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    Perséphone
    Perséphone
    Revelio
    Emploi : Vendeuse de vêtements pour Alice
    DC : Phèdre
    Crédits : Izumi no Kami - Touken Ranbu
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    Lumos
    Perséphone était arrivée en retard ce matin. Cet écart de conduite était une première car même si, pour la déesse qu’elle était et est toujours, le travail est un concept encore relativement étranger, elle n’était pourtant pas ignorante en matière de convenances. Les autres employés auraient certainement dûs lui faire une remarque. Il était même clair qu'ils en avaient l'intention. Toutefois plus que du reproche, c’est de l’inquiétude que la jeune femme-homme vit dans leur regard à son arrivée.

    - T'as une sale tête. T'es pas malade ?

    Soupir.
    Certes, ils étaient supposés être dans la même position, avoir le même statut, pourtant il était vraiment insupportable pour Perséphone de faire face à tant de familiarités avec des personnes rencontrées il y a seulement quelques jours. Ajoutons à cela la choquante allégation qu'elle pourrait être malade au même titre qu'eux.
    Parvenant à prendre sur elle malgré son état de fatigue flagrant, la déesse répondit qu'il ne lui était pas possible d’être malade et faisait simplement face a quelques difficultés d’adaptation suite a son changement de sexe même s’il avait eu lieu il y a près de 3 semaines.
    Qu'ils la croient ou non, en tout cas ils la laissèrent s’occuper des rayons et ne firent plus de remarque sur son état. La déesse le savait, elle était pas malade, pas du tout. Elle croyait dur comme fer que ses étourdissements depuis la veille, sa fatigue et parfois même les bouffées de chaleur n’étaient dus qu’à l’incapacité de son esprit à s'habituer à son nouveau corps. C’était sans aucun doute étrange que tout se déclare maintenant mais y avait il une autre explication ?
    Mettant de côté ces pensées, Perséphone jugea que se concentrer sur son travail et travailler encore plus était une bonne idée pour passer à autre chose. Ranger les rayons, accueillir les quelques clients de la matinée avec le sourire, elle pouvait le faire. Une pause ? Ça attendrait bien encore une heure ou deux car pour le moment, il fallait ramasser ces tissus tombés en vrac qui étaient pourtant dans ses mains il y a quelques secondes encore. Son ouïe distingua en même temps les pas d'un collègue se rapprochant, cherchant à lui poser une question que la déesse ne comprit pas  tant sa voix était lointaine.
    Étrange.
    Car il venait de poser sa main sur son épaule, elle devrait donc entendre sa voix distinctement non ? A moins que le sol qui venait de se mettre à se rapprocher dangereusement y soit pour quelque chose.
    _____

    Plusieurs voix s’entremêlent ensuite. Perséphone n’arrive pas à distinguer les phrases, juste des mots comme « fièvre », « fatigué », « sueur », « 3 jours ». Une des voix finit par être celle d'un collègue, celui qui avait posé LA question de la maladie le matin même, il parle à quelqu'un mais son interlocuteur reste inconnu. On la déplace, mais son corps parvient à peine à supporter son propre poids.
    Quand la déesse parvient à reprendre ses esprits un minimum, elle est allongée. Sa tête la lance toujours mais rien ne tourne au moins. Ce qui l’inquiète en revanche, c’est de ne pas reconnaître les murs qui l'entourent, que ce soit par leur couleur, ou l’immense baie vitrée. Très peu rassurée par ces moments d’absence complets de souvenirs entre son travail à la boutique et cette pièce, elle veut se redresser, se lever… pour être immédiatement arrêtée par un tournis qui lui fallait lâcher un râle peu glorieux.
    John H. Watson
    John H. Watson
    Revelio
    Emploi : Médecin.
    DC : Vega ♚ Merzhin ♚ Émile Zola
    Crédits : Steve Rogers - Marvel
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    Hyppocrate Hypocrite

