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    THE CROWN OF INSOMNIA — THE TELLING ONE
    Élohim le PNJ
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    THE CROWN OF INSOMNIA — THE TELLING ONE
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    Les ruelles étaient vides. Les événements qui s’étaient déroulés quelques heures auparavant étaient maintenant terminés. Les gens avaient pu rentrer chez eux, et les blessés amenés à l'hôpital dans les plus brefs délais. Ceux qui avaient activement participés à la panique n’avaient pas pu rester bien plus longtemps sous leur forme originelles, et Le Maire s’assura dans un coin de sa tête à tous les répertorier, à connaître leur vies, leurs visages, pour éviter un nouvel incident de ce genre. Mais il se doutait bien qu’ils n’avaient pas agi de leur propre chef. Oh, non. Tout cela lui rappelait bien trop une seule et même personne, personne dont il avait senti la présence aux alentours. Ce fourbe était en train de fuir. Probablement son pouvoir s’était-il affaibli car utilisé bien trop longtemps, c’était donc le moment idéal pour tenter de le raisonner. Pour lui parler, pour, s’il le fallait, lui accorder un pardon demandé. Ça n’allait probablement pas être le cas. Devil était le Mal en personne, et le Mal ne mettait jamais genou à terre. Au détour d’une ruelle sombre et silencieuse, il le vit alors. Il cessa de marcher, prenant une courte inspiration. Pas besoin d’élever la voix, l’un sentait toujours la présence de l’autre.

    — Devil.

    Il laissa le vent répondre au silence qu’il imposa après sa phrase, après cette réalisation d’avoir en face des yeux cette personne qu’il connaissait depuis longtemps. Depuis toujours, même. Si l’on partait de ce principe, il ne l’avait pas oublié et ne le pourrait jamais. Devil était encré dans sa mémoire, encré à l’ombre de ses pas. Seul la légère brise qui parcourait la ruelle hurlait contre les murs en béton, se répercutant sur les vêtements. Le costume gris et impeccable du Maire, dont les pans se mirent à voleter, resta néanmoins impeccable. Il ne bougea pas, telle une statue de cire, fixant à l’autre bout de la rue l’homme qui s’y trouvait. “L’homme”. L’entité, plutôt. Il soupira légèrement, passant une main dans ses cheveux alors que le talon de ses chaussures raisonna dans l’impasse. Il n’y avait plus personne dans les rues, et c’était donc là un son que l’on pouvait parfaitement identifier. Les pas d’un homme qui se résigner à faire face à son Destin, loin des yeux du monde. Personne n’allait être témoin de l’affrontement. Personne n’allait deviner ce qui se jouait en ce moment-même, tout paisible qu’ils étaient maintenant que tout était terminé, et qu’ils pouvait rentrer chez eux. Le Maire sentit une empathie soudaine pour les habitants d’Insomnia. Ils avaient du avoir peur. Une peur terrible et déchirante. Nouveau soupir.

    — Tu sais que tu ne pourras pas continuer ce jeu bien longtemps. Il te faudra t’arrêter.

    Il fit un pas de plus, cessant de marcher pour regarder son ennemi de toujours droit dans les yeux. Sa Nemesis.

    — Tu connais les conséquences.

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    Les rues étaient désertes. Quels doux sentiments que celui d'être le maître d'une nuit entièrement silencieuse, le monde semblaient s'être arrêté de tourner pour nous, frémissant sous chacun de nos pas alors que le vent s'engouffrait dans nos vêtements faisant virevolter autour de nous les larges pans flottants. Nous aimions porter des vêtements serrés aux bouts évasés, flottant et dissimulant facilement sous des centaines de mouvement hypnotique notre corps délicat. Le mouvement était comme les facettes de nos personnalités, de nos mensonges, jamais réel, un instant devant l'instant d'après se glissant dans notre dos notre corps se mouvant en même temps que les dansent instables de nos vêtements donnant toujours cette impression de serpent ondulant autour de nos membres.
    Notre sourire s'étendit légèrement lorsque nous entendîmes le son déchirant du silence d'une ville aux abois, tout cela n'était que le premier acte, il le savait, nous le savions et bientôt cet endroit serait devenu un enfer où seule la folie et la destruction seraient acceptées.

