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    Feat Tiamat
    A l'échelle d'une carte
    le monde est un jeu d'enfant
    L
    es cartes, les plans, il en avait collectionné.
    Cartes de France, cartes de villes, plans d’habitations, plan de musées…  
    Il savait qu’il était important de connaître un endroit par cœur, chaque recoins, chaque cachettes, comme un magicien connaissait tous ses tours de passe-passe sur le bout des doigts.
    Alors, quand il avait entendu parler de l‘existence d’un bureau qui renfermait ce dont il lui manquait pour se repérer dans une ville qu’il ne connaissait pas, et ainsi mener à bien ses projets, il décida d’aller y jeter un œil. De nuit, quand personne n’était là. (Théoriquement)

    Il était habillé de noir, un costume simple, rien qui n’attirerait l’attention. Il n’avait caché son apparence que d’un masque vénitien, tentant une nouvelle approche, différente de son ancienne vie (il trouverait bien une autre idée de « déguisement » plus tard). Il ne savait pas très bien où tout cela allait le mener. Il n’avait pas vraiment les idées claires depuis son arrivée à Insomnia, alors, il se devait de faire quelque chose qu’il connaissait.
    C’est avec la même expérience, la même dextérité, qu’il avait acquit au cours de ces années de cambriolage, qu’il crocheta la serrure. Aucun bruit. Aucun bruit de pas non plus quand il se déplaça dans le couloir, pas de bruit de respiration. Professionnel.
    Il pénétra dans le bureau, élégamment, comme à son habitude, et admira l’œuvre de toute une vie. L’œuvre d’un passionné, l’œuvre d’une personne talentueuse. Il admirait la beauté du geste avec lequel ces cartes ont été soigneusement faites. Propre, rigoureux. Splendide.  
    Il ne comptait finalement pas les voler, les garder pour lui, sachant à quel point cela ferait de la peine à son propriétaire, peut-être en emprunter quelques-unes, les apprendre par cœur ou en faire des copies, les admirer quelque temps encore, puis les remettre en place sans qu’on s’en aperçoive.
    Il en photographierait la majeur partie, découvrant l’utilité du téléphone portable. Oui, la technologie allait certainement beaucoup l’aider.  
    Il marche calmement dans la pièce, que de choix s’offrant à lui. Intérieurement excité comme un enfant dans un magasin de jouets, ayant envie de tout toucher, tout voir, mais ayant le self-control d’un adulte appréciant l’art, prenant son temps.
    Peut-être le prenait-il un peu trop…

    Car Lupin, avec la joie de redécouvrir des sensations oubliées, d’avoir devant lui de tels œuvres ! En eût oublié quelque chose d’important : rester alerte.
    Ainsi, il était sourd à tous les bruits, coincé dans une sorte de nostalgie d’un temps qui n’existerait plus…
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    Tu avais fait demi-tour
    .
    Oh, loin de toi la capacité d’avoir des pressentiments. Ou même de l’instinct. Non, tu étais tout à fait dans le gaz quand tu avais fermé ton cabinet à clé, c’était tout.

    Dans le gaz médicamenteux d’un homme abusant des médicaments et qui s’était soudain demandé si il avait bien fermé sa porte à clé ? Alors tu as stoppé sa marche, tu as arrêté tes yeux sur Sirius et essayé de triturer tes méninges.

    Faisant défiler tes souvenirs, l’un après l’autre. Précisément. Avec toute la concentration et l’attention que ton cerveau maigrement utilisé, pouvait accorder à tes pensées. Et tu n’avais trouvé aucun détail pouvant infirmer tes doutes. Bien que d’aucun puisse également les confirmer.

    Ainsi, sans un soupir, dans un froissement d’épaules, tu avais tourné les talons. Sans bruit, tu avais filé dans la nuit, rattrapant les minutes de marche que tu avais passé à compter dans un sens.

    Combien de temps mettrais-tu à parcourir la distance qui se séparait de l’arrêt de bus près de la grande rue, à ton bureau ? Si tu marchais à une vitesse de six kilomètres heure, sur une fréquence continue, irais-tu plus vite que si tu marchais à quatre kilomètres heure ? Sans compter les détails du terrain. Par exemple, ce pavé qui te fait régulièrement trébucher.

