Erreur de dossier [PV Perséphone]

Revelio Nox Lumos

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Erreur de dossier

Le calme est revenu. Tout est relatif, mais le règne de Devil est passer, son jeu a fini et Elohim se met sur le coté aussi. Deux parties d’une même âme. Enfin c’est ce que tu as compris, ça t’importe très peu tout cela. L’important est que tout est à reprendre pour remettre dans l’ordre le temps qu’un nouveau maire soit là.

Une transition encore de merde. Les fous souhaitant se rôle te dépasse et c’est en remplissant un nouveau rapport sur un excès de vitesse en centre-ville que tu as tout le temps du monde de réfléchir à cela. Franchement les rapports sont chiants, mais importants selon tes supérieurs.

Franchement, qui va lire si Truc-muche a enfreint les règles de trois kilomètres devant une flaque qui a foutu en l’air la tenue d’une personne au placé ici ? Personne sauf toi qui le rédiges en riant intérieurement de cette situation. C’est peut-être plus le repas gâché par ce geste qui est le plus à plaindre dans l’affaire.

Logiquement après ça tu pourras reprendre ton investigation sur une affaire qui traîne un peu trop à ton goût. Enfin, si rien ne vient se mettre dans ton chemin entre temps. Si comme là maintenant tu n’avais pas un de tes collègues qui ne vient pas frapper à ta porte pour te refiler du travail à faire immédiatement.

Peut-être que si tu gardes la tête assez basse à continuer à taper sur ton ordinateur il va aller voir quelqu’un d’autre pour sa tache. Tu aimes ton travail, qu’on soit bien clair, mais tu aimerais aussi que la cause première de pourquoi tu t’es engagé soit en cours de résolution plutôt que de t’occuper d’ivrogne ou autre merde à 10 h.

– Méduse, ne fais pas genre. Il y a un membre important de ton truc grec qui commence à faire chier en garde-à-vous. Il faudrait que tu y ailles.
– À faire chier ?
– La personne ne réponds juste pas aux questions posées et du coup en fait on ne sait même pas pourquoi il est là.

Ton corps c’est tendu en sachant que ça pouvait être n’importe qui de ton passé de vivante. Si en plus cette personne était une dite personne importante une chance, si on peut appeler ça que ça soit un dieu. Poséidon se forme en lettre capitale dans ton esprit, une rage qui camoufle ta peur latente commence à se former.

– La personne qui l’a fait venir ?
– Disparu, c’est juste écrit outrage à agent, ainsi que coups et blessures. On suppose qu’il est parti à l’hôpital.
–… ou se faire de vraies blessures le temps de la garde à vous ? Pourquoi a-t-on engagé ses bras cassés filou ?
– Devil?
– … Oui, effectivement…

Un soupir se forme sur tes lèvres alors que tu te relèves de ta chaise et laisse en plan ce que tu étais en train de faire. Franchement, tu as espoir que le prochain maire ne sera pas un nouveau cas social, mais tout le monde même toi en est alors il y a peu d’espoir sur ça.

Tu es plus forte que ça. Tu as cinquante ans de vie ici, tu as une nouvelle vie, tout va bien se passer et tu vas écraser l’ego de ce con qui vient réveiller tes peurs par sa présence. Ton collègue prend ta place à ton siège et visiblement il finira le rapport en cours. Superbe, la personne en question a vraiment dû lui faire un sale effet. Tu n’as aucune idée depuis combien de temps elle est là, mais pour elle aussi ça ne doit pas être agréable.

Prendre le temps de rapporter deux thés dans la salle, faire surtout le vide pour ne pas trembler, ne pas fuir, ne pas être faible. Fonce ma fille, tu peux le faire, ce n’est qu’un fantôme de ton passé que tu vas détruire quand tu le souhaites. Un simple mauvais songe.

Alors pourquoi bloques-tu devant la porte ? Le regard vide et l’envie de faire demi-tour là tout de suite. Tu as les mains prises, tu ne peux pas ouvrir. Une chance de fuite. Oui, mais un collègue passant viens t’ouvrir d’un sourire, te tiens la porte pour te laisser entrer et il n’y a plus d’excuse pour reculer maintenant. Dommage.

Un sourire des plus faux se forme sur tes lèvres, tu le remercies tout en passant la porte et quand il referme derrière toi tu as l’impression que c’est un piège qui se referme sur tout ton être. Courage, tu ne dois rien laisser paraître, soit forte, tu es une Gorgone non d’une déesse.

– Bienvenue parmi nous, je me suis permise de vous faire un thé. Je serais en charge de la prise de votre déposition dans cette affaire. J’espère que le personnel a été agréable avec vous. Puis-je savoir votre nom, s’il vous plaît ?

