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    Le marché des Visages-Pâles
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    "Ces gens-là ont établi beaucoup de règles que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la Terre, pour leur propre usage et se barricadent contre leurs voisins; ils la défigurent avec leurs constructions et leurs ordures. Cette nation est pareille à un torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage."

    Les paroles de Chingachgook ne différaient pas tant de ce qui est écrit dans ce livre, lut à voix-haute par la tenancière de la boutique, où beaucoup d'autres livres sont vendu. Uncas ne sait pas lire, ni écrire. Il est entré ici pour satisfaire sa curiosité grandissante concernant les mœurs de ses nouveaux congénères, et il y a trouvé un ouvrage sur lequel est imprimé le portrait d'un de ses frères, fièrement intitulé "Sagesse amérindienne". Perplexe, il a demandé à ce qu'on lui en lise un extrait. Il ne pensait pas que les Visages-Pâles pouvaient être illogiques au point de détruire toute sa race pour ensuite en enfermer les quelques bribes restantes dans des pages de papier. Sa main repose le livre à sa place. Il n'a pas l'argent nécessaire pour acheter cet objet, ni la capacité de s'en servir correctement puisqu'il ne sait pas lire. Quand bien même il aimerait ramener ce morceau de son pays chez lui, Uncas ne souhaite pas faire de gaspillage intempestif. Amer, il ressort de la boutique pour replonger dans ce qui s'appelle un "marché", rassemblement qui lui est beaucoup plus familier puisqu'en partageant le mode de vie à la fois des colons qu'il essayait de protéger et des soldats avec ou contre qui il se battait, il a déjà eu de nombreuses occasions d'en voir des similaires.

    Uncas s'est risqué à explorer le quartier pauvre de la ville, loin des grandes avenues trop brillantes et des voitures vrombissantes qui ne le laissent pas tranquille et manquent de le faire sursauter à chaque coin de rue. Les petites allées en terre battue des fermes coloniales lui manquent, tout comme les réserves du fort où il pouvait boire avec ses amis. Le lieu qui s'en rapproche le plus, c'est ce quartier nauséabond dans lequel il se rend pour trouver quelques réserves de nourriture. Ses chasses ne sont pas souvent fructueuses. La forêt trop petite, polluée et fréquentée pour que les animaux sauvages s'y reproduisent correctement. Il se nourrit plus souvent de poisson pêché, de baies, de volailles piquées ainsi que de dons des rares personnes qu'il connait. Voler est contre ses principes mais il a conscience qu'il n'a pas vraiment le choix s'il veut survivre entouré d'ennemis incompréhensibles. Il préférerait gagner son pain en combattant, mais ici, personne ne se bat. Ou alors se sont des coups lâches portés avec le pouvoir de l'argent, argent qu'il n'a aucune idée de comment gagner. Il n'en a pas l'envie. S'il se met à vivre comme eux, alors que restera-t-il des traditions qu'il porte encore dans son cœur ? Alors il se résigne à vivre comme un honteux voleur et fait le tour des étalages, un œuf par-ci, une tomate, un poulet rôti... Il sait qu'il attire l'attention avec sa tenue peu conventionnelle et sa carrure. Il faut essayer d'être rapide, d'attirer le regard en haut sur son pauvre visage, pendant qu'en bas sa main s'empare de son gain, de profiter d'une ombre ou d'une bousculade pour tendre le bras.

    ft. Marcellin
    Marcellin de Marbot
    Marcellin de Marbot
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    Emploi : Lieutenant de police
    DC : Lieutenant Kijé
    Crédits : Shokudaikiri Mitsutada ~ from Touken Ranbu / Avatars by Jawn <3
    Nox
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    Marcellin n’avait jamais su profiter de ses congés. Même après avoir raccroché pour de bon son épée, même après avoir accepté de passer la main à la génération future formée sous le soleil de plomb de l’Algérie, il n’avait pu s’empêcher de sentir son sang bouillonner à la moindre annonce d’une bataille, et même sur son lit de mort il n’avait cessé de suivre avec attention les nouvelles de Crimée. Inutile de dire qu’après des années de repos forcé, le général ressuscité ne perdait plus une seconde dès qu’il était question de s’activer pour faire son devoir. Au diable les autres qui lui disaient de lever le pied.

    En l’occurrence, il pouvait peut-être même leur donner tort. Certes, il était seulement parti reconstituer ses réserves de vivres ; mais il le faisait dans un quartier assez mal famé, simplement parce que c’était le seul endroit de la ville où l’on pouvait se nourrir à un prix qu’il estimait décent, sans avoir à subir ces vendeurs qui vous assommaient de noms de plantes imprononçables et supposées meilleures pour la santé – pas la santé financière, en tout cas. Évidemment, qui dit mal famé dit aussi terrain de chasse parfait pour un policier. Cela dit, depuis deux ans qu’il se fournissait ici, Marcellin n’avait encore jamais eu à intervenir. Peut-être les gens se tenaient-ils à carreaux : il avait beau être en civil, il ne passait guère inaperçu avec son air martial et son œil en moins. Ou bien ce marché se régulait de lui-même, au point d’y rendre le travail de la police réellement inutile. N’importe : par pur réflexe professionnel, Marcellin gardait l’œil ouvert.

