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    Une araignée appelée "Asibikaashi" protégeait les enfants de la tribu en tissant sa toile au dessus de l'endroit où ils dormaient. Les mauvais rêves, les mauvaises pensées et les mauvaises vibrations restaient accrochées dans la toile et étaient détruites par le soleil du matin. Au fil des années, la tribu grandit et comme l'araignée n'était plus capable de visiter tous les enfants elle demanda aux femmes de la nation de l'aider dans sa tâche. C'est ainsi que l'on vit apparaître le "capteur de rêve" que les femmes tissaient dans un cerceau de bois à l'aide de fibres végétales ou animales.


    C'est une vieille légende qu'il avait raconté à Cora au creux d'une nuit de repos. Il lui suffit de fermer les yeux pour revoir ses orbes bleutés teintées d'émerveillement et de curiosité. Cora avait toujours eu soif de connaissances et Uncas ne s'était jamais lassé de lui partager tout son savoir, du moins durant le peu de temps qu'il leur a été donné de passer ensemble. Le Mohican sort lentement de sa rêverie pour poser son regard sur l'attrape-rêve tout juste terminé qui repose entre ses doigts abîmés. Il le range sur l'établit avec les autres et fait tomber les copeaux de bois qui envahissent la planche de travail, ainsi que ses genoux. Fabriquer des attrape-rêves, des bijoux perlés à plumes et des statuettes... C'était le travail des squaws(*), mais c'est bien tout ce qui lui reste pour ne pas sombrer dans l'oubli. Le Mohican a bien pensé à vendre le produit de son travail, mais il se refuse à toucher l'argent des Visage-Pâles et ne pense pas que cela intéressera quiconque. Il entretient aussi son arc, ses flèches et son tomahawk, ainsi une grande partie de ses journées consiste à travailler comme un artisan, avec les gouges, couteaux et autres outils et matériaux empruntés à Croc de Chien(1) ou Loup Noir(2), volés ou trouvés dans la nature environnante.

    Lorsque le soleil monte à son zénith, le Mohican sort au devant de sa cabane et ravive le feu. Il prend deux poissons péchés la veille et les embroche pour les faire griller, puis il va chercher de l'eau fraîche dans un seau. Sa vaisselle se compose d'une gourde, un gobelet, une cuillère, un vieux couteau rouillée et un bol en bois. Il n'a de toute façon pas besoin de plus. Quand il  de la chance, comme aujourd'hui, il ouvre une bouteille d'alcool qu'il a réussi à dénicher, et s’assoit sur son rondin de bois, profitant de la douce odeur de grillé qui envahit l'air et se propage avec la fumée. Pas besoin de se cacher ici, on est loin de la ville et de ses bruits assourdissants, qu'on ne discerne presque plus. Ce n'est pas assez loin, ni satisfaisant aux yeux d'Uncas, mais il semblerait qu'il ne puisse reculer plus en arrière encore. Alors à défaut, il s'est installé ici, à l'autre bout de la forêt, loin de tout sentier de randonnée, à quatre heures de marche depuis la cité. Au fil des mois le Mohican s'est habitué à son havre de paix. Il n'a que rarement l'occasion d'y croiser un autre humain, voilà pourquoi tout à coup il lève un regard méfiant vers le côté de la cabane, d'où proviennent des bruits de pas. Leur discrétion inexistante laisse à croire qu'il s'agit encore d'un Visage-Pâle, sûrement perdu. Par prudence, Uncas glisse une de ses mains le long du manche de son tomahawk posé à ses côtés. Il porte un regard inexpressif sur le poisson qui grille et attend patiemment que son invité se montre.


    * Femmes
    1 The Hunter
    2 Big Bad Wolf
    ft. Red
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    Un i n s t a n t.

    L'immensité se dessine. Au milieu des arbres de la forêt sonne un air de paix. La verdure repeint cette terre. Les légères gouttes d'eau roulent sur les feuilles verdoyante. Alors la vision qui se glisse sous tes yeux est flamboyante. Dans cette atmosphère, les souvenirs reviennent. Tu n'es pas venu jusqu'ici sans raison, Red. La première fut tout d'abord la recherche d'inspiration. La musique en a besoin pour vivre, pour s'écouler du bout de tes doigts. Elle en a besoin pour exister. Il faut dès lors la cultiver. Comme un trésor inestimable, il te faut savoir la conserver. C'est tout ce qui maintien encore la paix de l'esprit. & pourtant tu n'es pas ici uniquement pour cette raison. Wolf. Comme un mauvais rêve, un cauchemar, il est revenu dans ta vie. Encore. Il a marché sur le chemin qui mène à ta vie. Une nouvelle fois vos yeux se sont croisés. Quand tu y penses, c'est ici que tout a commencé. Dans la forêt. Au milieu de la nature. Lorsque les fleurs fleurissaient pleinement. Lorsque le soleil disparaissait à l'horizon. Lorsque les chasseurs parcouraient les plaines pour arriver jusqu'ici. De ton petit village, tu te souviens encore parfaitement de la vue que tu avais. Sur les autres maisons, sur la forêt qui longeait vos terres. Sur les chasseurs aussi. Un souvenir revient alors. Hunter était là parfois. Tu le voyais & tu allais le voir, content. La petite fille à la longue chevelure brune était heureuse d'avoir un ami plus grand. Un fin sourire voit le jour, étirant tes lippes en pensant à vos retrouvailles dans cette vie. Tu t'arrêtes dans ta marche paisible. Tu observes les alentours, la vie qui s'éveille ici. La faune sauvage. Planté en son sein, tes yeux se lèvent vers le ciel.