    Mais pas à tous les coups. Il faudrait donc établir une marge pour connaître la fréquence à laquelle tu trébuche.

    Une statistique supplémentaire à établir, hors-donc.

    Tu arrives devant ta porte. Ha ! Tu as oublié de compter.

    Tu le feras la prochaine fois.

    Tu fouille dans ta poche et sort la clé de ton bureau. Tu ouvres la porte et pénètre les lieux sans prudence. Oh. La porte était-elle fermée, alors ? Ou bien ouverte ? Tu n’as pas fait attention.

    Tu veux savoir !

    Tu décides donc de refaire le parcours du départ de ton bureau, de mémoire.

    Enfin, tu aurais bien aimé essayer. Mais quelque chose t’en empêche.

    Une présence dans ton bureau, observe tes cartes.

    Tu enrages. Un voleur ? Venu dérober l’œuvre de ta vie ?

    Jamais !

    Que faire ? Tu cherches dans tes souvenirs, un témoignage de pareille situation que tu aurais vu ou entendu.

    Appeler la police serait un acte factuel au résultat rapide et instantané. Mais le temps que les agents fassent le trajet, l’homme sera parti. Peut-être qu’appeler à l’aide, ferait fuir le voleur ? Non, tu n’as trace de ce type d’acte dans ta mémoire.

    Autre chose.

    Tu finis par trouver.

    Discrètement, tu te faufile dans ton antre. Tu connais chaque mur par cœur. Sans bruit tu t’avances.

    Et tu t’élance. Sautant sur le dos de l’intrus, souplement, le plaquant de tout ton poids pour l’entrainer vers la chute. Qui ne se fait guère tarder, vu que l’homme vient de se prendre de plein fouet le corps d’un homme d’âge moyen, adulte, en plein dos.

    Tu t’accroche pour ne pas te retrouver sous la corpulence de l’intrus et une fois tombé, presse un de tes genoux dans le creux de son dos, le maintenant au sol.

    Tu penches la tête sur le côté, analysant la situation.

    Tu avais vu ça dans un film. Sauf que dans le film, cela n’avait pas fonctionné.

    Que faire, maintenant ?

    Oh, oui. Les questions !

    « Qui êtes-vous ? Que faites-vous dans mon bureau ? Vous êtes un voleur ? Je suis un bureau ouvert même aux voleurs vous savez. Mais il faut venir en journée. Je suis ouvert de neuf heures à dix-sept heures du Lundi au Vendredi. Vous auriez pu réserver un entretient. L’infraction est d’une impolitesse rare, de ce que j’en sais. Oh, excusez-moi, il n’est pas convenant que je vous garde dans une telle position, cela doit-être inconfortable. Mais ne tentez rien contre moi, d’accord ? Sinon, je ne saurais pas quoi choisir. Tant de possibilités de réponse à une agression, je ne sais jamais quelle réaction choisir. »


    Tu retires aussi sec ton genou et tu te redresse.

    Aie. Ton dos te fait mal.

    Tu gobe quelques pilules. Tu aides l’homme à se relever, puis lui serre la main.

    Il ne te semble pas être une menace. Alors il n’est pas question de le considérer plus avant comme un intrus. Tu lui serre vivement la main d’un bras et allume la lumière de l’autre.

    « Enchanté, enchanté. Mon nom est Tiamat. Je suis flatté de l’intérêt que vous portez à mes cartes. Mais votre présence n’était pas prévu dans mon bureau et est donc illégale, je crois… Alors à moins que vous ne souhaitiez quelque chose, je vous demanderais de sortir. Je dois fermer ma porte à clé, vous comprenez ? C'est très important, je ne me souviens pas très bien. Oh et puis, parlez fort, je suis un peu sourd depuis mon dernier déjour à l'hopital. Vous voulez des mécidaments ? Ils sont très efficace contre les douleurs chronique. Je vous les recommande. »

    Tu n'arrives pas à t'arrêter de parler. La présence de cet homme entre en contradiction entre tes possibilités de réactions de politesse et tes réactions de rejet en considérant que l'homme est crimminel.