    Dans la foule bigarrée qui se pressait ici, il n’était pas facile d’identifier les suspects, et encore moins facile de se concentrer sur les gestes plutôt que sur les visages. C’était pourtant une consigne fondamentale, martelée de briefing en briefing jusqu’à ce qu’elle parût être rentrée dans le crâne épais des futurs flics : l’habit ne fait pas le moine, et interdiction de juger à la tête. A d’autres. Certes, Marcellin avait vu des cœurs cruels cachés sous des physionomies harmonieuses, et de grands cœurs sous des peaux disgracieuses, mais c’étaient les exceptions qui confirmaient la règle. Bien sûr, dans une foule aussi bigarrée, difficile de distinguer les vrais suspects des individus louches. Si bien que l’officier, tout à sa surveillance officieuse, en avait oublié sa liste de courses, et même s’il était à présent lesté d’un sac en papier rempli de poivrons, il n’était plus guère crédible en client lambda.

    Quelqu’un finit par retenir son attention, après quelques fausses pistes. Ce type-là n’avait pas seulement la tête d’un suspect, son attitude était tout aussi douteuse. Il paraissait un rien sauvage, comme ces Kalmouks qui avaient envahi Paris en 1814 ; mais sa peau cuivrée le faisait plutôt ressembler à un natif du Nouveau Monde. A vrai dire, les considérations anthropologiques importaient peu à Marcellin ; seulement, à voir ses coups d’œil furtifs, et cette façon qu’il avait de tendre la main, vif comme l’éclair, il avait de toute évidence décidé qu’il pourrait avoir les fruits de la civilisation sans devoir endurer ses contraintes, et il pouvait avoir à cela toutes les excuses du monde, cela restait du vol.

    Marcellin fit quelques pas vers sa cible, profitant de ce que le sauvage ne semblait pas l’avoir repéré. Au moins, il était à peu près sûr d’avoir la foule de son côté s’il tentait quoi que ce soit : si, comme il persistait à le soupçonner, ce marché était un repère de voleurs, ceux-ci n’hésiteraient pas à lui jeter cet amateur en pâture, pensant que cela détournerait la vigilance des forces de l’ordre. D’un autre côté, s’il sortait les menottes, plus personne ici n’aurait l’indulgence de faire comme s’il n’était pas policier... Qu’importe. Il pourrait s’approvisionner ailleurs, et l’occasion était trop belle d’arrêter ce larron la main dans le sac.

    Mais il pouvait tout aussi bien être magnanime. Après tout, il avait entendu dire que l’époque où l’on emprisonnait pour une miche de pain était révolue. Aussi, renonçant à l’approche qu’il avait tout d’abord envisagée, Marcellin attendit que le sauvage se fût éloigné de l’étal de maraîchers où il avait sans doute prélevé un fruit ou un légume, et posa une main ferme sur son épaule.

    Ça fait un quart d’heure que j’observe ton manège, prévint-il – en exagérant, certes, mais l’autre n’avait aucun moyen de le savoir. Maintenant, ou bien tu rends tout, ou je t’embarque.

    Il s’en prenait à plus grand, et peut-être plus fort que lui. Cela ne lui faisait pas peur. De toute façon, s’il était raisonnable, l’homme n’allait-il pas admettre sa défaite et faire acte de contrition ?


    Hors-jeu:
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    Le marché des Visages-Pâles
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    Le Mohican ne se risque pas plus que nécessaire à sa survie pour les quelques jours qui suivront. Il préfère éviter autant que possible les interactions avec les habitants de la ville, autant que les infractions à leurs stupides lois, car son but n'est pas de se faire remarquer. Uncas veut simplement survivre. La guerre ne peut pas être menée seul contre tous et il sait que ce n'est certainement pas pour ça qu'il est arrivé dans cet endroit. Enfin... Il ne sait pas grand chose en réalité. Est-il réellement une création de papier ? C'est flou et difficile à comprendre, si bien qu'il préfère s'accrocher à ses souvenirs bien réels plutôt que d'y réfléchir. Cette sortie-là s'est passée sans encombres, commence-t-il à se dire, avant qu'une main de fer s'abatte sur son épaule. Par simple réflexe, il lâche le sac en plastique que sa main tenait pour s'emparer du manche de son tomahawk et se retourner vivement. Lentement, il déchiffre et imprime tout ce qu'on vient de lui dire, avant de formuler sa réponse. "Uncas a faim. Tout rendre n'est pas le choix le plus sage et il pourrait aussi essayer de te briser le crâne." dit-il en détaillant l'homme rapidement. Le Mohican reconnait la carrure et l'attitude d'un guerrier, il ne s'attendait vraiment pas à en trouver un chez les blancs, si bien que son étonnement le déstabilise plus qu'il ne le veut. Pour couronner le tout, sa réponse est ponctuée par le grognement affamé de son estomac, bruit qu'il ignore dignement avec toute la concentration dont il est capable; ne pouvant s'empêcher de tiquer en relevant le coin de sa lèvre.