    « Hunter m'en voudra de lui avoir parler... »
    Red tu sais déjà qu'il ne sera pas d ' a c c o r d avec cela.
    Qu'il se fera du s o u c i pour toi.
    Mais tu as besoin de s a v o i r ou aller.

    Une s e c o n d e.
    Un i n s t a n t.

    Petit à petit, les choses changent. Dans cette ville comme les sentiments du passé. Il y a la naissance et la réalité d'aujourd'hui. Tant d'aspects qui ne peuvent être ignorés, qui ne peuvent être oubliés, mais qui ne sont plus les mêmes à ce jour. Le complexe de revenir à la vie dans un monde « réel ». Une main s'égare dans la crinière. Les bruits de pas reprennent. Sans savoir où aller, sans savoir où se trouve le bout du chemin, tu erres. Le Petit Chaperon Rouge est rentré. C'est ce que l'on pourrait dire en te voyant déambuler dans la vaste nature qui s'éparpille devant tes yeux. L'espace est différent cependant. Il n'y a aura jamais la maison de mère-grand au bout de cette voie. Jamais. Pourtant Red, tu trouves une cabane en errant un moment. Sans un mot, tu observes simplement l'endroit, cherchant si quelqu'un réside bien ici. Qui peut vivre perdu au centre des bois... tu ne tardes pas à le savoir alors que tu captes une silhouette, une présence, un feu. « Bonjour... pardon pour l'intrusion. Je ne pensais pas trouver quelqu'un ici. » intrusion est un bien grand mot à ce stade. Cet endroit est libre pour chacun, mais tu respectes son lieu de vie, avançant jusqu'à ses côtés. Une distance vitale & de sécurité voit le jour entre vous. Alors de tes yeux rouges sangs, tu graves les traits de cet inconnu dans ta mémoire. « Je dois être plus loin dans la forêt que ce que je pensais... j'imagine. » tu ne sais pas. Perdu ou non, ce n'est pas un problème. Parce que tu sais déjà que tu retrouveras ton chemin. C'est inconscient, stupide ou les deux. Ou bien caches-tu une chance. Qui sait. Durant un moment, tu fixes l'inconnu sans savoir quoi faire. Partir ou engager une conversation ? Faire demi-tour ou faire connaissance ? Sagement, tu attends de voir si l'homme désire te répondre ou seulement t'ignorer.

    Red, tu as toujours été a v e n t u r e u x.
    Même avec ceux que tu ne c o n n a i s pas.
    La mort n'a visiblement rien c h a n g é à cela.
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    Le Mohican ne relève pas tout de suite le regard. Il est légèrement surpris d'entendre autant de politesse; précaution chez son invité spontané. Cela lui rappelle qu'auparavant, il n'hésitait pas à partager un toit avec les colons de la frontière; peut-être parce-qu'ils étaient encore chez eux et n'avaient pas de raison particulière de se tenir éloigner des paysans qu'ils protégeaient. Acculé dans cet endroit si différent de son pays, il perdu cette habitude, par sûreté ou par violent rejet de cette culture jugée brutale et déshonorante. Ses yeux se portent enfin sur le jeune homme, s'attardent sur ses orbes rouges. Uncas l'aurait assimilé à un mauvais esprit si son interlocuteur n'avait pas l'air aussi prudent et hésitant qu'il ne l'était lui-même. Ses lèvres finirent par s'étirer vaguement, formant deux rides. Il se décide enfin à prononcer un "Bienvenue dans la cabane d'Uncas." dans cette langue qu'il ne maîtrise pas encore complètement. Puis il lui fait signe de s'asseoir sur un des rondins de bois. Son père avait toujours été hospitalier avec les voyageurs qui venaient en paix après tout, il devrait en prendre de la graine et suivre cet enseignement. Parler, aussi. Le solitaire en a besoin pour ne pas sombrer dans la folie, car sa condition rend son esprit faible et parfois désordonné.