    Il n'y a qu'une sonorité différente

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    John H. Watson

    Une journée ordinaire pour un homme ordinaire, voilà ce que John pense ce matin-là en se levant de son lit douillet. Une nuit aux urgence écourtée par une grosse fatigue et l’envie de simplement rentrer chez lui retrouver son chat et ses draps; voilà qu’il se réveille ce matin avec l’atroce envie d’un thé bien serré et d’une cigarette pour se donner la force de s’extirper de la chaleur du matelas. Avec un peu de courage, il se lève et enfile son t-shirt et un pantalon au hasard en toile pour son éternel jogging du matin. Quelques foulées pour se réveille, une bonne douche bien chaude, un thé brûlant et puis un croissant pris sur la route; dans la cuisine. Il enfourche sa moto, serre correctement son casque sur son visage et embrasse le chat une dernière fois avant de quitter les lieux qu’il ferme à double tour. Et il arrive sur le lieu de son travail, un cabinet qu’il ouvre tranquillement alors que déjà, les premiers patients affluent. Des rhumes, des gens qui ne veulent pas vraiment se rendre au travail, une ou deux intoxications alimentaires et puis un bras cassé envoyé directement aux urgences. Rien de bien grave; en réalité, et puis un enfant qui a le nez qui coule. Qui repart avec une sucette, une tape affective sur le crâne et un sourire bienveillant.

    Pourtant, passé la pause repas qui se passe devant l’écran de son téléphone et dans une silence quasi total, accompagné d’un sandwich rapide; c’est un nouveau patient que l’on apporte à John. Un jeune fleuriste qui visiblement s’est senti mal et s’est évanoui. Rapidement, il fait un bilan, demandant à ce que le jeune homme soit correctement allongé sur la table des consultations. D’un geste de la main, il congédie les invités puis ne reste plus que seul avec le patient. Un jeune homme à la longue chevelure brune. Sans perdre de temps, John prends le poignet de l’inconnu entre l’une de ses mains pour prendre son poul alors qu’il lui sourit, le voyant doucement revenir à lui.

    — Et bien et bien, qu’avons-nous là ?

    La façon de se relever si sèche; enfin, la tentative; n’a pas du faire du bien vu comme le corps du jeune homme retombe immédiatement sur la table. Lentement, John vient glisser un oreiller sous le crâne de son patient avant de se mettre face à lui, son stéthoscope déjà sur les oreilles et posé contre le torse habillé du brun.

    — Pouvez-vous me dire votre nom et votre métier ? Ainsi que la date et le jour. Ca n’est qu’un examen routine pour vérifier que vous ne vous êtes pas cogné la tête en tombant.

    Un peu étrange, mais le médecin ne réalise surtout pas que la personne en face de lui est un ancienne dame, absolument pas habituée à être manipulée par un médecin et se faisant ausculter probablement pour la toute première fois de son existence toute entière, terrestre comme déique.
    Perséphone
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    Perséphone se demanda comment elle avait pu complètement ne PAS remarquer l'homme à côté d'elle. Il n’était pas du genre discret en plus alors comment ? Un coup de chaleur ne pouvait pas la rendre à ce point faible, n'est ce pas ? Même si ce dernier traînait depuis deux/trois jours.

    Un lieu inconnu, un étranger qui ne s’était même pas présenté, c’était largement suffisant pour que la déesse se sente véritablement en danger. Sans aller jusqu’à dire que ça lui rappelait un certain enlèvement, le stress ressenti n'en était pourtant pas loin. Son cœur aurait pu reprendre un rythme normal si l'inconnu lui avait laissé le temps de parler, s'il avait un peu pris ses distances, mais c'est bel et bien le total opposé qu'il fit, propulsant l'esprit de Perséphone d'un simple état « stressé » à « panique totale ».

    Elle se saisit brusquement d'une main de l'inconnu et le repoussa autant qu'elle pût, glissant à moitié de la table/lit où elle se trouvait, juste pour mettre l'objet entre eux deux.

    - Ne me touchez pas. Restez où vous êtes.

    Elle le lâcha ensuite physiquement sans pour autant le quitter des yeux, tentant de comprendre qui il pouvait bien être.

    - Pourquoi vous ne vous présentez pas en premier avant de vouloir me toucher sans ma permission.

    Tant bien que mal, la déesse faisait tout pour rester debout, pour ne pas être en position d’infériorité face à l’étranger. Malheureusement son corps était faible, trop faible pour rester comme ça indéfiniment malgré toute la volonté de l'esprit. Il lui fallait néanmoins des réponses, savoir pourquoi elle était là car il lui était impossible de se rappeler qu'elle était tombée, comme l’autre le prétendait. Elle était dans la boutique, tout s’était mis à tourner puis elle se retrouvait ici juste après avoir entendu quelques voix dont celle de son collègue.

    - Je n'ai pas besoin d’un…. Examen… mon corps a juste du mal à… s’adapter.

