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  • période : printemps 2023
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    Anonymous
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    Invité
    Revelio
    Nox
    Lumos
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    697
    FEAT:
    Mon chéri ♥️
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    Libre. C’est ce qu’il était depuis quelques semaines. Les trous de mémoires avaient enfin disparu. Désormais, ses journées restaient gravées dans son esprit. Il ne risquait plus de perdre des pans de sa vie.

    Il était libéré de sa peur, de cette angoisse qui le prenait aux tripes depuis des années. Plus jamais il ne se réveillerait sans aucun souvenir de la veille. Plus jamais il ne devrait faire semblant de reconnaître des personnes dont le visage s’était évaporé de son passé.

    Il était libre. Et c’était grisant. Il avait l’impression de vivre, à nouveau, d’être enfin lui-même. Le masque était tombé.

    Mais toutes les possibilités qui s’offraient maintenant à lui étaient en train de le consumer. On pouvait même dire qu’il faisait une petite crise de la quarantaine, même s’il en était encore bien loin. En tout cas, cela y ressemblait fortement.

    Tout avait subitement commencé un matin comme les autres. Tout avait commencé lorsque ses yeux s’étaient plongés dans ceux de Wolfgang. En une fraction de seconde, sa nouvelle vie avait défilé et ce fut le déclic : il n’y avait que son compagnon. Son existence avait tourné autour du violoniste. Parce que c’était la seule personne, à l’époque, qu’il n’oubliait pas sans arrêt. Son visage, son nom, sa voix, ils avaient toujours été là, comme une bouée de sauvetage dans les ruines de son esprit, une lumière aveuglante guidant ses pas.

    Mais son auréole, beaucoup trop grande, l’avait ébloui, au point où il en avait oublié le reste : les autres. Certes, il y avait quelques autres points lumineux qui avaient guidé ses pas : son ancien colocataire, et son fils ; mais son attention était toujours détournée vers l’autrichien.

    Alors, le soir même, il avait été au bar, espérant faire de nouvelles rencontres. Ça n’avait pas été très fructueux : il ne savait pas comment aborder les autres. Dépité, il était rentré tôt, bien plus tôt qu’à l’accoutumé.

    Et l’histoire aurait pu s’arrêter là. Il aurait continué à broyer du noir en souriant, parce qu’il ne savait faire que ça depuis 6 ans : être désespérément heureux et merveilleusement déprimé. Les seuls moments de béatitudes apparaissaient lorsqu’il se trouvait avec le Loup – mais c’était assez rare – et son cher et tendre. Mais c’était de l’addiction. De l’addiction à l’amour. Une addiction qu’il voulait combattre, pour ne pas totalement se refermer dessus. Mais c’était dur – la tentation était si forte.

    Pourtant, un soir, un de ses patients parla d’un concert dans un petit pub perdu dans les ruelles parallèles au boulevard principal. Il cherchait un pianiste ; et lui l’était, justement. Il avait hésité. L’autre avait insisté. Il avait cédé et n’était rentré que tard dans la nuit – ou tôt le matin.

    Bien sur il s’était excusé, la première fois. Il avait rampé pendant des jours aux pieds de son amour, cédant à toutes ses envies. Il avait promis de ne plus y retourner, que ce n’était qu’une fois, que c’était exceptionnel.

    Mais il mentit. Il prit moins de rendez-vous le soir pour aller jouer. Il rusait, faisant croire qu’il était au travail, rentrant à la même heure pour ne pas éveiller les soupçons. De toute façon, Wolfgang ne gérait pas les comptes, il ne remarquerait jamais les cent euros en moins dû à la diminution de ses journées. Il ne remarquerait pas non plus les quelques dizaines d’euros qui disparaissaient chaque jour dans les verres de vodka. Au pire, il lui ferait peut-être la remarque sur sa nouvelle passion pour les pastilles à la menthe. Pas super, mais au moins, ça cachait un peu le goût de l’alcool.

    Puis, il commença à rentrer plus tard. De plus en plus tard, cachant de moins en moins qu’il buvait. Et moins il essayait de le masquer, plus sa consommation en liqueurs enivrantes augmentait. Et, plus il devenait habitué du pub, plus il délaissait son travail, si bien qu’aujourd’hui, il n’alla pas du tout bosser. Si bien qu’aujourd’hui, il était bien plus qu’ivre mort. Si bien qu’aujourd’hui, ses nouveaux amis durent le ramener chez lui, à 7h30 du matin.

    Pourtant, il s’en fichait. Il se sentait vivant, tellement vivant – même s’il était proche du coma éthylique.
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