    Nos pas nous guidèrent dans les rues qui s'ouvraient à nous, ployant avec humilité devant notre toute-puissance, Notre Grandeur, tout ici n'était qu'un jeu, une marionnette ou deux que nous avions agité du bout des doigts avait suffi à semer un immense chaos dans le cœur des hommes, maintenant ils craignaient à nouveau, maintenant la frayeur se rappelait à eux que le monde qu'ils connaissaient n'était pas si simple et nous nous amusions de voir cette réalisation se faire dans la douleur et les larmes d'amertumes. Nous sentions, dans les maisons, dans les esprits, nous regardâmes partout autour de nous cette même peur, cette agonie lente d'une ville bloquée dans une nuit d'effroi, et ce soir la nuit était nôtre, nous avions gagné car il avait été obligés de se montrer, il avait été obligés d'intervenir, lui qui se cachait, observant de loin son petit jouet s'animer, nous avions pris le temps d'en casser les engrenages et il avait dû sortir de l'ombre qu'il avait lui-même créée. L'ombre qui ne devait être que notre, l'ombre qui dévorait désormais son petit monde parfait. Le vent tourna, enroulant une nouvelle fois nos vêtements autour de nous claquant dans l'ombre de nos sourires qui se cachaient et se découvraient avec la même souplesse qu'un chat moqueur. Quand enfin il apparut devant nous, se tenant là, droit et fier dans cette persuasion qui était sienne, cette pureté qui nous était inconnue. Notre sourire s'élargit alors que nous fîmes un pas en avant, esquivant son regard sous les jeux de tissu bleuté dont seul la nuit pouvait connaître les secrets, aurions-nous été armés qu'il n'en aurait rien su.

    -Maire. C'est un...honneur.

    Nous inclinâmes la tête dans une révérence hypocrite, nos prunelles bleu océan fixée sur l'homme devant nous que tout opposait à notre présence. Sa tenue, son attitude, son regard, tout en lui était loin de nous et pourtant si amusant. Il semblait si sûr de lui, alors même que nous sentîmes en lui des insécurités douloureuses, celle de se rendre compte que son territoire était envahi, attaqué, les mêmes peurs qui avaient secoué les habitants de leur petit cocon de sécurité naïf, il était pourtant brillant de force, d'assurance, il nous plaisait tant et nous rebutait tellement, des sentiments contraires, des sensations révulsantes, il y avait dans ce simple échange tant de chose que les mots seuls auraient été bien vides d'utilisation. Notre regard se plissa légèrement sous la menace à peine voilée de ses mots, mais nous y étions préparés, nous savions que viendrait cette confrontation, nous savions qu'il ne resterait pas silencieux alors que nous avions décidé de gangrener son petit paradis.

    -Et tu sais que tu ne pourras rien pour nous arrêter, tu ne sauras que réparer nos cruautés, tu ne sauras que te cacher jusqu'au dernier moment comme tu l'as fait aujourd'hui. Ils vont découvrir ta nature lâche...Maire. Ils vont tous savoir que tu ne pourras rien pour eux et tu perdras tout.

    Nous fîmes un pas en arrière, comme une danse qui n'avait pas de fin, puis un pas sur le côté avant d'avancer à nouveau vers lui, réduisant à notre tour la distance qui nous séparait sans jamais nous approcher de trop près.

    -Tu sais que je peux gagner, c'est pour ça que tu es là ce soir. Tu as peur. Nous sentons ta peur, nous sentons tes doutes. Qu'est-ce que ça fait Maire ? De perdre tout contrôle de la situation ? Tu as peur et c'est délicieux de le sentir.

    Nous savions que c'était en grande partie faux, il n'avait pas peur de nous, mais il était grisant d'être malfaisant, d'être gratuitement provocateur, de jouer sur ce qui le dérangeait le plus. D'être son pire cauchemar.
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    La nuit était belle dans son silence, et Le Maire retourna à son vis-à-vis sa courbette ridicule dans un élan d’hypocrisie réciproque.