    Certainement elle n’était pas seule dans ce cas, n'est ce pas ? Et ça ne requierait encore moins qu'on la touche pour ça. Les dieux ne tombaient pas malade, point. Leur sang lui-même n’était pas rouge, mais or. Pourtant au fond, bien au fond d'elle-même, Perséphone doutait de son statut divin ici. Un moyen simple de s'en assurer serait donc de faire couler une simple goutte de sang mais la déesse craignait sa propre réaction s'il s’avérait que ce n’était pas la bonne couleur qui s’écoulait. Il était certain que son moral qui n'avait pourtant jamais failli jusqu’à present, faillirait à larealisation de la perte de tout ce qu'elle avait été toute sa vie divine.
    John H. Watson
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    John H. Watson


    C’est toujours un challenge de se retrouver face à une personne qui n’a ni l’habitude d’être manipulé, ni celle de la médecine moderne. Une chose bien étrange que la plupart des personnes à Insomnia ont du mal à assimiler au premier abord; une seule personne ou un appareil étrange capable de soigner quelqu’un ? Quelle blague ! C’est ainsi que les nouveaux arrivants; ceux venus d’un autre monde, voient le travail de John. Ce dernier a dû également s’adapter en arrivant dans cette ville, suivant des cours du soir de façon intensive dans l’espoir de reprendre en main sa passion de la médecine et son travail d'antan. Alors, oui, c’est toujours un défi; pour lui qui aime tant les jeux d’argent; de devoir calmer un patient nouveau dans ce domaine et de lui faire comprendre qu’il n’y a rien à craindre. Seraient-ils à l’hôpital, sans doute le médecin aurait demandé à attacher le jeune fleuriste mais il se rend compte plus que jamais des équipements restreints de son cabinet. Dans un coin de sa tête, il note mentalement à faire quelques petites changements dans les semaines qui suivent, suivant le déroulement de cette consultation.

    — Veuillez m’excuser, il est vrai que je ne me suis pas présenté. Je suis le Docteur John Watson; mais vous pouvez m’appeler John. Et vous êtes… ?

    Il espère surtout ne pas paraître trop intrusif, remarquant le langage corporel de l’autre personne. Cet homme est en détresse. Il a peur et semble totalement perdu dans cet endroit. Et pire encore, il semble vouloir tenir sur ses jambes à tout prix; sans doute pour ne pas paraître trop faible. John comprend alors la situation. Lentement, il lève les mains et se recule de quelques pas, venant s’asseoir dans un des fauteuils normalement réservés aux patients. Ainsi, il se fait plus petit que le fleuriste et éloigné de quelques pas, si tant est si bien qu’il doit légèrement élever la voix pour pouvoir se faire entendre d’à l’autre côté du cabinet. S’il ne faut que ça pour calmer cet homme, alors John est prêt à s’y plier sans problème. Après tout, c’est une partie intégrante de son travail; que serait un médecin si tous ses patients avaient peur de lui ? Un léger sourire qui se veut professionnel mais amical se pose sur les lèvres du rosé qui ensuite vient retirer son stéthoscope d’autour de son cou pour le poser sur le bois de son bureau. Ca n’est clairement pas le bon moment pour parler prise de sang ou médicament pour le moment donc il reste calme, croisant les jambes et les mains qu’il vient poser sur ses dernières.

    — Je vois… vous pensez que c’est l’adaptation à cette nouvelle vie. En effet, la réincarnation peut avoir de nombreux effets et vous n’êtes pas la première personne à vous en plaindre, si cela peut vous rassurer. Puis-je vous demander depuis combien de temps êtes vous arrivé ici ?

    Parce que c’est plutôt simple, en réalité. C’est un cas de déni classique et John le sait, il faudra user de nombreuses ruses et de nombreux stratagèmes pour faire comprendre à cet homme qu’il n’a pas juste du mal à s’adapter, mais qu’il est simplement un être humain avec ses faiblesses. Et qu’un burn-out réclame surtout beaucoup de repos.

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    -… Perséphone

    Apres réflexion, la déesse avait décidé de donner son nom, jugeant que si l'inconnu dénommé Docteur John Watson avait fait le premier pas, il était convenable de répondre à sa question. Pendant un instant, son esprit confus se demanda pourquoi l'individu avait trois noms, avant de se rappeler que 'docteur' était un titre équivalent à celui de 'guerisseur' de son époque.