    Que faire, que faire ?

    Tu penches la tête sur le coté, à nouveau et tu songe.
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    Arsène Lupin a écrit:
    Feat Tiamat
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    ...
    Il se souvenait de tous ces trésors qu’il avait dérobé. Il n’y a pas à dire : il avait eu parfois l’impression que la France lui appartenait. Il était nul part et partout à la fois, surtout là où personne ne s’y attendait.
    Tous le connaissait, et personne ne le reconnaissait.

    Ici, ça serait plutôt l’inverse. On reconnaît qu’il est Arsène Lupin, l’œuvre de « Maurice Leblanc », celui qu’il était, mais on ne le connaît finalement pas, ce « nouveau » lui. Ne le connaitrait jamais sûrement.
    Diantre, se connaissait-il lui-même ?

    Il aimerait qu’on fasse une carte de son esprit. Qu’il puisse la consulter quand il se sent perdu.
    Il la consulterai souvent, ici.
    Puisqu’il ne sait pas qui il est, ce qu’il fait. C’est assez dramatique, un peu ironique : pour un personnage qui a été écrit faisant toujours ce qu’il voulait même sous la contrainte, maintenant libre il ne savait que faire.
    Avait-il trop de liberté ? Sans doutes.

    Il ne savait pas ce qu’il voulait... Ou si. Ce qu’il voulait par-dessus tout c’est




    Douleur. Il avait violemment rencontrer le sol.
    Violent. Comme les battements de son cœur.

    La panique lui rappel alors qu’il a été trop distrait : il n’avait pas entendu la personne entrer.
    Personne qu’il ne pouvait voir, maintenu au sol par un genou au creux de son dos…

    Etait-il condamné a rater ses vols ?
    Que c’était triste.

    La personne lui parle. Un homme. Ah, c’est le propriétaire des lieux. Et il continue de parler. Encore.
    Et encore.
    Sans que cela ne fasse vraiment de sens… ?
    Quoique la personne avait raison : il aurait pu prendre un rendez-vous.

    Mais c’est beaucoup moins amusant.

    La personne s’excuse.
    C’est vraiment insensé.

    Avant qu’il ne puisse ouvrir la bouche, elle se retire.
    Il redresse péniblement son corps douloureux.
    La personne l’aide à se relever, lui serrant la main au passage.
    Cette politesse qui était presque oublié ici lui fait chaud au cœur.

    Cœur qui loupe un battement.

    Tiamat.

    Une divinité ! Rien que cela !
    Pas de doutes, tu devais être devenu fou mon pauvre Arsène ! Oui, tu devais être un vieux monsieur sur ton lit de mort… Fiévreux.
    Délirant.

    Délirant comme l’homme aux cheveux blancs en face de lui.
    Lui demandant de parler moins fort, alors qu’il n’avait ne serait-ce qu’ouvert la bouche.
    Il lui proposait des médicaments. Drogué. C’est désespérant.
    Les habitants de cette ville, étaient presque tous, à leur manière :

    Désespérants.

    Il fait son meilleur sourire, le sourire « made in Lupin ». Charmeur et tout le blabla. Il reprend le personnage qu’il était.
    Ridicule.

    «  Excusez moi de cette impolitesse, j’aurais effectivement dû prendre rendez-vous… Cependant, permettez moi de complimenter votre travail, du grand art ! La passion et la patience avec lesquelles vous avez fait ces œuvres ne me laissent point de marbre, m’émeut, même ! J’aurais voulu vous en emprunter quelques unes, que je rendrais plus tard, bien entendu !  »
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    • Tiamat
    • Arsène
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    Des cartes et du théâtre.
    Tiamat, tu restes interdit devant la voix de l'inconnu. Tu restes choqué par ses paroles. Mi- ému, mi- attristé. De la passion ? De la patience ? Non. Ce n'était pas ça qui te poussait à dessiner tes cartes.

