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    Sherlock Holmes
    Sherlock Holmes
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    John n’est pas là ce soir. Il est de garde. Pour toi, c’est vraiment une aubaine. Pas de médecin chiant pour désapprouver en silence tes actions. Pas de médecin pour te récupérer sur ton langage trop souvent grossier. Pas de médecin pour te casser les pieds. Oui tu l’aimes, mais il y a quelques limites à ne pas dépasser, et franchement, ça fait du bien quand il n’est pas là. Juste parce que tu peux faire absolument ce que tu veux. Et ça, ça n’a vraiment pas de prix.

    Ce qui a un prix, c’est la drogue en revanche, et l’alcool. Le problème, c’est que tu n’as plus de drogue, ou quasiment plus. Tu n’es pas allé en racheter pour te faire des stocks. Sans doute parce que tu as potentiellement dit à John que tu allais calmer ta consommation. Du moins c’est ce que tu as dit pour qu’il te fiche la paix à ce niveau. Tu sais que ce n'est pas la solution non plus mais… Tu ne peux pas faire autrement. Tu es profondément ancré dans ce cercle vicieux, perfide. Le problème actuellement, c'est que tu n'as rien. Vraiment plus rien. Tu as beau retourner la maison dans tous les sens, mettre le bordel dans ton ancienne chambre - encore plus que d’habitude, tu ne trouves absolument rien. C’est plus que frustrant surtout pour toi. Alors tu grondes. Tu sais qu'il ne te reste qu'une solution.

    John n’est pas là, ce soir, alors tu comptes voler dans sa réserve de médicaments. Tu es désespéré à ce point. Mais tu es en manque et tu n’as réalisé qu’il n’y a que quelques heures que tu n’avais plus rien. Trop tard pour sortir et pour aller trouver ton dealer. Il n’est pas là de toute façon de la journée et de la nuit, il ne vient que dans deux jours encore. Ah c'est insupportable, tu vas devoir attendre encore deux jours avant de pouvoir racheter ton saint Graal.

    C'est frustrant.
    Terriblement frustrant.

    Tu t’en rends particulièrement compte quand tu balances un vase par terre assez violemment, et réaliser que tu viens de briser ledit vase par terre sans aucune raison.


    « Fuck. », c’est tout ce que tu dis sur le moment. Comment expliquer ça à John ? Oh, tu accuseras Aslan, comme d’habitude. Enjambant la scène de crime - les fleurs sont étalées lamentablement par terre, c’est presque tragique - tu continues à chercher un long moment, rongeant ton frein, te retenant de t’énerver davantage de ne pas trouver ce que tu veux. C’est réellement frustrant. Beaucoup trop d’ailleurs. De ne pas pouvoir faire ce que tu veux. A moins que John t’aie pris quelques paquets en partant. Ou les jette au fur et à mesure et tu ne le vois pas. Si c'est ça, c'est profondément dégueulasse. Mais tant pis, tu dois faire avec et tu demanderas à ton compagnon à la limite quand il rentrera.

    En attendant, tu ramasses ce que tu as fait tomber, jeter, mit par terre avec plus ou moins de violence, puis tu te rends dans la salle de bain pour prendre tout ce qui te passe sous la main. Oh tu es vraiment lamentable en ce moment Sherlock, mais personne ne te vois, personne ne peut réellement te juger. En auquel cas, tu n'en auras strictement rien à foutre également. Comme si l’avis des autres t’importais de toute façon. Donc tu te retrouves à flinguer la bouteille de sirop, qui te court-circuite pas mal les neurones au passage. Et tu prends d'autres médocs, tu ne daignes même pas regarder ou lire les notices. Tout est bon pour te défoncer actuellement. Tel un voleur très peu discret, tu pilles donc les médicaments du médecin, qui ne sont destinés qu’au moment où l'un d’entre vous est vraiment malade… Jusqu'à ce que tu aies cette impression d'être « repu », au niveau drogue. Disons que tu trouves que ça fait l'affaire jusqu'à la prochaine fois. Tu iras te fournir ailleurs, c'est tout, tu n'arriveras pas à attendre deux jours supplémentaires. Pour toi c'est impossible et tu le sais.

    Soupirant un peu en rangeant le reste des boites que tu as fait tomber, tu remets tout correctement dans la trousse à pharmacie de la maison et tu vas tranquillement te poser dans le canapé, à allumer la télévision et commencer à zapper les chaînes parce que tu t’ennuies. Pas question de sortir maintenant, tu as vraiment la flemme. Flemme aussi de descendre au sous-sol pour faire un peu d’exercice. Tu t'enfonces davantage dans le canapé en soupirant en laissant la chaîne sur un film policier - ça n’a aucune saveur pour toi, tu devines directement qui est l’assassin. Aucun challenge, rien. C'est tellement nul, ils ne savent vraiment pas raconter. Tu grognes.

    Puis une heure passe, et tu ne te sens pas très bien. Le mélange de tous ces médicaments ne fait vraiment pas bon ménage. Et tu ne tardes pas à te précipiter jusqu'aux toilettes pour y passer un bon moment. C'est assez inattendu comme réaction, même si tu pouvais largement t'en douter. Mais tu n’as pas réfléchi aux effets secondaires, et surtout les effets des mélanges. Tout est bon pour combler tes envies en premier, après tu réfléchiras aux conséquences. Le fait est que tu n’es vraiment pas bien après être sorti des toilettes et bien désodoriser, retournant t’affaler sur le ventre sur le canapé.


