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    John H. Watson
    John H. Watson
    Revelio
    Emploi : Médecin.
    DC : Vega ♚ Merzhin ♚ Émile Zola
    Crédits : Steve Rogers - Marvel
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    SUITE DE > [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

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    OVER D O S E
    I KNOW I TOOK THE PATH THAT YOU WOULD NEVER WANT FOR ME

    Des tests, oui, des millions de tests. John sait comment ça se passe dans un cas pareil; il en a vu des cas, au fur et à mesure des années. Il a vu des hommes fiers s’effondrer à la nouvelle qu’ils allaient être père et ça ne s’est pas forcément toujours bien passé. Des événement heureux; certes, mais pas toujours. Lui-même, en tant que chirurgien, a mis quelques enfants au monde et toujours; malgré ce détachement obligatoire, il s’en est senti ému. Ému parce qu’il s’imaginait déjà, à chaque fois, avec son propre enfant entre les bras et que c’est quelque chose qui lui tient beaucoup à coeur. Mais ça n’est de lui qu’il s’agit ici; alors il ferme les yeux et continue de caresser la chevelure de son aimé dans l’espoir qu’il se calme. Au moins un peu, au moins jusqu’à ce que l’ambulance arrive et qu’il puisse redevenir un Médecin plutôt qu’un Amant. Il n’y a plus longtemps à tenir; quand un Docteur appelle pour un problème personnel, en général, l’ambulance ne tarde pas trop. C’est l’avantage de travailler à l’hôpital; John connait tout le monde là-bas. Il sait que son bras droit, Rick, est déjà probablement affublé de son éternelle blouse blanche et a grimpé si vite dans l’ambulance qu’il est probablement presque déjà sur le pas de sa porte. Bon sang, il a besoin d’un café serré pour ne pas s’endormir. Parce que même si la situation est désespérée, John n’a pas dormi depuis si longtemps qu’il est difficile pour lui de penser correctement. Une garde aussi longue, c’est quelque chose qui s’est fait rare au fil des mois, au fil des années, depuis qu’il est officiellement avec Sherlock. Cet homme a besoin d’être trop souvent surveillé pour que les gardes s’enchaînent comme avant. Ca n’est pas si mal, au fond, la possibilité de se reposer s’est faite plus souvent mais tout de même. Travailler jusqu’à ne plus penser, c’est quelque chose dont l’ancien militaire a besoin et il s’en rend compte là; assis sur ce canapé à fixer cette étrange série qui passe sur l’écran. Quelque chose dont il se fiche royalement mais ça lui occupe assez l’esprit pour ne pas craquer, pour ne pas se montrer émotionnel face à une situation pareille. Parce que ça n’est vraiment, vraiment pas le moment.

    — Une échographie et une prise de sang. Rien de bien méchant, ça sera rapidement fait et je me débrouillerai pour accélérer les résultats. Nous saurons très vite.

    La suite crispe légèrement les doigts de John sur le crâne de son aimé mais il ne bouge pas pour autant. Lui-même sait à quel c’est important qu’il garde son calme, où ils seront deux à paniquer et ça ne donnera pas de bonnes choses. Il inspire alors pour se calmer, voyant déjà l’avenir se dérouler sur ses yeux. Sherlock va devenir… émotionnel. Les hormones vont le travailler en plus des nausées matinales, ce qui va probablement le rendre de très, très mauvaise humeur. Et le sevrage va être terrible pour son corps, assez terrible pour faire du mal à l’enfant. Cette perspective ne l’enchante guère et il grimace malgré lui, cessant les caresses l’espace d’une seconde. Les yeux de l’ancien militaire se perdent dans le vide et il hésite, en réalité. Il hésite fortement. Parce qu’il a envie d’essayer de convaincre Sherlock de tenter l’expérience. Pas forcément pour cet enfant, même s’il ne peut pas dénier l’envie d’avoir un fils à serrer dans ses bras; mais aussi parce qu’il est temps d’arrêter la prise de toutes ses substances. Parce que c’est allé trop loin; maintenant, et John ne veut pas passer le restant de ses jours à devoir vérifier, tous les matins, qu’il n’a pas oublié le moindre médicament, la moindre pilule dans cette maison parce que son aimé est un drogué qui est capable de tout lorsqu’il est en manque de sa dose.  C’est quelque chose de particulièrement douloureux pour l’ancien militaire, que d’ébranler cette confiance totale qu’il a en l’homme qu’il aime. Il voudrait pouvoir le croire sur parole à ce niveau là; son esprit se battant continuellement entre le fait qu’il s’agit là de la personne qu’il aime mais que c’est également un drogué capable de lui mentir honteusement, yeux dans les yeux, pour avoir sa dose.

    — Pour la cigarette électronique… c’est peut-être possible. Je ne sais pas. Il va falloir que tu sois contrôlé à ce niveau là; tu ne pourras même pas prendre de sédatifs ou quoi que ce soit. Les liquides que tu y mettras dedans devront être particuliers. Je ne peux pas t’en dire plus tant que nous n’avons pas confirmation de … de ton état.

    John se refuse à dire le mot. Il préfère écouter la suite, serrant les dents, regardant droit devant lui.

    — Je… je ne sais pas comment je vais faire. Honnêtement. Il sera peut-être possible que je te demande d’aller faire un séjour à l’hôpital pour que tu sois pris en charge par des professionnels à même de te maîtriser si tu fais une crise violente de manque. Je ne me sens pas capable de le faire moi-même … surtout si tu es … enfin tu vois. Dans ton état.

    Les sirènes approchent et John se redresse tout doucement, revenant poser le visage de Sherlock sur le canapé, tout en douceur. Délicatement, il vient poser une couverture sur son corps avant de se diriger vers la porte.

    — Á croire que tu aimes ça, au fond.

    Bien sûr qu’il n’aime pas ça; mais au fond, ça n’a pas la moindre importance. L’heure est trop grave pour se permettre de rire d’une situation pareille. John vient ouvrir la porte à ses collègues, protégeant dans un réflexe le corps de Sherlock avant de finalement les laisser passer. Il explique la situation; la  crise de manque qui a mené à la prise de la pilule, n’étant même pas gêné d’avoir leur coucherie juste avant que le médecin ait prit son service. Alors finalement, l’un des hommes se munit d’une civière. Sherlock est déplacé tout doucement dans l’ambulance et John lui tient la main tout du long. Une fois arrivé à l’hôpital, comme prévu, on l'emmène faire un lavage d’estomac puis il est placé dans la meilleure chambre; ordre du Docteur Watson; et ce dernier, après une bonne heure d’attente à angoisser dans la salle d’attente, entre dans la chambre alors que le gynécologue arrive. Un moniteur est placé près de son aimé.

    — Bien, pouvons-nous commencer ?
    — Oui. Mais fais attention, il vient d’avoir un lavage d’estomac, il est encore faible.
    — Ne t’en fais pas, Docteur Watson, c’est mon métier.

    Un sourire qui se veut rassurant; l’homme étale un liquide bleuté et visqueux sur l’estomac de Sherlock avant d’y passer sa sonde dessus. John lui, fixe l’écran sur lequel apparaissent les premières images. Et il le voit. Il le reconnaît. Une vague d’émotion le submerge et sans qu’il ne puisse s’en empêcher, il pose une main sur ses propres lèvres. Voyant l’état de son collègue, le gynécologue lui désigne la porte, pensant qu’il est préférable qu’il attende dehors. Sans discuter, John quitte la pièce.

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    ft. Sherlock Holmes
    Sherlock Holmes
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    Tu écoutes John mais plus les minutes passent, plus tu sens ton esprit s’engourdir, s’en aller loin, très loin de ce qu’il se passe actuellement. Tu enregistres des mots clés plutôt que les phrases entières. Echographie, prise de sang. Peut-être la cigarette électronique, avec liquides particuliers. Aller à l’hôpital pour se faire maîtriser si crise il y a. Tu tournes un regard hagard vers John. Pas question que tu y retournes d'une manière ou d'une autre, après ça. Tu détestes fondamentalement les hôpitaux. Parce que cette merde t’as rendu accro à la morphine en dehors des doses prescrites pour réduire les douleurs de la plaie de ton bras manquant. Bien sûr aujourd’hui, toute cette partie est métallisée. Toute ton épaule, jusqu’à ton bras où il t’es possible de retirer ta prothèse pour la nettoyer ou la réparer s’il y a quelques défauts.

    Tu divagues, ton esprit s’en va tellement loin, tu ne sais vraiment plus ce qu’il se passe ni ce qu’il va se passer surtout. L’avenir est plus qu’incertain, et ça te frustre totalement de ne pas avoir ta vie en main, un contrôle absolu sur ton corps et ton mental. Tu es troublé par quelques substances, et ton hygiène de vie t’as rendu plus faible que tu ne le voudrais. A ne pas manger, ou rarement et très mal quand tu daignes te nourrir, à dormir par coup de une heure de temps en temps, voire deux. Depuis combien de temps tu n’as pas fait de réelle nuit complète ? D’un petit 22h - 9h ? Comme la plupart des gens normaux d’ailleurs.