    Devil. Le Maire le connaissait bien, depuis le temps. C’était comme s’ils s’étaient toujours connus après tout, l’un faisant le Mal, l’autre passant derrière pour en réparer les atrocités. Il était donc là, dans ses vêtements voltigeants sous la légère brise, dans sa stature et sa superbe, dans ce langage acéré qui faisait de lui un excellent orateur. Oh, Devil était capable tant de blesser par le pouvoir que par les mots, et Le Maire était conscient de cet état de fait. Actuellement, c’était la chose qu’ils avaient le plus en commun. C’était une guerre sans fin entre eux, et la guerre avait aujourd’hui atteint les habitants de la ville. Soupirant, il se passa une main dans les cheveux, observant l’homme en face de lui. Devil avait ce sourire caractéristique. Énigmatique dans sa façon d’être, de parler ou de déplacer, tout semblait chez lui prompt à créer le mystère. Il suffisait d’une oeillade pour ne plus le comprendre, il suffirait d’un souffle pour oublier l’idée même de le décoder. Cet homme avait le pouvoir immense de faire sortir le Mal en chacune des personnes qu’il approchait, mais c’était une chose qui ne marchait pas sur le Maire. Ce dernier serra les poings dans son dos, ramenant ses bras en arrière alors qu’il observa, les paupières légèrement plissés, les mouvements de son adversaire. C’était un jeu d’échec. Chacun déplaçait sa pièce et son pied sur le sol, chacun lançait sa réplique en espérant faire un échec et mat. Mais il n’y avait jamais de fin à cette partie. Il n’y en aurait jamais.  Un petit rire retentit alors dans le silence pesant de la rue. Un éclat de rire qui brisait la quiétude des rues mornes.

    — Ce que tu ressens, je peux aussi le ressentir, Devil. Je ne suis pas le seul à m’inquiéter.

    Il fit un pas sur le côté à son tour, comme un miroir. Comme s’il n’était que l’écho de sa Némésis. Il avança à son tour. Parce que c’était avant tout stratégique. Il fallait se protéger au cas où la situation tournerait mal, au cas où Devil attaquerai. Il en était capable après tout, il n’était que l’Ombre, que le Mal en personne. Et il ne fallait jamais faire confiance au Mal, Le Maire en savait bien quelque chose. Et Devil s’inquiétait forcément. Cette confrontation, il n’était pas le seul à potentiellement en rater la victoire. C’était un quitte ou double, une affaire qui avait pris de trop grandes mesures, touché trop de gens, pris trop de vies. Il observa donc chacun de ses mouvements, se calquant sur ce rythme. C’était effectivement presque une danse. Une chorégraphie millimétré dans laquelle ils s’étaient engagées, de ballerines poussées par le vent. Dans une ruelle qui ne demandait qu’à les voir s'entretuer, dans la fange d’une ville qui réclamait vengeance. Parce que bientôt, oui, les habitants allaient demander des comptes. Ce soir, la victoire était à Devil. Il avait forcé le Maire à sortir de son ombre, ombre dans laquelle il s’était caché depuis plus d’une cinquantaine d’années. Il avait été bien, là, à tirer les ficelles de la ville sans ennuis. Jusqu’à ce que sa Némésis ne s’invite entre les murs d’Insomnia. C’était un challenge tout à son honneur, qui venait un peu casser la monotonie des jours. Mais le sacrifice des humains était une règle à ne pas violer. Devil, malheureusement, s'affranchissait des règles.

    — Tu sais que je ne pourrais pas t’attaquer, sauf si tu t’en prends directement à moi. Regarde ce que tu as fais de cette ville. Regarde comme ils ont peur à cause de toi.

    Un regard lointain, il fixas le monde qui s’étiolait lentement, il fixas les lampadaires qui allaient rester allumés cette nuit, comme pour veiller sur les cauchemars à venir. Comme pour tenter d’étouffer les peurs les plus profondes. Après tout, l’homme était un être faible. L’humain avait peur du noir, il avait inventé tout un tas d’histoires autour de cela. Autour de ces monstres qui se cachaient dans l’obscurité pour venir dévorer femmes en enfants, pour ne laisser que des orphelins sur le passage éhonté de sa trace. Le Maire était face à l’un de ses Monstres. Une grimace déforma partiellement son visage alors qu’il avança d’un autre pas, les mains dans le dos. Non pas qu’il portait une arme -personne n’avait besoin d’arme lorsque l’on possédait le pouvoir de la Création- mais il en restait dans sa profonde stature.