    « Damn… John's gonna kill me. », tu marmonnes en ramenant ton bras sous le coussin du canapé et grogner en tournant la tête vers la télévision. Tu es presque persuadé que tout ce que tu as pris va finir par te tuer avant que John revienne, tant tu te sens mal. En revanche, tu espères être mort avant que ton médecin ne revienne. Lui n’hésitera pas à t’engueuler d’avoir fait ça. Qu’il ne peut pas te laisser cinq minutes sans que tu fasses n’importe quoi. Tu le sens arriver.
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    John H. Watson
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    OVER D O S E
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    Les gardes, ça n’a jamais rien de drôle ou de passionnant. C’est un enchaînement d’idiots qui décident, en pleine nuit, qu’avoir un accident de voiture ou que grimper sur le toit pour aller en tomber est une idée à la limite de l’intelligence totale et parfaite. John les déteste; ces nuits là. Non pas qu’il haïsse le monde entier ou qui que ce soit en particulier mais il doit surtout avouer qu’il préférerait être partout sauf à l’hôpital. Sans pouvoir s’en empêcher, son esprit vagabonde alors qu’il pense à chez lui. Sherlock y est seul et vu son état de ces derniers jours, le médecin commence à s’interroger en se demandant si c’était vraiment une bonne idée de répondre présent pour cette garde qui va sans doute durer jusqu’au petit matin. Oh, ne pas se reposer n’est pas forcément un problème pour John; c’est un ancien soldat et la plupart de ses nuits, même à Insomnia, sont jonchées de cauchemars tous plus insupportables les uns que les autres. Autant travailler; c’est toujours ça de gagné et ça empêche surtout de penser. Mais penser, justement; est un souci, ce soir. Parce que Sherlock est tout seul et que John n’est pas dupe; les addictions de son aimé sont de pire en pire. Le moment du sevrage approche mais il manque quelque chose pour y arriver; un déclic qui fera prendre conscience au détective qu’il faut que ce soit maintenant ou jamais. Parce que c’est ainsi que ça fonctionne, en réalité. Le malade doit lui-même prendre conscience de son addiction et vouloir s’en défaire sans que personne ne l’y oblige. Sinon, c’est le retour à la case départ sitôt sorti des oppressions médicales. Avec un soupire, John regarde l’heure à sa montre. Quatre heures et demi du matin; encore une heure et demi.

    Un patient, deux patients, une opération surprise et inattendue tout autant qu’urgente et finalement, six heures du matin sonne finalement à la pendule. John est exténué et ne rêve maintenant que d’une chose; une bonne cigarette, rentrer chez lui, prendre un bain brûlant et aller se coucher pour les trois prochains jours de congés qu’il s’est octroyé. Un sourire étire son visage alors qu’il allume sa cigarette sitôt sorti du bâtiment, se dirigeant vers le parking pour aller récupérer sa moto. La première chose qu’il a acheté en arrivant dans cette ville. Il l’enfourche, jette sa cigarette dans un cendrier à proximité puis démarre, laissant le moteur rugir avant qu’il n’enfile son casque; la sécurité avant tout. C'est sur le chemin du retour qu'il réalise. Il a oublié sa trousse de médecine à la maison, quelque part entre le bureau dans le salon et la jonction d'avec la cuisine. Bien en évidence, donc. Mais Sherlock ne ferait pas une chose pareille, n’est-ce pas ? John repense alors au comportement de son aimé dans la journée; un comportement qui a montré tous les signes d’un manque sévère. Merde. Tant pis pour le feu rouge, il accélère pour pouvoir rentrer plus rapidement à la maison, un poids au fond de la gorge; sur le torse. Quelque chose ne va pas et il a un très mauvais pressentiment. Rapidement, il finit par arriver sans encombre chez lui, gare la moto le plus rapidement possible et glisse ses clefs dans la porte avant de rentrer à la volée.

    — Sherlock ?

    Pas de réponse. Un froncement de sourcil plus tard, John apparaît dans le salon et fixe Sherlock qui se trouve sur le canapé. Il y a une odeur étrange dans l’air, un mélange d’acre et de fleurit. Deux choses qui ne vont pas du tout ensemble. Avant de s'intéresser au cas du détective qui n’a visiblement rien mangé à en croire l’assiette vide sur la table basse -et John roule des yeux-, ce dernier se dirige vers sa trousse en question, pour la trouver ouverte. Oh. Elle a été littéralement pillée. John y voit rouge. Il se redresse, trousse en main, prêt à en découdre mais il réalise quelque chose qui le glace d’effroi. La plupart des médicaments ont été ingérés. L’aspirine, ça n’est pas trop grave; mourir à cause de ça est franchement rare. Les médicaments pour l’estomac ? Pas si grave non plus. Les antibiotique; c’est déjà un problème plus gros mais là où le médecin se met à trembler, c’est quand il se rend compte que Sherlock a avalé une poignée entière de cachets pour permettre aux hommes d’être capable de concevoir. Et qu’ils ont fait l’amour quelques heures avant le début de son service. Trousse toujours à la main, qui tremble; le médecin se redresse pour venir se placer face à son aimé. Il est blanc comme un drap, semble fébrile et clairement, il a rendu le contenu de son estomac. Á espérer qu’il ne fasse pas de choc anaphylactique.