    "Un combattant ne s'ennuie pas trop chez les Visages-Pâles ? Plus personne n'a besoin de toi maintenant." L'ombre d'un sourire sarcastique passe sur son visage, car la même remarque pourrait s'appliquer à sa propre histoire. Cela lui donne une idée qu'il se risque à avancer naïvement. "Battons-nous. Le premier à mettre l'autre à terre gagne. Si Uncas perd  il rendra tout, si Uncas gagne, il rendra tout aussi, mais tu dois lui offrir un repas." Puisque dans les deux cas, il fera ce que l'homme souhaite et qu'en plus il lui offre l'occasion de se divertir, Uncas ne voit pas pourquoi son interlocuteur refuserait sa proposition. Le Mohican n'est pas contre l'idée de racheter son méfait, au contraire, mais il ne peut pas se permettre de repartir les mains vides. Il ne veut pas capituler sans résistance; trop fier. Il ne tient pas non plus à se montrer violent et provoquer une mort inutile -la sienne ou celui de son adversaire. Et au delà de tout ça, Uncas est certain que la volonté de ne pas être fait prisonnier est supérieure à tout le reste. Que pourraient-ils bien faire de lui, si ce n'est l'humilier et lui donner une mort infâme ? Il pourrait fuir en théorie, mais c'est trop déshonorant pour être possible. Ce sont ces composantes qui le mènent à proposer ce marché. Marché dont le très possible refus, ou encore la supposée trahison du blanc auquel il n'accorde que peu de confiance pour le moment; lui provoque un froncement de sourcils. Lui, compte bien tenir ses paroles et ce jusque à la fin et s'il se retrouve en prison à cause de cet homme, ce ne sera pas sans avoir essayé d'améliorer la situation du mieux qu'il le pouvait -de son point de vue. Uncas darde son regard sur l'individu pour observer sa réaction, tension qui transforme lentement tout son visage.

    ft. Marcellin


    hrp:
    Marcellin de Marbot
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    Le sauvage avait lâché son butin, mais pour mieux empoigner une arme. Il répondit à la menace par une autre menace. C’était tout à son honneur. Puis il fit ce que tout homme civilisé se devait de faire en pareille circonstance : il provoqua Marcellin en duel. Le policier y était d’autant plus prêt que l’insulte avait fait mouche, et il avait beau tenter de n’en rien montrer, un soupir agacé lui avait échappé cependant que son visage se crispait. A vrai dire, c’était du général que l’on semblait ne plus avoir besoin. Le combattant commençait à se refaire une place, puisque quoi qu’elle en dise, la police avait bien besoin de sabres toujours prêts à frapper ; mais ces galons qu’il avait mis quarante-huit ans à conquérir, quarante-huit ans dont plus de quarante à subir les caprices des souverains et des peuples, ne semblaient plus avoir de sens pour personne.

    N’importe. Marcellin écouta les conditions d’Uncas, le sauvage qui parlait comme César. En somme, ce serait un duel sans enjeux, pas même la vie, car Uncas ne pourrait pas extorquer un repas à un mort. Un duel pour l’honneur, donc, et pour le plaisir, à n’en pas douter. Fort bien ; mais Marcellin aussi avait des conditions à poser. Tout en hochant la tête à la proposition d’Uncas, laissant ses traits se détendre en un sourire sans équivoque, il réfléchit qu’en tant qu’offensé, il avait le choix des armes ; or, une hachette contre le pistolet que l’officier portait sous sa veste, même en commençant à deux pas, c’était par trop inégal. Afin de faire les choses correctement, ils n’avaient sans doute pas d’autre choix que de s’en remettre aux armes que la nature leur avait donné.

    C’est contre le règlement, mais je vois qu’entre guerriers, on se comprend, reprit-il. Alors ce sera à mains nues et sans témoins.

    Il fallait bien penser à la réputation du département … et surtout à celle de l’ardent policier qui avait déjà écopé de deux avertissements pour s’être battu dans la rue sans motif valable – aux yeux de ses supérieurs, l’honneur et le plaisir ne comptaient pour rien. Inutile de s’exposer à un blâme quand il était tellement plus simple de se cacher. Restait à trouver l’endroit. Impossible bien sûr de s’assurer que personne ne les observerait, sauf à sortir de la ville – et encore –, mais Marcellin voulait minimiser le risque d’un d’attroupement qui pût attirer l’attention d’un collègue. Une ruelle à l’écart ferait sans doute l’affaire.