    Rétrospectivement, quand tu observes ces quarante années de travail, enfermé dans cette pièce comme l'on cache ses faiblesses, tu ne peux dire que c'est de la passion qui t'anime. Ou alors, une passion fourre-tout. Une passion compresse, servant à mettre du coton dans ton vide.

    Les cartes. Ahhh, les cartes !

    Tu te calme Tiamat. Tes épaules tendues s'abaissent légèrement. Tu expire profondément et ta cage thoracique se creuse. Ton regard se fait lointain, voilé. Triste. Tu le pose, couvant, sur ton importun invité. D'un geste, tu déroule ton bras vers tes précieux manuscrits. Tous dessinés à la main. Tous, fruit de tes gestes enivrés et ennuyés.

    "Cher ami, c'est me séparer de ma propre vie que vous me demandez expressément. Quarante années de travail acharné sont compilées dans ce bureau. Et bien que ce soit effectivement un ouvrage de patience qui croupit ici, la passion qui anime mon métier n'est peut-être pas si pure que vous semblez le croire."

    Ta façon de parler s'adapte, inconsciemment. Ton langage se développe, imite celui de ton interlocuteur. Tu n'as pas besoin de temps d'adaptation. Tu n'es qu'une imitation vivante. Une pièce de théâtre sur patte. Ta politesse, n'est en fait que le reflet du personnage de ton invité.

    Ta voix, tes mimiques. En un instant, sans le savoir, te voilà devenu un voleur gentilhomme. Ta voix se fait creuse, chacune de tes expression est une façade de séduction, tes mouvements, des esquisses ridicules de manières désargentées.

    Tu le sais, quelque part. Mais le voudrais-tu, tu ne pourrais pas t'en empêcher.

    Voilà ton voleur face à son miroir blanc.

    Tu te détourne un instant, avançant pour caresser du bout de tes doigts, les papiers si dru. Tu souffle sur la surface des cartes et un nuage de poussière s'envole. Il fait sombre. Mais à travers les vitres des fenêtres, les lumières diurnes des lampadaires illuminaient d'un bleu spatial l'espace de ton bureau. Oh, tu avais passé tant d'heures, tant de journées et de nuits, penchées sur le bois brut de ton secrétaire, dessinant avec cette naïve pensée : Le temps passera surement plus vite si je m'occupe.

    Le temps, que tu savoure dans ta douleur. Le temps qui t'éloigne de ce vide, cette infinité étrange et inexplicable que tu avais toujours cru être.

    Tiamat, qui es-tu donc ? Et surtout, qui as-tu été ?

    Tes yeux verts d'eau se plonge dans l'étude du masque vénitien de ton voleur d'une nuit. Tes cheveux étoilés de particules, te picote la nuque. Une douleur te perce les côtes et ta respiration se fait sifflante.

    Tu en fait fi. Les médicaments seront efficaces bientôt.

    Cet homme était venu chercher des cartes. Au fond, il était dans ton devoir de lui en donner, non ? Tiamat.

    "Monsieur, prenez place je vous prie. Vous souhaitez empruntez mes œuvres. Soit. Installez-vous, nous discuterons ainsi des lieux et des bâtiments dont vous voulez posséder les plans. Infrastructure interne, externe, je possède beaucoup de chutes et peu d'informations sur vos besoins. Parlez-moi et je ferais tout pour répondre à vos demandes."

    Tu tires élégamment la chaise que tu réserve aux invités de marque, d'un coin de la pièce. Tu la place sous la lumière bleuté de la fenêtre.

    Tu n'allumes pas la lumière. Comme si l'obscurité et la nuit, n'était que le cadre naturel pour une telle discussion entre vous deux.

    Après tout, les lumières ne sont jamais allumés, quand se joue une représentation dans un théâtre. Et tu sens, Tiamat, que ce cambriolage raté, somme tout innocent, se change en une futile comédie dramatique. Tu ne veux pas allumer la lumière car tu es mieux dans le noir. On est toujours mieux dans le noir, quand on ne souhaite pas se regarder dans le miroir.