    Tu ouvres la bouche, mais rien n’en sort. Tu es juste terriblement épuisé, tu sens que tout ton organisme commence vraiment à craquer, que toutes ces mauvaises choses accumulées depuis des mois te retombent dessus enfin, de manière violente et inattendue. Juste un faible sourire quand il entend la dernière phrase de son compagnon avant qu’il s’éloigne.


    « Ouais, j’adore. », toute l’ironie dont tu peux faire preuve en temps normal a laissé place à une voix lasse, basse, fatiguée. Pourtant, cette remarque était bien sarcastique au possible.

    Oh, bien sûr que tu adores ça, foutre ta vie en l’air. Quoique, à bien y repenser, oui tu aimes ça. Donc quelque part, ce n’est pas si ironique que ça. Cette manière de vivre, avec ce corps jeune que tu as actuellement, tu profites seulement. Tu profites tellement que voilà où ça t’as mené. D’abord un bras en moins, maintenant un gosse. Il va bien falloir que tu te calmes au bout d'un moment, et que tu t’assagisses à un moment donné, que tu agisses en adulte responsable et non plus comme un enfant de quatre ans et demi qui défie l’autorité parce que c’est très drôle. Enfin, tu peux continuer à agir comme ça mais cesser de prendre les autres dans tes problèmes. Là, John est directement concerné et tu sais comment il est.

    Têtu. Terriblement têtu. Même plus que toi par moment, ce qui est assez exceptionnel pour le souligner d’ailleurs. Il te dira qu’il va bien, te fera un grand sourire, t’embrassera le front, te dira qu’il n’y a rien de grave, que tu dois te reposer et tout ça en se négligeant lui-même. Tu le connais. Tu sais comment il fonctionne, et à quel point il ne laisse rien paraître. Ce ne sera que lorsque vous craquerez tous les deux qu'il parlera enfin. A coeur ouvert. Avant ça, il y a ces disputes parce que tu essaies de le faire parler et ce n’est vraiment pas bon. Tu as tendance à enfoncer le clou davantage quand tu tentes de le faire discuter alors que tu ne penses pas à mal à la base. Parce que tu ne sais pas le rassurer correctement, sans le faire culpabiliser davantage, sans le faire réfléchir. Il n’y a besoin que d'un seul qui se prend trop la tête, et par moment, Sherlock, tu te dis que John est loin d’être un homme aussi simplet, comme tu aurais pu le penser à un moment donné de ton ancienne vie. Peut-être qu'il est banal, mais ici il est tout sauf banal et ça tu le sais.

    Tu penses à toutes ces choses, sans remarquer réellement où on t’emmènes. Tu te sens transporté, tu entends des voix mais tout ça est très loin pour toi. Tu t’en fiches d’ailleurs. Tout ce que tu veux, c’est dormir et arrêter d’avoir ces crampes d’estomac. Tu sens aussi que quelqu'un tient ta main avec insistance. John, sans doute. Il n’y a que lui pour réaliser cet affront de te toucher peau contre peau, parce qu’il n’a plus peur de ça désormais et qu'il sait passer outre tout ça. Lui aussi commence à bien te connaître.

    C’est sur cette pensée et ce vague sourire que tu t’endors enfin, dans l'ambulance qui t'amène à l’hôpital.

    Ce que tu as manqué durant ton sommeil, c’est ce lavage d’estomac qui t’as débarrassé de toute substance, bonne ou mauvaise. Donc autant dire que quand tu te réveilles, tu as la bouche pâteuse, et tu ne sais pas si tu as faim ou si c'est juste les contrecoups du lavage d'estomac. Tu grimaces en te redressant lentement, la tête totalement dans le gas. Depuis combien de temps tu es là ? Ton esprit est tout de même plus alerte, et tu fais le point sur ta situation.

    Retour à l’hôpital, tu es seul, la chambre est spacieuse - bien que foutrement blanche quand même, et ça pue toujours autant le désinfectant, une odeur que tu trouves infâme d’ailleurs. Bon, quand est-ce que tu peux t’en aller ? Tu ignores combien de temps tu as dormi, si on t’as prélevé du sang, pourquoi, comment, où, toutes ces questions qui cognent contre tes parois cérébrales. Tu tournes vivement la tête dans un froncement de sourcils quand deux types rentrent. L’un d’eux est John, donc tu te détends légèrement. En revanche, l’autre, tu ne le connais pas et tu le catégorises déjà. Tu as entendu le petit échange entre John et l’autre médecin. Comme prévu, John s’inquiète pour ta santé. Lavage d’estomac donc faible. Tu vas lui montrer qui est faible.  Et puis avec eux, une machine. Tu te demandes sur l’instant : pourquoi ?

    Avant de te rappeler, que c’est sûrement pour l’échographie. Pour savoir si tu attends un enfant, oui ou non. Tu jettes un regard profondément noir et meurtrier à l’autre médecin, qui passe ce liquide froid sur ton ventre et tu te retiens de l’envoyer bouler.


    « C’est quoi ? C’est dégueulasse ce que vous me passez sur le bide. »

    Fidèle à toi-même, tu tournes les yeux vers l’écran - où tu ne comprends absolument rien et tu n’es pas sûr d'avoir envie de comprendre. Puis en voyant l'air de John, tu comprends à ton tour, et tu te laisses retomber sur ton coussin.

    Merde.

    Un mot de l'autre médecin, John sort. Tu lui jettes un regard, avant de froncer les sourcils. Tu n’es visiblement pas d’accord, et tu t’apprêtes à ouvrir la bouche pour répliquer déjà.


    « Calmez-vous monsieur Holmes. Il est préférable qu’il sorte, pour ne pas se laisser submerger par ses émotions et vous influencer. Il reviendra dès qu'on aura terminé. »

    « Donc je suis enceint ? », tu ne passes pas par quatre chemin et tu veux finalement des réponses, John reviendra après de toute façon, tu l’as bien entendu. « J’attends vraiment un enfant ? »

    Le dire, c’est difficile à réaliser. Parce que pour toi, c'est toujours autant inconcevable.

    Les soixante minutes qui suivent sont affreusement longues, où le gynécologue t’explique beaucoup de choses, que tu as plus ou moins de mal à intégrer. Lui, ce n’est pas John. Et il est très sévère quant au fait que tu ne vas vraiment plus pouvoir toucher à quoi que ce soit d’illicite à partir d’aujourd’hui même, qu'il va en parler avec ses collègues pour te faire avoir un suivi très précis qui convient à tes besoins.

    Tu as enregistré beaucoup de choses, et maintenant il faut que tu en parles avec John. Même si tu as l’air calme, tu es profondément agité à l’intérieur. Tu fais un signe de tête au gynécologue qui sort ensuite, après avoir promis qu’à la moindre question il ne fallait pas hésiter, et tu te grattes frénétiquement le pouce avec ton index, trahissant ta nervosité.
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    Il est effectivement préférable que John sorte de la pièce parce qu’il le sent, il le sait; il va craquer. Une fois la porte passé qu’il referme tout en douceur; il peut presque encore revoir l’écran comme s’il était sous ses yeux. Pour n’importe qui qui pourrait voir ça pour la première fois, ça n’est pas une chose que l’on peut immédiatement identifier du premier coup d’oeil. En effet, ça ne sont que des tâches noires et blanches, une échographie classique en soit. Mais pour un médecin; même s’il n’est pas spécialisé dans la gynécologie, c’est visible directement. John ne donne pas dans cette branche là mais quand il est arrivé à Insomnia, il a fait en sorte de suivre tout de suite une formation intensive sur tout ce qui se faisait en terme de médecine. Aussi bien la chirurgie que la médecine moderne, ainsi qu’un peu d'endocrinologie et de gynécologie. De quoi être à la page et pouvoir comprendre à peu près n’importe quel problème sans trop se prendre la tête. Parce qu’en tant que titulaire d’un cabinet de médecine, il est souvent amené à devenir le médecin de famille de personnes qui pourraient avoir besoin de lui; d’où certaines consultations nocturnes et surprises. Mais les choses sont totalement différentes aujourd’hui et le médecin se retrouve confronté au cas le plus difficile de sa carrière. Il le sait, que tout va se jouer maintenant. Oh, il n’est pas question de diplômes ou de sauver la vie de quelqu’un en particulier; il s’agit ici d’un homme qui va devoir combattre des addictions profondément ancrées en lui depuis des siècles pour le bien fondé d’un enfant en son sein. Qui aurait cru qu’une chose pareille allait arriver ?