    Suis-moi, ordonna-t-il à Uncas.

    Il tourna les talons et partit sans se retourner ; si le sauvage était vraiment homme d’honneur, il le suivrait... et si tout compte fait il préférait s’enfuir, il n’aurait certainement pas fait un adversaire digne de ce nom.
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    Le marché des Visages-Pâles
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    Le sourire sans équivoque de son interlocuteur fait supposer avec espoir à Uncas qu'il s'agira bientôt de son adversaire volontaire. Le Mohican plisse un peu plus ses yeux, toujours silencieux. Il ne connait pas le règlement des Visages-Pâles, mais il est heureux de voir que l'homme ne se réfugie pas avec lâcheté derrière ses lois. Ainsi, il remonte déjà un peu dans l'estime d'Uncas, qui le suit d'un pas lourd sans mot dire. Encore inconscient des progrès techniques en matière d'armement qui ont été effectué entre son époque et le monde actuel, lui n'a pas peur de faire face à une arme à feu. N'a-t-il pas combattu avec et contre des fusils ? Il était un des meilleurs tireurs de la troupe, seul Oeil de Faucon le surpassait, aidé par son acuité extraordinaire. Souvenirs vagues et lointains qui lui arrachent un soupir. Si le blanc ne veut pas d'armes, Uncas ne s'y opposera pas. Il se trouve déjà chanceux de ne pas essuyer un refus apparent. Quant à savoir si son adversaire tiendra ses mots... seul le temps le prouvera. Cela dit, le Mohican ressent plutôt un bon pressentiment à ce sujet. Enfin faut-il encore qu'il gagne. Si la prudence ne fait pas forcement partie de ses qualités, l'orgueil ne figure pas non plus dans ses défauts. Uncas ne se sent pas forcement avantagé par la différence de carrure. Il sait pas ce n'est qu'un ingrédient parmi tout ceux qui peuvent mener à la victoire et se méfie encore du Visage-Pâle. Les lèvres pincées, il adresse une prière silencieuse au Grand Manitou pour lui demander la victoire sur son nouvel ennemi.

    Si ses pas s'allègent au fur et à mesure de la marche, ce n'est pas le cas de la pression sur ses épaules et la tension n'a pas disparu des traits d'Uncas lorsqu'ils s'engagent dans une autre ruelle plus étroite et renfoncée encore que la précédente. Jamais il n'aurait pu délivrer ses amples coups de tomahawk dans un endroit pareil, ce qui rend le marché encore plus alléchant.  Uncas s'avance et dépose son unique arme contre quelques marches sales menant à ce qui semble être un grand hangar; dont le mur
    en taules borde la ruelle. En observant son acolyte faire de même, il déclare. "Le premier à terre perd. Tu veux d'autres règles ?" Lui n'en connait pas d'autres. Il commence déjà à se concentrer sur le Visage-Pâle pour jauger le moindre de ses mouvements avec un intérêt nouveau. Quelque chose en lui tremble, parce-que cette si singulière entrevue réveille en lui des instincts guerriers et des passions qu'il tient habituellement refoulés. Ses prunelles brillent trop fort; un sourire peu ordinaire déforme son visage. Il pense qu'auprès le signal de départ, il n'y aura plus que deux bêtes sauvages se tournant l'une autour de l'autre.


    HRP : Je me suis dit que c'était l'occasion de faire un lancé de dé pour déterminer qui allait gagner. On peut faire simple (un lancé chacun, le score le plus haut gagne) ou compliqué xD (à titre d'exemple, un lancé pour la force des coups, un autre pour les réflexes, un autre pour la défense ?) et si nous sommes fous, on peut faire un lancé spécial "événement aléatoire" (par exemple si on tombe sur un chiffre pair, on demande à quelqu'un de choisir un accident aléatoire, genre une peau de banane qui se glisse sous le pied ou un pot de fleurs qui tombe ?). Enfin, c'est comme tu veux, personnellement on peut tout ou rien faire, ça me va aussi. ;) Bisous ! <3


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    Marcellin de Marbot
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    Nox
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    Heureux le général qui peut choisir son champ de bataille ; la carrière de Napoléon suffisait à démontrer cet adage. Ayant vécu et étudié les campagnes de l’empire, Marcellin savait pertinemment que des positions bien choisies pouvaient inverser n’importe quel rapport de force. Mais ce principe de tactique, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, ne lui servait de rien dans un duel improvisé ; d’abord parce qu’un duelliste n’est pas censé rechercher d’avantages indus, et ensuite parce qu’il ne connaissait à peu près rien de son adversaire. L’isolement fut donc son seul critère dans le choix d’un terrain. Sous ce rapport, il finit par être servi : il n’y avait véritablement pas un chat dans la minuscule ruelle où les deux hommes finirent par s’arrêter. Le sauvage n’avait d’ailleurs pas eu besoin de signal pour poser son arme, et Marcellin ne put s’empêcher de sourire à cette synergie entre âmes belliqueuses. Lui-même ôta sa veste et se débarrassa de son holster, les jetant négligemment sur un amas de vieux cartons.