    — Sherlock… are you alright ?

    Légèrement nerveux, John vient s’agenouiller devant le canapé, prenant la température du front de son aimé du bout des doigts. Pas très élevé, heureusement. Pour capter l’attention du détective, John claque des doigts devant son visage.

    — Dis-moi… tu as pris ces cachets à quelle heure ? Je ne vais pas m’énerver, mais c’est important que tu me réponde. C’est très important.

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    ft. Sherlock Holmes
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    Ce qu’il se passe, c’est loin d’être drôle et tu regretterais presque d’avoir fait le con avec ces médocs. Presque. Parce que tu n’es pas du genre à regretter ce genre de chose. Même totalement défoncé et en ayant tort, tu n’avoueras jamais ces regrets, le fait que tu puisses avoir tort, bref, que t’as fait le con. Voilà pourquoi tu passes les prochaines heures à comater sur le canapé, totalement allongé en travers de ce dernier, ton bras métallique sous le coussin, ton bras de chair pendant dans le vide.

    Bon, tu n’aurais pas dû faire ça. Vraiment pas.

    Tu as pris toutes ces choses vers 19h, à peu près. Il a fallu une heure pour que tu te sentes mal, et que tu ne puisses plus avoir aucune envie de refaire ce que tu as fait. Ces crampes à l’estomac, y a rien de pire. Même une cuite ou un mauvais trip c’est moins pire que ça à tes yeux - mais ta gestion des priorités et de la gravité des choses est particulière chez toi. Alors oui, tu es allé te vider totalement une première fois avant de retourner mourir sur le canapé, en te disant que si les médicaments ne le font pas, c’est John qui t’achèvera en rentrant.

    20h, la douleur est un peu passée, tu as pu au moins te redresser pour aller boire de l’eau - tu n’es clairement pas assez stupide pour aggraver ton état en prenant de l’alcool, bien que tu l’aurais fait en temps normal. Tu mélanges bien drogue et alcool. Sauf là, tu as eu un éclair de conscience à ce moment-là. Plutôt incroyable venant de toi d’ailleurs, faisant preuve de bon sens alors que tu es au plus mal. Tu es alors parti faire les cent pas dans la maison pour faire passer ta nausée, jusqu’à même aller dans le jardin pour calmer ta tête qui tourne. Le pire dans tout ça, c’est que tu es parfaitement conscient de ce qu’il se passe, contrairement à quand tu es bourré ou totalement défoncé.

    21h, tu te grilles une clope dans le jardin en regardant le ciel. Tu n’as plus rien dans l’estomac mais ça semble s’être un peu calmé. Tu n’es pas idiot, et tu sais que c’est le signe avant coureur d’un retour de flamme violent, mais ça te manque trop de fumer. C’est triste tout de même, d’être autant addict’ à toutes ces choses. Horrible. C'est là où tu prends un peu conscience que tu cumules beaucoup de choses. La drogue, le tabac, l'alcool. Le trio gagnant, le bingo ultime de se niquer la santé. Puis tu ne manges pas et tu ne dors pas. Comment tu as pu survivre aussi longtemps ?

    Un seul nom : John. Enfin, il doit y avoir plusieurs prénoms, mais celui qui te supporte le plus reste le médecin.

    22h - 3h, c’est littéralement le décès. Les crampes se font plus violentes et même si tu n'as plus rien à donner, ça te fait réellement mal à l'estomac. Énormément. Ce qui fait que tu passes ton temps aux toilettes jusqu’à 4h du matin où tu n’en peux plus. Vraiment plus.

    4h, tu consens enfin à sortir des toilettes et d'aller prendre une douche. Tu pues, tu as la peau moite, tes cheveux sont gras, tes vêtements collent, bref c’est dégueulasse. Puis aussi, tu espères que ça va te faire du bien surtout et calmer tes vertiges. Tu sens ton corps en ébullition, c’est aussi pourquoi tu prends une douche plutôt tiède, à la limite de froide. Il ne peut rien t’arriver de pire niveau santé actuellement, et tu n’as qu’une envie, aller dormir. Vraiment dormir, où au moins ce ne sera plus qu’un lointain souvenir. En plus il n’est pas si tard que ça, pour changer. Alors une fois propre, changé, les cheveux mouillés rassemblés en un chignon serré, tu redescends pour retourner sur le canapé. Tu zieutes vite-fait l’assiette sur la table basse, et un air de dégoût s'imprime sur ton visage. Non, si tu manges, ça ne se passera pas bien. Tant pis. Tu survivras encore quelques heures le ventre parfaitement vide, à avaler des litres d’eau avec l'espoir vain d’aller mieux.

    5h - 6h, tu parviens enfin à somnoler. La douche t’as fait du bien, c’est indéniable, mais voilà, ce n’est pas vraiment la grande forme. Ton ventre fait tellement de bruit que tu ne sais pas si tu as faim ou si tu te sens vraiment mal. Quel con. La prochaine fois tu te bougeras le derrière pour aller récupérer ta drogue. Tu te dis avec amertume que tu te sens mieux avec la drogue que tout ce que tu as pris. Même ton cerveau ne fonctionne pas normalement, un peu perturbé par tout ce qu’il se passe. Donc tu somnoles, tu as les yeux à moitié clos, dans un demi-sommeil très désagréable, où tu sens que tu as quelques montées de chaleurs assez aléatoires.