    Mais John se sent coupable; là, dans ce couloir où il n’y a personne d’autre que lui et ses néfastes pensées. Il aurait dû prévoir qu’une chose pareille allait arriver, un jour ou l’autre. Il aurait d prévoir que laisser sa trousse de médecine n’était pas une bonne idée et qu’il aurait dû être beaucoup plus prudent. Mais il a eu confiance, voilà son problème. Le docteur au grand coeur qui pense fondamentalement que personne n’est jamais cruel au profond de lui-même, que toute rédemption est possible si l’on y met un peu d’effort. Alors il se laisse glisser contre le mur, le coeur battant à tout rompre. Sur cet écran, il y avait la vision de son enfant. Son enfant à lui. Lui qui rêve d’être père depuis aussi loin qu’il est capable de s’en souvenir; ses mains se mettent à trembler alors qu’il y repense, encore et encore. Pourtant, l’ancien militaire le sait et le comprends; il ne faut pas qu’il se fasse d’illusions. Il faut qu’il se protège lui-même dans le cas où Sherlock refuserait de garder l’enfant et de reprendre son train train de vie. C’est probablement ce qui va arriver, et si John montre le moindre signe de rejet ou de tristesse par rapport à cette situation, alors le détective va s’en vouloir à mort. Parce que tout le monde à beau dire; Sherlock n’est pas un être insensible et qui mieux que John pour le savoir ? Cet homme est doué d’un coeur gros comme le monde; il ne l’ouvre cependant qu’à une seule personne. Et cette personne se trouve en ce moment assise dans un grand couloir bleu bien silencieux, à attendre que les minutes passent.

    Pendant ce temps, dans la chambre, le gynécologue parle; explique au détective comment les choses vont se passer. Il a donc un mois entier pour décider si oui ou non il veut se faire avorter et une fois ce laps de temps passé, alors il sera trop tard. Ce qui laisse donc quatre longues semaines devant eux. Mais le souci est là; et l’homme est clair. Sherlock ne doit plus rien prendre. Ni alcool, ni cigarettes, ni cigarette électronique, ni drogue. Et quelle que soit le type de drogue. Il ne devra plus manger de poisson cru ou de lait cru; devra se reposer plusieurs fois par jour, faire des siestes et penser à se nourrir correctement trois fois par jour. En soit, Sherlock va devoir apprendre à avoir une hygiène de vie correcte et normale; et ce du jour au lendemain. Quelque chose de terrible, en est conscient l’homme, mais il reste ferme dans sa façon de parler. Le détective abrite la vie; maintenant, et qu’il veuille avorter ou non ne change rien. Il n’a en aucun cas le droit ni la prétention de pouvoir faire du mal à cet embryon en continuant de vivre comme il le faisait jusqu’ici. L’homme propose alors des solutions.

    — Vous attendez effectivement un enfant. Dans votre cas, ça n’est pas une mince affaire et clairement, je dois vous prévenir, ça ne sera pas facile. Vous n’êtes pas habitué, cet enfant n’était visiblement pas désiré et il va falloir être fort. Cependant, comme je vous l’ai expliqué, vous pouvez également choisir la facilité et n’arrêter vos addictions que le temps imparti. Ou vous pouvez décider tout de suite de vous faire avorter et tout sera fini dans une semaine.

    Le choix est compliqué, et l’homme le sait. Il range doucement son matériel mais garde ses gants -John a été clair à ce propos- avant de tourner un sourire peiné vers le brun.

    — Vous devez surtout ne pas réfléchir en fonction de quelqu’un d’autre. John est… particulièrement émotif quand il s‘agit des enfants; il ne faut donc pas l’écouter. Vous le connaissez autant que nous ici, peut-être même d’une façon différente. Alors ne vous laissez pas berner par ce qu’il pourra dire.

    Le gynécologue semble laisser entendre que John pourrait essayer de convaincre Sherlock de garder cet enfant parce qu’il désire être père; et ça, tout le monde le sait. Tout le monde ou presque peut sentir la fibre paternelle de l’ancien soldat à chaque fois qu’il pose ses yeux sur un patient, et encore plus s’il s’agit d’un enfant. Avec un soupir, l’homme se redresse et laisse l’appareil là; explique qu’il viendra le chercher dans quelques heures, le temps que le couple ait un peu le temps de parler. Á l’extérieur, John est allé fumer une cigarette et est allé se chercher une grande tasse de café. Il en a terriblement besoin; la fatigue se fait sentir et ça le rend particulièrement faible par rapport à tout ce qu’il ressent. Damn, si seulement il pouvait dormir quelques heures, il se sentirait beaucoup plus frais, aurait toute sa tête pour penser à tout ça. Mais le sommeil attendra. Jetant sa cigarette et son gobelet vide; il revient finalement dans la chambre, quand le gynécologue sort et le prévient qu’il peut revenir. En partant, il tape contre l’épaule du blond, parlant doucement.

    — Ne le force pas. C’est son choix.
    — Je sais.

    John force un sourire sur son visage; parce qu’il n’y a que ça à faire; et il s’approche de ce lit beaucoup trop grand pour Sherlock. Ca lui rappelle cette fois, où il avait passé la nuit allongé à ses côtés pour tenter de calmer ses crises de panique après la perte de son bras. Les souvenirs sont encore si vifs qu’il soupire lourdement, venant s’asseoir sur le matelas à côté de son aimé.

    — Alors ? Qu’est-ce qu’il t’as dit ?

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    « Hé c’est plutôt à moi de soupirer lourdement. », lances-tu en voyant John soupirer en entrant dans la pièce.

    Tu as l’air presque trop détendu. La seule chose qui peut montrer que tu es nerveux, c’est ce geste que tu fais machinalement. Ton index gratte la surface de ton pouce. Tu fais toujours ça quand tu es nerveux ou quand tu mens. La seule différence dans les deux cas, c’est que quand tu es nerveux, tu as les sourcils froncés. Pas quand tu mens.

    Là c’est le fameux combo mâchoires serrées, les sourcils froncés, l’air très grave et cet index qui va finir par entamer la peau de ton pouce. Tu es clairement soucieux, et ça se voit. Enfin, on ne voit que la partie émergée de l’iceberg, car en toi, c’est un océan d’incertitude. Tu observes John qui vient s’assoir près de toi. Il a ce reste de sourire forcé au visage. Ce sourire qu’il fait quand il n'y a rien d’autre à faire que de faire travailler les zygomatiques.


    « Il m’a dit que j’attendais un enfant, vu l’air que j’avais en fixant l’écran, c’était évident que je n’avais aucune foutre idée de ce qu’il se passait. Que ça n’allait pas être facile vu ma condition générale. Que je ne suis pas habitué. J’ai pas vraiment compris mais effectivement, je suis pas spécialement habitué à avoir un être vivant dans le ventre. A croire que c’est banal et que je suis juste un sombre connard qui n’ouvre pas les yeux. Je sais pas. Que l’enfant n’était pas désiré et qu’il fallait que je sois fort. Sympa les encouragements et ce qu’il m’a raconté. Il a pas totalement tort mais il pourrait le dire autrement non ? », tu as parlé d'une traite, sans respirer ou presque. Parlant vite, comme si tu exposais une théorie en démontrant par A plus B que tu as raison et les autres ont tort.

    « Ah oui, et il m’a dit que je pouvais arrêter mes addictions seulement le temps imparti, avant de me parler d’avortement, que si je le fais de suite, la semaine prochaine on en parle plus. Après il est gynéco, il s'en branle lui de savoir que je me drogue, il me dit ce qu’il a à dire mais bon. J’aime pas son ton. Il me fait chier. »

    Après, tout le monde te gonfle et t’ennuie, donc ton avis n’est presque pas valable actuellement. Tu regardes John un moment en serrant les poings, crispé de la tête aux pieds. Au moins, même si tu te sens fatigué et encore faible, et que cette sensation dans ton estomac vide n’est pas très agréable non plus. Mais au moins tu vas mieux. Bien que le manque va très rapidement commencer à se faire ressentir et tu le sais.

    « Il m’a aussi balancé que je devais faire mon choix seul, qu’il ne fallait pas que je me laisse influencer par toi, parce que tu es émotif, et profondément attaché aux enfants. Et tout le monde sait que tu veux être papa. Qu’il ne fallait pas que je me laisse berner par tes mots. C’est ce qu’il a dit mot pour mot à peu près. », tu soupires en t’enfonçant davantage dans ton coussin.

    Tu te sens petit dans ce matelas, et tu te décales un peu pour laisser de la place à ton compagnon plus massif que toi pour qu’il puisse s’y installer un peu mieux. Tu pourrais avoir une forme olympique comme lui, manger sain, boire beaucoup d’eau, aller courir tous les matins et faire des pompes, cogner contre un sac de frappe pour te dépenser, lire, avoir du succès. Être plus comme John et moins comme toi.

    Alors tu retiens un soupir, en regardant distraitement par la fenêtre. Être comme John… Un homme profondément simple, avec des envies d’homme simple, une vie d'homme simple. C’est quelque chose qui sonne si doux, si utopique à tes oreilles. Quelque chose qui te compresse la poitrine parce que tu sais que tu ne pourras jamais accéder à la simplicité, tu es bien trop compliqué pour ça.