    Perdu; simplement trop curieux ou rêveur ? Il se demande quelles sont les raisons qui mènent cet homme dans son antre mais n'en demande rien. Les mains calleuses du Mohican attrapent une des brochettes et remplissent un gobelet tordu pour le remplir du liquide bruni. Il tend le poisson et l'alcool à son invité et entame son propre repas. "Ici c'est le bout de ce monde. On ne peut pas aller plus loin." dit-il enfin en articulant lentement. Il pense toujours que la terre est plate et qu'il se trouve donc à l'une de ses extrémités. Son repas fini, il dévisage de nouveau son invité, scrutant plus précisément ses traits. "Qui es-tu ?" Croc de chien n'a jamais réussi à lui faire comprendre l'origine de ce monde, mais le Mohican observateur a tout de même remarqué qu'il n'était pas le seul à se retrouver perdu dans ce petit endroit. Il ne connait pas les motivations du Grand-Manitou à faire venir des personnes du monde entier et d'époques différentes dans un seul et même univers et ce après leurs trépas respectifs... Par humilité, Uncas se contente de penser que pour lui, il s'agit d'une épreuve à surmonter afin de rendre honneur à son peuple et réparer ses erreurs. Tu es perdu ? Il sourit encore légèrement, une petite lueur espiègle brillant dans ses yeux; il ne peut pas s'empêcher de se moquer des visages-pâles. "Personne ne rend visite à Uncas et il souhaite que cela reste ainsi." Autrement dit, il espère que l'homme aux yeux rouges gardera sa promenade secrète et n'ira pas parler de sa cabane aux autres blancs. Attrapant son calumet pour y mettre un peu de tabac, il l'allume avec une brindille enflammée.

    Silence et craquements du feu qui se meurt.

    ft. Red
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    curiosité
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    [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]Un s o u f f l e.
    Un m o m e n t.

    Sans broncher. Sans rechigner. Tu viens t'asseoir sur le rondin de bois. Celui que t'offre ton vis-à-vis l'espace d'un instant. C'est une rencontre hasardeuse en forêt. Un peu incongrue. Peut-être même improbable. Pourtant la réalité est un fait. Les orbes rouges se posent bien sur le teint bronzé de cet homme. De cette personne qui se cache, qui se protège, enfoui au sein des arbres les plus reculés de ce monde. Qui aurait cru que ta balade, tu finisse par tomber sur un visage. Un visage qui bouge, qui laisse échapper une voix.Une voix qui s'accompagne d'alcool et de poisson. Un bref sourire, tu ne refuses pas ce que l'on t'offre. Alors tu te saisis de ce qu'il te donne et goûte le liquide bruni. Une mine légèrement dérangée. La mâchoire se crispe. Ce n'est pas un goût que tu croises souvent, que tu as pu croisé dans ta vie auparavant. Cependant, il y a cette nouveauté, cette découverte que ce monde donne. C'est enveloppé par ce sentiment que tu es devenu fan de la technologie qui t'entoure. La curiosité t'as permis de t'adapter, mais ce n'est pas le cas de tous et tu le sais bien. D'un bref regard, tu couvres les alentours à sa voix, à ses mots. « Ah bon ? On ne peut vraiment pas aller plus loin ? » ce n'est pas que tu ne le crois pas, Red, mais tu te demandes quand même. Est-ce qu'il a essayé ? Que lui est-il arrivé en essayant ? Des questions qui, tout d'un coup, envahissent ton esprit, tes songes. Tu n'as jamais essayé. Tu n'as même jamais pensé à essayer, Red. Après toutes ces années. N'est-ce pas étrange ? Tu as cherché à t’accommoder à cette vie, à ce nouveau monde si différent. Tu as oublié de réfléchir plus loin durant tout ce temps. Les pensées sont interrompues cependant, les orbes rougeâtre tombant sur le Mohican. « On me nomme Le Petit Chaperon Rouge, je n'ai pas d'autres noms, mais c'est plus court de m'appeler Red. Je viens tout droit d'un livre. Et toi, qui es-tu ? » de quelle époque viens-t-il ? Est-ce qu'il a été inventé de toute pièce tout comme toi ? Est-il écrit à l'encre sur du papier ou bien a-t-il écrit à l'encre sur du papier ?

    Red, tu sais que ce monde est v a s t e.
    Tu sais qu'il te reste beaucoup de choses à v o i r.
    Beaucoup de n o u v e a u t é s à apprendre.

    Un s o u f f l e.
    Un m o m e n t.