    — Je serais obligé de mettre un terme à ton règne de terreur, tôt ou tard. Tu commences à faire bien trop de dégâts, tu n’es plus contrôlable. Quand vas-tu cesser cette folie ? Combien de vies devras-tu encore prendre ?

    Il n’y eut pas d’accès désespéré dans la voix du Maire. Pas un fin sourire à sa bouche. Pas un tremblement dans ses mains. Seulement la stature d’un homme capable de rivaliser avec la carrure d’un Diable.

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    FT. Le Maire
    Notre sourire s'élargit alors qu'il tentait de se défaire de notre présence, comme lorsqu'on tente d'enlever un parasite à sa vie, à parasite à sa tranquillité. Mais nous n'étions pas détachables, il ne pourrait pas se séparer de nous parce que nous suivions l'odeur de la vie pour détruire chaque pièce, pour donner à ce spectacle une fin qui méritait le dramaturge que nous étions. Nous donnions à la vie une raison d'être la vie quand nous n'avions que la mort comme drapeau. Nos prunelles tournèrent lentement, se mêlant avec une harmonie incompatible à un rouge profond, le même rouge que le chat avait dû subir, le même rouge qui soufflait sur la surface sableuse de sa personnalité pour dévoiler les crocs aiguisés et les mâchoires affamés du monstre de douleur et de chaos qui vivait dans les rues d'une ville aveugle.
    Notre pas se fit égal au sien, imitant comme un miroir dans l'eau chacune de ses actions avec une inversion sadique, reculant lorsqu'il avançait, décalant sur la gauche lorsqu'il choisissait la droite, c'était un ballet mais nous n'étions pas destinés à nous rencontrer, nous n'étions pas destinés à nous toucher. Comme la terre gravitait autour d'un soleil arrogant, nous étions autour de sa lumière une force obscure que rien ni personne ne pouvait arrêter, pas même lui.

    -Mettre fin à quoi Maire . Tu n'as pas le pouvoir de nous arrêter, tu as tout à perdre et nous avons tout à gagner, quelle que soit ta puissance, quels que soient tes rêves, nous dévorons tout et ne laissons rien sur le passage de nos pas. Tu n'as aucune chance, tu n'as jamais eu aucune chance à l'instant même où tu as décidé d'avoir quelque chose à protéger. Tu ne peux pas nous arrêter, tu ne peux que nous retarder, nous sommes inévitable, nous sommes immenses, nous sommes partout et nous nous répandons plus vite que tu ne le feras jamais.

    Et nous rompîmes la danse, un pas en avant, brisant la balance qui se dressait naturellement entre nous, brisant l'équilibre comme nous avions détruit la paix d'une ville qui ne veut pas dormir. Parce que lorsqu'on dort on est fragile, lorsqu'on dort on se soumet au pouvoir des cauchemars et à l'heure de l'horreur qui se répand. Notre sourire s'élargit alors que finalement nous nous mirent face à lui, camouflant nos dents pointues derrière la manche de notre veste, le rouge profond affrontant le gris égal, la flamme de la fin du monde venant lécher les murs de la tranquillité et de l'harmonie. Nous avions cette faim indescriptible de voir flancher, de détruire, de nous jouer du monde qu'il avait si durement protégé de tout mal. Mais il savait, il avait toujours su que nous finirions par le trouver, parce qu'il n'existait aucun endroit où nous ne pouvions exister, le monde était fait d'équilibre. Un souffle nous séparait, écartant à peine nos corps d'une cellule dangereuse d'un jeu si dangereusement rompu et nous laissâmes notre aura, notre puissance venir frapper contre la sienne, provoquant dans le silence endormi une onde de choc faisant frémir les murs à proximité et vibrer les lumières d'angoisse. La ville se fit plus silencieuse que jamais quand les animaux prirent la fuite que seul resta le son déchirant d'un silence qui ne dure que trop longtemps. Une bulle dans laquelle soudain, il n'existait plus qu'eux et que ce jeu de regard où l'un était droit et honnête et l'autre faisait du mensonge un art de vivre.

