❝  Elyncia - 20 ans - ♀
J'ai  pour l'instant 2 ans de rp à mon actif ! Une amie m'a parlé du forum y'a quelques mois, du coup me voici ~

Ma naissance, la raison pour laquelle j'ai existé... On s’en contrefiche un peu, non ? Une entité de ma stature n'a eu d'importance que ses faits et non son être. On ne me perçoit que comme un renard à neuf queues de nature trompeuse et maléfique. Aux yeux de tous, je ne suis qu'une légende de malédictions et de préjudices. En soi... Je ne peux qu'accepter les faits, sans pour autant valider ou non si la réalité et la fiction est belle et bien présente dans le récit. Ce n'est qu'une question de point de vue après tout. Mes actes pourraient sembler odieux à autrui, tandis que je les prendrais de manière innocente. Je ne comprendrais jamais les humains...

Mais vous n'êtes pas ici pour m'entendre me plaindre, n'est-ce pas ? Si ingrats. Toutefois... Il est de mon devoir de jouer les conteurs pour ainsi parsemer de ma lumière en ce qui consiste cette légende qui est devenue mienne. Prenez place, assoyez-vous confortablement, détendez-vous à mes côtés et écoutez simplement. Car ma douce voix suffira amplement pour vous parler de la véritable histoire de Tamamo-no-Mae.

Tout a commencé par une simple lubie de ma part. N'ayant toujours été que renard, le corps humain avait bien vite piqué mon intérêt, poussant ainsi ma curiosité à me métamorphoser en l'un d'eux. Au début mes traits furent celui d'un enfant, mais je compris bien vite que cela n'allait rien m'apporter. Puis vint le corps d'un homme adulte, la différence se sentait évidemment. Cependant, je n'appréciais guère le rude mode de vie de l'homme à cette époque, c'est donc à cela que je finis par prendre l'apparence d'une jeune femme. J'avais déjà grandement apprécié la grâce et la délicatesse de cette apparence au début. Pourtant c'est auprès des autres humains que j'ai appris comment forger ce déguisement pour le rendre parfait, prenant en compte les vagues pensées pouvant se résumer par "Vous seriez si belle ainsi" ou encore "Si vous n'aviez pas cela, vous seriez parfaite".

Le fait de jouer une femme aurait dérangé certains, mais une créature de mon gabarie n'a que faire des genres. Dans mon cas, c'était typiquement une question de préférence de façon de vivre parmi les humains. Parmi eux j'apprenais des choses, mais jamais assez pour me faire rester auprès de ces derniers. Cependant.. il y a eu une exception, une exception qui causera ma perte. Aussi bien celle que de perdre la vie que la pureté de mon âme, car oui je vous en fais la concession. Mon âme a été progressivement souillée par la présence des humains.

Vous êtes après tout des êtres si cupides, dont le mal peut surpasser celui de n'importe quel démon, jusqu'à même en être contagieux. Enfin, je ne suis pas là pour vous dénigrer, donc reprenons... Tout changea lorsque le destin nous a fait nous rencontrer. L'Empereur Konoe et moi, j'avais - je pense - à cette période-ci atteint ce qui pouvait se faire de mieux en matière de canon de beauté. Il ne fallut pas plus pour que l'homme veuille m'avoir à ses côtés.

Et c'est après cela que le monde a décidé de faire commencer ma légende. Présenté comme la plus belle et la plus intelligente femme du Japon, je ne peux que rire à repenser à ce titre. Tout ceci n'a été que tromperie, une beauté déguisée, un savoir faussé. Néanmoins c'était une vie qui me plaisait, d'être cette mystérieuse favorite de l'Empereur, de vivre dans un environnement riche et paisible où l'on ne me demandait que de sourire et étaler un savoir qui vient d'une vie de déjà quelques siècles. Entouré par les nobles femmes, j'ai appris à raffiner mon apparence pour continuer cette quête de la perfection. Bien vite connu comme la favorite ayant réponse à toutes questions, je ne pouvais que me contenter avec joie de ma supériorité de l'humain.

Et voyez-vous... C'est de ce genre de penser qui a finit par m'emporter dans ce qui fera ma légende. Ce sentiment d'être supérieur de tous, d'avoir un pouvoir nouveau entre les mains. Pouvoir étant celui d'avoir une influence totale aux choix de l'Empereur. Cette force nouvelle m'est montée à la tête, aussi bien par le fait de le réaliser par moi-même que d'en entendre parler via la noblesse que j'avais appris à côtoyer. Les conspirations, les trahisons, les tromperies, la soif de pouvoir... Tout cela ne me disait rien dans ma vie de démon renard solitaire. Pourtant j'ai été teinté par ces pensées, les rendant bien vite miennes. De démon curieux, je suis devenu ce monstre de légende.

Je me souviens encore, de cette nuit d'orage en un jour d'Automne. J'ai cru que j'allais tout perdre, lorsque cette rafale souffla toutes les flammes éclairantes qui protégeaient mon dit-secret. Je me souviens encore de ce frisson, aussi bien de froid que de peur. Dans la pénombre, ma peau tremblante luisait d'une lueur solaire. Pour la première fois, j'ai découvert une peur que je ne me connaissais pas avoir auparavant. Celle de l'abandon, celle du rejet. À vivre tant de siècles seul, avoir enfin une personne tenant à moi était salvateur. Je ne voulais pas à nouveau connaître cette solitude. C'est donc ainsi figé dans la terreur que j'entendis la plupart des humains fuir. J'ai attendu, pour ensuite ne sentir qu'une main sur ma joue.

C'est en ouvrant mes prunelles déguisées que je le vis, l'Empereur. Son affection, son adoration, sa fascination devant l'anormalité que présentait mon être. Il n'avait pas peur de moi, il chérissait cette découverte. C'est ainsi que je fus attribué pour la première fois du nom 'Tamamo-no-Mae', nom dont je ne pourrais jamais m'en séparer. C'est aussi à ce moment-là que je sus que cet humain-ci allait être celui qui m'importera le plus sur ce plan de l'existence. C'est donc d'une de mes paume immaculé que je mime son geste et m'ose pose ma main sur sa joue. Je ne pouvais m'empêcher de sourire.

Sachez cependant que je ne retire absolument pas mon opinion de vous, les humains. Vous êtes tous avide et stupides, et même si certains le sont moins que la majorité. Cela fait qu'ils restent toujours des imbéciles. Oui, même l'Empereur m'a prouvé sa stupidité et ceux à mainte reprises. D'ailleurs, c'est à cause de ces moments où mon mépris des humains reprenaient le dessus que mes anciennes pensées revenaient. Me susurrant sans cesse l'idée qu'avoir le trône pour montrer ma supériorité valait bien mieux que perdre mon temps à divertir les humains. Le Mal me dit : "Tu n'as pas à amuser les humains, ce sont à eux de te divertir toi."

Et cette voix... Je ne l'ai écouté qu'une seule fois, mais c'est cette fois qui a causé le début de ma fin.

[  En cours . . .