    Puis il te semble entendre la moto de John, puis la porte d’entrée s’ouvrir, et ton prénom s’élève dans la pièce. Tu grognes en guise de réponse, tu ne daignes même pas bouger, tu te sens bien trop mal. Si tu te lèves, tu en es à un stade où ça ne se passera pas très bien, du tout. Donc tu restes affalé comme une loque, en attendant que le médecin vienne à toi. Tu as ouvert les yeux même s’ils fixent le vide, ton âme semble être totalement aspirée d’ailleurs, tes pupilles ne reflètent rien. Enfin, John revient vers toi. Ce sont ses doigts qui claquent devant tes yeux qui te font relever légèrement la tête vers lui, avant de la laisser retomber lourdement sur le coussin.


    « Je pète le feu. »

    Tu fermes les yeux en grimaçant, sentant tes nausées revenir. De plus, tu te concentres uniquement sur la voix de ton compagnon, et rouvrir un oeil pour le regarder. Tiens ? Il ne t’a pas encore tué ? Parfait, tu pourras vivre un peu plus. Même si tu veux mourir, vraiment.

    « J’en sais rien… Je sais même pas quelle heure il est. Peut-être vers 19h, 20h tout au plus… j’sais plus. J’ai envie de crever. »

    Tu récoltes ce que tu sèmes Sherlock.
    Mais dans ton mal-être, tu trouves John assez nerveux aussi de son côté. Bon, tu as compris, tu as déconné et tu ne recommenceras plus.


    « C’est si grave que ça ? ‘Fin au pire amène-moi à l’hosto pour me laver l’estomac… C’est ce qu’ils font les toubibs pour nettoyer l’estomac d’un patient qui a pris des trucs toxiques. J’ai vu ça sur Internet. C’était dégueulasse. »

    Tu tentes de te redresser, mais tu n’arrives seulement qu’à te mettre sur le dos, et tu plaques ton bras de chair en travers de ton visage. C’est une très mauvaise idée. Tout tourne un peu trop vite à ton goût, et c’est vraiment pas bon.
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    John H. Watson
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    Ah, oui, il a vraiment l’air de péter le feu Sherlock, comme il le dit si bien. On dirait plutôt qu’il est sur le point de mourir et dans un réflexe, malgré l’épuisement, John se saisit de son téléphone portable qu’il déverrouille rapidement, prêt à composer le numéro des pompiers. Note mentale : penser à acheter une voiture pour pouvoir trimbaler cet énorme idiot aux urgences quand il a besoin. Le premier constat semble alarmant mais il ne l’est pas tant que ça. La nuit est passée et pas d’évanouissement ou pire que des nausées, à en juger par l’odeur dans la pièce et le teint cireux du détective. Rapidement, John soulève une des paupières de son aimé pour tester la rétraction de ses pupilles. Lentes. Ca n’est pas franchement bon. Il n’a pas de température et son pouls est plutôt rapide, lorsque le blond passe deux doigts dans le cou du brun pour appuyer sur l’une de ses veines. C’est sûrement un mauvais bad trip mais on est jamais trop prudent avec ce genre de choses. Sans rien dire pour le moment, l’ancien militaire se redresse, et appelle effectivement les pompiers.

    — Docteur John Watson à l’appareil. Mon colocataire fait un semblant de choc anaphylactique après une prise d’alcool et de médicaments. Préparez un bloc et faites venir une ambulance chez moi le plus rapidement possible.

    Aussitôt dit, il raccroche directement et pose son téléphone sur la table basse avant d’en revenir à Sherlock. Ce dernier semble alors assez conscient pour se rappeler de choses médicales dont il se fiche probablement mais ça n’est pas si rassurant. Parce que cet idiot a avalé les pilules qu’il ne devait surtout pas prendre et que maintenant, la situation est tendue. Enfin, pour John, en tout cas. Ce dernier se passe une main nerveuse dans ses cheveux, partant dans la cuisine pour ramener un seau qu’il met par terre, à disposition du malade, puis un linge humide qu’il pose sur le front du détective. Si ce dernier n’a pas de fièvre, il est couvert d’une épaisse couche de sueur qui ne laisse aucun doute quant à la douleur qu’il ressent et à l’horreur de sa condition. Ca doit être très douloureux. Puis, il revient s’asseoir sur un bout de canapé libre, redressant la tête de Sherlock pour venir la poser sur ses cuisses. Là, il attrape quelques uns de ses cheveux pour les enrouler autour de ses doigts. C’est presque une formule magique pour le détective, d’être touché comme ça. Ca n’est pas sexuel, ça n’est pas trop; c’est simplement agréable et John l’a remarqué depuis un petit moment déjà. Autant en user maintenant que la situation n’est pas si bonne. Si au moins ça peut calmer son aimé, ça sera toujours ça de gagné.

    — D’accord… il va falloir que tu gardes ton calme. Ca n’est pas… grave en soit mais…

    Les mains de John se crispent dans la crinière de son aimé. Comment annoncer une chose pareille, de but en blanc ?

    — L’un des cachets que tu as pris est une pilule pour être capable de concevoir. Il n’y a aucune chance que ça n'ait pas marché; surtout si tu as gardé ça dans ton système au moins une heure. La diffusion est rapide. Mais… surtout … nous avons fait l’amour vers quinze heures, Sherlock. Avant que je ne parte au travail.

