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    John H. Watson
    John H. Watson
    Revelio
    Emploi : Médecin.
    DC : Vega ♚ Merzhin ♚ Émile Zola
    Crédits : Steve Rogers - Marvel
    Nox
    Lumos

    Le son du violon de Sherlock, tu l’aurais reconnu d’entre tous. Combien de fois avais-tu entendu un morceau de Mozart, un morceau de Ravel, joué en plein milieu de la nuit, te faisant te lever de ton lit enragé pour hurler sur ton colocataire ? Combien de fois l’avais-tu entendu te jouer un air de Debussy pour calmer tes peines de coeur ? Tu avais apprécié tout cela. Plus encore, tu t’étais délecté de ce qu’il t’avais joué lorsqu’il était revenu à la vie, lorsque les trois ans qui vous avait séparé vous aviez réuni. Tu t’étais délecté de chaque note de violon, de chaque pincement de corde, de chaque crissement de l’archet. Á un tel point, et Holmes l’avait probablement deviné, qu’il t’étais devenu difficile de dormir dans une berceuse de son cru. Oh, tu avais aimé cette période de ta vie. Pourtant, tu avais conscience maintenant que cette tranche de vie n’était qu’une illusion. Que tout cela n’avait été le récit que d’un homme en manque d’argent qui avait créé un monde de toute pièce pour payer les factures. Ca avait été un choc de t’en rendre compte mais quelque part, maintenant, tu en étais reconnaissant. C’était une façon de comprendre que ta vie réelle commençait maintenant. Que désormais, les choix qui seraient fait ne seraient que les tiens. Alors aujourd’hui, tu étais parti en quête d’une personne à soigner. Un acteur au théâtre s’était foulé la cheville avait la représentation prévue pour la soirée et tu te devais bien évidemment de faire des miracles. Cette personne avait son honneur, sa carrière en jeu alors tu allais miser la tienne pour l’aider. Quelques bandages, une crème chauffante appliquée, le pied dans une bassine remplie d’eau froide et de glaçon pour faire dégonfler l’hématome, et tu priais pour que tout fonctionne ainsi. Une fois la consultation terminé, tu donnas une poignée de main chaleureuse, récupéras le chèque, puis t’apprêtas à rentrer chez toi pour enfin m'octroyer une nuit de tranquillité.

    Le son du violon de Sherlock, tu l’aurais reconnu d’entre tous. Ce fut pour cette raison qu’en entendant ce son si familier, tu ne pus empêcher tes jambes d’aller à sa rencontre. Tu devais savoir, John. Ton coeur cognait à se rompre dans ta cage thoracique tant tout cela te ramenait à cette vie précédente que vous aviez partagés. Ce Londres dépeint dans les pages d’un homme dans lesquelles tu avais vécu. C’était ton univers tout ça, ta vie. Alors, tes pas t’avaient portés jusqu’à cette salle fermée. Il n’y avait personne dans le théâtre. La porte ouverte délicatement, du bout des doigts. Tu tremblais de la tête aux pieds, John. T’attendais derrière cette porte soit une émotion forte, soit une déception intense. Soit c’était Sherlock et vous alliez enfin vous retrouver -mon Dieu depuis combien de temps espérais-tu le revoir ?-, soit c’était quelqu’un qui s’était approprié ses partitions. Tu déglutis bruyamment, ouvrant finalement la porte pour t’engroufrer dans la pièce principale. Une scène immense, un piano inoccupé, et au centre, un homme. Violon contre l’épaule, vivant la musique. Ton sang tout entier ne fit qu’un tour. Tu n'avais pas eu cette sensation profonde comme lorsque tu avais rencontré Arthur Conan Doyle, mais l’effet était palpable. Tu avais la sensation d’avoir un vieil ami en face des yeux rien qu’à entendre les notes qu’il jouait.

    — … Holmes ?

    L’écho de ta propre voix sembla tremblante dans cette si grande pièce.
    ft. Sherlock Holmes
    [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
    Sherlock Holmes
    Sherlock Holmes
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    DC : War || Edgar A. Poe
    Crédits : James B. Barnes || Marvel
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    The world collideTu repenses souvent à ta vie d’avant. Tu te sens étrangement calme lorsque cela arrive. Bien entendu, tu ne saurais dire pourquoi.

    Tu as plusieurs regrets Sherlock, tous concernent cette vie couchée sur du papier, provenant du bout de la plume de ton créateur. Créateur. Ce mot grince à tes oreilles à chaque fois que tu y penses. Car oui, petit détective, tu n’es qu’une création, un être provenant de l’esprit d’un homme. Combien de fois as-tu haï cette découverte ? Combien de fois aurais-tu voulu oublier que tu ne serais sans doute rien sans cet homme ? Beaucoup trop de fois. Beaucoup trop de fois, tu te demandes si ça vaut vraiment la peine de vivre dans le mensonge. A tes yeux, tes oreilles, ton instinct, tout n’est que mensonge. De ton existence à tout ce qui t’entoure. Pourquoi ? Tu n’as pas encore la réponse, mais tu tâcheras de la trouver un jour.

    Cependant, tout n’est pas tout noir lorsque tu penses à cette vie. En pensant cela, le prénom du docteur Watson, John, te vient immédiatement en tête. C’est probablement la seule personne que tu désires réellement revoir dans ce monde, et c’est uniquement cette personne qui ne te fait pas entièrement regretter le fait que tu ne sois qu’un personnage, une idée, une entité qui n’aurait sans doute pas exister si ton créateur avait changé quoi que ce soit en cours de route.

    Alors oui, Sherlock. Tu dois t’avouer une chose, tu as tout de même peur de disparaître. Pourtant, tu es devenu plus ou moins indépendant en arrivant à Insomnia ; du moins tu ne dépendais plus de l’auteur qui t’a créé.