    Le poisson vient recouvrir tes lèvres, mangeant tranquillement. Au milieu de cette verdure, en errance solitaire, la faim se fait sentir. Alors tu engloutis ce qu'il vient de t'offrir, relevant des yeux surpris sur lui. « Hum... Je ne pense pas être vraiment perdu... » je crois que tu oublies de rajouter à cela, le regard vagabondant une nouvelle fois sur les environs. « Vous vivez vraiment tout seul ici ? » la solitude n'est pas un grand mal en soi, mais les jours, les mois, les années peuvent la rendre insupportable. Ils peuvent lentement la rendre douloureuse. Engendrer même la folie à la fin. « Vous ne vous sentez jamais seul ? » tu penches un peu la tête, cherchant à comprendre. Red, tu as toujours parlé librement aux autres, tu es toujours allé librement vers les autres. C'est ce qui a causé ta mort, c'est ainsi que cet homme t'as créé après tout. Et bien que la solitude soit aussi ton fort parfois, tu ne te vois pas être seul à ce point. Isolé du monde. Isolé de tout. Peut-être parce que tu as appris à aimer la technologie. Tu as aimé apprendre de ce monde, de ce que les hommes ont fait. Tu finis de boire le liquide bruni, avalant ce qu'il reste d'un cul-sec, arrachant une nouvelle mine gênée. Ce n'est pas que tu n'aimes pas, c'est différent de ce que tu connais. « Merci pour le repas, vous n’étiez pas obligé... c'était très bon. » c'est à la fin que tu le remercie correctement. Laissant un sourire étirer tes lippes. Ce n'est pas forcé tant il est léger et vrai. Quelque part, dans ce silence et cette fraîcheur, tu comprends pourquoi. Pourquoi cet homme reste ici.
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    Au fond de lui, Uncas doute effectivement que l'on puisse s'aventurer plus loin dans la montagne. Ses tentatives ont toutes été infructueuses et il regrette amèrement les étendues sauvages de son pays natal. Le goût de voyage et de l'exploration toujours dans sa bouche, éternels insatisfaits. Il écoute attentivement les paroles de l'homme, décide de garder en mémoire la partie la plus courte du prénom seulement, "Red"; en attendant de lui trouver un sobriquet plus adéquat à son goût. "Uncas." Il répond simplement en lui épargnant le "fils de Chingachgook et dernier des Mohicans". Mohican qui sourit doucement à la suite de la conversation, ses orbes détaillant les volutes de fumée âpre qui se dilatent dans le ciel; désormais couvert de nuages pluvieux. Oui, il vit et se sent seul. Il commence tout juste à comprendre ou à croire que c'est la principale composante de sa création dramatique. A-t-il au moins un autre but que celui d'être noyé dans la solitude et de faire souffrir son père en gâchant le don qu'est sa propre vie ? Les doutes sont permis. "Je ne suis le dernier de mon peuple, c'est ainsi." explique-t-il, épris d'une fatalité autant déconcertante qu'écrasante. Nul besoin de soliloquer sur la question qui met tant de sel sur les vieilles blessures.

    Les remerciements de son invité lui passent au dessus de la tête, car Uncas considère son hospitalité tout à fait normale, exclue de singularité. Ce sont les grondements de la nature; amoncellements de chapes noires au dessus de leurs têtes, qui attirent en revanche son attention. Un orage, de ceux qui arrivent en quelques minutes à peine, alors qu'on prend tranquillement le soleil sans se soucier de rien. Néanmoins habitué aux caprices naturels, Uncas s'empresse de ranger la bouteille et les brochettes restantes, ainsi que tous les objets qu'il a sorti dans la matinée. "Viens, il va sûrement pleuvoir." dit-il pour Red tout en désignant l'entrée de sa cabane. Enfin, ce dernier est toujours libre de repartir mais Uncas pense qu'ils se retrouveront bientôt sous une pluie battante. Et aussi étrange que cela soit à admettre, il apprécie de pouvoir parler à quelque d'autre que le grand manitou de son imaginaire, les animaux et les plantes.

    Sans se soucier du choix de son invité, il entre dans l'unique pièce et range grossièrement la nourriture. Uncas apprécie particulièrement l'odeur du bois qui suinte des planches de sa cabane. Il a fait exprès de choisir les arbres coupés en fonction des senteurs qu'ils dégageraient. Peut-être qu'il aurait pu faire un bon employé forestier s'il avait accepté de s'intégrer à la société. Mais il en était tout autrement. Le Mohican s'assit contre son établi, laissant la couchette libre. Son regard parcourt pensivement les objets fabriqués avant de s'arrêter sur la bouteille d'alcool, qu'il choisit de continuer à descendre alors que les premières gouttes tombent dehors.
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