    Ce que John est en train de dire, il aurait voulu l’annoncer dans d’autres conditions. Après un sevrage, par exemple, dans un moment où tous les deux auraient été d’accord pour commencer à fonder une famille. Le médecin sait pourtant que son aimé n’est pas porté sur ce genre de choses et au fur et à mesure des années, il s’est fait une raison; passant son amour inconditionnel sous silence ainsi que son envie de fonder une famille. Avec Sherlock, ça n’est même pas à envisager. Mais maintenant que les choses sont en route, alors tout change. Et il se sent nerveux parce qu’une partie de lui est heureuse qu’une chose pareille. John a toujours rêvé d’être père.

    — Tu as deux solutions à l’heure actuelle. Soit tu décides de garder l’enfant mais tu devras cesser immédiatement toute drogue, l’alcool, ne plus toucher à une cigarette et faire extrêmement attention à toi. Ou tu peux demander à te faire avorter.

    Le mot blesse John sans qu’il ne puisse s’en empêcher. Il soupire légèrement, continuant à passer ses mains au travers de la chevelure de son aimé. Lui qui voulait l’étrangler quelques minutes auparavant, il ne sait plus quoi faire; perdu entre l’envie de caresser son ventre et de le secouer dans tous les sens.

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    Quand John soulève ta paupière, tu grognes en essayant de rejeter sa main mais… Rien de bien concluant. Tu as juste l’air flasque et vraiment très peu impressionnant, tu en es bien conscient. Alors tu grognes encore plus en refermant ton oeil une fois que ton homme est passé à ton pouls. C’est bien d’avoir un médecin personnel mais pourquoi ils sont obligés de tripoter tout le temps pour savoir ce qu’il se passe ?

    « Bon c’est grave ou… », tu n’as même pas le temps de finir que tu sens John s’éloigner pour téléphoner. Tu l’entends parler rapidement à quelqu’un, tu ne sais pas qui, probablement un médecin ou un pompier. « Anaphyquoi… Attends John j’ai pas bu, j’le jure… », tu pousses un soupir, parce que John ne t’a sans doute pas entendu, ce que tu trouves bien dommage d’ailleurs. C’est vrai que tu n’as pas bu, pour changer.

    Ce que tu as compris de cette conversation, c’est que tu vas aller rendre visite à cet endroit que tu adores : le bloc opératoire. Génial. Tu en trépignes de joie d’avance. Alors tu lâches de nouveau un grognement, rouvrant un oeil quand le blond pose un linge humide sur ton front. Tu frissonnes, c’est froid ce truc par rapport à ta température. Enfin, tu te dis que ton corps est en feu mais John ne semble pas plus s’alarmer que ça donc ça veut probablement dire non, que ça va encore pour le moment.

    Ou pas. Plus rien ne va pour le moment.
    En particulier quand John redresse ta tête pour la reposer sur ses jambes. Rien que ce petit geste manque vraiment de te faire craquer et tu dois faire preuve de toute ta concentration pour que les choses cessent de tanguer. Tu as l’impression d’être actuellement sur un bateau dans une mer profondément agitée. C’est quelque chose de plutôt horrible, avec cette envie de se raccrocher à tout et n’importe quoi. Puis tu refermes les yeux quand ton compagnon commence à jouer avec tes cheveux. Bordel que ça fait du bien quand il fait ça. Ça pourrait t’endormir en temps normal mais actuellement, ce n’est pas un temps normal. Alors tu te contentes de profiter de ce moment de tendresse même si la situation est plutôt délicate.


    « Je garantis pas de garder mon calme John… Tu m’en demandes beaucoup. », tu as un très vague sourire avant de le perdre en suivant, parce que toute cette situation n’est pas drôle du tout. Même pour toi et ton humour à deux balles. Et tirer la gueule quand John t’explique ce qu’il se passe. Tu as rouvert les yeux un instant pour fixer le visage carré du blond. « Beg your pardon ? »

    Tu essaies de faire le point dans ta tête, même si c’est terriblement confus et tu te sens bien bête de comprendre à moitié. Enfin, tu as quand même compris l’essentiel et c’est tout ce qui compte après tout. Tu as compris que tu avais bouffé des pilules pour pouvoir être engrossé. En gros. Et que tu as fait l’amour avec John quelques deux-trois heures avant la prise de ce truc. Et visiblement, c'est très emmerdant.

    « T’es en train de me dire que je suis enceint, là maintenant, avec tes médocs ? »

    C’est quelque chose d'inattendu mais que tu ne veux surtout pas. C’est ça qui te fait paniquer. Au diable la demande de John de ne pas t’énerver mais… Il est réellement en train de te dire que tu vas abriter la vie en toi ? Que c'est déjà fait avec ce foutu médicament ? C’est une blague ? Non, vu l’air grave et nerveux de John, ce n’est clairement pas une blague. Le blond ne sait pas vraiment déconner en plus - humour Anglais.

    « Mais… Comment c’est possible ? »

    Tu ne sais pas quoi dire d’autre pour le moment. En fait, tu te poses effectivement cette question en premier. Comment ça se peut. C’est scientifiquement impossible et tu refuses d’admettre des choses pareilles ici. Qu’un homme puisse tomber enceint. Qu’il puisse avoir des enfants. C’est impossible. Et tu te redresse vivement, fixant droit devant toi, avant de poser les yeux sur John. Il te donne le choix.