    Honnêtement, bien qu’à l’extérieur tu montres de toi un homme sûr de lui, fier, qui n’hésite pas à démontrer A + B ; tandis qu’à l’intérieur, c’est un perpétuel combat que tu mènes. Tu dois batailler entre des contradictions, des paradoxes, des idées folles comme l’évidence même. Alors quand tout devient trop lourd pour toi, tu succombes. Certains se réfugieraient dans la nourriture, d’autres encore dans l’alcool. Toi en revanche, tu as opté pour l’un des pires, à savoir la drogue. Souvent tu t’assois dans le canapé de ton salon, tu te prépares un peu de cette drogue que tu as l’habitude d’acheter, et tu t’en alignes plusieurs lignes. Puis ton nez se met à saigner une fois terminer, à cause de cette action assez répétitive en soi.

    La drogue n’est pas la solution, pourtant elle te permet d’oublier qui tu es pendant un très court moment, avant que ton esprit ne recommence à tourner à plein régime, avec les idées embrouillées par cette substance illégale.

    Quand tu repenses à ta vie d’avant, tu ignores comment tu peux décrire ton état. Tu te sens calme comme si c’était un souvenir agréable, auquel tu as l’habitude de penser. Pourtant, tu gardes cet arrière-goût amer, ce petit détail infime qui est que tu n’as jamais vraiment été. Tu te sens calme, comme tu peux te sentir énerver et profondément agacé par la situation.

    Contradiction.
    Paradoxe.
    Ceci est ton quotidien depuis ton arrivée à Insomnia.

    Tu ne le montres pas, mais cela t’affecte. Cela t’affecte bien plus que tu ne pourrais le croire, ou même le dire.

    Dans ces cas-là, la drogue est la seule solution. Cette ultime solution qui t’aide à tenir et ne pas virer complètement fou. Car oui Sherlock, c’est l’une de tes peurs. De devenir fou à cause de tout ça. Parce que tu es seul, parce que tu refuses d’admettre la réalité, parce que tu t’enlises dans un profond mensonge. Ce mensonge que tu t’es toi-même mit en tête. Ce mensonge d’être un être à part entière.

    Tu saisis ton violon en silence pour le ranger dans son étui. Puis, machinalement, tu prends ta veste avant de sortir de chez toi et fermer la porte à clé. Tout ça est devenu automatique, tu n’as plus besoin d’y penser pour le faire. Ensuite, tes pas te mènent jusqu’au théâtre. Pourquoi là-bas ? Eh bien, même toi tu l’ignores, tu ne risques pas de répondre à cette question.

    John.

    Ce prénom n’a jamais quitté tes pensées, aussi loin que tu puisses te remémorer. Autant dans ces aventures que maintenant, tu penses encore et toujours à John. Est-ce qu’il est ici ? Est-ce qu’il a réalisé qu’il n’était que le fruit de l’imagination d’un homme ? Est-ce qu’il admet cette réalité ? Est-ce qu’il va bien ? Est-ce qu’il est vivant, tout simplement ? Beaucoup de questions te taraudent Sherlock, et tu ne peux répondre à aucune d’entre elles. Tu sens ton coeur se serrer dans ta poitrine. Tu détestes ce sentiment d’ignorance. Il te donne l’impression d’être faible, d’être une pièce d’un jeu que l’on fait bouger machinalement.

    John.

    Tu donnerais ce que tu n’as pas pour le revoir. Est-ce qu’il se souvient de toi ? Est-ce que, au contraire, il t’a oublié ? Est-ce qu’il a envie de te revoir comme toi tu désires le revoir ? A quoi ressemble-t-il dans ce monde ? Beaucoup trop de questions encore, aucune réponse ne vient. Le seul sentiment qui te compresse la poitrine est la frustration. Dans ces moments comme celui-ci, tu sors. Tu prends ton violon, et tu vas jouer. La plupart du temps au théâtre, mais également à d’autres endroits. Dans ces moments comme celui-ci, tu n’es plus un détective, tu n’es plus Sherlock, tu es purement et simplement un musicien désirant dépoussiérer son violon en interprétant des mélodies d’antan.

    Tes pas t’ont guidé jusqu’à une pièce vide, une pièce immense qui te donne l’impression de n’être qu’un petit être insignifiant, une large scène où tu te rendis au centre après avoir sorti ton instrument de son étui. Ce dernier est posé sur le piano disposé sur la scène, un peu en retrait. Alors tu t’installas comme si tu allais jouer devant un public. Aujourd’hui, ce public est invisible, et t’écoute en silence. Alors après quelques instants de silence, tu commenças à jouer. Ton archet frottant contre les cordes de ton violon, la mélodie commence à s’en échapper. Une mélodie que tu avais tendance à jouer à John, sans qu’il ne te le demande, car tu savais à l’époque que ça le calmait, et ça le ravissait quand tu jouais, bien qu’il ne te l’aie jamais dit. Qu’il ne te le dira probablement jamais non plus. Sans bouger, tu joues avec plus d’intensité, petit à petit, jusqu’à envahir la large pièce des notes qui s’échappent de ton instrument.

    Tu te sens bien Sherlock. C’est le seul moment où tu peux prétendre être apaisé, calme et serein. C’est le seul moment où tu ne penses plus à rien, te concentrant uniquement sur ta partition imprimée dans ton esprit.

    Lorsque tes notes descendirent, c’est là où tu entendis quelque chose. Quelqu’un. Une voix. Une question.


    Holmes.

    Peut-être est-ce ton esprit qui te joue des tours ? La réponse est non, tu en as la confirmation lorsque tu tournes la tête. Un homme te regarde jouer. Un homme qui a prononcé ton nom. Quelque chose au fond de toi confirma l’identité de cette personne. Tu n’as pas besoin de lui demander. Tu le sens. C’est quelque chose que tu as attendu depuis si longtemps.