    « Écoute John… Je t’avoue que je ne sais pas quoi faire. Je ne peux ni te donner de l’espoir ni te le reprendre parce que je ne sais pas… ce que je compte faire. Je sais que je dois tout arrêter, et ça me fait peur. Ça me fait peur parce que j'ai un enfant en moi. Que je pourrais… craquer. Même si je suis suivi ici, ça n’empêchera pas que ça pourrait nuire à cet enfant. J’ai beau m’en tamponner l’oreille avec beaucoup de choses, j’ai beau ne rien ressentir pour des blessés, des morts ou autre… Je ne peux pas en avoir rien à faire d'une vie qui grandit en moi, même en étant de mauvaise foi. Je peux pas être négligent à ce point. »

    Tu marques une légère pause, durant laquelle tu serres ton poing de chair qui s’est mit à trembler. Tu sais que le manque commence à se faire ressentir. Tu le sais, parce que c'est toujours comme ça. Tu te passes les deux mains dans tes cheveux bruns pour les rejeter en arrière et lever un regard vraiment perdu vers ton compagnon. Il recherche son aide, même s'il ne doit pas se laisser influencer. Ton coeur bat fort dans ta poitrine, un peu trop fort et c’est douloureux.

    « Tu sais… J’ai jamais vraiment été clair avec toi, pour le mariage, pour les enfants. Tu gardes cette image de moi qui refuse tout et n’importe quoi, qui n’aime rien et qui critique tout. C’est pas totalement faux, mais… Pour le mariage… J’avais juste peur de ne pas être quelqu’un de bien pour toi, et je continue de le penser. Parce que je suis un homme à problèmes et que je te cause beaucoup de soucis à cause de ça. Je pensais bien faire, de te tenir un peu à distance vis à vis de ça, pour que tu ne fasses pas l'erreur d’épouser un connard comme moi. », tu prends une inspiration en cessant de parler. Ton débit de parole a accéléré parce que tu stresses un peu. « Concernant les enfants… Penses-tu sincèrement qu’ils auraient besoin d’un père drogué et alcoolique, accro à l’héroïne, au whisky, à la morphine, à tout ce qui peut le rendre totalement stone ? Tu crois que tu aurais besoin d’un mec comme ça ? »

    Un long soupir vient ponctuer ta phrase, tandis que tu te passes une main dans les cheveux une nouvelle fois. Ta main de chair continue de trembler, tu te sens vraiment mal. Mais ici, personne ne te donnera quoi que ce soit. Tu dois prendre sur toi, pour ne pas que John soit obligé d'appeler ses collègues. Tu ne veux pas lui faire honte.

    « Ça paraît con comme raisons mais… Je me prends trop la tête, j’imagine. C’est ce qui me rend cette décision encore plus compliquée. Je sais que tu veux être papa. Je sais que tu veux une famille. Et même si je n’en veux pas de cet enfant, je suis qui pour te refuser ça ? Je sais que je ne dois pas me laisser influencer… Mais j’ai pas envie de te voir encore sourire et faire comme si tout allait bien alors que tu vas encore plus mal que moi. Je ne veux pas te voir en train de me dire que tu vas bien alors que tu ne vas pas bien en réalité. »

    Tu ne veux plus lui faire honte. Tu ne veux plus lui faire de mal.
    C’est là que tu te rends compte que tu éprouves bien plus qu'une pseudo indifférence pour lui, ce que tu prétends. Une indifférence à l’amour que tu peux lui porter. Tu ne sais pas que tout ce que tu es en train de dire prouve beaucoup de choses venant de toi. Tu ne comprends pas l’impact que ces mots peuvent avoir. Tu les dis seulement parce que tu le penses.


    « Je veux juste que tu sois heureux… »
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    John H. Watson
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    En réalité, cette chambre est atroce. Trop grande, trop spacieuse. Trop blanche, trop éclairée. Quelque chose ne va pas ici et même si John ne s’est jamais sentit ainsi, il n’a qu’une envie; c’est ouvrir cette foutue fenêtre en grand pour ne serait-ce qu’aspirer un peu d’air. Juste un peu, juste assez pour retrouver contenance. Parce que c’est tout de même beaucoup d’émotions et ça n’est pas facile à supporter. En lui, il ne sait plus quoi penser. C’est un chamboulement étrange; quelque chose qui remonte le long de son torse et serre sa gorge dans une angoisse qui n’a arrive pas à contenir. Il est bien loin, le soldat qui court sur les champs de bataille pour abattre quiconque s’approchera d’un homme à terre. Il est loin, l’homme qui se battait pour ses propres ambitions au prix de vies. Il est loin, l’homme qui tenait tête à Sherlock Holmes en personne sans avoir peur de la moindre conséquence. Ici, tout est différent, tout est flou. Peut-être bien que c’est la fatigue de cette dernière journée; peut-être bien que les cernes qui se dessinent sous les yeux du médecin ne sont que des valises fermées au monde des rêves. Il donnerait tout, actuellement, pour oublier tout ça. Pour remonter le temps et être là, pour arracher cette trousse des mains de son aimé en lui passant la gueulante du siècle. Pour lui éviter ce manque qui semble déjà rouler le long de ses doigts. Les paroles du détective filtrent avec lenteur mais finalement, John redresse son visage vers celui de son aimé, caressant ses doigts du bout du pouce.

    — I'm gonna kill this son of a bitch.

    Pas que le médecin soit un mauvais praticien; mais il y a effectivement des manières de le dire. C’est sans doute la faute de John; parce qu’il a prévenu que Sherlock était un cas difficile qu’il fallait traiter avec beaucoup de fermeté sans quoi il n’était pas possible d’obtenir quoi que ce soit de lui. Mais il n’a pas pensé à la situation actuelle, à cette chose qui fait qu’ils sont ici ce matin-même. Il n’est pas question d’un bras cassé ou d’une égratignure; non. Il s’agit d’un enfant dont il faut décider l’avenir. Dont il faut décider s’il aura la chance de venir au monde, ou non. Le reste des paroles du détective ferait presque bondir John s’il n’avait pas autant envie de rester assis. Las de tout ça, fatigué à en mourir, il refuse l’idée même de s’allonge sur ce lit parce qu’il sait qu’il va s’y effondrer tout entier. Alors il se contente de continuer à caresser cette main; tout en douceur. Juste assez pour profiter du silence qui s’installe après des mots pareils. Comment Sherlock peut-il penser tout cela ? Comment peut-il croire qu’il n’est pas assez bien ?

    — Tu dis... n'importe quoi Sherlock. Écoute moi bien, parce que ne me répéterai pas. Oui, je veux être père, et oui, je veux fonder une famille et me marier. Oui j'ai envie de toutes ces choses là mais nom de Dieu ça n'est pas de moi dont il s'agit ici ! On a l'éternité pour ce genre de choses; c'est toi qui doit le vouloir. Si tu veux de cet enfant, alors j'en serai ravi. Si tu n'en veux pas, alors je serais là pour toi. C'est aussi simple que ça Sherlock. Ne décides pas en fonction de mes envies, je t'en prie. C'est ton corps, ta décision.

    John vient poser une main sur celle de chair de son aimé qui tremble, et il se surprend à se sentir mal. Terriblement mal de cette situation. Parce que sans le vouloir; avec ce rêve idiot de fonder une famille, il est en train d’influer le choix de l’homme de sa vie. Certes, ce dernier place quelqu’un d’autre avant lui-même pour une fois, mais ça n’est clairement pas le bon moment. Pas pour ça, pas comme ça. Bon sang, ce qu’il peut se détester en cet instant. Et le masque craque, lentement. Tout doucement. Juste à peine pour laisser une expression de terreur, de peine; s’installer sur les traits du blond. Lui aussi a peur de tout ça, lui aussi ne sait pas quoi faire, pas quoi dire qui pourrait aider l’homme qu’il aime si tendrement.

    — Tu dois penser à toi avant tout... si tout arrêter est trop dur pour, si ce sevrage arrive trop rapidement... alors ça ne sera que partie remise. Je n’ai pas cette image si fermée de toi Sherlock. C’est juste… que je te laisse accepter les choses telles qu’elles sont. Je ne veux pas que ce que je désire te force à accepter certaines choses dont tu n’aurais pas envie. Et je sais aussi qu’arrêter la drogue va être un enfer pour toi. En plus de cette grossesse je…

    Il marque une pause, baissant le visage et les yeux sur les draps. Incapable de faire face à ce qu’il est sur le point de dire.

    — Je t’aime comme tu es et m’occuper de toi ne sera pas un problème. Il y a de quoi t’aider ici si jamais je n’y arrive pas; et tout sera mis en place pour te faciliter la tâche le plus possible. Mais… je vais utiliser tes mots Sweety. Mais je veux également que tu sois heureux. Alors si cet enfant te rends heureux, d’accord. On se lancera et on y arrivera. Mais si tu as ne serait-ce qu’un peu trop peur; ou si ça ne te rends pas heureux, alors laissons tomber. Tant que tu es là, tant que nous sommes ensemble, je peux tout supporter.