    Soit le garder, soit avorter.
    Le garder veut dire tout arrêter ; ce qui est impensable pour toi à ce moment précis.
    Avorter veut dire briser le coeur de John, parce que tu connais sa profonde envie d’être papa, de foncer ne famille. Alors toi, Sherlock, tu te mords la lèvre, paniqué et légèrement tremblant, baissant la tête en soulevant ton t-shirt pour fixer ton ventre tout plat. C’est inconcevable. Tu n’y arrives vraiment pas et… Ça te met mal.


    « J’ai jusqu’à quand pour me décider ? », tu auras beau dire ce que tu veux, les deux options comportent des avantages et des inconvénients. Tu te sens vraiment mal de savoir que tu dois prendre une décision de cette ampleur. Parce que tu ne sais vraiment pas actuellement.

    Tu ignores ce qui te fait le plus peur actuellement. Cette idée d’avoir un gosse alors que tu n’en veux pas, de devoir être forcé à tout arrêter et à prendre soin de toi en plus. Quelle horreur. Tu ne vas jamais survivre à ça. Mais d’un autre côté, il s’en voudrait d’avorter pour John qui en rêve. Roulant des yeux, il soupire, parvient à souffler et même râler d’ailleurs.


    « J’ai envie de crever. », c’est tout ce que tu parviens à dire pour conclure les mots de John. Parce que tu vas avoir des responsabilités en tant que papa si jamais tu décidais de le garder, mais aussi vis à vis du gosse et du travail.

    Enfin pour le moment, tu as tes mains plaquées sur ton ventre, ne réalisant toujours pas.
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    OVER D O S E
    I KNOW I TOOK THE PATH THAT YOU WOULD NEVER WANT FOR ME


    Le choix est possible parce que même dans une situation pareille; il se peut que Sherlock veuille l’une comme l’autre des situations. Il pourrait bien, sur un coup de tête, décider de garder cet enfant et arrêter toutes ses addictions d’un coup, même si ça signifie passer le pire mois de toute sa vie. Mais dans son état; à moitié drogué et en pleine descente d’un trop plein de médicaments; il pourrait tout aussi bien décider de tout arrêter et de se faire avorter. L’idée même de ce choix serre l’estomac de John même s’il en est terriblement conscient, il ne peut pas forcer Sherlock à avoir cet enfant, aussi heureux puisse-t-il être à l’idée d’être papa. Parce qu’il l’a toujours voulu, d’aussi loin qu’il se rappelle. Avec Mary, ça n’avait pas été possible et pourtant ils avaient essayé, après le mariage. Mais le détective avait disparu depuis longtemps et le médecin n’arrivait pas à se remettre de la seule personne qui comptait réellement à ses yeux. Alors ce projet n’avait pas vu le jour et cet enfant n’avait jamais été fait. Et puis Insomnia, cette possibilité folle de pouvoir enfanter. La triste réalité d’apprendre sa propre stérilité et puis l’après guerre; cet espoir soudain, implacable. John allait pouvoir être père, il suffisait d’un peu de patience, d’un peu d’amour. Mais voilà; actuellement, dans ce salon, il commence à se demander si c’est vraiment ce qu’il veut. Il suffit de voir l’air totalement paniqué de Sherlock. D’un soupire, John force son aimé à reprendre place sur ses genoux pour toucher de nouveau ses cheveux.

    — C’est… possible, ici. Les pilules que tu as pris permettent ça; et il n’y a aucune chance que ça n’ait pas marché. Sachant qu’un homme ne peut pas enfanter à la base; ces pilules sont là pour garantir que ça fonctionne dans tous les cas. Et… et oui. Je suis en train de dire qu’il va falloir faire un test pour vérifier si tu n’es pas enceint.

    Ce simple mot à le pouvoir de faire trembler la voix de John, qui baisse un regard étrange vers l’homme qu’il aime. Une partie de lui est ravie; saute de joie dans sa tête et se prépare déjà à accueillir la vie en cette maison. Cette partie se demande déjà quelle sera la couleur des murs et s’il ne faut pas prévoir d’acheter une voiture pour pouvoir le conduire à l’école, ce petit bout de chou qui verra peut-être le jour. Mais l’autre partie de John, la plus terre à terre, préfère ne pas se réjouir. Laisser le choix, et puis voir. Si le détective décide de ne pas garder l’enfant, alors peut-être que ce sera un électrochoc suffisant pour diminuer l’alcool et la drogue. La morphine et la cigarette. Toutes ces choses qui finiront un jour par le tuer, à coup sûr. Une grimace s’installe sur le visage du blond qui finalement ne peut empêcher son regard de dévier vers ce ventre nu. Ce ventre qui a de grandes chances de porter la vie en lui. Sans pouvoir s’en empêcher, John vient poser une main à cet endroit, caressant la peau de son aimé du bout du pouce. Un sourire, à peine visible, se pose sur son visage avant qu’il ne réalise ce qu’il est en train de faire. Immédiatement il retire sa main, remet correctement le t-shirt du détective sur son ventre alors qu’il reprend un air plus sérieux. Ca n’est clairement pas le moment de se laisser aller à des rêveries pareilles.