    -Nous n'avons nulle peur, nous sommes la peur, nous n'avons nul doute car il n'y a aucun sens dans le chaos. Tu sais que tu as perdu, c'est pour cela que tu nous opposes aujourd'hui ta présence. Tu sais que tu as baissé ta garde, fait un faux pas et maintenant nous sommes là, venant empoisonner un nouvel Éden, mais cette fois nous n'avons pas besoin de pomme, cette fois nous nous servirons de tes propres règles contre toi. Frustration, colère, indiscipline, tu as trop bridé la vie des créatures qui vivent ici et c'est pour nous un jeu d'enfant que d'en tirer parti, tu as cru que les priver de tous les rendrait moins dangereux, mais tu devrais savoir mieux que quiconque qu'il n'y a rien de plus dangereux qu'une bête blessée n'ayant rien à perdre.

    Nous nous rapprochâmes, venant sinueusement souffler à l'oreille du maire alors même qu'il était le seul être à nous entendre proclamer nos mots.

    -Parce que le jeu ne fait que commencer.

    Puis sur ses mots nous reculâmes à nouveau, délimitant à nouveau une distance entre nous et relâchant la force tendue qui s'étirait comme un fil quand nous étions proches, claquant dans l'air et se détendant maintenant que nous étions éloignés, maintenant que nos forces n'avaient plus de contact. Les pions étaient en place de notre côté et nous savions que ça n'était pas le cas pour lui, nous savions qu'il n'était pas prêt et nous en profiterions aussi longtemps que possible.
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    Le Maire était habitué à tout cela. Aux grands discours du Diable, à ses longues diatribes qui expliquaient en quoi le monde entier avait tort de ne pas se soumettre à son pouvoir. Simplement là, Devil se trouvait face à son pire cauchemar, et à équivalence, Le Maire se sentait faible en la présence de Devil. C’était quelque chose qu’il pouvait expliquer mais qu’il avait refoulé loin au fond de lui-même, ne souhaitant pas réellement s’en rappeler. Mais elle était là, la superbe contradiction. Le brun avait ce pouvoir-là. Il lisait les peurs et les doutes, il les faisait sien avant d’en dévorer tout entier le vaisseau. Il l’écouta donc sans sciller. C’était une chose humaine que d’avoir tant d’émotions, et Le Maire ne connaissait pas tout cela. Il ne connaissait pas la tristesse, la peur ou l’angoisse. Il ne connaissait pas la joie ni l’apathie. Il faisait ce que bon lui semblait, ce que l’imagination lui dictait. Il ramenait à la vie des gens dans cette ville et avait tenté, naïvement peut-être, de créer un monde que les hommes allaient aimer. Un monde dans lequel certaines de leurs existences ne seraient pas terminées, un monde dans lequel il allaient avoir une seconde chance; qu’ils soient fait de chair, de sang, d’encre ou de papier n’avait pas la moindre importance. Mais ici, dans cette sombre impasse tout juste éclairée d’un lampadaire défaillant, se trouvait le Destructeur. Il le vit se rapprocher et lui répondit, sentant soudainement le fracas glacé du Mal tout contre sa nuque.

    — Tu es la bête blessée, Devil.