    Et d'un sourire rassurant, bien que te ressemblant trop peu, tu termines ta tirade.

    "Mettez-vous à l'aise, Mr. Cambrioleur. Et n'allumez pas les lumières ou vous attirerez les mites et les papillons."

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    Il

    pouvait voir la peine chez l’autre homme, sa lassitude. Il lui rappelait lui-même.  Quarante années de travail archané, oh Arsène, tu es bien placé pour savoir de quoi il parle. Les souvenirs de l’Aiguille Creuse, les différentes salles d’œuvres accumulés, toutes des originales, tous ces voyages pour pouvoir les rassembler. En prime, la vue imprenable sur la mer et son odeur particulière.
    Tout cela, du jour au lendemain, il l’avait perdu, après l’avoir donné de lui-même, lors de ce qui révéla être une grande tragédie.

    Il allait répondre, mais son interlocuteur reprit la parole.
    L’imitation l’étonna, lui qui était habitué a imité plutôt que l’inverse. Intrigué.
    Voilà qui est intéressant. N’avait on pas joué son rôle dans une pièce de théâtre ? Il ne savait pas que l’on donnait d’autres représentations. Deux Arsène Lupin dans une seule pièce ?
    Quel jeu de mot amusant. Toujours est-il qu’il s’insupportait.
    C’est qu’il était doué, alors. Doué en provocation et en politesse surfaite.
    Et dans une pensée étrange, il se dit que son interlocuteur était plus Arsène Lupin qu’il ne l’était lui-même.

    « Je vous en prie, appelez moi Raoul d’Andrésy. »

    Voilà, l’équilibre était revenu. Cher Tiamat, gardez donc le rôle ingrat et scandaleux d’Arsène Lupin. Lui, serait lui-même. Celui qu’il était avant d’être Arsène, ce faux bourgeois vivant comme un prince.  
    L’homme en face de lui voulait sûrement rentrer chez lui.
    Aucune idée de pourquoi il était revenu, et de toute manière, il n’avait pas forcément envie de savoir.

    Il l’observe tirer une chaise pour la placer sous la fenêtre. Il le remercie en souriant, avant d’aller s’y asseoir.
     
    « L’ombre de la nuit a souvent joué en ma faveur, je ne vais pas changé cela de sitôt… Bien qu’il est parfois amusant d’allumer la lumière: que serait une pièce sans spectateur ? »

    Il rit légèrement, avant de croiser les jambes, prêt à discuter.

    « Vous savez…je pourrais me contenter de les photographier, j’ai un portable avec moi.  Que la technologie est utile… ! Je reconnais qu’elles sont magnifiques, ces cartes. Une véritable œuvre d’art, et vous avez devant vous un expert en la matière. Elles sont d’autant plus belles quand je vois à quel point elles sont importantes à vos yeux. Non pas parce-que vous les aimez, mais parce-que elles sont, comme vous l’avez dit : l’œuvre de toute une vie. Et je respecte totalement cela… Bigre ! Voilà que je me met à parler comme le vieil homme que je suis. Mes mots sont pourtant sincère. Quant à ce que je cherche, et bien, les passages secrets de cette ville. Tous, sans exception. J’ai envie de la connaître comme l’on connaît le fond de sa poche. »    

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    Des cartes et du théâtre.
    Une pièce sans spectateur.

    Une illumination embrasse ton visage, un sourire s'étend sur tes lèvres. Tu sais, tu sais Tiamat ! Tu t'exclame, au comble de l'euphorie, ta réponse certaine.

    "Une répétition, Monsieur d'Andresy ! Nous sommes en pleine répétition. Et nos rôles sont brillants, éclatants ! De pareilles lumières, ne sont visibles que dans la nuit noire. Et les plus grands spectacles, se passent souvent de spectateurs conscients, le saviez-vous ? Regardez les étoiles et dites-vous que celles que vous observez, sont peut-être déjà mortes. "

    Tu te calme doucement, ton expression s'adoucit. Le rôle d'Arsène, il te va très bien, tu l'apprécie. Tu le garde au fond de ton cœur. Mais ici, dans ce cabinet sombre et poussiéreux, là où réside les odeurs de ta vieillesse, quel rôle plus adapté, que le tiens ?

