Tu errais dans les rues à la recherche de quelque chose à manger ou même quelqu'un. Cela ne faisait que deux jours où tu étais revenu à la vie. Même si la surprise fut grande lorsque tu t'aperçus que tu ne brulais point à la lumière du soleil, tu ne savais pas encore ce qui avait changé ou non. Du moins, tu ne savais pas ce qui avait changé dans ta nature car tu ne pouvais pas ignorer le fait que ton corps n'était plus le même. La surprise de rester en vie face au soleil n'était rien comparée à celle que ton ombre, puis ton reflet dans la vitrine d'un magasin, te provoqua. Mais ce n'était pas cela qui t'intéressait pour le moment. En effet, depuis ton arrivée tu n'avais pas pu te nourrir et cela t'agaçait car tu ne savais pas si, comme les humains, tu devais t'adapter à un nouveau régime ou si tu devais continuer de te nourrir comme avant. Bien sûr, tu avais remarqué que tes canines étaient toujours présentes même si elles étaient moins longues que celle de ton ancienne "vie".

Mais, lorsque tu passais non loin d'une maison, tu te surprenais à être attiré par l'odeur de nourriture s'en dégageant. Mais tu ne pouvais te laisser tenter par cette nourriture humaine puisqu'elle était fabriquée par des hommes comme ceux t'ayant chassé et tué avant ton réveil ici. Ta méfiance te serait sûrement mortelle un jour mais tu n'avais pas envie de succomber à un piège que les humains te tendraient une nouvelle fois.

Il commençait à faire sombre lorsque tu pénétras dans les ruelles du quartier perdu si tu tenais compte de ce que tu avais vu sur une petite pancarte. Ta faim avait empiré mais tu n'avais pas encore trouvé de solution pour l'atténuer. Tes crocs étaient venus, à plusieurs reprises, mordre légèrement ta lèvre inférieure sans jamais la percer car, même si tu avait faim, tu ne voulais pas non plus souffrir. Passant devant une sorte d'auberge, ou un "bar" si tu regardais bien ce qui était marqué sur la devanture, tu fis la rencontre d'un homme ayant bu. Celui-ci commença à s'approcher de toi avec un grand sourire montrant quelques dents manquantes, ce qui te fis grimaçait malgré toi. L'odeur de l'alcool pénétra dans tes narines et la grimace ne se fit que plus grande. Alors qu'il s'approchait, l'homme tomba d'un seul coup, sûrement à cause de la trop grande dose d'alcool absorbée. Tu ne fis pas un seul geste, ne voulant pas sentir l'alcool à ton tour, mais tu remarquas qu'il saignait lorsqu'il se releva et tes sens s'alarmèrent. Tu te précipitas vers lui et tu allais goûter à ce sang quand quelqu'un vint vous interrompre. Grognant, tu t'éloignas légèrement pour fusiller l'inconnu du regard.