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    « Tu blasphèmes et ton langage est scandaleux John, je ne pensais pas ça de toi. On dirait moi, c’est drôle. », oui, tu es le seul qui s’amuse de cette situation. Un amusement factice néanmoins, parce qu’il n’y a rien de drôle. Strictement rien.

    Tu ignores pourquoi il veut le tuer d’ailleurs. Parce que le gynéco t’as parlé comme John devrait te parler ? Avec fermeté ? Il est vrai que tu n’as pas aimé la manière dont il t’a parlé mais il a été profondément honnête avec toi. Te dire même de te méfier de l’avis de John. Est-ce que ce dernier en aurait fait autant ? Tu n’en sais rien. A vrai dire, tu en doutes même, mais tu gardes ça pour toi bien évidemment. Pas la peine d’en rajouter une couche. Du moins pas tout de suite. Tu retiens également une moue déçue en voyant que tu te décales pour rien, parce que John ne compte pas venir s’allonger près de toi. Pas pour le moment. Vu ses traits tirés, il risquerait seulement de s’endormir. Justement. Cela lui ferait du bien. Il n’est pas Médecin actuellement, seulement un homme accompagnant son compagnon faire une échographie. En admettant que c’est normal, ça ne sonne pas si mal finalement. Enfin, en admettant que c’est normal seulement. Tu masses ta nuque avec ta main de métal en tournant ton regard vers le plafond, tout aussi blanc que le reste.


    « Je ne dis pas n’importe quoi. Pourquoi tu dis ça ? Tu crois que je ne comprends pas ? Le fait est que toi et moi, on campe sur nos positions. Ce n’est pas la première fois que j’ai pu le remarquer. Toi comme moi, on veut rendre l’autre heureux. Je veux te rendre heureux, en admettant que je garde cet enfant. Toi, tu me dis que c’est ma décision parce que c’est mon corps. Oui, j’en suis conscient et je suis d’accord mais au bout d’un moment faut arrêter de parler dans le vent et de ne pas nous écouter mutuellement. On peut continuer comme ça longtemps, on est Sherlock Holmes et John Watson, on est comme ça. »

    Tu te retiens d’ajouter que vous êtes Anglais, mais tout dans ce que tu as dit le sous-entend. Tu sens également ta main continuer à trembler dans la main de John, et tu soupires doucement en fermant les yeux, reposant ton bras de métal sur ton ventre plus ou moins calmement.

    « Ce sevrage sera dur, que ce soit maintenant ou plus tard, John. Dur et tout aussi brusque. On le sait tous les deux John. Il va falloir aussi arrêter de dire “Amen” à ce que je dis, fais, ou à mes décisions douteuses. », tu marque un arrêt en réfléchissant, avant de rouvrir lentement les paupières et les diriger vers ton compagnon. « Tu es bien trop gentil avec moi, même quand je le mérite pas. Tu es gentil, avenant, tu me pardonnes tout, tu me dis tout ce que tu viens de me dire, tu es un homme que n’importe quel crétin voudrait avoir. Par chance, c’est moi ce crétin tu vois. »

    Tu as un léger sourire, même si tu es très sérieux dans ce que tu dis. Oui, John est trop conciliant avec toi. Il te laisse tout passer, de A à Z, sans que tu ne fasses trop d’efforts. Des fois il est fâché contre toi, mais ça se règle bien vite parce que tu sais comment faire pour qu’il te pardonne. Bien que les choses soient toujours là, cachés sous une couche de sucre pour que la pilule passe mieux. C'est en ça que tu détestes les mensonges. Tu ne sous-entends pas que John te mens, mais il y a quelque chose pour toi qui n’est pas totalement honnête. Une chose qui t'ennuie assez.

    « Tu sais John, je t’envie par moment. Tu es quelqu’un de simple, de très simple là où je suis compliqué. Tu sais pourquoi je dis ça ? Parce que tu m’as dit : C’est aussi simple que ça, Sherlock. Pour toi la solution semble si évidente là où moi je cherche pour y voir plus clair et parce que je ne pense pas la même chose que toi. C’est difficile tu sais, de se mettre d’accord tous les deux. Nous ne sommes pas d'accord et en opposition pour les raisons que j’ai pu dire précédemment. Ce n’est pas un reproche, loin de là, mais nous n’allons pas y arriver en continuant ainsi. Je campe sur mes positions, toi aussi, et on ne s’en sort pas. On a beau discuter, je ne sais toujours pas quoi faire et c’est quelque chose qui me trouble encore plus. J’ai toujours su, John. Toujours. Et là non. C’est quelque chose qui me dépasse totalement. Je suis fatigué tu vois, de réfléchir à une solution qui ne vient pas. Je sais que toi aussi tu es fatigué, ça se voit. Tu sens la cigarette et le café. Des odeurs d'un homme qui veut se réveiller d'une manière ou d'une autre. Tu es épuisé. On est le matin, tu n'as pas du tout dormi avec toutes mes conneries. »

    Tu le fixes, comme si tu émettais une vérité parmi tant d’autres. Tu ne réfléchis même pas au fur et à mesure que tu parles. Tu constates seulement, tu observes, et ce que tu vois ce n’est pas très joli. Tu n’aimes pas vraiment ça et c’est encore une fois parce que John veut être celui qui veille, pas quelqu’un sur qui on veille. Alors lentement, tu tapotes la place à côté de toi.

    « Maintenant, avant que tu dises autre chose d’insensé, tu vas venir t’allonger ici et dormir un peu. Je vais pas m’enfuir, je vais pas non plus faire une connerie pendant que tu dors. T’as beau être un ancien soldat et me sortir que dormir, c’est pour les faibles, il n’empêche que tu es à deux doigts de t’écrouler. Y a pas de mal à être faible de temps en temps tu sais. »

    Tu as un léger sourire qui flotte sur tes lèvres. Tu ne parles pas de l’enfant de nouveau mais tu te préoccupes de l’état de santé de ton compagnon, qui t’inquiète un peu tu dois l’avouer. Enfin, qui t’inquiète, tout est évidemment relatif à ce moment-là. Mais tu secoues la tête, en te demandant ce que le médecin va te sortir comme excuse pour ne pas dormir ou pour parer à tout ce que tu as dit. Alors histoire d’enfoncer le clou davantage, tu penches la tête sans jamais cesser de le quitter des yeux.

    « Et avant que tu me le dises… J’ai raison, cherche pas à me contredire. », le tout accompagné d’un petit sourire en coin supérieur, ce genre de sourire qui te va si bien et surtout, qui indique que tu ne comptes pas te laisser abattre. Pas maintenant.
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    Les mots s’écoulent au fil du temps qui passe et John cesse de penser. Pour la première fois depuis longtemps, il écoute sans broncher, sans trouver quoi que ce soit à dire, laissant son aimé parler sans le couper pour lui faire comprendre qu’il a tort. Parce qu’après tout, il a raison. Ils sont John Watson et Sherlock Holmes, deux Anglais têtus incapable de faire changer l’autre d’avis. C’est sûrement la raison pour laquelle ils sont ensemble, quand on y pense; le fait qu’ils se ressemblent tout en étant parfaitement différents sur beaucoup de points. John sourit tendrement, son regard toujours baissé vers la main de cet homme qu’il aime tendrement. Oh; oui, il l’aime plus que tout, ce fou, ce détective qui l’a amené dans toutes les rues de Londres, cet homme qui l’a sauvé après son retour de la guerre. Il l’aime à s’en arracher le coeur, à le hurler à qui voudra bien l’entendre. Mais John n’est pas un homme qui hurle ce genre de choses, justement. Alors pour une fois, oui, il écoute. Les paupières closes, son visage se détend petit à petit, ses épaules s’effondrent et il se laisse voir tel qu’il est. Comme un homme épuisé qui sort d’une très longue garde et qui n’a qu’une envie, se reposer aux côtés de la personne qui partage ses jours. Il rouvre ensuite les yeux pour fixer cette main qui tapote contre les draps. Ca n’est pas une si mauvaise idée; finalement, de dormir ici même. Alors, à la fin de cette tirade, il sourit tristement, passant une main dans ses cheveux.

    — Well… you’re right.