    Le premier à terre perd, énonça Uncas. Tu veux d’autres règles ?

    Les mêmes que pour les lutteurs antiques, proposa Marcellin, en repensant à la seule lecture grecque qui lui fût rentrée en mémoire – et pour cause ; la hanche, l’épaule ou le dos doivent clairement toucher le sol, on a droit de casser des doigts mais pas de mordre ou de crever les yeux.

    A vrai dire, cela n’ajoutait pas grand-chose – Marcellin était tout sauf un expert en mœurs des Indiens d’Amérique, mais d’après ce qu’il avait entendu dire par ceux de ses oncles qui avaient guerroyé là-bas, il avait moins à craindre pour ses yeux que pour son cuir chevelu –, et le sauvage ne devait guère prêter attention à cette perle de culture. N’importe. Comme son adversaire ne semblait pas objecter à cet addendum, Marcellin recula un peu pour établir la distance de cinq pas qu’il estimait convenable, et leva la main.

    En l’absence de témoins, et en tant qu’officier de police, permets-moi de jouer le rôle d’arbitre. Messieurs, en garde !

    Même si Uncas ne s’était encore jamais battu en duel, Marcellin espérait que la main soudainement baissée serait un signe universel ; au reste il ne se donna guère le temps de réfléchir sur l’applicabilité des règles classiques d’un duel à un combat de rue avec un sauvage : sitôt qu’il eut abaissé le bras, il se rua sur l’Indien, comptant sur l’effet de surprise, en bon cavalier qu’il était resté. Il s’était préparé à frapper, entendant le sonner d’un coup à la tête pour le mettre plus facilement à terre ; mais son poing se heurta à un mur, et avant qu’il comprît ce qui lui arrivait, le sauvage s’empara de son bras et, retournant son propre élan contre lui, tenta de le plaquer contre la muraille la plus proche. De toute évidence, Marcellin avait sous-estimé les réflexes de l’Indien ; mais il s’était retrouvé assez de fois dans ce genre de prise pour s’en dégager, et un coup de genou lancé à l’aveuglette fit lâcher prise à son adversaire. Ce premier assaut ne lui avait pas donné l’avantage décisif qu’il cherchait, et déjà il se préparait à reprendre l’offensive, mais l’Indien le devança ; à peine si Marcellin eut le temps de voir venir et de parer un coup à l’estomac qui l’aurait sans doute plié en deux.

    Le visage d’Uncas n’était plus qu’à une dizaine de pouces du sien. Ignorant les protestations de douleur du bras qui venait d’encaisser le poing d’acier du sauvage, Marcellin lui allongea un coup en pleine mâchoire. Une sueur froide lui courut tout le long du dos quand il se rendit compte qu’il n’avait rencontré que le vide. L’Indien, lui, ne rata pas son menton, et l’officier poussa un cri de surprise peu digne de lui lorsque, à travers le voile blanc qui était tombé sur sa vision, il se sentit projeté en arrière. Il était de biais ; le mur lui évita de heurter directement le pavé, mais cela ne changeait rien à sa défaite, la rendant juste un peu moins douloureuse.

    Son cœur battait à toute vitesse. Pour sûr, rien à voir avec l’épuisement d’une bataille, mais cet échange de coups était déjà mieux que rien ; même dans sa profession, on n’avait pas si souvent l’occasion d’ignorer ainsi la civilisation et tous ses commandements. Tout de même, il aurait pu mieux se défendre. Il s’amollissait, on dirait, et mieux valait le découvrir maintenant que dans une situation critique.

    Tu as gagné, Uncas, soupira-t-il en se relevant et en s’époussetant. A charge de revanche !

    Mais en attendant ce moment hypothétique, pour lequel il comptait bien se préparer sérieusement, Marcellin savait ce qui lui restait de bien plus immédiat à faire : il n’avait qu’une parole, et il comptait la tenir.