    « Cela faisait longtemps... »

    Tu eus l’ombre d’un sourire au coin des lèvres.

    « ...Docteur Watson. »
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    John H. Watson
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    Le temps avait suspendu son oeuvre. Envolé, le tic tac des aiguilles; les horloges avaient cessé de crier pour ne plus rien laisser qu’un silence de glace. Là, au milieu de cet endroit qui avait naître la mort et l’angoisse, ici où tu avais été blessé et jeté presque pour mort sur l’un des sièges du premier rang; ton sang ne fit qu’un tour à ce douloureux souvenir mais tu choisi de simplement l’ignorer, ne gardant les yeux que fixés droit devant. L’homme qui était au centre de la scène venait de se retourner et le grave de sa voix toucha ton coeur plus fort que n’importe quelle poussée d'adrénaline. Oubliés, les soucis de la vie quotidienne. Oubliée, la pensée perfide de ne reprendre le travail que par ennui pour soigner ton coeur brisé; la rupture avec Arsène avait laissé des marques indélébiles que nul ne pouvait voir -sous la surface, tu avais mal. Mais tu n’y pensas soudainement plus. Non, la plage s’était éloigné un instant de ton esprit et pour la première fois depuis des semaines, ce n’était plus le souvenir d’un amour perdu qui hantait tes songes; c’était bien le nom d’un autre homme. De celui qui se trouvait devant toi et qui ne pouvait être un autre qu’un vieil ami perdu puis retrouvé par pur hasard. La croisée des Destins, probablement. Quoi que ce vous fassiez, vous étiez destinés à revenir l’un vers l’autre, quelque soient les univers. Parce que vous n’étiez rien l’un sans l’autre. Le fameux Doctor Watson et ...

    Sherlock Holmes.

    Cette façon qu’il a eu de t’appeler. Ce sourire énigmatique, ce ton de voix. Sa posture et la façon dont ses yeux se sont posés sur toi. La manière qu’il a de tenir son violon, tout te ramène si violemment à Londres qu’il te faudrait seulement fermer les paupières pour ressentir la chaleur de Baker Street, pour sentir de nouveaux les douceurs que Miss Hudson cuisinait, pour entendre le glapissement heureux de Gladstone et le bruissement des expériences de ton vieil ami. Tout est frais, là, sous la surface du papier qui n’a été gratté que des années auparavant; tu es revenu à la vie dans un autre corps, dans un autre monde, mais rien n’a changé. Rien ne changera jamais entre vous. Il te fait vibrer tout comme avant, comme quand Doyle l’écrivait sur le papier. Tu avais pourtant conscience que toute cette relation fusionnelle ne reposait exclusivement que sur l’imagination d’un homme et qu’elle n’avait jamais vraiment été réelle; tu réfutas cette pensée à l’instant même où elle croisa ton esprit; Sherlock était réel pour toi et l’avait toujours été. Cet homme qui se tenait là, au centre de la scène, était ton monde. Figé sur place, tu entendis son nom sur ta bouche et le sol sembla se dérober sous tes pieds. Dans un réflexe qui n’allait pas passer inaperçu à ses yeux experts, tu t’accrochas à un siège non loin de là, y plantant tes doigts si fort que tes phalanges en blanchirent.

    — You’re alive.

    Un tremblement dans ta voix, les fondrement de ton être s’en trouvaient tout ébranlés. L’anglais était naturellement sorti, comme si vous étiez toujours dans les lignes de Doyle, comme si rien n’avait changé. Rien n’altérait l’amitié de toute une vie après tout et tu le savais mieux que quiconque. Parce qu’il te suffisait de le voir là, devant toi, droit et fier, pour saisir le tremblement que ton être pouvait ressentir; c’était un bouleversement dans son ensemble, ton être entier ne savait plus quoi faire pour tenir debout. Oh John, toi qui avais vu les horreurs de la guerre, voilà que tu avais du mal à te tenir debout face à un seul homme. Mais Holmes l’avait déjà dit une fois au travers des mots de Doyle, après tout. Une fois l’impossible éliminé, ce qu’il restait, aussi improbable que ce soit, devait être la vérité. Alors oui, celui qui se tenait devant toi, même si tu n’y croyais pas, même si tes yeux refusaient de croire à cette vérité, n’était autre que l’homme qui avait partagé te joies et tes peines, qui avait partagé tes jours et tes nuits. L’homme qui, en t’offrant un toit et un travail, t’avais sauvé d’un suicide certain après ta blessure. Après ton renvoi de l’armée. Après ton retour sordide à Londres qui n’avait laissé que des miettes de toi. Cet homme était, à tes yeux, plus précieux que tous les trésors du monde.

    — Holmes…

    Un nouveau tremblement. Tu t’avanças, un pas en avant, un pas à la fois, un pas vers lui et personne d’autre. Ton coeur battait à tout rompre dans ta poitrine déchirée par tout ce que tu ressentais, tout ce qu’il pouvait lire sur ton visage et que tes lèvres ne disaient pas.
    ft. Sherlock Holmes
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    The world collideTu détailles John pendant un instant, le scrutant de tes iris bleutés. Son apparence est tellement différente. Tu ne te souviens plus vraiment de vos apparences d’antan, puisque vous n’étiez que des mots, bien que tout paraissent réels pour vous deux, mais une chose est sûre, Watson ne devait pas avoir les cheveux roses à l’époque de Londres. Avec une lenteur presque calculée, tu baisses ton violon et ton archet, sans quitter John des yeux. Tu as peur de cligner des yeux, et de retourner dans la solitude qui est ta compagne depuis des mois. Alors tu le regardes, tu le regardes comme s’il était un inconnu, tu le regardes pour t’imprégner de sa nouvelle apparence, de sa présence.