    Mmmh c’était logique, si (SI) elle était vraiment tombée alors il était standard pour les mortels d’amener la personne à un guérisseur… docteur. La seule fois où Perséphone avait vu Péan, le guérisseur divin, était lorsqu' Hadès fut blessé par Héraclès. Autant dire que le souvenir de son mari blessé n’était pas pour la mettre à l'aise en cet instant. Son rythme cardiaque parvint toutefois à se calmer un peu une fois que ses jambes acceptèrent de la maintenir debout à condition de se tenir encore au lit.

    La distance que mit le médecin entre eux fut tout aussi bienvenue. La déesse acceptait petit à petit le manque de déférence à son égard dans ce monde qui ne la connaissait pas, cela ne signifiait pas pour autant qu'on pouvait la toucher librement. Et si un jour elle acceptait de se confier à quelqu’un, alors le confident apprendrait que depuis la « visite » de Zeus déguisé en Hadès, Perséphone avait longtemps refusé qu’on l’approche, et encore aujourd’hui ce n’était pas toujours évident pour elle. Son propre mari n’avait pu approcher sa femme depuis simplement à cause de la honte qu’elle ressentait. Comment avait-elle pu ne PAS s’apercevoir qu’il ne s’agissait pas du dieu avec qui elle avait partagé des décennies de mariage ? La culpabilité la rongeait, encore à ce jour, bien que son esprit avait actuellement d’autres affaires plus urgentes à gérer, comme la deuxième question du docteur.

    -Je suis arrivée il y a… trois semaines et ce n’était pas des semaines très… reposantes.

    Et pourtant la déesse n’était pas de ceux qui se complaisaient dans la paresse. Seulement, peu de personnes oseraient lui dire que les événements depuis son arrivée étaient « de tout repos ». Etre en la présence de ce docteur, face à des appareils dont l’utilité lui était encore étrangère n’allait pas non plus calmer ses nerfs tendus par la maladie.
    Pour le moment, tout ce qu’il lui fallait, c’était de partir et, éventuellement, prendre le temps de ne rien faire au moins une après-midi.

    -Je suis désolée qu’on vous ait dérangé inutilement. Je saurais trouver de quoi me redonner de l’énergie une fois chez moi. Il faudrait juste que je sache dans quelle partie de la ville nous sommes afin de pouvoir rentrer.

    Pas qu’elle doutait des compétences de cet homme, il devait certainement être un excellent médecin, seulement elle n’avait juste pas besoin de lui. Sa vue commençant à devenir incertaine et blanche n’était probablement qu’un contrecoup de la fatigue de ces derniers jours.
    John H. Watson
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    John H. Watson


    Il y a deux personnes dans ce cabinet l’une d’entre elle est dans le une détresse claire. John le sait, John le sent de son expérience de médecin, il lui faut faire quelque chose rapidement pour tenter de calmer Perséphone. Car c’est bien son nom et s’il se souvient encore bien des livres -peu- qu’il a eu le temps de dévorer dans des moments de temps libre, alors non seulement il s’agit ici d’une ancienne déesse, mais surtout, d’une ancienne femme. Quelqu’un qu’il fait donc respecter, prendre avec des pincettes. Le changement à Insomnia n’est pas facile à vivre mais il est d’autant plus appréciable lorsque l’on passe d’un corps masculin à un corps semblable; pour une femme, c’est tout à fait différent. Ces dernières se retrouvent projetées sans savoir comment tout cela fonctionne, et ça peut être particulièrement déroutant. Et le médecin comprend cela, il le comprend si bien qu’il ne bouge pas de sa chaise, se contentant simplement de croiser les jambes dans l’autre sens. Il va falloir être diplomate sur ce coup là, pour ne pas que l’ancienne femme file par cette porte qui n’est même pas verrouillée et fasse perdre son travail à John. Parce qu’une personne en mauvaise santé qui quitte son cabinet en n’étant en aussi mauvais état est une raison assez aisée pour perdre sa licence de médecin.

    — Les premières journées à Insomnia sont souvent synonyme de gros changements, selon la forme que vous aviez avant cette vie. L’adaptation peut parfois être longue, vous savez.

