouvelle vie. Une belle maison, un bon travail, une belle voiture – électrique –, un chien – un shiba inu noir nommé Staphylocoques mais tout le monde l’appel Staphy – et un bon cercle d’amis. Et un fils, aussi.

    Mais justement, je ne crois pas avoir bien réussi avec lui. Oh, non pas que je ne l’aime pas, c’est bien tout le contraire et tout le problème. Peut-être ai-je été trop laxiste avec lui, trop protecteur, trop gentil. C’est un garçon doux, poli, très attachant, et je pense ne rien à avoir à me reprocher sur son éducation.

    Malheureusement, le bougre ne semble pas vouloir quitter la demeure familiale, ni même trouver du travail. Problématique à 27 ans. Surtout sans diplôme. Pourtant, il n’est pas bête mais… rien ne l’intéresse, c’est ce qu’il me dit en tout cas. J’ai beau lui proposer moult et moult formation, il n’arrête pas de me répéter qu’un boulot, il en a déjà un. Apparemment, il serait « streamer », même si, pour moi, une activité qui consiste à jouer toute la journée sur ses consoles, ce n’est pas vraiment un travail. Mais bon, selon ses dires, bientôt son job lui permettra de gagner sa vie. On verra bien, je n’ai plus trop d’espoir.

    J’aurais aimé que les derniers événements qui se soient passés en ville l’aient fait réfléchir. Que cette guerre civile l’ait enfin bousculé, comme elle m’avait secoué. J’avais eu l’impression d’être de retour dans mon ancienne vie, lorsque, par deux fois, l’Europe avait été à feu et à sang. Les morts, les maladies, les jeux de pouvoirs. Au final, des mois intenses qui avaient eu raison de mon moral. J’étais un peu tel une girouette, changeant de camp régulièrement quand la peur ou la méfiance prenait le pas sur l’autre. Omega, l’Ordre, Omega, l’Ordre. Je ne peux pas dire avoir été fier de moi pendant cette période. Peut-être aurais-je pu faire plus de choses au lieu de me cacher derrière les autres à attendre que la tempête passe.

    Au final, tout s’est bien finit, non ? La paix est revenue dans notre chère ville, et, malgré mes craintes, la quarantaine et la dictature n’ont pas eu trop d’impacts négatifs sur le centre.

    Maintenant que nous reprenons doucement notre petite vie tranquille, qui sait ce que l’avenir nous réserve encore ?
    Caractère
    Qualités
  • • Écossais
  • • Téméraire
  • • Blagueur
  • • Pragmatique
  • • Gentleman
  • • Patient
  • • Humble
  • Défauts
  • • Ecossais
  • • Papa poule
  • • Obsédé par une hygiène de vie irréprochable
  • • Borné
  • • Vieux jeu
  • • Rancunier
  • • Enfantin

  • ▶️ Alec aimait son physique, bien que complètement différent de celui qu’il possédait de son « vivant ». Ses cheveux étaient passés de blond à jais, et ses yeux, si bleus et impressionnant, étaient devenus aussi noirs qu’une nuit sans étoiles. Il avait perdu ses traits écossais, britanniques, européens pour un visage plus asiatique. Enfin, hormis les yeux légèrement bridés, cela ne se voyait pas forcément, mais ayant vécu des années dans un autre corps, cette particularité le frappait toujours autant lorsqu’il avait le malheur de croiser son regard dans un miroir dans un moment d’inadvertance. Quoique… il ne savait pas s’il était plus surpris par cela ou par le fait de voir ce minois d’un jeune trentenaire ne jamais vieillir.

    Concernant sa taille, cela n’avait pas énormément changé. Il était resté le petit homme qu’il était, dépassant à peine le mètre soixante-cinq. Cela ne lui posait aucun problème ; il avait déjà dû vivre cette situation pendant des décennies, et son caractère arrivait à faire taire les moqueries qui pouvaient naître dans la bouche des autres. En plus de cela, il ne valait mieux pas commencer à venir le chercher, son amour pour les sports de combats se révélant très utile à moment. Et tant qu’à faire, ces derniers avaient aussi forgé les muscles de son corps. Combiné avec une hygiène de vie saine, il pouvait se vanter d’utiliser à bon escient : « un esprit sain dans un corps sain ».

    Car oui, quand on parle d’Alec, il ne faut surtout pas oublier son obsession pour l’entretien de sa santé. En effet, quand on se rend compte que son corps ne vieillit pas, et que la vieillesse ne nous rattrape pas, on se dit que de vivre comme toute personne « normale » risque juste de faire souffrir notre corps à un moment donné. Enfin, ça, ce n’est que le point de vue de notre cher écossais. Alors, pour remédier à ça, il avait commencé à faire attention à son alimentation : devenir flexi, ne prendre que du bio, produire le plus possible par lui-même, profitant de son immense potager. Puis après la nourriture vint l’hygiène corporelle, puis une intensification de ses activités sportives : boxe, krav maga, course, cardio, etc.

    En plus de ce mode de vie, vu par certains un peu trop extrême et obsessionnel, Alec n’était pas vraiment du genre très bavard et était très calme. En réalité, il ne parlait pas « pour rien ». Si les mots devaient sortir de ses lèvres, ce n’était pas pour des futilités. Ça pouvait agacer, mais c’était comme ça. À côté de ça, avec ses proches, c’était un tout autre homme. Il souriait, il blaguait, il bavardait. Il n’avait rien à voir avec l’homme que ses collègues ou que les inconnus croisaient.