    Puis ton coeur se gonfle de joie, sans que tu ne montres quoi que ce soit. Ton visage reste neutre, stoïque, sans aucune expression particulière. Presque impassible, même si ce sourire, ce sourire si discret au coin de tes lèvres en dit long sur ce que tu penses. Tu es heureux en cet instant Sherlock, bien plus heureux que tous les jours que tu as passé ici jusqu’à présent. Celui que tu cherchais depuis tous ces mois, devant toi, par le plus grand des hasards. Une fois, quelqu’un t’avait dit que tu trouverais ce que tu cherches sans réellement chercher. Qu’il viendrait à toi. C’est ce qui est arrivé. C’est… Tu n’as pas de mot pour exprimer cette soudaine joie.

    Tu as l’impression d’être retourné en arrière. Lorsque tu es tombé de ces chutes, les chutes de Reichenbach, lorsque tu as mit en scène ta mort. Lorsque ton créateur a mit en scène ta mort, pour être plus précis. Ce jour où tout a semblé s’arrêter, pour ensuite revenir, et retrouver ce meilleur ami que tu avais perdu autant qu’il t’avait perdu. Ce regard qu’il t’avait lancé, où le soulagement était apparent. C’est exactement la même chose actuellement. Il y a plusieurs émotions qui se bousculent au fond de toi, des sentiments que tu croyais perdus à jamais. Que John arrive à faire remonter par sa simple présence, démontrant encore une fois qu’il est indispensable à ta vie. Parce qu’il te retire de cette solitude, il te retire de ces sombres pensées, il est là pour t’aider, comme il l’a toujours fait.


    « Yes… I’m alive. »

    Tu lui confirmes que tu es bien vivant. Tu lui confirmes que c’est bel et bien réel, bien que toi aussi tu aies eu des doutes. C’est quelque chose de bien trop beau, tu aurais presque peur que ce ne soit qu’un rêve, que tu te réveilles et que tu constates que tu es encore seul dans ton appartement, à fixer le plafond et en maudissant ton subconscient qui te fait voir des choses qui n’arriveront jamais. Oui Sherlock, tu ne le sais peut-être pas parce que tu le nies, mais tu as peur que tout ça ne soit qu’un simple rêve. Tu as envie, tu espères que tout ceci soit la réalité, que John soit bien devant toi. Ces retrouvailles, tu y as pensé chaque jour pendant six mois, depuis que tu es arrivé ici. Toi, ce que tu voulais, c’était retrouver John et rien d’autre. Retrouver ton meilleur ami, et tu étais comblé. C’est ce qu’il est en train de se passer, et tu te sens soulagé. Tu ne testes pas le fameux ‘je me pince pour savoir si je rêve ou si je suis éveillé’, parce que tu as l’intime conviction que c’est vrai, que c’est réel.

    Finalement tu poses ton instrument avec toutes les précautions du monde pour ne pas l’abîmer, et une fois cela fait, tu te diriges vers John sans aucune hésitation pour le prendre dans tes bras. Tu n’es pas affectueux ni doux Sherlock, tu ne montres jamais tes sentiments, c’est à peine si on se demande si tu sais ce qu’est l’amour. Mais tu fais une entorse à tous tes principes d’Anglais coincé, pour serrer ton meilleur ami qui est là, qui t’a retrouvé avant que tu ne le retrouves, parce que c’est une chose que tu pensais ne pas réussir. Pourtant, tu retrouves tout le monde en faisant des recherches, tu pourrais retrouver le chien du voisin si tu le voulais, alors pourquoi pas John ? 


    « I’m sorry if I scared you... »

    Tu marques une pause. Pourquoi tu t’excuserais ? La suite ne tarde pas à s’échapper de tes lèvres dans un souffle, presque dans un murmure.

    « ...To have disappeared again. »

    Pendant ces quelques instants, tu as gardé John contre toi, avant de reculer lentement pour l’observer. Il est sans doute le seul pour lequel tu t’excuserais vraiment et sincèrement, si la situation l’exige. Il a changé autant que tu as changé. Tu aurais pu le retrouver dès la première semaine, mais tu n’étais sans doute pas prêt pour ça. Parce qu’au fond, tu redoutais ces retrouvailles. Dans ce lieu si différent, au contexte si différent de Londres, les choses auraient donc pu être différentes, tout logiquement. Voilà pourquoi tu n’as rien fait, tu n’as pas fait de recherches pour retrouver John. Non pas que tu ne pensais pas à lui – John a occupé une partie de ton esprit les premiers mois, mais il y avait cette petite appréhension au fond de toi, cette petite appréhension qui fait que tu n’as pas agit. Pourtant, le voir là, cet homme, ce médecin toujours présent dans ta vie, tout semble s’envoler. Tes craintes, tes doutes et ce sentiment d’incertitude. Ton coeur cogne dans ta cage thoracique. Tu aurais tellement de questions à lui poser, tu attendrais tellement de réponse de sa part, mais honnêtement, tu ne sais pas par où commencer.