    Et c’est bien la première fois que John ne contredit pas Sherlock ou ne trouve pas une excuse étrange et stupide pour pouvoir se sortir de cette situation. Non, le détective à raison. Pour une fois, il faut accepter la réalité telle qu’elle est plutôt que d’essayer de l’enrober d’hypocrisie. Il en est conscient; John, de son sale caractère. Qu’il a tendance à tout englober de sucre, qu’il a tendance à masquer la vérité ou la détourner en prétendant que tout va bien quand actuellement, tout va mal. C'est ce qui fait de lui un bon médecin, mais un pitoyable petit-ami. Alors oui, il se laisse s’affaisser un moment, les larmes aux yeux. C’est la première fois que Sherlock le console, d’une façon ou d’une autre. La première fois qu’il est aussi direct avec son compagnon. Ce dernier s’en sent trembler, il sent que des ailes lui poussent presque dans le dos. Alors c’est ça, l’effet que ça fait d’être aimé de l’homme le plus merveilleux de la ville ? Si Sherlock se pense être l’idiot chanceux d’être aux côtés de John, ce dernier pense à un miracle, en ce moment même. Parce qu’il n’y a bien qu’un miracle pour le faire se sentir aussi bien. De la même manière que ce miracle qui grandit déjà à l’intérieur du corps du brun. John n’hésite alors plus une seule seconde. Il laisse son corps s’allonger aux côtés de son aimé, un grognement satisfait passant la barrière de ses lèvres alors que, déjà, Morphée berce lentement ses paupières pour qu’elles se ferment.

    Alors, tout simplement, John se tourne vers son aimé, sur le flanc. Il vient poser une main sur son ventre, sans réfléchir. Non, il n’est plus lieu de réfléchir et d’être l’homme que Sherlock aime. Un homme simple qui ne se prend pas la tête, un simple qui se laisse aller à ses propres envies. Là, le silence se pose un instant dans la pièce; comme un mur entre eux deux. Plus rien n’a d’importance, en fait. Et le visage de John s’illumine. Comme un levé de soleil; il se met à sourire bêtement en caressant ce ventre du bout des lèvres, réalisant cette chance. Il est le seul à pouvoir effleurer la peau de Sherlock. Le seul à pouvoir le garder rien que pour lui. Le seul à pouvoir l’aimer comme aucun autre. Pour la première fois de sa vie, John décide d’être égoïste et de faire parler ses propres envies. Il est temps qu’il ait une voix, dans ce couple, une volonté propre. Il est temps qu’il arrête de faire culpabiliser Sherlock en lui pardonnait toujours tout, en prétendant souvent le comprendre quand ça n’est pas forcément toujours le cas.

    — D’accord… à moi de faire un effort, alors.

    Et la tendresse se pose sur les joues de Sherlock à l’instant où un larme d’émotion roule sur celle de John, à l’instant où il pose ses yeux à cet endroit. L’émotion le saisit tout entier, le coeur battant et les joues légèrement rouges. Il semble plus heureux qu’il ne l’a jamais été.

    — Faisons-le. Je veux cet enfant…

    John sent quelque chose se briser en lui. Pas à l’image d’une douleur profonde, mais il a l’impression d’être libéré d’un poids. Et ça n’est pas facile parce que pour la première fois de sa vie, il a l’impression d’être nu, face à Sherlock. L’impression d’être totalement vulnérable. Comme s’il venait de lui poser son propre coeur dans ses mains, attendant qu’il en prenne soin, espérant qu’il ne le brise pas en deux. Le médecin ne parle pas des risques, de sa peur que tout se passe mal. Le Médecin en lui s’en est allé plus loin dans son esprit, laissant place à l’Homme. Celui qui est pourtant si souvent négligé, qui s’oublie au profit du bien être du détective. Et là seulement, alors qu’une autre larme roule sur la joue du blond pour venir s’écraser contre le draps blanc, ce dernier resserre légèrement sa main sur le ventre de son aimé, en souriant plus largement qu’il ne l’a jamais fait.

    — I’m gonna be a dad…

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    « Bien sûr que j'ai raison. J'ai toujours raison. »

    Et c’est ainsi que, satisfait de voir John s’allonger à côté de toi - c’est tellement compliqué de faire changer un Anglais d’avis ou de le raisonner - tu te détends légèrement. Très légèrement. Tu as beau avoir dit toutes ces choses qui sont totalement contraire à tes principes, ça n’empêche pas le fait que tu les penses. Bon, tu es quand même idiot d’avoir dit à John d’arrêter de te dire « amen ». Tu aimes qu’on te dise ça, mais c’est encore autre chose. Cet amour d'avoir raison, cet amour d’avoir le dernier mot, cet amour du fait que toi tu sais, que les autres non. Cet amour de diriger les opérations d’une manière ou d'une autre. Un léger sourire flotte sur tes lèvres. Néanmoins, tu restes surpris que John ne cherche pas à s’enfuir. C’est bien la première fois. Enfin il admet qu’il a besoin de repos quand tu le lui signales. Pas de : I’m fine, don’t worry. Ça change, et c’est ce qui donne à la phrase du blond une saveur particulière.

    C’est quand il s’installe face à toi, qu’il pose sa main sur ton ventre que tu réalises brutalement. Que tu réalises vraiment, ce qu’il se passe. Comme si jusque-là, tout n'était qu’un prétexte pour rassurer John et le calmer. Un éclair d’horreur passe dans ton regard, extrêmement furtif, qui pourrait passer pour une surprise. La surprise de ce contact. Tu grognes, par réflexe. Tu n’es pas très friand des contacts, mais tu ne te sens pas de lui refuser quoi que ce soit. Tu es toujours profondément désarmé quand tu vois John pleurer ; plus particulièrement lui que les autres. En temps normal, n’ayant que très peu d’empathie pour les humains, tu te contenterais d'hausser les épaules. En y réfléchissant, même pour John, tu hausserais les épaules. Cependant, les circonstances sont différentes. Tout est différent actuellement. Parce que tu attends un enfant et putain, c'est pas normal. Pas normal du tout. Un homme ne devrait jamais tomber enceint. Ce n'est pas normal. C’est contre-nature. Et brutalement, sans t’expliquer, sans savoir pourquoi tu n’as pas ressenti ce dégoût avant, tu te mets à te détester, tu te dégoûtes, tu te révulses, tu te traites de monstre mentalement.

    Parce que c’est dégueulasse.

    Rien ne franchit tes lèvres. Ton masque ne se brise pas une seule seconde. Tu as un sourire, un petit sourire naissant qui s’élargit de plus en plus en voyant l’émotion de John. Il est heureux. Tu ne peux pas lui enlever ça. Tu ne peux pas lui retirer ça brusquement, sans crier gare, alors que tu as passé un long moment à lui parler pour l’apaiser, jusqu’à ce qu'il s’allonge de lui-même près de toi.

    Ton coeur tambourine violemment dans ta poitrine, au point de te faire vraiment mal ; un mélange de dégoût et de peur t’envahit lentement, progressivement. Tu gardes cependant le silence. Tu viens essuyer la larme de ton compagnon de ton pouce de chair. Tu souris. Tu restes silencieux. Tu gardes tes craintes pour toi. Parce que tu veux voir John heureux pour une fois. Parce qu'il le mérite.

    Cette légère pression sur ton ventre te rappelle à quel point tu es bloqué, tu ne peux pas faire marche arrière sans faire énormément de mal à John. Tu ne peux pas lui faire ça. Même si tu es profondément immoral, ce serait la pire chose que tu puisses lui faire. Ce n’est pas ce que tu veux, même si en temps normal tu ne te poserais pas la question ; mais voilà, les faits sont là. La situation n'est pas normale, elle n'est pas comme d'habitude parce que tu abrites la vie en toi. Tu ravales un semblant de nausée, souriant un peu plus pour cacher cet effroi qui s’est emparé de toi tout entier. Alors tu poses ta main métallique contre celle du blond, contre ton ventre, en hochant la tête.


    « Yep. You’re gonna be a dad. », tu fais en souriant, confirmant les dires du futur papa, t’excluant involontairement de cette phrase, avant de rectifier aussitôt avec un léger rire. « We’re gonna be dads. »

    Tu es cruellement franc, Sherlock, mais également un menteur chevronné, qui n’hésite pas à mentir délibérément en fixant une personne droit dans les yeux ; particulièrement quand tu veux ta dose. Alors mentir est comme une seconde nature chez toi, tout comme dire des vérités qui ne sont pas toujours bonnes à entendre. Tu préfères éteindre le début d’incendie avant qu'il ne se propage. Ne pas inquiéter immédiatement John, sinon… Il serait capable de changer d'avis, et t’inciter à abandonner cet enfant. Tu le connais assez maintenant pour anticiper ses réactions, ses paroles, ses pensées. John est un homme simple, qui pense simplement et se prend simplement la tête. Il a beau réfléchir pendant des heures, ce sont des réflexions d’homme simple, ce qui fait que tu arrives parfaitement à comprendre le pourquoi du comment. C’est toi qui te prend trop la tête, et encore une fois, tu envies John et sa simplicité. Dieu que tu aimerais te prendre la tête pour des choses un peu plus futiles qu’actuellement. Dieu que tu aimerais être dans une autre position qu’actuellement, dans le sens où tu voudrais être partout sauf ici, que tu aimerais perdre l’autre bras ou une jambe plutôt que de te dire que tu es enceint.