    Le Maire attrapa soudainement la nuque de Devil, le rapprochant alors que ce dernier se mettait à murmurer à son oreille. Un grondement retentit, cette bulle qui les entourait, sur le point de se briser. Tout vibrait autour d’eux, l’air, leurs paroles, même le silence s’était fait étouffant. Comme une main serrée sur la gorge, comme la griffe d’un Diable contre la jugulaire. Il jaugeas la chaleur de sa peau sous la paume de sa main, effleurant du bout des doigts, du bout des ongles cet épiderme qu’il relâcha sitôt la phrase du Mal prononcé. Il prit une légère inspiration, sentant l’air autour d’eux bouger. Le vent ne se levait pas, mais la rencontre de leurs deux puissances si; elles s’élevaient. Un tourbillon léger se mit à vrombir tout autour d’eux, alors que la main du Maire se fit possessive. Il l’avait imaginé, cette situation. Il avait imaginé le vent qui se levait de sa superbe, il avait voulu que la tempête approche. Qu’elle soit visible. Parce qu’ils se tenaient à deux sur la berge. Parce que viendrait le moment, bientôt, où l’un des deux allaient devoir se jeter contre les rochers escarpés au pied de la falaise. Restait à savoir qui allait être le survivant. Restait à savoir qui des deux finirait écrasé par les vagues, et qui serait celui qui allait profiter des embruns. La main du Maire relâcha soudainement la pression et la tempête autour d’eux se calma, retomba jusqu’à ne plus jamais avoir existé. C’était ce qu’il arrivait, lorsqu’ils se rencontraient. Tout n’était que provocation.

    — Je ne sais pas encore ce que tu prépares, mais lorsque ce sera le cas, alors tu trouveras un adversaire à ta taille. Si je ne peux pas me battre, si je ne peux pas t’atteindre, d’autres le pourront.

    Il ne leur était pas possible de vous affronter directement, pas maintenant en tout cas. Tout viendrait en temps et en heure, et ce soir n’était qu’un affrontement verbal. Les coups n’avaient pas été échangés, les canons des armes fumant de se résumant qu’à des lèvres ouvertes aux mots tranchants. Oh non, ils n’étaient pas comme ces humains qui avaient besoin de coups pour parler. Éloigné, de nouveau à distance correcte l’un de l’autre, le vent calme et l’air plus doux, Le Maire parla une fois encore. D’une voix douce qui ne donnait pas mille morts, d'une intonation presque trop calme pour la situation. Comme un air d’habitude qui chantonnait.

    — Tu n’as plus de forces Devil, tu m’offres là un pitoyable spectacle. Rentre donc chez toi.

    Une fois la phrase prononcé, Le Maire retira sa main encore dans son dos, puis vint la glisser dans sa poche. Il en sortir une confiserie qu’il glissa tout contre ses lèvres avant de fixer son vis-à-vis droit dans les pupilles. Le rouge ne l’avait jamais impressionné.

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    Notre regard s'attarda sur son visage, sa main nous faisant l'effet d'une brûlure insupportable sur notre peau, comme une présence qui n'aurait pas dû être là, un bloc de glace reposant sur des langues de lave en fusion, nous sentions l'air vibré autour de nous, chaque cellule dans l'air sembla ressentir la fraction de cette connexion contre nature, comme si pendant un instant, pendant une seconde, le monde entier était sur le point de s'effondrer sur lui-même, avalé par la puissance qui faisait trembler le moindre voile de l'existence, mais la sensation se dissipa alors qu'il sa main s'éloigna de notre nuque; le monde reprit son souffle, relâchant la pression que le tenait si près de l'effondrement, était-ce l'un de nous qui devait s'effondrer au bord de la falaise ou bien la trame même de l'univers qui méritait d'en subir les conséquences. Car aucun ne pouvait vivre sans l'autre et nous savions que ce jeu était en notre faveur, comme il le serait toujours, le chaos n'avait aucune chaîne et le Mal absolu ne se tenait à aucune règle. Notre regard s'amusa, fractionné par une moquerie et un mépris grandissant pour l'être qui nous regardaient, ses lèvres n'étaient qu'à quelques millimètres des nôtres alors que nous soufflâmes, épousant la forme de sa respiration.

    -Alors si c'est ainsi que tu nous vois, tu reconnais donc que nous sommes plus dangereux que jamais, le plus mortel pour toi et ton paradis fictif.