    Enfin, trêve de plaisanteries, occupons-nous maintenant de ta récompense. Alors, que mangent les Indiens affamés ?
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    Le marché des Visages-Pâles
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    Cet homme était bavard, pour quelqu'un se préparant au combat. Uncas lui, ne sentait pas capable de déchiffrer le contenu de ses paroles tout en continuant de le jauger tout en gardant ses sens en alerte. Ainsi, il ne réagit pas vraiment aux propos de son adversaire, se contentant de le fixer froidement sans perdre une seule miette de ses mouvements. Le Mohican n'attaqua pas en premier. La dernière fois qu'il avait cédé à la fièvre passionnée de devoir en découdre, il n'avait écouté personne, il s'était aveuglement jeté sur Magua et il était mord avec un poignard dans le dos. C'est tout à fait le genre de souvenir traumatisant mais éducatif, qui suffisait aujourd'hui à ne pas lui faire oublier sa prudence. Un mauvais frisson se déclara le long de son échine lorsqu'il évita de justesse le poing du visage-pâle. Rapide et bien visé... Mais malgré sa masse noueuse, Uncas n'avait pas volé le surnom de Cerf-Agile dont l'accaparaient tout ces ennemis et anciens admirateurs. Ce sont les réflexes naturels de l'amérindien qui lui donnèrent l'avantage. Il voulu profiter de l'élan prit par son ennemi pour l'écraser contre le mur, mais peine perdue car le blanc lui donnait plus de fil à retordre que prévu. Changeant automatiquement de stratégie, Uncas visa l'estomac, souriant sans équivoque lorsque sa main rencontra une nouvelle résistance. Il n'avait pas sous-estimé le visage-pâle et il en était content. Autrement, peut-être qu'il aurait déjà perdu.  Les yeux brillants, il se rendit compte du plaisir que cela procurait de pouvoir se battre à nouveau sans se poser de questions. Malheureusement cela ne dura pas longtemps. Son adversaire semblait fort et résistant, mais ses coups étaient trop lents pour Uncas, qui esquiva à nouveau avant de lui rendre la pareille, à la seule différence qu'il ne rata pas sa cible. Cet échange brute et intense n'avait duré que deux minutes, mais cela était suffisant pour raviver les vieilles passions enfouies dans le coeur de l'amérindien, dont les pupilles brillaient d'une flamme sauvage habituée à se calmer qu'en possession d'un ou plusieurs scalps sanglants.

    Le Mohican recula prudemment vers l'endroit où était posée son arme, n'ayant pas prit sa victoire pour due. Il se méfiait toujours du marché qui avait hypothétiquement été accepté. Il fit un bref hochement de tête lorsque la victoire fut prononcée à voix-haute, puis Uncas ne se gêna plus pour repasser son arme le long de sa ceinture. Il releva cependant la tête d'un air surpris, ne sachant que répondre à cette dernière question. "Quelque chose de normal ?" dit-il alors en se massant la tempe. Il entendait par là vouloir éviter toutes les saloperies alimentaires dont s'empoisonnaient les Visages-Pâles aujourd'hui. "Un ragoût... " Comme celui qu'il avait mangé en compagnie de la belle Cora. Simple et pourtant ça devait être le meilleur repas qu'il n'ai jamais dévoré.

    Retombant dans le silence, Uncas suivit son acolyte tout en gardant une petite distance, près à disparaître au moindre geste suspect.
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    Marcellin de Marbot
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    Le sauvage n’était pas plus loquace dans la victoire que dans l’adversité. N’importe, il avait exprimé un souhait et n’avait repris sa hachette que pour la ranger à sa ceinture, il n’en fallait pas plus à Marcellin. Un ragoût... Qui diable avait le temps pour ça ? Certainement pas l’officier, qui, s’il s’accrochait aux idées de son époque comme une moule à son rocher, avait par ailleurs adopté à peu près tout ce que la modernité offrait aux gens pressés désireux de se simplifier la vie. Bien sûr, il était toujours prêt à servir à Uncas le ragoût du soldat français, c’est-à-dire le contenu de ses placards vidé dans une marmite, bouilli à feu vif et assez salé pour masquer le goût de tous les ingrédients, mais l’autre risquerait de le prendre comme une insulte. Mieux valait s’en remettre à un professionnel.

    Marcellin n’avait pas attendu de se décider pour faire signe à Uncas de le suivre, et reprendre la direction du marché. Tant pis s’il ne savait pas vraiment où il allait, tant qu’il donnait l’impression du contraire. Une fois revenu dans des rues un peu plus animées, il regarda attentivement autour de lui à la recherche d’une enseigne qui pût lui convenir – et comme ce n’était pas lui l’affamé, il se permettait de faire le difficile –, sans se retourner une seule fois pour vérifier que le sauvage ne s’était pas sauvé. Entre guerriers, on pouvait se faire confiance... et puis si vraiment Uncas décidait de fausser compagnie au policier, ce serait surtout lui qui perdrait au change. Marcellin, lui, y gagnerait un peu de temps et le droit de laisser son jour de repos reprendre son cours. Il ne chercha pas davantage à occuper Uncas en lui faisant la conversation ; c’était peu dire qu’il n’était pas du tout intéressé par les exportations du Nouveau Monde.