    Finalement, le médecin se redresse mais sans le moindre contact visuel avec la patiente. Avec le patient, plutôt. Il ne tient pas à le tenir en joug par le regard, il ne tient simplement pas à lui faire comprendre qu’il approche. Ce qui n’est pas du tout le cas. Au contraire, John vient simplement tourner autour de son bureau pour en ranger quelques ustensils qui pourraient paraître étranges pour Perséphone, voire même l’effrayer. Quoi de pire pour une personne qui n’y connait rien à la médecine que de voir des outils dont il ne connaît pas la provenance ? Ainsi, le bureau est plus propre, plus rangé; plus ordonné. John s’y sent immédiatement mieux et reprends sa tirade, comme si de rien était.

    — Je n’ai aucun souci à vous laisser partir. Cependant; sachez que vous êtes dans mon cabinet et que je suis médecin. Le serment auquel je suis lié m’oblige à aider les gens dans votre condition. Si je ne fais pas mon travail, alors je n’ai rien d’un Docteur, voyez-vous. Me permettez-vous quelques analyses rapides ? Je mettrais des gants pour ne pas vous toucher directement.

    Voilà, il faut poser les bases. Faire comprendre à cette personne qu’il peut bien repartir dans la nature et s’en aller, mais ça aura des conséquences qui pourraient être fâcheuses. Tant pour lui que pour le blond. C’est surtout pour tirer sur une corde sensible, tout psychologue qu’il tente d’être; si Perséphone à une certaine conception de l’honneur, alors il restera dans cette pièce et acceptera que John s‘occupe de son cas. Après tout, c’est un échange de bon procédé; se laisser faire quelques minutes pour ensuite avoir le bonheur de repartir de cette pièce.

    — Souhaitez-vous une tasse de thé ?

    Finit-il par demander, comme s’il parlait à un ami. Le sourire est tendre, le ton avenant; à cet instant, John n’a vraiment rien d’un médecin ou d’une personne de qui l’on pourrait se méfier.

    Perséphone
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    Si son esprit avait été au maximum de ses capacités, il ne mettrait certainement pas autant de temps à comprendre les paroles du médecin. Ajoutez à son état une bonne dose de déni et/ou de mauvaise foi, vous obtenez une déesse persuadée que ce guérisseur ne parle pas clairement.

    - Je n'avais pas remarqué...

    Une petite pointe de sarcasme au milieu de son brouillard fiévreux. Une adaptation longue? Elle ne l'aurait jamais remarqué s'il ne l'avait pas dit, tiens. A moins qu'elle lui avait laissé entendre que l'adaptation était déjà finie? Non? Peut-être? Impossible de s'en rappeler... Ce n'est pas comme s'ils avaient échangé beaucoup pourtant.
    ...
    Son regard le suivit en train de circuler dans sa pièce. Son esprit ne parvenait pas à décider s'il devait s'inquiéter ou non. L'équation était pourtant simple: corps potentiellement malade + présence d'un guérisseur = guérison/confirmation qu'elle va bien.
    Mais non.
    Impossible de déterminer si elle devait se laisser faire ou pas. Heureusement, la voix du Dr Watson dissipe quelque peu le brouillard même si, à nouveau, il faut encore un peu de temps pour donner un sens à ses dires.

    - ...des gants?

    Une question plus rhétorique qu'autre chose, simplement soufflée.

    - Je ne vois pas la différence que ça ferait... Si ça vous rassure, faites vos... analyses.

    Gants ou non, il la toucherait tout autant non? En quoi le contact serait-il réduit? Enfin, la déesse appréciait tout de même cette attention envers sa personne, même s'il ne semblait pas la connaître. Pas que ça l'étonnait en fait. En trois semaines, les faits étaient là, Perséphone était ancienne, son culte n'avait pas perduré tandis que l'humanité avait continué à évoluer, se multiplier... La modernité du médecin sautait aux yeux, ne serait-ce qu'avec ses instruments ou même cette histoire de serment dont elle n'avait jamais entendu parler. Non, ce n'était pas étonnant que son nom n'évoque rien.
    Cette pensée fort peu réjouissante pour l'ancienne qu'elle était fut stoppée par une proposition de thé. La simplement prononciation de ce mot de trois lettres la réveilla, faisant ressurgir le souvenir de sa rencontre avec Murasaki qui lui en avait proposé également.

    - Volontiers, j'ai... un peu froid.

    Lâchant enfin le lit qui lui servait d'appui, la déesse fit juste deux pas afin de rejoindre une chaise sur lequel elle s'assit. Sa vue ne s'arrangeait pas mais ne plus être debout la calma un peu en plus de la perspective de boire un liquide chaud.