    Tu t'assois, royal, sur le bord de ta chaise. D'un bois brute et inconfortable, c'est pourtant lui qui te plait. Tu ne comptes plus les heures de travail passées, installé sur son siège. Et les soirées noctambules, effilées entre ses bras sec, le nez à la fenêtre, les yeux plongés dans les constellations.

    Tu te penches, les yeux mi-clos, un amusement sans bornes dans tes pupilles. Une vague mimique planant sur ton faciès. Tu ne saurais dire laquelle.

    "Le soucis de ces cartes, de ce travail d'une vie, voyez-vous, cher ami… C'est que cette vie n'a pas de fin. Impossible de mourir dans ce monde. Donc, de venir à bout de ce travail de titan. Et pourtant, je suis habitué de l'immortalité. Vous vous appelez vieux et je ne doute point de votre expérience, mais la notion du temps… Vous n'en avez qu'un mince avant-goût."

    Ta voix se fait chantante. Es-tu heureux ? Ou amer ? Tu déverse ton flot de paroles, en te remémorant ces années entières, à te suffire à toi-même. Désormais, cet état de vie parfait, t'étais inaccessible.
    De quoi rendre n'importe quel mortel fou.

    "Quand vous aurez vu un monde de millénaires innombrables se construire devant vos yeux, le temps ne vous semblera plus, ni court, ni long. Juste, terriblement présent. Préparez-vous à cette possibilité. Après tout… Nous n'allons pas mourir de sitôt, n'est-ce pas ?"

    Tu fais un pas de côté, tirant un tiroir précis, d'un geste d'ouverture. Suffisant, tu observes ton propre travail, avec un mépris presque taquin.

    "Ceci, n'est que le produit de la vie d'un être humain capable de quarante ans de concentration. Quarante, sur les quarante-sept que j'ai vécu en tant que mortel. Et je découvre à quel point il est dur de vivre la vie que vous avez, pour votre part, déjà vécu. L'ennui déjà m'animait auparavant, mais maintenant…"


    Tu retires les cartes de quelques mouvements de doigts experts, les poses précautionneusement sur la table. Puis, d'un geste sec, referme le long tiroir. Il claque en même temps que ta langue.

    "Maintenant, rien ne me dérange plus que la vie, que je prenais tant de plaisir à créer. Il est bien moins amusant d'être l'acteur, que l'observateur, malgré ce qu'on en dit ! Tout comme il est plus simple de lire un livre, que d'en être le héros, sans doute."

    Haussement d'épaules, profond soupir et tu retrouves ta nonchalance, d'un regard vers le ciel.

    A quoi bon ruminer ce que l'on fut ? Le changement, c'est une part de l'évolution. Il faut s'y faire.

    Tu prends place à nouveau et ouvre une premier carte. Tes yeux sondent les yeux d'Andresy, indifférent de supériorité. Divinement songeur. Tiamat, ton orgueil, n'auras jamais maigrit. Jamais. Tu souffle et secoue la tête. La poussière se lève à ce geste et devient un nuage, puis un filet de particules d'argent, au-dessus de la carte.

    Tu passes une main sur la surface rêche.

    "Les bâtiments sombrent et laissent place à de nouveaux emplacements. Comme les dieux originaux meurent des mains de leurs enfants. Tel est le cycle. Vous souhaitez dans votre poche, quarante ans de passages secrets, de portes invisibles, de tunnels oubliés, de caches perdues, de couloirs exigus, de coursives en morceaux et de rues insoupçonnées… Alors sortez votre téléphone et espérez avoir beaucoup de batterie pour vous en servir. Nous avons une longue nuit devant nous."

    Et Tiamat, imbécile heureux sans saveur, tu te redresse. Et dans ton geste, le coin de ta carte se déchire.

    Et bien que tu ne l'entendes guère bien, tu aimes ce son.
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