    — Á partir de maintenant, tu as un mois pour te décider. Mais tu dois arrêter de boire, de fumer et de te droguer dès aujourd’hui. C’est important; Sherlock. C’est vraiment très important. Si tu décides de garder cet enfant, il pourrait être… endommagé et ne jamais pouvoir naître. Et même si tu décides de ne pas le garder, nous allons devoir signer des papiers et …

    Finalement, John s’arrête. Il connaît son métier. Il sait que lors d’un avortement, il est possible de voir le corps de l’enfant, aussi petit soit-il. Il est possible de le récupérer pour pouvoir dignement l’enterrer. Cette pensée le fait frissonner d’horreur de la tête aux pieds et il secoue le visage pour ne simplement plus y penser; montant discrètement le son de la télévision pour essayer de penser à autre chose. Se concentrer sur Sherlock; lui caresser les cheveux et surtout, surtout, ne pas influer sur son choix. Rester totalement neutre; faire comme s’il n’en avait rien à faire. Le détective pourrait lui en vouloir toute sa vie, le cas échéant.

    — Je… je suis désolé que tu doives passer par tout ça. L’ambulance va arriver et nous allons aller à l’hôpital. On va te faire un lavage d’estomac pour tout ce que tu as pris et tu t’y reposeras au moins la nuit. Du reste je pense qu’on te fera des tests directement sur place pour savoir si … enfin tu sais.

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    ft. Sherlock Holmes
    Sherlock Holmes
    Sherlock Holmes
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    Emploi : Détective privé
    DC : War || Edgar A. Poe
    Crédits : James B. Barnes || Marvel
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    O V E R D O S E
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    Ton esprit tourne à cent à l’heure même si ce n’est pas la meilleure des solutions actuellement. John a ce chic pour provoquer des micro-bombes à l’intérieur de ta tête avec ses annonces. La dernière fois qu’il a fait ça, c’était pour demander ta main et ça ne s’est pas très bien terminé. En fait, vous n’en avez pas reparlé. Parce que tu as fui. Et là, Sherlock ? Comptes-tu fuir ? Parce que tu ne peux pas. A ce moment exact de la soirée et par tes conneries, tu n’as pas le choix bien que John prétende le contraire. A l’heure actuelle, tu ne peux pas décider de fuir, tu es obligé de faire face à tes actes, parce que tu as pris ces pilules, parce que tu étais suffisamment en manque pour prendre n’importe quoi.

    John ramène ta tête sur ses jambes, et tu le laisses faire en réprimant un haut-le coeur, fermant les yeux en espérant que ça passe un peu mieux que de garder les yeux ouverts, rivés vers cet avenir terriblement incertain - et plutôt effrayant. On peut dire ce qu’on veut mais tu ne te sens pas de devenir père, porter un enfant en toi. A vrai dire, c’est quelque chose qui te dégoûte profondément. Tu ne t’imagines pas être enceint, avoir un énorme bide. Pour toi c’est le comble de la honte. Pourtant c’est plus ou moins normal sur Insomnia, mais pas toi, pas sur toi.


    « …Et en quoi ça consiste ce test ? », tu gardes les yeux fermés, frissonnant quand tu sens la main du médecin se pose sur ton ventre. Tu n’as pas envie de rouvrir les yeux, tout tourne encore autour de toi. Mais ce simple geste en dit énormément, et tu te sens encore plus mal. Heureusement, il retire rapidement sa main pour baisser correctement ton t-shirt, comme si c’était indécent de montrer ton ventre.

    « Pourquoi on invente des pilules pareilles… Au pire on… », brusquement tu te tais.

    Tu sais très bien que John veut fonder une famille, ce n’est pas du tout une surprise, il te l’a dit plusieurs fois, toujours de manière très innocente et rêveuse, parce qu’il rêve en parlant d’une famille. Si tu commences à lui dire que des choses négatives, il va comprendre que ce n’est même pas la peine qu'il espère. Peut-être que c’est mieux dans un sens, mais surtout tu n'es pas dans ton état normal, tu ne réfléchis pas correctement et ça, tu y penses malgré le gaz dans ton esprit. Tu es suffisamment lucide pour réfléchir à ça et ne pas commencer avec tes réflexions toutes plus désagréables et négatives les uns que les autres. Alors tu soupires doucement, préférant passer à autre chose.


    « Combien de temps ça dure, une grossesse ? C’est bien joli mais moi j’en sais rien. », confies-tu sur le ton de l’ignorance.

    On peut dire ce qu’on veut mais tu n’en sais rien. Tu ne sais pas combien de temps à la base une femme reste enceinte, parce que cette information, tu t’en tapes complètement. Enfin jusqu’à aujourd’hui. Certes, ça fait le mec parfaitement ignorant mais tu as tellement de choses dans le crâne que tu n’allais certainement pas en rajouter avec des informations aussi futiles. Et puis autre chose tombe, quelque chose de bien plus grave à tes yeux, qui te fait rouvrir les paupières pour dévisager John.


    « Quoi ? », ta voix s’étrangle, indignée, alors que tu n’arrives pas à bouger. Tu sais que si tu remues davantage, ça ne va pas bien se passer. « Tout arrêter ? Comme ça ? D’un seul coup ? Mais je… »

    Tu comprends pourquoi John dit ça, mais ça fait mal de l’entendre. Enfin, de l'entendre une deuxième fois parce que la première fois tu as fait semblant de ne pas relever l’information. Et tu te mords la lèvre, un peu stressé et nerveux à cette idée, en tournant la tête vers la télévision dont le son a été monté. Tu ne le réalises que maintenant. Tu comprends pourquoi tu dois tout arrêter brutalement, tu n’es pas assez con pour ne pas connaître ce genre de conséquences néfastes. Ceci dit, tu ne sais pas ce qui est le plus dur à encaisser actuellement.