    « So… John… How are you since last time ? »

    Tu ignores vraiment comment engager la conversation. Parce que tout n’est pas comme avant, donc les choses ont forcément changé. Tu as tellement de questions… Bien que tu te dises que les trois-quart peuvent attendre, surtout si vous êtes voués à vous revoir ou même habiter de nouveau ensemble, qui sait?
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    Il t’enlacas. Il t’enlacas et le monde si gris qui t’entourais ces derniers mois te sembla alors rempli, tout à coup, de lumière. Ce sentiment que tu avais gardé tout en fond de toi pendant des mois, pendant deux longues années depuis ton arrivée dans cette ville sembla alors se dissiper tout à coup; tu te sentais enfin de nouveau complet. Il t'enlacas et tout ce que tu avais vécu jusqu’à aujourd’hui, cette absence que tu avais lourdement porté, tout sembla s’échapper de tes épaules si violemment qu’un instant, tu vascillas devant lui. C'était ça. Entier. Le mot avait été lâché. Les émotions étaient là, à fleur de peau, courant le long de sa colonne vertébrale, lui mettant des petits papillons dans le fond de l'estomac. Ca remontait le long de ses vertèbres, ça faisait relever chaque centimètre de son épiderme, qui semblaient se tendre vers son centre magnétique. Ça avait été clair depuis votre poignée de mains à Londres, depuis les premiers mots qu’un autre homme avait écrit à la place de vos lèvres. Ça avait été clair dès l’instant où tu avais posé les yeux sur lui; Sherlock était ton univers et son épicentre venait de s’en être gracié d’un soleil, maintenant qu’il était de retour. Et il était bien là, réel, tangible, sous tes yeux. Tu n’avais qu’à tendre le plat de la main pour l’effleurer du bout des doigts, pour sentir sa chaleur contre la tienne. Une vague d’émotion te saisis droit à la poitrine et tu en tremblas l’espace d’un instant, un peu perdu tout contre la peau de cet homme.

    Pourtant, la vie était faites de ça. De hauts, de bas. De poussière et de soleil. Parce que là où la noirceur était reine, il y avait quand même, quelque part, parmi les nuages d'encre, une petite lueur qui attendait. Cette lueur, cette lumière qui donnait encore assez de force pour s'extirper. Tu déposas alors ton propre cœur entre les mains de cet homme et te laissas aller à cette étreinte, à celle que tu avais si souvent rêvé mais qui n'était jamais arrivé avant aujourd’hui. Tu frissonna à la rencontre de leurs deux peaux, poussant un léger soupir alors que tu te détendais doucement. L'amour pouvait être froid et cruel. Mais il était espoir. Il était beauté, il était violence, il passait en ces terres pour les ravager, et ne laisser derrière lui que le renouveau du printemps. C'était un crépuscule, un abîme dans lequel tu venais de tomber, t’abandonner les bras ouverts. Si l'on disait qu'il fallait parfois faire le premier pas, alors Sherlock l’avait pour toi et s’était élancé tout entier, pour se laisser porter par les vents. Tant pis pour les rochers affûtées. Tant pis pour le remous des vagues. Tant pis pour l'écume destructrice. Tant pis si tu saignais en tombant au sol. Parce que tu l’avais retrouvé et qu’il était plus cher à ton coeur que n’importe qui en ce monde. Parce que personne ici ne pouvait remplacer l’attachement que tu portais à Sherlock Holmes.

    — That’s okay, I know it wasn’t on purpose.

    Tout du moins, tu l’espérais. Doyle avait écrit Reichenbach dans l’espoir de se débarrasser du détective que tu avais finalement retrouvé trois longues années plus tard. Et tu avais encore du attendre deux ans, ici, avant de pouvoir le revoir. Cette fois, il était hors de question de le laisser faire ses pitreries jusqu’à le perdre. Tu l’avais retrouvé pour de bon et tu juras en cet instant de tout faire pour garder cet homme dans ta vie, quoi qu’il t’en coûte, qu’importe ce que le Destin vous réservait. Lentement, tu te défis de son étreinte et, un sourire presque timide, un peu tendre au bout des lèvres tu t’éloignas d’un pas, pas encore très à l’aise à l’idée de montrer le moindre sentimentalisme devant ton meilleur ami. Sherlock n’avait jamais apprécié, au même titre que toi-même, les effusions de sentiments. C’était probablement le sang Anglais qui coulait dans vos veines qui te faisait penser cela mais ce n’était pas quelque chose que tu appréciais à outrance, et certainement pas dans un lieu aussi public où n’importe qui pouvait entrer à n’importe quel moment. Pas très sûr de toi néanmoins, tu te dandinant d’un pied à l’autre, fuyant tantôt le regard de Sherlock, puis incapable de le quitter la seconde d’après. Vraiment, tu étais perturbé, heureux et chamboulé d’un pareil retour. C’était si inespéré que tu avais l'impression de vivre dans un rêve. Un rêve qui, pour une fois, ne laissait pas derrière lui les effluves d’un cauchemar sanglant.

    — I’m fine. I’m a doctor here, too. And I’ve got my own house and a cat. Still single, that’s always been my curse. What about… you ? Since how long are you here ?

    Tu l’avais demandé, un peu hésitant. Depuis combien de temps aurais-tu pu venir le voir ? Le croiser ou juste entendre parler de lui ?
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    The world collideJohn Watson. Aussi loin que tu te souviennes, il a toujours été avec toi, il a toujours été présent pour toi, il t’a toujours supporté. Et peut-être que ce quotidien d’antan pourra devenir votre quotidien sur Insomnia. Il a sa vie certainement. Peut-être même qu’il s’est trouvé quelqu’un. Qu’il est marié. Qu’il a des enfants. Peut-être que tu pars un peu trop loin mais rien n’est impossible. Depuis combien de temps il est ici ? Depuis combien de temps il… T’attend ? Encore des questions. Encore cette attente d’avoir des réponses. Tu as envie de le bombarder de questions, mais ce n’est pas vraiment l’endroit rêvé pour des retrouvailles, il faut l’avouer. Ton visage si dur se fend d’un sourire, un véritable sourire, comme ceux que tu réservais de temps en temps à John par le passé.  Ton visage carré, si sévère en temps normal, semble se radoucir en cet instant.