    Maintenant que John est calmé, c’est ton esprit qui s’enflamme. Qui s’enflamme cruellement, pour te laisser passer des messages loin d’être agréables, des vérités loin d’être belles. Tu t’auto-flagelles, Sherlock, et tu te fais énormément de mal en pensant à des choses aussi négatives. Tu te dégoûtes, tu n’as même pas envie de songer à te regarder dans un miroir, de peur de l’image que tu te renverrais. Tu as peur, parce que tu vas devoir tout arrêter brutalement et non pas progressivement. Tout. Qu’être enceint signifie être contraint à énormément de choses, et d’un seul coup, tu te demandes si tu vas y arriver. Si tout va bien se passer. Si tu ne risques pas de te flinguer avant parce que tu n’en peux plus de toutes ces choses. Si tu arriveras à arrêter, si tu ne recommenceras pas. Parce que c’est un fait, tu ne peux plus faire marche-arrière sans faire de mal à John, et c’est pour ça que tu gardes toutes ces craintes pour toi. Que tu n’oses pas lui dire à quel point tu te détestes. A quel point tu vas te détester.

    Tu ignores seulement pourquoi toutes ces pensées viennent t’accabler maintenant. Peut-être parce que la situation s’y prête, parce que le calme est revenu. Parce que tu vois à quel point John est heureux, à tel point qu’il pleure de joie. Sa main sur ton ventre qui te stresse, le futur incertain.

    Tu te dis que tu es la pire personne dans cette ville à mettre enceint, parce que tu n’es pas un modèle concernant l’hygiène de vie. Parce que tu te détruis la santé depuis bien trop longtemps. Et malgré toutes ces pensées profondément négatives, tu as seulement un sourire, resserrant ta prothèse sur la main de John.


    « On sera heureux… Notre enfant… toi.. et moi. »

    Tu te fustiges mentalement, c’est sans doute le pire mensonge que tu aies pu dire à John en le fixant droit dans les yeux. Tu n’as pas le droit de mentir sur ça, et pourtant tu mens, tu mens parce que tu n’y crois pas toi-même.
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    Et John, il est déjà parti loin dans ses songes. Il s’y voit déjà, en père de famille dans une maison plus grande, dans une chambre d’enfant qu’il aura passé des mois à peindre et à décorer. Il se voit déjà avec ce chien; ce labrador qu’il a toujours rêvé d’avoir; en train de courir dans le jardin avec un ballon pour apprendre à son fils à taper dedans. Il se voit déjà le prendre dans ses bras et courir très vite les pieds nus dans l’herbe pour que tous deux aient la sensation de voler sous le regard bienveillant de Sherlock et de ses addictions oubliées. Il a pourtant conscience que les mois à venir ne vont pas être facile. Parce qu’en plus des nausées matinales et poussées hormonales qui vont rendre le détective particulièrement difficile à vivre, il va devoir en prime s’occuper de ses addictions. Plus aucune drogue dès maintenant, plus d’alcool. Plus de cigarette, plus de produits laitiers, plus de poisson cru. Bon, la nourriture n’est clairement pas un problème mais il pourrait bien en devenir un. En effet, le brun va devoir apprendre à vivre avec cette vie en lui; qu’il va falloir correctement nourrir en prenant soin de lui. Ce qui veut dire des siestes constantes, des repas équilibrés et à heure régulière, et surtout ne pas trop faire d’écarts. Sherlock, qui n’a jamais été bon pour s’occuper de lui-même, va devoir réapprendre à vivre et c’est une chose qui fait peur à John. Parce qu’il ne sait pas à quel point son aimé va être capable de supporter ça. Va-t-il seulement s’en sortir ?

    Ce sont des choses qui vont terriblement peur au médecin. Il en a déjà vu, des patients sur le point de mourir du manque; des gens qui font des crises cardiaques où qui reprennent sitôt le sevrage terminé parce qu’au final, ils ont une telle habitude des drogues et alcool que ça en est devenu une partie d’eux-même. Oui ça n’est pas toujours facile tous les jours à l’hôpital mais malgré tout, l’ancien militaire sait qu’il va pouvoir compter sur ses collègues si jamais les choses sont trop difficiles. Ce sera terriblement difficile de voir son aimé enchaîné à un lit ou enfermé dans une pièce pour son propre bien mais s’il faut en arriver là, alors John est résolu à tout. Il s’en voudra sûrement après, à se fustiger pendant des heures et des heures durant pour une chose aussi simple. Mais c’et ainsi qu’il est, après tout. Á toujours s’enfermer dans sa propre tête pour oublier le monde autour et porter sur ses épaules le poids d’erreurs qu’il n’a pas vraiment commises. Au final, les deux hommes sont sensiblement les même, d’un point de vue strictement humain. Avec un sourire idiot, John se dit que ça doit être la conséquence d’avoir passé tant d’années ensemble jusqu’à se retrouver ici. Jusqu’à ne plus être capable d’être loin l’un de l’autre, accros à la présence l’un de l’autre pour ne plus être capable de s’éloigner même un peu.

    Certains parleraient de l’amour; pour décrire cette relation. John sait mieux que quiconque que ça en est; c’est sûr; mais c’est surtout une forme de dépendance que n’importe qui thérapeute trouverait beaucoup trop dangereux. Mais eux s’en fichent. John s’en fiche, en tout cas. Tant qu’il a cet homme à ses côtés, alors le reste du monde peut bien aller se faire voir. Néanmoins, tout concentré qu’il est sur ce ventre qui n’est pas encore rebondi mais qui le sera d’ici quelques semaines, le médecin en perd son sourire lorsqu’il sent les mains de son aimé trembler. Pas besoin de le regarder; c’est l’avantage de se connaître par coeur. Une respiration trop forte, une intonation qui tremble et immédiatement, le soldat se réveille en étant sur ses gardes. Quelque chose ne va pas. Quelque chose est en train de perturber ce bonheur qu’ils sont censés partager. Mais il n’y a aucun éclat de joie dans les yeux de Sherlock, remarque John lorsqu’il se redresse sur un coude pour observer le visage du détective.

    — Hey… are you alright ?

    Et John fait “ce regard”. Celui qui demande à ce qu’on ne lui mente pas; celui qui saura déceler si c’est le cas. Parce que sur les traits de son aimé, il n’y a que de la terreur. De la peur pure; un mélange d’appréhension et d’épouvante. Alors le blond vient caresser cette main de métal sous la sienne; espérant que le geste soit bien pris. Espérant que le détective le voit seulement; puisqu’il ne peut pas sentir grand chose avec cette main, si ça n’est rien du tout.

    — I know it sounds… well, completely crazy. But I’ll be here, the hospital will be here if you need anything. And you’ll hate me because I’ll treat you like a princess.

    Une tentative d’humour désespérée, un petit sourire au coin des lèvres; malgré l’angoisse de son compagnon, John n’en démord pas de cette joie qui irradie sur ses traits.

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    O V E R D O S E
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    S’il y a bien quelque chose que tu détestes, c’est quand tu es dos au mur et que tu es obligé de parler, de te confier, de donner tes craintes alors que tu n’en as aucune envie. Là, John t’incite à parler, à te confier ; il a vu ton changement d’expression et tu retiens un soupir. Tu n’arrives même plus à cacher tes expression, c’est quelque chose que tu n’acceptes pas du tout. Pas une seule seconde. C’est de la faiblesse, selon toi, et tu n’as aucune envie d’être faible, de témoigner un quelconque signe de fragilité. Alors tu détournes la tête pour ne pas regarder John l’espace d’un instant. Un bref instant pour mentir, même si tu sais sans aucun mal que le blond va le voir, et va immédiatement désapprouver.

    Tu ouvres la bouche pour parler, mais finalement tu restes silencieux. Profondément silencieux, tu cherches le meilleur mensonge à servir à John. Si tu commences à lui confier toutes tes craintes, tu vas briser cette étincelle de bonheur qui irradie tout son être. Et il va s’inquiéter durant les mois à venir. John sur-protecteur, c’est super chiant. C’est vraiment chiant, parce que ce type est pire qu’un flic dans ces moments-là et tu ne vas pas pouvoir faire trois pas sans qu’il ne t’arrête pour demander ce que tu es en train de faire. Cette crainte se confirme quand il te dit que tu vas le détester d’avance, en te traitant comme une princesse.

    Alors tu roules des yeux très fort en oubliant un instant la raison pour laquelle tu as détourné les yeux, et tu reposes ton regard clair sur lui, les sourcils froncés, l’air légèrement outré, avant de soupirer très fort pour exprimer ton mécontentement à venir.


    « If you treat me like a princess, I’m gonna kill you Watson. », ça amuse probablement John mais pas toi. Parce que tu refuses qu’on s’occupe de toi, ce n’est pas dans ta nature de te faire servir. Ce n’est pas que ça t’angoisse, mais ça te donne l’impression de devoir rendre quelque chose en échange des services rendus. Et tu détestes devoir quelque chose à quelqu’un.

    « Come on, tell me, what am I going to have to stop doing and what am I going to have to do in the next few months ? », tu sais très bien ce qu’il va te dire mais histoire d’enfoncer davantage le clou, ça te dit bien d’entendre ces choses. En toute ironie.