    Tu es probablement enceint.
    Tu vas devoir arrêter absolument tout et prendre soin de toi.
    Tu es confronté à un choix qui peut briser le coeur de John.
    Tu as un risque de perdre ce gosse et tu en es déjà conscient.

    Dans le premier cas, bon… C’est uniquement le choc qu'il faut encaisser, après, tu te dis qu'on s’habitue, que ce n'est pas si terrible en fin de compte. Disons que de toutes les choses qui te traversent la tête, c’est finalement la moins pire. Ensuite il y a l’arrêt total et complet de toutes les substances que tu prends. John est médecin, il ne te laissera jamais prendre quoi que ce soit pendant les mois à venir, même si tu le supplies. Honnêtement c'est ça qui te fait le plus frissonner, le plus de mal à concevoir, à admettre. Tout arrêter. Tout. Et qui signifie tout arrêter signifie aussi ne jamais reprendre.


    « …Même la clope ? Même si j’achète une clope électronique durant ce temps ? John, tu peux pas me demander de tout arrêter aussi brutalement…  », tu tentes quand même de négocier malgré toi. Le tabac c’est aussi dangereux que tout le reste et tu le sais très bien. Tu connais la plupart des composants - voire tous - des cloques que vous fumez John et toi.

    « Je… comprends pourquoi tu me dis ça mais… T’as bien vu comment… J’ai réagi cette nuit. Comment tu vas faire avec un homme enceint en plein sevrage pendant… Un mois ? Je sais que le sevrage c’est deux à trois semaines, on en a déjà parlé mais bon… ça reste un mois dans le fond. »

    Tu n’admets pas que tu vas garder l’enfant durant ce mois, mais tu prends aussi en compte le fait que tu pourrais garder l’enfant. C’est la troisième réflexion que tu peux te faire actuellement. John veut une famille, et tu lui as déjà brisé le coeur une fois en refusant de te marier avec lui. Enfin refuser, tu as fui, c’est différent, bien que le résultat aie été le même. Tu fixes John d’un air absent, perdu dans tes pensées. John prétendra que tout va bien, que ce n’est pas grave si jamais tu décides d’avorter. Rien n’est grave quand tu écoutes ce foutu médecin, parce qu’il minimise la réalité. C’est quelque chose de parfaitement insupportable. Tu as bien senti comment sa main chaude était venue se poser sur ton ventre, son pouce caressant la surface nue.

    C’est un énorme dilemme.

    Et enfin, quatrièmement, tu sais parfaitement qu'avec ton hygiène de vie incroyablement mauvaise, tu as des chances de perdre l’enfant dans tous les cas, même si tu arrêtais toute substance brutalement. Il y a des risques qu’il s’en sorte, mais également beaucoup de facteurs qui peuvent indiquer qu’il peut mourir dans ton ventre et ça, ce serait parfaitement horrible. Autant pour John que pour toi. C’est pour ça que tu n'en sais rien, que tu ne peux pas te décider maintenant. Bien sûr que tu veux faire plaisir à John et garder cet enfant… Après tout tu ne restes pas fermé à l’idée d'une famille, seulement tu te sens incapable d’être père au jour d’aujourd'hui. Parce que tu sais que tu seras très nocif à toute la famille.


    « Où on me fera passer des tests pour savoir si j’attends un enfant. »

    Ton regard se focalise sur le visage de John. C’est parfaitement horrible comme situation.

    « Je vais… Attendre d’être à l’hôpital et ravoir toute ma tête, et les résultats des tests, avant de prendre une quelconque décision. », c’est certainement la chose la plus sensée que tu aies dit de ta vie sur Insomnia.

    Même si tu réfléchis énormément depuis quelques minutes au point que ça fasse imploser ton esprit, tu es incapable de prendre une décision. Pas tout de suite. Pas comme ça, à la volée. Pas comme ça, sur le coup de la surprise et de la peur. Tes yeux détaillent les traits de ton compagnon, avant de sourire faiblement. Pas question de rester déprimé. Tu ne peux pas l’être, surtout quand t'es défoncé - plus particulièrement aux médocs. Même si là, tu restes beaucoup trop lucide et alerte contrairement à d’habitude.


    « J’ai horreur de l'hôpital mais je fais tout pour y retourner à chaque fois, c’est idiot… », tu ris légèrement. Tu ne prends rien avec légèreté, mais c’est ton état qui te rend comme ça. Un rire léger, mais avec un soupçon de nervosité tout de même.

    Et pendant que tu dis ça, il te semble entendre la sirène des pompiers dehors au loin qui arrive.
    Et pendant que tu dis ça, que tu écoutes la sirène lointaine, tu réalises que ce n'est pas la première fois que tu fouilles les affaires de John. Tu étais seulement moins défoncé la dernière fois et tu avais réussi à le cacher.

    Et tu réalises brusquement que John t'avait expliqué tout ça. Quand il était à fond sur son délire d'être papa, qu'il t'avait tout expliqué de A à Z alors que tu t'en foutais royalement. Deux pilules. Et tu as avalé la deuxième la veille.

    Bordel.
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