    C'était aussi quelqu'un de très méfiant, vis-à-vis de tout. Enfin, méfiant, c'est un grand mot. Il accordait seulement du crédit aux faits, et non aux paroles. Une simple démonstration valait plus que des heures de blabla inutile, à ses yeux. Ça l'avait aidé dans son travail. Cela avait énervé aussi. Mais il se fichait bien du regard des autres. À vrai dire, il était assez insensible aux jugements. Il était scientifique ; des détracteurs, il en aurait, toute sa vie. Tant que ça ne touchait pas à sa famille, et surtout à son fils, il n'avait pas besoin de se concentrer sur de pareilles futilités.

    Mais, si vous ne l’aviez toujours pas compris, la famille, c’est sacré. Extrêmement sacré. On ne touche pas aux Fleming. Point barre. Sinon, on réveille la bête. Et croyez-moi, personne ne désire se frotter à un écossais en colère. Personne. En soit, ce n’est pas si impressionnant. C’est surtout qu’il est tellement rare de le voir sortir de ses gongs que cela peut surprendre. Enfin, ne le sous-estimez tout de même pas… vous n’êtes pas à l’abri d’un coup imprévisible. Et puis, si vous vouliez encore garder de bonnes relations avec lui… abandonnez. Sa rancune peut durer des semaines, des mois, voire des années. Alors, quand vous travaillez avec lui, c’est assez invivable.

    Que peut-on dire d'autre sur notre cher Alec… ? Ah, oui, on a jamais vu un homme aussi borné. La pire tête de mule qui existe. Pour lui faire changer d'avis, il en faut de la patiente. Parce que lui, la patiente, ce n'est pas non plus ce qui lui manque. Dans tous les cas, son entêtement combiné à sa méfiance le rendent vieux jeu. C'est simple, pour lui, tout était mieux avant – sauf les sciences – au point que pour lui, les traditions, c'est s-a-c-r-é. On mange à tables en famille, le vendredi c'est poisson, on fait ceci, on fait cela. Parfois, on se demande même comment son fils a pu lui survivre. Entre ça et la surprotection qu'il avait envers lui… ne pas sortir seul, toujours envoyer un SMS quand il rentre, quand il sort, ne pas aller en soirée, toujours mettre une écharpe l'hiver, etc, bref, insupportable.

    Et puis, ce qui aurait pu faire craquer le jeune homme, ce sont les remarques désobligeantes de son père sur les couples gay. Sachant que nous sommes dans une ville avec seulement des hommes… c'était problématique. Mais Alexander ne le cachait pas : il aimait les femmes. Toujours. Ça lui manquait d'ailleurs. Pour certain, il était même sexuellement frustré. Mais il ne s'était jamais lancé dans une relation, même romantique, avec quelqu'un d'autre. De toute façon, son enfant et son laboratoire accaparaient tout son temps et son esprit. Il n'avait pas le temps de batifoler, c'était ses propres mots. Enfin, après toutes ces années ici, il était peut-être temps d'ouvrir son petit cœur celtique à un autre.
    John H. Watson
    John H. Watson
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    Emploi : Médecin.
    DC : Vega ♚ Merzhin ♚ Émile Zola
    Crédits : Steve Rogers - Marvel
    Nox
    Lumos
    Fleming, flamme, Roy... :hinhin: /PAN

    RE-WELCOME TOI COURAGE POUR TA FICHE TOUT CA :whut:
    Sherlock Holmes
    Sherlock Holmes
    Revelio
    Emploi : Détective privé
    DC : War || Edgar A. Poe
    Crédits : James B. Barnes || Marvel
    Nox
    Lumos
    BONJOUR M'SIEUR FLEMING. ON FAIT DES EXPÉRIENCES DE FOU ENSEMBLE ?

    Rebienvenue par ici huhu ! Bon courage pour la rédaction de ta fiche, may the force be with you :whut: <3
    Anonymous
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    Nox
    Lumos
    FLEMING FLEMING FLEMING FLEMING FLEMING !!!!!!!
    GO !!! GO !!! GO !!!
    Anonymous
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    Nox
    Lumos
    YAY FLEMING !
    Rebienvenue et bon courage pour ta fiche ! :whut:
    Anonymous
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    Nox
    Lumos
    MERCI BEAUCOUP LES CHOUX ! :whut:
    Promis, je finis ma fiche aujourd'hui :hinhin:
    Anonymous
    Invité
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    Nox
    Lumos

    bravo tu es validé !

    Hey sexy :huhu: une fiche TRES complète, un personnage très intéressant et vraiment bien développé on sent que tu sais de quoi tu parles et ça fait plaisir. On voit là toute sa vie, tous les détails important, le caractère est respecté et cette idée qu'il ai un fils adulte est très original ! Bref j'adore et je te valide avec plaisir tu connais la maison :cate:

    Maintenant que tu as rempli la tâche qu'était de remplir ta fiche, je t'invite à aller remplir de quoi finaliser ton inscription.Pour recenser ton avatar, c'est [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]. Pour que ton personnage ait un lieu de travail, je te conseille également de te rendre [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] pour remplir un formulaire et obtenir un logement. De même si tu veux un joli rang sous ton pseudo, tu peux venir en réclamer un à [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]. Et le plus important, n'oublie pas de recenser [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] et [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] ♥️ !
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