Ne rien dire sur ton propre nom tant que tu ne sais contre qui tu combats. C’est un combat après tout. Ton corps en entier est horriblement tendu dans cette optique en tout cas. Le ton de ta voix est sec, d’un faux mielleux qui casse les oreilles et rien ne laisse entendre une quelconque joie ou bienveillance.

Si tu trouves le con qui t’a refilé ce dossier, tu le transformes en nourriture pour tes serpents.

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C'était une bonne journée. Enfin... ça devait être une bonne journée. Perséphone était sortie en début d'après midi, décidée à acheter de quoi cuisiner. Car cette simple action, qui était pourtant commune et nécessaire par tous les mortels, lui était pourtant largement inconnue. Les dieux n'avaient pas besoin de se nourrir de la même manière que les hommes, ce qui était assez pratique... jusqu'à ce qu'elle devienne humaine à son tour. Il avait donc fallu apprendre, petit à petit, à se servir de tous ces outils étranges, apprivoiser le feu et toutes ces choses si souvent observées mais jamais pratiquées. Au final, la déesse s'était prise au jeu et aimait beaucoup cette nouvelle activité. Il y avait de nouvelles saveurs à découvrir, mais surtout des techniques pour les travailler qui la captivaient bien plus que ce qu'on aurait pu croire venant d'une divinité à qui on avait toujours tout servi jusqu'à présent.

Voilà donc comment Perséphone se retrouvait dans la rue principale, en train de chercher un maraîcher pour rapporter ce qu'il manquait chez elle. Une simple course pour continuer cette journée qui avait si bien démarré... et était destinée à mal se finir.

Alors qu'une vitrine avait attiré son attention, ses oreilles ne perçurent qu'au dernier moment des bruits de pas précipités avant de sentir quelqu'un la percuter.

- Tiens, prends ça!

L'inconnu lui fourra quelque chose dans les mains et détala aussi vite qu'il le put pour disparaître dans une allée non loin. Perséphone baissa alors seulement les yeux pour regarder l'objet. C'était un petit couteau, une sorte de canif sur lequel se trouvait du sang, ce liquide rouge, signe propre aux mortels qui s'était mis sur ses doigts.
La déesse n'eut pas le temps de se poser la question sur le pourquoi du comment qu'une main ferme la saisit violemment et la tira en arrière.

- J'te tiens sale enflure... HEY LES GARS, J'L'AI TROUVE!
- C'est pas m...*SLAP*

Perséphone commença à peine sa défense, se tournant au passage vers la brute, que l'autre la gifla avant de lui prendre l'arme des mains.

- Tu crois que j'vais croire un seul de tes mots après m'avoir entaillé le bras comme ça?
- Qu... quoi?

Deux autres hommes arrivèrent et l'embarquèrent dans une voiture de police en la tirant, littéralement, par les cheveux.

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Une fois arrivée au poste de police, Perséphone se plia au début à ce qu'on lui demandait, se présentant en tant que déesse grecque du printemps... pour ne rencontrer qu'un mur. Peu importe le nombre de fois où elle répétait sa version des faits, la première brute lui étant tombée dessus refusait simplement de la croire et persistait à écrire SA version de ce qui était arrivé, accusant à tort l'innocente qui fut confiée à d'autres policiers.
Le silence fut donc la seule solution trouvée pour espérer être, paradoxalement, entendue. Peut-être que quelqu'un de plus haut gradé, quelqu'un de plus instruit, accepterait d'envisager au moins qu'on l'accusait à tort?

Et voilà comment se retrouve une divinité enfermée dans une petite salle, bras croisés, debout, à attendre que quelqu'un vienne perdre du temps pour juger son cas. On lui avait même refusé d'appeler quelqu'un pour garantir son identité.
Alors quand un énième homme entra dans la pièce et lui demanda de se présenter, ne présentant qu'un thé comme offrande, Perséphone eut du mal à contenir son énervement et sa lassitude.

- J'ai déjà répété mon nom à plusieurs reprises, ça devrait être écrit dans une de ces fameuses "dépositions" qu'on m'a déjà fait faire, même si ce n'est qu'un mensonge de A à Z.

Effectivement, impossible de retenir son venin mais depuis combien de temps était-elle là? 1h? 2h? 3h? Toute l'après midi?

- Je ne répondrai à aucune question tant qu'on ne m'aura pas amenée au chef de cet... endroit. J'ai assez perdu mon temps avec les sous-fifres.

Elle n'était clairement pas en position de force mais elle avait fait tout son possible pour retenir son ego divin. Mais comme l'adage l'annonce, "chassez le naturel, il revient au galop".