    Tous tes soucis liés à cette nouvelle vie sont comme envolés car tu te sens bien à cet instant. Tu te sens vraiment bien, bien que tu ne le montres pas. Pourtant on peut le sentir. Tu as beau garder un visage sérieux, tes yeux brillent de cet éclat si vif, celui qu’on peut retrouver dans les yeux de quelqu’un quand il retrouve une personne qui lui est chère, et qui lui sera toujours chère. Même John semble se détendre petit à petit. Tu le regardas encore une fois de la tête aux pieds avant de sourire. Il semble aussi coincé que toi. La scène, vue de l’extérieur, aurait été assez comique à observer. Deux Anglais qui se retrouvent, qui se laissent aller pendant quelques instants au contact, ce que lui et toi n’appréciez que très peu, à très petite dose, mais qui semblent aussi coincés que s’ils avaient des balais coincés dans le derrière. Cette pensée t’amuse, bien que cela soit la réalité. Ca te fait plaisir de revoir John. Ca te fait plaisir de le retrouver, à l’instar de ces trois années où tu es réapparu après ce drame à Reichenbach. Et te voilà encore une fois devant John Watson, lequel s’est finalement écarté. Tu apprécies énormément son sourire, doux avec une pointe de tendresse. Jamais il ne t’avait regardé ainsi, sourit ainsi. Du moins c’est ce que tu te dis.

    Parce qu’avant, vos actions, vos paroles étaient contrôlées uniquement par la plume d’un seul homme. Ici, vous pouvez faire comme bon vous semble. Voilà pourquoi ce sourire te fait plaisir, te réchauffe ton coeur si froid. Tu l’apprécies à sa juste valeur. Puis tu penches légèrement la tête quand tu vois ton meilleur ami se dandiner d’un pied à l’autre. Il est vrai que ces retrouvailles sont… Assez inattendues, mais tant pis. Tu lis dans ses yeux qu’il a peur que ce ne soit qu’un rêve. Qu’il est en train de vivre un rêve. Tu aurais pu penser pareil si tu n’avais pas autant galéré pendant tous ces mois à survivre par toi-même. Une fois qu’on est libre, on doit faire les choses par soi-même. Et faire les choses par soi-même, chez toi, c’est assez compliqué. A chaque fois que vos regards se croisent, tu souris. Puis quand il détourne les yeux parce qu’il n’a pas l’air de trop y croire, parce que tout s’est passé trop vite depuis ces quelques instants… A croire que vous ne vous êtes jamais quittés d’ailleurs.

    Tu hésites à poser tes mains sur les épaules, mais tes bras restent immobiles, le long de ton corps. Puis l’une de tes mains s’appuie sur ta hanche en observant John. Tu apprécies le timbre de sa voix, elle est agréable à écouter… A moins que ce soit le fait que ce soit John, ton meilleur ami, la personne qui compte le plus pour toi, et donc que tu apprécies tout ce qui vient de lui ? C’est possible. C’est très possible même, et tu te sens presque idiot à cette idée. Tu secoues la tête pour chasser cette pensée avant d’écouter John. Tu l’écoutes, tu es presque ravi à l’idée que les choses n’ont pas l’air d’avoir changé. Il a un chat, il est toujours médecin… Tiens ? Au moins ça répond à tes interrogations du début. Pas marié, pas même fiancé, pas de petit ami… Est-ce que cela doit te réjouir ? Tu n’en sais rien, mais quelque part, ça te réconforte. Tu te sens coupable de penser ainsi, mais ces choses tu les garde pour toi, bien à l’abri dans un coin de ton esprit. Puis il te renvoie la question. Et toi ? Qu’est-ce que tu deviens ? Depuis combien de temps tu es ici ? Tu t’en doutais, que cette question allait tomber. Tu n’as jamais pris le temps d’y réfléchir, mais tu penches la tête.


    « I’m here since six month. I’m always a detective, ‘cause I only know how to do that, I guess. »

    Un petit sourire étire tes lèvres. C’est vrai ça. Tu as toujours fait ça, tu ne sais faire que ça, donc tu fais ça. Mais John est aussi médecin donc… Cela ne change pas de vos vies antérieures, où vous faisiez déjà vos métiers respectifs dans cette ville. Puis tu te frottes l’arrière du crâne en gardant ce sourire au coin de tes lèvres.

    « I should've come to see you. But... »

    Tu perds ton sourire, et tu sembles devenir assez hésitant.

    « I was afraid I'd bother you. »

    Ca ne te ressemble pas Sherlock, d’avoir peur de déranger quelqu’un alors que… Alors que tu n’en as strictement rien à faire en temps normal. Tu t’invites, tu t’incrustes, on ne peut pas se débarrasser de toi aussi facilement. Alors pourquoi tu es aussi hésitant ?

    Parce que tu as encore disparu et que tu es devant John, comme une fleur, un peu lorsque tu es revenu de Reichenbach, trois ans plus tard. Oui, tu as peur de déranger John. Parce qu’ici, il est libre de ses mouvements, tout comme toi. Il aurait pu faire sa vie, il aurait pu faire pleins de choses… Il aurait pu te rayer de sa vie définitivement. Mais il ne l’a pas fait, et tu te sens idiot d’avoir hésité pendant tout ce temps. Enfin, tu te concentres maintenant sur ce qui se dit dans cette conversation. Tu te concentres sur John, et uniquement sur John. Pour une fois, tu veux laisser ton égoïsme de côté pour te consacrer uniquement à ton meilleur ami.