    - Vous avez parlé d'un serment. De quoi s'agit-il exactement?

    Etait-ce un serment qu'il avait contracté à titre personnel? Etait-ce un serment applicable à tous les médecins? Cela serait étrange, sauf si c'était limité à son pays car la déesse ne voyait pas comment tout le monde connu pourrait être uni autour d'un seul serment. Et surtout, parler de ce serment lui éviterait de trop se concentrer sur les 'analyses', ignorant ce que ce dernier lui réservait.
    John H. Watson
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    John H. Watson


    Elle lui plaît, cette ancienne dame revenue d’entre les morts pour montrer une telle ironie dans ses mots alors que clairement, elle ne tient même pas debout. Ca lui plaît, à John, d’avoir autre chose que des rhumes à traiter ou même des enfants à soigner et qui ne se laissent pas faire. Cette personne à du mordant et un léger sourire coupable vient se perdre sur les lèvres du médecin à la réplique du vendeur de vêtements. Ca n’est pas souvent que John a l’occasion de discuter ainsi et de prendre son temps avec patient. Cependant, c’est tout ce qu’il aime dans ce métier. Le mystère à découvrir, l’instant où l’on comprend ce qu’une personne a et que l’on est à même de le soigner. Cette envie d’aider, de voir quelqu’un sortir de ce lieu en bonne santé ou mieux, avec l’espoir de se remettre rapidement de la moindre des maladies jusqu’au bras cassé. Le médecin montre ses mains à la réplique de l’ancienne demoiselle.

    — Des gants, oui. Comme ça, vous n’aurez pas de contact peau contre peau et ça pourrait rendre la situation… moins inconfortable pour vous. Je m’excuse vraiment de cette procédure mais c’est ainsi que doivent faire les médecins pour s’enquérir de l’état d’une personne. Rassurez-vous, je serais rapide.

    Cependant, avant de commencer, Perséphone accepte de bonne grâce de prendre un thé. C’est une bonne chose, que ce jeune homme soit docile sur ce point-là. Parce qu’il ne serait pas facile d’essayer de soigner quelqu’un de furieux qui irait frapper à la porte pour vouloir sortir d’ici et surtout, il pourrait bien s’y blesser. Alors John se redresse lentement de sa chaise, ses gants toujours enfilés au bout des doigts, pour se diriger vers une bouilloire qui se trouve à quelques pas de son bureau, près de la porte. Il en sort deux tasses et lentement, se met à remplir les tasses d’eau bouillante dans lesquelles il dépose deux sachets de thé. Puis il prend les tasses en main et vient les déposer sur son bureau, alors qu’il se rassoit sur l’un des fauteuil des patients. Donc pas à sa place de médecin, pour ne pas montrer une certaine supériorité. C’est probablement ce dont il s’agit, ici. John met tout en oeuvre; ce que soit dans son comportement, sa façon d’agir ou de parler; pour montrer à ce jeune homme qu’ils sont sur un pied d’égalité. Qu’il n’a rien à craindre et peut donc sans problème venir déguster une bonne tasse de thé tout droit venu de son Londres profond pour se réchauffer. Rien de méchant.

    — Prenez le temps de déguster ce thé avant de vouloir repartir. Vous êtes au coeur même du Centre Ville et tous les transports en commun sont à disposition de vous. De plus, on vous a amené à pied, j’en conclus que votre lieu de travail n’est pas si loin d’ici. Vous n’êtes pas perdu et n’avez rien à craindre.

    Tranquillement, John croise les jambes et se permet de boire la première gorgée. Un grognement satisfait se perd sur ses lèvres et, souriant, il pose ses yeux sur l’ancienne demoiselle. Il est beau, ce corps qui se trouve devant lui et il ne peut décemment pas l’ignorer. Non pas qu’il ait envie de quoi que ce soit avec cet homme -il y a un fou brun et à moitié handicapé qui l’attend à la maison de toute façon-, mais ça fait plaisir d’être en si bonne compagnie. Sûrement les reflux du contexte Londonien qui remontent.

    — Alors donc… Perséphone. Vous pouvez simplement me décrire ce qui vous est arrivé juste avant votre malaise ? Ce que vous avez ressenti. Cela pourrait m’aider à vous diagnostiquer sans avoir besoin de vous toucher.

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