    Puis notre séparation brutale, nous nous éloignâmes, un petit sourire toujours arrogant frôlant la pulpe de nos lèvres tandis que d'un pas dansant nous décidâmes de mettre de la distance entre nous, bien que nous éludions la question, il avait raison sur un point, nous étions épuisés. Maintenir plusieurs créatures légendaires sous des formes si puissantes, briser ses règles pendant un si long moment nous avait épuisé, tirant toutes nos forces de notre corps, pour l'instant du moins, il existait pour nous tant de possibilité de créer une ouverture. De planter nos griffes affamées dans le voile de cette réalité, nous nous étions infiltré pour cette raison, nous avions alors du monde le désir d'en broyer l'espoir et la joie. Alors nous nous contentâmes de battre en retraite pour l'instant, du moins d'accorder un point à l'homme qui se tenait si fier face à notre pression, le seul qui en soit capable, l'unique créature de l'existence à pouvoir rivaliser face à notre puissance. Le vent se leva soudainement sous notre ordre et la lune ronde se tint dans notre dos, illuminant notre silhouette de cette lumière fantomatique, spectre aveuglant de la lumière du soleil, copie parfaite mais bien plus sournoise de l'astre du jour, la lune et le soleil, ne formant qu'un sans jamais se trouver. Notre sourire se fit plus large alors que nous écartâmes les bras, le vent faisant battre nos vêtements jusqu'à ce que les ténèbres semblent commencer à nous avaler, se mêlant harmonieusement à nos tissus flottant pour ne plus laisser savoir qui portait encore son propre nom et dans un dernier éclat de voix moqueur, nous nous laissâmes à une dernière provocation.

    -Je me demande si tes pions seront près, quand viendra l’apocalypse.
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    Ils ne pouvaient pas vivre l’un sans l’autre. Le Mal et le Bien s’opposant ce soir, la lumière et les ténèbres réunis en un seul et même lieu. Le sol en tremblait, l’air en vibrait. Le chant des oiseaux nocturnes avait cessé et ils avaient probablement fui, impressionné par la puissance qui émanait des deux hommes. Le vent avait d’ailleurs cessé de virevolter pour le moment, parce qu’ils s’étaient éloignés. Parce que leur toute puissance n’était plus aussi proche et ne créeait plus de l’électricité dans l’air. Tout était redevenu calme, peut-être même un peu trop. La Lune, derrière Devil, commença à se lever alors qu’une bourrasque se leva à son tour. Le réveil d’une puissance enfouie, les restes d’une énergie violente qui se laissait voir, se laissait apprécier. Ne ressentant pas la peur, Le Maire ne se masqua le visage de la poussière qui lui arrivait droit sur le visage. Il cligna des yeux quelques fois; parce qu’il fallait garder un contact visuel avec la bête féroce qui se trouvait non loin de là, qui elle aussi fixait, regardait. Jugeait et jaugeait. Parce qu’il suffisait de se plonger tout entier dans les yeux de Devil pour y lire son besoin, son envie de chaos.

    La voix de Mal se fit entendre. Claire comme la Lune en son sein, violente comme le blizzard qu’il avait soulevé. Le Maire respira un grand coup, serrant les poings qui à présent, s’étaient rangés le long de son corps. Les pans de son costume anthracite se mirent à voleter à leur tour, un écho une fois encore de la position du Diable. Tous deux, pris dans la tempête de leur propre affrontement. Cette rue n’était plus calme, mais heureusement, les habitants de la ville avaient été bien trop choqués parce qu’ils venaient de vivre pour sortir de leurs maisons et venir voir ce qui se passait. Ils resteraient chez eux, tapis dans l’ombre, dans cette ombre qui était un danger pour eux. Ils seraient plus en sécurité dans la lumière, là où Devil ne pourrait pas les atteindre, là où Le Maire pourrait les protéger. Malheureusement ils étaient humains et réagissaient en animaux blessés. Un soupir au bout des lèvres, alors que le Maître des ténèbres disparaissait en premier. Pas vaincu, pas battu. Simplement à bout de forces. Il avait lutté bien trop longtemps.

    Á présent seul dans cette rue, Le Maire se passa une main sur ses lèvres, l’écho d’un contact qui n’avait pas eu lieu, d’une respiration qui avait effleuré la sienne. Un sourire au coin de sa bouche, il murmura.

    — Nous serons prêt.

    Puis il s’en retourna, vadrouillant à ses occupations. Mains dans les poches, un sifflement au bout des lèvres, il s’en alla dans la lumière d’une nuit de pleine lune, retrouvant sa population qui avait soif de réponses. Des réponses qu’il ne pourrait pas donner.

    Pour l’instant.

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