    « And you… Have you been here longer than me ? »
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    John H. Watson
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    Emploi : Médecin.
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    Une étreinte, un simple contact, et voilà que Londres était de retour. Le doux parfum de fumée et d’opium, celui de la science et d’une vie perdue qui se trouvait de nouveau ici. Tout était si réel, si tangible, que John oublia un instant qu’il était mort, que Sherlock était ici et que c’était ce point commun précis qui les avaient amené à cet endroit-même. Il oublia que Sir Arthur Conan Doyle était un homme à qui il devait tout pour avoir rencontré l’homme le plus merveilleux qui soit mais qu’il avait également très envie de le rencontrer pour lui poser de nombreuses questions dont une qui lui brûlait les lèvres; où était Mary ? Non, il se contenta d’inspirer tout entier, profitant de cette rencontre qui faisait battre son coeur si vite. C’était une chance inespérée qui remplissait son être d’espoir. Il nota néanmoins la grimace de Sherlock et, se ravisant de venir caresser son visage, il soupira et sourit, tout doucement.

    — It’s okay. I know how you can be.

    Un petit sourire. Peut-être qu’il se laissait trop emporter par la folie du moment, par l’excitation des retrouvailles. Peut-être John ne s’était-il jamais senti aussi léger. Ca n’était pas le cas à s’épendre entre les bras d’autres hommes, ça n’était pas le cas lorsqu’il rentrait seul le soir et n’avait la compagnie que de son chat la nuit venue. Ca n’était pas le cas depuis presque deux ans et demi mais Sherlock était là alors pas grand chose n’avait réellement d’importance.

    — It’s okay.

    Puis il posa une question. Sherlock demanda quelque chose et John ne savait plus vraiment quoi répondre, alors son esprit se mit à tourner à mille à l’heure. Avouer qu’il était là depuis longtemps c’était aussi montrer à son ancien colocataire qu’il l’avait attendu beaucoup plus longtemps qu’une personne devait en attendre une autre. Mentir, ça serait bien trop bête pour y penser à vrai dire. Le détective avait cette étrange capacité à noter un mensonge dans le simple froissement d’un sourcil, dans le pli d’un vêtement ou dans la crispation nerveuse mais tout à fait réflexe d’un simple membre. Il fallait donc faire attention mais le médecin était, intérieurement, euphorique. La personne qui se trouvait droit devant lui était une preuve. La preuve vivant que ce qu’avait écrit Doyle avait bien existé un jour, la preuve que toutes ces aventures n’avaient été certes que du papier, mais qu’elles avaient existé en un sens juste assez pour qu’après, les deux hommes finissent par se retrouver dans cette étrange ville. Et ça, aux yeux de John, ça valait bien tout l’or du monde, toutes les attentes qu’une vie pouvait comprendre. Son visage se fendit d’un énième sourire qu’il n’arrivait plus à feindre, ses pupilles dilatées de de lumière. Clairement, il respirait la joie et il n’y avait pas besoin d’être un détective reconnu pour le comprendre ni même l’observer.

    — Two years and a half.

    C’était donc beaucoup, mais John avait confiance. Sherlock allait comprendre et il n’était pas homme à ressentir de la culpabilité, ou en tout cas il n’en avait jamais textuellement montré pour que le rosé puisse penser ceci; alors il n’y avait pas lieu de penser que cette histoire irait plus loin. Ils étaient Anglais, après tout. Une poignée de main et un thé allait probablement tout arranger. D’ailleurs, John s’approcha de quelques pas et vint s’asseoir sur le banc du piano qui se trouvait non loin de là, se rappelant que son éducation l’avait poussé à poser ses doigts sur les touches noires et blanches. Depuis combien de temps n’avait-il pas joué ? Il laissa son index courir sur une note qu’il fit raisonner puis se ravisa.

    — What about you ?

    Parce que la curiosité le démangeait de toutes les fibres de son être, et qu’il voulait savoir depuis combien de temps Sherlock l’évitait. Non pas qu’il lui en voudrait ensuite, bien sûr.
    ft. Sherlock Holmes
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    The world collideTu as imaginé cet instant des centaines et des centaines de fois. Comment tu allais retrouver John, comment John allait te retrouver, ce que vous alliez vous dire, comment vous alliez réagir, l’un comme l’autre. Et à vrai dire, tu n’y crois pas trop à ce moment au fond de toi. Tu as l’impression que ce n’est qu’un rêve. Un long rêve, où il y a des hauts et des bas, où il y a des petites joies comme maintenant, où il y a beaucoup de déception. C’est un long rêve, mais c’est également ce que l’on appelle : La vie. Et cette vie, tu ne peux pas y échapper. Alors même si tu refuses d’y croire, les faits sont là et quelque soit la manière dont tu tournes le problèmes, les choses sont les mêmes.

    John est euphorique, ça se voit, c’est tellement évident, mais tu l’es aussi. Au fond de toi, c’est une explosion mais tu n’es pas habitué à montrer tes sentiments. Ils sont plus réservés. Tu n’as pas l’habitude de montrer de grands sourires comme le médecin est en train de faire. Tu es retenu, pourtant ça ne t’enlève pas la joie qui émane de toi. Parce que tu es heureux. Au bout du compte, tu n’es pas que malchanceux ou quelque chose dans le même genre. Cet épisode aux chutes, c’est clairement de la malchance. Un peu le style du : être là au mauvais endroit au mauvais moment. Mais maintenant, tout cela est fini.

    Maintenant tu as retrouvé John et au final, c’est vraiment tout ce qui importe. Maintenant tu peux réellement faire une croix sur ton passé où tu n’étais qu’un pantin manipulé par des mots, dont chaque geste, chaque mouvement, chaque parole, était en réalité orchestré par un seul et même homme. Maintenant, tu peux vivre pleinement sans avoir peur de ne jamais retrouver la personne la plus chère à ton coeur. C’est peut-être idiot à penser mais John est vraiment indispensable pour toi et pendant ces six mois, tu avais l’impression d’avoir un poids, d’avoir un manque dans ton coeur tout simplement. Ce manque, cette absence qui vient d’être enfin comblée. Tu ne saurais pas le dire combien tu es heureux, mais tes yeux brillent, ils brillent et font ressortir ces deux billes bleues.