    Quelques minutes lui suffirent pour repérer une brasserie qu’il ne connaissait pas, et qui se trouvait pourtant à quelques encablures d’une librairie dont il se souvenait fort bien – malgré son aspect paisible, c’était là qu’avait commencé sa première enquête sur un homicide. L’établissement semblait neuf, accueillant, mais ce qui retenait surtout l’œil de Marcellin, c’était l’énorme sarcophage en toc qui marquait l’entrée, juste à côté d’une ardoise garnie de noms provençaux. Curieux mélange, mais on en avait vu d’autres. Marcellin regarda sa montre ; midi et quelques, c’était bien trop tôt pour un vrai repas provençal, mais n’importe, la porte était ouverte et une bonne odeur d’huile d’olive et de poivrons s’en échappait.

    Allons, va pour une bouillabaisse, lança-t-il sans même chercher à donner l’illusion de consulter Uncas – de toute manière, il n’attendait pas de celui-ci qu’il eût un avis très élaboré sur la question. Les Provençaux sont de fameux égorgeurs, certes, mais pour ce qui est de cuisiner, ils connaissent leur affaire.

    Il s’assit sans façons en terrasse, et jeta un coup d’oeil rapide à son portable en attendant que l’Indien voulût bien le rejoindre. Aucun message urgent pour le déranger. De toute façon, il avait toujours l’option de rétorquer au capitaine qu’il était déjà au travail – en train d’apaiser un dangereux voleur...


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    Malgré sa répugnance à suivre un inconnu dans un territoire tout autant inconnu, Uncas préféra ne pas se faufiler hors de la vue du visage-pâle. Il serait dans tous les cas un peu perdu, son formidable sens de l'orientation tombait à l'eau dès qu'il entrait dans ces lieux remplis de béton, il ne saurait même pas dire où se trouvait le nord en ce moment-même. Ce manque de repère alimentait la tension qui l'habitait et le Mohican se stoppa à quelques pas du restaurant que son adversaire venait de choisir. Il examina d'un air suspicieux tout ce qui l'entourait et finit par s'asseoir à contre-cœur. Quel idiot, il aurait du demander quelque chose à emporter chez lui, dans sa cabane, en sécurité !

    Comme il ne comprenait ni le concept de donner une commande, ni ce qu'était la bouillabaisse, il laissa le blanc se débrouiller avec les autres... citadins. "Le visage-pâle ne m'a toujours pas donné son nom." remarqua-t-il au bout de longues minutes silencieuses, plus pour s'assurer de ne jamais retomber sur lui que par curiosité; puisqu'il allait lui donner un sobriquet de sa propre fabrication quoiqu'il en soit. Uncas ne supportait toujours pas tout ces prénoms sans aucun sens. Absurdes. Il eut un mouvement de sursaut lorsque le serveur se rapprocha à nouveau d'eux avec la commande et le tira de ses pensées pessimistes. La bouillabaisse était donc une soupe... qui sentait plutôt bon, il devait se l'avouer. Mais le Mohican ne voyait pas tant de différence avec le mauvais ragoût des forts militaires anglais. Pour lui, le plaisir venait de la faim que l'on assouvissait et du désir de manger quelque chose, le plat en lui-même n'avait pas d'importance. Tous les trappeurs savaient se contenter de peu pour cette raison précise. Il regarda les enjolivements sur l'assiette, destinés à cette race de repus qui habitait la ville. Le Mohican attrapa l'assiette creuse et se leva en la portant entre ses mains. "Uncas peut emporter le plat et rentrer chez lui ?" demanda-t-il en grognant, ne souhaitant pas rester une seconde de plus ici. Le serveur pourra bien lui donner une gourde, non ? Enfin... Il ne voulait pas se faire remarquer et attirer des ennuis à son collègue, alors il reposa l'assiette et croisa les bras, attendant une réponse.

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    Marcellin de Marbot
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    Décidément, Marcellin avait vraiment manqué de savoir-vivre, pour se faire reprendre – même indirectement – par un Indien sur le chapitre des manières. Autant il connaissait le nom de son vis-à-vis – ne serait-ce que grâce à la manie de ce dernier de se désigner à la troisième personne –, autant l’inverse n’était pas vraie, et il avait fallu qu’Uncas le signale pour qu’il s’en rende compte.

    Le visage-pâle s’appelle Marcellin de Marbot, répondit-il avec un sourire.

    Un nom qui certes n’avait pas l’élégante simplicité de celui d’Uncas, mais qui devait immanquablement éveiller des souvenirs de gloire chez qui ne sortait pas d’un bois, ou d’un siècle antérieur au dix-neuvième … autrement dit, aucun intérêt pour le sauvage. Pas plus, d’ailleurs, que l’énumération des titres de gloire du général, que Marcellin préférait réserver à des auditoires plus réceptifs.