    Tu évites soigneusement la première question de John, à savoir si ça va. Non, ça ne va pas, et ça n’ira que quand ce gamin sera né. S’il voit le jour. Et encore… Tu ne peux décemment pas dire ça à l’ancien militaire de but en blanc, tu le casserais en deux sur le coup. Oh, tu ne verrais sans doute rien sur le moment, parce que ce crétin continuerait à sourire, et tu l’entendrais pleurer de l’autre côté de la porte.

    Tu veux simplement le préserver. Quel mal y-a-t-il à ça ?

    Tes pensées sont si négatives, à tel point que même le positivisme de John n’aurait aucun effet sur toi. Tu resterais totalement imperméable, les choses n’avanceraient pas. Comme d’habitude en réalité. Tu prends énormément sur toi pour ne pas polluer ton compagnon avec tes pensées. Ces foutues pensées venimeuses qui s’infiltrent et qui te font croire à des choses qui n’ont pas lieu d’être.

    Tu le regardes droit dans les yeux ; tu n’as pas menti mais tu ne lui as pas répondu non plus. John ne comprendrait pas que tu penses tout ceci. Il ne comprendrait pas à quel point cette idée d’avoir un ventre, de subir des changements dans ton corps, tout ça te dégoûte au plus haut point. Parce que tu n’as jamais voulu être papa, fonder une famille, c’est beaucoup trop futile à tes yeux. C’est le rêve de John, pas le tien. Et tu te sens horrible de penser ça, de penser comme ça, à quelques centimètres dudit John.

    Tu te passes ta main de chair sur le visage, avant que tes deux mains ne viennent repousser tes cheveux en arrière, et tu te redresses un peu, toujours angoissé ceci dit. Tu ne peux pas lui dire. Tu ne veux pas lui dire, tout ce qui te fait peur. Il y a beaucoup trop de choses et tu ne te sens pas de les lui exposer. Pas que tu ne lui fasses pas confiance, mais tu n’as pas envie de jouer l’égoïste que tu es en temps normal, qui réfute ses sentiments, les annihiles parce que ça ne sert à rien, te contentant d’être un éternel insensible qui fait son travail en se foutant du reste, en blessant, vexant naturellement parce que tu émets des vérités, ou parce que tu observes les faits avant de les énoncer, de manière totalement irréfutable.

    Pendant les secondes qui suivent, tu t’attèles à la tâche de te recomposer un visage parfaitement neutre, celui qui t’accompagne en temps normal. Tu effaces tes angoisses, tes peurs, cette terreur ; tu respires profondément, tu fais en sorte que ton coeur se calme aussi dans ta cage thoracique. Tu en es capable. Tu es capable de mentir à ce point à John. Même si tu ne dis rien, tu fais tout pour ne pas l’inquiéter et tu sais très bien qu’il va désapprouver, que tu ne parles pas. Tu le sais pertinemment. Enfin, un petit soupir et un léger sourire vient finalement étirer tes lèvres, alors que tes doigts de chair viennent effleurer la mâchoire de ton compagnon, le regardant droit dans les yeux.


    « I’m fine. »

    Tu sais que tu peux berner n’importe qui avec un visage neutre, avec un vague sourire. Pas John. Tu en es conscient. Il va froncer les sourcils, te demander d’arrêter de lui mentir, et de dire ce que tu as sur la conscience. Seulement, tu ne vas rien dire de tout ça. Tu vas te contenter d’être un futur homme enceint comme un autre, bien que, par rapport à un autre, tu as pas mal de problèmes pas encore résolus.

    « I’m fine ‘cause I’m with you, John. I know it's gonna be okay, thanks to you. »
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    OVER D O S E
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    Sherlock n’a pas répondu et pourtant, ça vaut alors toutes les réponses du monde. Comment pourrait-il bien aller ? Lui qui a toujours détesté toutes ces facéties, cette idée de famille, de mariage, d’enfants; il en porte actuellement un au fond de ses entrailles et ça n’est même pas voulu. C’est une erreur, un accident; une chose qui pousse John à se dire qu’il lui faudra désormais cacher sa trousse à pharmacie à la maison; et tout ce qui ressemble de près ou de loin à des médicaments. Ce n’est pas qu’il ne fait pas confiance à Sherlock ou à sa capacité à se sortir de ses addictions; mais une partie de lui reste lucide, malgré l’euphorie du moment. Le détective n’est pas un homme que l’on convainc facilement -c’est même totalement impossible si lui-même n’a pas décidé de faire bouger les choses par son entière volonté- et cette fois, il n’a pas le choix. En tant que médecin, c’est quelque chose John a vu beaucoup trop souvent. Un homme tombé dans la drogue qui tente de s’en sortir avec le soutien de ses proches mais qui finit par retomber dedans parce qu’au final, laisser tomber et revenir dans ces addictions est toujours plus facile que simplement se battre pour arrêter. Parce que la douleur est atroce, parce que les jours à venir ne vont clairement pas être facile et que John a conscience qu’ils vont, tous les deux, passer le pire mois de leur existence.

    Parce que Doyle ne leur a jamais offert ce scénario là; c’est en ça que le médecin comprend qu’aujourd’hui, ils ne sont plus les hommes d’hier qu’ils étaient. Ils écrivent maintenant leur propre histoire dont ils sont les seuls auteurs. Ce qui est triste, c’est que cette liberté les a surtout poussé à se faire du mal mais en un sens, il faut relativiser et réaliser que ça leur a aussi permis de s’aimer en toute liberté. Deux hommes nouveaux évoluant dans un contexte qu’ils ne connaissent pas, qu’ils ne comprennent pas. Tout est à apprendre et pour John, c’est d’autant plus euphorisant que c’est la toute première fois qu’il effleure du doigt la possibilité d’être père. Quelque chose qui fait battre son coeur si vite qu’il en oublie l’essentiel; Sherlock n’a pas répondu et donc se sent potentiel très mal à propos de tout cela. S’il avait été plus observateur, l’ancien militaire l’aurait réalisé; et le détective aurait appuyé tout cela en disant que le sentimentalisme n’a pas sa place dans le jeu de la déduction. Mais John ne le réalise pas. Parce qu’il faut qu’il soit un médecin avant tout, maintenant. Un homme qui soigne et qui explique. Un guide.

    — Okay. Tu vas devoir arrêter de boire, toute drogue, la cigarette. Mais aussi tout ce qui est à base de lait cru, le poisson cru, et je devrais scrupuleusement regarder chaque médicament que tu pourras avaler parce que la plupart vont t’être interdit.

    C’est vrai que les prochains temps vont être littéralement atroce et John s’y voit déjà. Á très peu dormir et tout vérifier, à devoir ratisser la maison plusieurs fois par jour pour être sûr que Sherlock n’a rien prit. Devoir le forcer à manger et surtout, surtout, le forcer à reprendre un rythme de vie beaucoup plus normal. L’avantage, c’est que l’enfant va l’y forcer, en un sens. Les premiers mois vont être fait d’immenses fatigues et de nausées insupportables, de quoi endormir le détective insomniaque. Avec ça, devrait revenir l’appétit et l’envie de se poser, de ne pas faire de folie. Mais John est conscient que c’est de Sherlock dont il parle et espérer qu’il se comporte du jour au lendemain comme une personne normale, c’est presque de la folie pure. Mais il va forcément y avoir une évolution; c’est obligé. Le détective n’aura pas le choix, quoi qu’il en dise. Avec un léger soupir, John vient glisser une main plus fort contre ce léger ventre et se penche pour embrasser la joue de l’homme qu’il aime. Cet homme qu’il a toujours désiré sans jamais se l’avouer, enfouissant ses sentiments au plus profond de lui-même. Qu’il peut maintenant aimer librement. Un sourire se perd sur son visage.

    — Je sais que tu as peur Sherlock, ne prétend pas le contraire, je te prie. Ce qui t’attends est effrayant à bien des égards et je ne peux pas te promettre que tout ira bien, parce que tu es conscient d’à quel point ça va être douloureux. Mais tu vas aussi être libéré de ce que l’on t’avais imposé avant. Tu n’es plus le Sherlock Holmes de Conan Doyle, maintenant. Tu es le Sherlock Holmes vivant et capable de faire ses propres choix.

    C’est ce que le médecin réalise, en même temps qu’il le dit. Leur vie n’est plus la même, maintenant. Elle est différente et seuls eux deux sont capable d’en faire ce qu’ils en veulent. Faire venir cet enfant au monde, préparer une jolie chambre. Vivre une vie de famille on ne peut plus banale avec des parents qui ne le sont pas. Ils peuvent être exactement ce qu’ils ont envie d’être. Et c’est sur cette pensée que John repose son visage contre l’épaule de l’homme qu’il aime, fermant les yeux pour s’endormir. Demain, ils pourront enfin rentrer à la maison et tout ira bien.

    Oui. Tout ira bien.

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