    L’époque de Londres te manquait. Résoudre des enquêtes avec John, habiter avec lui, l’embarquer dans des aventures rocambolesques… Tout ça était un manque évident. Parce que tu ne te rattachais qu’à ça pendant tous ces mois. Maintenant c’est différent. Tout va être différent. Tu souris un peu plus quand John te rassure, pour te dire que non, tu ne le dérangeras pas. Tu ne le déranges pas non plus, et tu ne le dérangeras jamais. Il ne te dira jamais le contraire, parce que c’est John.

    Puis tu penches la tête quand il te dit qu’il est là depuis deux ans et demi. C’est long, deux ans et demi. C’est bien plus long que… Que la première fois. Tu te crispes légèrement en y repensant. Et tu espères qu’il ne t’a pas attendu encore une fois tout ce temps. Tu espères pour rien cela dit parce que tu connais déjà sa réponse. Deux ans et demi… Et toi depuis six mois à peu près… Tu aurais pu aller le voir, le rassurer… Mais au fond de toi, tu n’avais pas envie. Ce n’est pas que tu n’avais pas envie de revoir John, bien au contraire, c’est la seule personne que tu désirais retrouver ici, sincèrement. Mais tu n’avais pas envie de l’espionner de loin. Tu n’avais pas envie… D’apprendre qu’il avait refait sa vie ici, qu’il aurait pu être marié, en couple, voire même papa. Tu ne savais pas tout ça, et tu ne voulais pas savoir d’ailleurs. Alors tu as décidé de laisser faire les choses, et tu as eu raison.


    « I’m here since six month. »

    Tu le regardes, avant de te détourner et d’aller ranger ton violon tranquillement, cherchant les mots pour expliquer. Tu sais que tu n’as pas à te justifier, à aucun moment d’ailleurs. Mais tu veux qu’il comprenne pourquoi tu n’as pas cherché à le revoir plus tôt. Déjà parce que ça te faisait peur de revoir quelqu’un du même monde que toi, mais pas contrôlé par la plume de votre créateur, puis également pour les raisons que tu te dis à la base.

    « I'm sorry if I didn't try to find you immediately. I could have found you quickly, come to you and told you that I was there, that everything was fine but… As I told you, I was afraid to bother you. I even imagined that you had a family, that you were married, that you had children. And I didn't want to spy on you. »

    Tu lui souris doucement. Tu espères qu’il comprendra. Tu sais qu’il comprendra. Il est sans doute la seule personne que tu n’as pas envie d’espionner, de suivre. Parce que tu respectes sa vie privée, tu as envie de la respecter. Parce que tout était différent, tu t’es indirectement mit à réfléchir différemment au début… Mais tu sens que tout va changer encore une fois, et que les choses redeviendront telles qu’elles étaient autrefois. Tu l’espères, en tout cas.

    Tu observes John s’assoir au piano et tu penches la tête. Dommage que tu aies rangé ton violon… Tu aurais pu jouer avec lui, pourquoi pas après tout. Mais vous aurez mille et une occasions de jouer ensemble maintenant que vous vous êtes retrouvés. Et tu t’apprêtes à lui proposer, mais une sonnerie te dérange et te coupe clairement dans ton élan.

    Ton téléphone sonne Sherlock, et tu hésites à répondre. D’abord tu l’ignores, tu préfères profiter de l’instant présent des retrouvailles avec John. Mais tu pousses un soupir quand la personne semble insister, et tu grommelles en répondant tout en marchant, pour t’éloigner, revenir. Tu ne restes jamais statique quand tu téléphones après tout.


    « Yes ? No, I can’t. Not now. I’m very b… », de nouveau tu soupires, bruyamment, montrant que c’est véritablement chiant quand on ne te laisse pas parler, même si tu es du style à couper la parole de temps à autres aussi. « I suppose I have no choice. I’m coming. »

    Et tu raccroches, tournant les yeux vers John, presque à regret, avec un petit sourire qui veut tout dire. Bien sûr que tu aurais préféré rester avec ton meilleur ami, mais tu ne peux pas. Alors ce n’est que de partie remise, et tu te rapproches de lui pour prendre sa main dans les tiennes, avec un sourire.

    « I’m very glad to see you… To finding you again, John. »

    Tu serres sa main entre les tiennes, toujours ce sourire sur ton visage. C’est tellement rare de vous voir sourire, tous les deux, que tu t’en veux vraiment de devoir partir. Tu aurais préféré rester, tu aurais préféré parler avec lui, toute la journée, toute la nuit durant, tant pis pour le reste, pour connaître John, pour réapprendre à le connaître, à connaître le John d’Insomnia. Il ne doit pas être bien différent mais il doit l’être tout de même. Alors tu as hâte de pouvoir reparler avec lui comme avant. C’est clairement lui, le filon manquant de ton équilibre.

    « I'll see you later, I wouldn't have a problem finding your address now, you know that. »

    Tu lui fais un clin d’oeil entendu avant d’aller récupérer ton violon que tu as déjà rangé un peu plus tôt avant de filer, non sans avoir jeté un dernier coup d’oeil à John. Mais avant de partir définitivement, quand tu es à la porte, tu t’arrêtes net avant de te retourner vers lui avec un sourire un peu plus espiègle.

    « And… If you want, you can come with me. »

    Avant de finalement partir. Tu ne seras pas déçu s’il ne vient pas, mais tu seras réellement content si jamais John t’accompagnait.

    Comme avant, lors du temps de Londres et des enquêtes.
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