    Si l’Indien n’avait guère réagi au nom de Marcellin, il exprima en revanche un désappointement assez visible face à la bouillabaisse. Certes, c’était plus liquide qu’un honnête ragoût, mais enfin, le poisson paraissait frais et bien assaisonné, que demander de plus ? Au moins, Uncas ne tournait pas autour du pot : il essaya de voir s’il pouvait emporter l’assiette. Voilà certes un point auquel Marcellin n’avait pas pensé.

    Ce n’est pas exactement prévu pour, répondit-il avec un haussement d’épaules. Enfin, je vais demander.

    Sur ce, il se leva, faisant de nouveau confiance à Uncas pour ne pas s’enfuir comme un voleur. Le serveur parut encore plus désemparé que Marcellin face à la requête que celui-ci lui transmit. Manifestement, le concept de la bouillabaisse à emporter restait à inventer. Enfin, que ne peut-on pas faire avec des boîtes en plastique … Le jeune homme finit par se laisser convaincre d’en ramener une, et d’y verser le contenu de l’assiette d’Uncas. Autant pour la belle présentation du plat, mais c’était certainement le dernier des soucis de l’Indien.

    Comme quoi tout s’arrange, constata Marcellin pendant que le serveur exécutait l’opération, s’appliquant à ne rien renverser. Par contre, je ne sais pas si c’est un plat qui se réchauffe bien.

    Sa mission accomplie, le serveur ne tarda pas à repartir à l’intérieur, sans doute pour échapper à d’autres requêtes bizarres des deux dîneurs.

    Tu aimes donc si peu que ça les gens ? demanda le policier avant qu’Uncas ne disparaisse avec son butin.

    Son sourire donnait peut-être l’impression du contraire, mais la question était de bonne foi ; même parmi les plus hommes les plus asociaux de la Grande Armée – et Dieu sait ce qu’elle comptait d’individus farouches –, Marcellin n’en avait encore jamais vu d’aussi pressé de fausser compagnie à qui leur offrait un repas. Preuve qu’on ne dompte pas un Indien d’Amérique comme on apprivoise un crétin des Alpes ...


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    Marcellin de Marbot... Comme s'il allait réussir à retenir un nom aussi compliqué et vide de signification. Enfin, le Mohican se contentera de "De Marbot" pour le moment. Il observa suspicieusement l'échange entre le soldat et le serveur, bien qu'il n'y ai à priori plus rien à craindre de la part son adversaire. Celui-ci n'avait pour le moment fait aucun coup bas, ce qui le gardait dans une estime relativement correctement aux yeux d'Uncas. Il aurait pu utiliser les quelques minutes de discussions pour s'enfuir, ou pour élaborer une solution en cas de trahison, comme se servir de la table pour bouclier. Était-ce bien intelligent ? Non, mais des années de guerre lui avaient au moins appris à rester méfiant. Lorsque les deux hommes se rapprochèrent à nouveau, Uncas compris néanmoins que les menaces n'étaient plus présentes. Il observa avec intérêt le contenu de l'assiette se vider dans la gourde. Il est vrai que cela sentait meilleur que n'importe quel plat qu'il n'ai jamais mangé et en conséquence, son estomac s'était bougrement réveillé et criait son dû. Le Mohican haussa les épaules et s'empara de son butin. Il voulait juste déguster cette chose loin de toute présence inconnue et possiblement dangereuses. Les arbres étaient selon lui de bien meilleurs compagnons de dîner que toutes ces personnes rassemblées ici, qui produisaient trop de bruit à son goût. Une fois passée l'orée des bois, il s'arrêtera pour manger, la soupe devrait encore être chaude s'il se dépêchait.

    Uncas regarda pensivement son interlocuteur, laissant couler sans gêne une ou deux minutes avant de laisser entendre une réponse. "Uncas avait l'habitude de manger avec ses frères. Maintenant qu'ils ne sont plus là, il préfère être seul." Était-ce lui qui était mort seulement, ou eux aussi avaient trépassé mais sans atterrir dans cet étrange endroit ? Peu importe car cela ne changeait pas le fait qu'il se retrouvait séparé de tout ce qu'il avait connu dans sa vie. Et qu'il ne se faisait pas l'idée de partager le mode de vie d'une autre civilisation. Uncas sourit sincèrement, près à s'en aller. "Merci, profites bien du... restaurant." Bon appétit, avec quelques maladresses. Sans un mot de plus, le Mohican se dépêcha de s'éloigner tout en essayant de ne pas se faire écraser, ni de bousculer des passants. Bientôt, il atteignit la périphérie, puis l'entrée de la forêt, avec grand soulagement. Il y trouva un ruisseau où boire, une pierre où s'asseoir et des étoiles à contempler tout en dégustant sa soupe.




    Fin du rp du coup. :D
    C'était bien sympa, à recommencer plus tard. :)

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