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    Don Diego de la Vega
    Don Diego de la Vega
    Revelio
    Emploi : Acteur, Cascadeur, Mannequin
    DC : Lucifer Morningstar - Alexander Hamilton
    Crédits : Jacob Frye - Assassin's creed syndicate
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    Diego s'étira, faisant cependant attention à ne pas abimer le maquillage et les vêtements que lui avait donner les costumier et les maquilleurs. Il ne tenait pas à leur redonner du travail parce qu'il aura égratigné cela entre deux prises, ça risquait de faire de faux raccords sinon.

    Après les derniers évènements en date, il n'avait pas été très enclin à reprendre le travail, par peur de refaire une sorte de rechute quelque part. L'acteur avait peur que son amour pour la justice et sa moral ne soit à nouveau inhalé, ne laissant plus aucune barrière entre le zorro malicieux, sournoix, malsain, et le monde extérieur. Le diable n'avait pas eu à beaucoup se forcer pour réussir à faire passer le justicier d'ordinaire si droit à un potentiel monstre de cruauté.

    Un frisson le pris en repensant à cela. Guy avait eut de la chance en s'en sortir, beaucoup de chance. Horla avait peut être frappé son père de plume mais si cela avait été Zorro... Serait il encore de ce monde ? Diego était conscient de sa part sombre, et il savait qu'il n'y avait qu'une fine limite qui le séparé entre lui et devenir le pire salopard qui soit.
    Se rendre compte de cela... L'avait profondément affecté. Et ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait aisément expliquer à vrai dire. Il avait peur, peur de devenir un connard sournois et violent.

    Il n'avait même pas osé contacter Guy pour s'excuser... Et pendant un temps il n'avait pas oser revenir sur un plateau de tournage.
    Pourtant le voila, après avoir été harceler par le réalisateur, un bon ami à lui depuis le temps, il avait finit par accepter le rôle prévu pour lui et lui seul.

    Au moins, l'action du jour se trouvait dans un lieu plutôt classe, ces sources chaudes si confortable. Diego les connaissait depuis un moment, ayant déjà tourner une fois ou deux dans ce lieu au cours de sa carrière d'acteur et de mannequin, ou simplement pour venir se relaxer après une semaine difficile. Il en connaissait les recoins calmes et tranquille où passer du bon temps.

    Alors quand la pause fut annoncer, l'acteur s'éloigna un peu du groupe. Pas qu'il ne les aimait pas au contraire, beaucoup était de proches amis depuis le temps à tourner en leur compagnie mais e ce moment, après tout ce qui c'était passé, l'acteur avait besoin de solitude, de s'éloigner d'eux, parce que eux ne voyait en lui que le gars génial et gentil qu'il laissait voir et pas cette bête sombre qui pouvait ressurgir à tout moment.

    Sans oublier que... Même s'il était loin d'en être fier, Diego s'était mis à boire plus que d'ordinaire depuis un temps. Oh, il supportait bien l'alcool d'ordinaire, même les forts, et il n'était pas rare de le voir avec un verre à la main mais c'était pour le fun, pour s'amuser, ou s'égayer un peu. En ce moment il buvait plus pour oublier et c'était la bouteille entière qu'il trainait.
    Bon, chez lui peut être, sur le plateau il n'était pas assez stupide encore pour venir et s'enfiler une bouteille de vodka ou d'un alcool tout aussi fort au milieu de la journée non. Il avait juste pris une bière pour le moment, il finirait de s'enivrer une fois rentrer chez lui et enrouler dans ses draps.

    C'est en ce cherchant un coin tranquille qu'il remarqua cette nouvelle tête, un peu à l'écart des autres gens familiers au plateau de tournage. Des nouvelles têtes n'étaient pas rare, surtout chez les figurants, mais ce dernier avait un petit quelque chose qui fit tiquer l'acteur, et puis il était tous seul surtout, ans doute un peu perdu, et Diego ne pouvait s’empêcher d'aller lui porter secours bien évidement.

    "Hola señor. Vous êtes nouveau ici si je ne m'abuse. Tout ce passe bien pour vous j’espère ?", l'interpella amicalement l'acteur en se rapprochant de lui.



    Émile Zola
    Émile Zola
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    Les premiers jours, c’est toujours un peu compliqué. Dans chaque lieu de travail, un départ signifie apprendre à connaître tout le monde, apprendre le cheminement des employés et surtout repérer les lieux pour ne pas faire l’énorme erreur de se perdre à l’heure du déjeuner. Sur un plateau de cinéma, les choses sont un peu différentes. En effet, les gens vont et viennent, courent d’un endroit à l’autre sans jamais vraiment s’arrêter sauf pour une raison précise. Et la raison précise n’est certainement pas Émile, perdu, un plan en papier à la main à se demander où diable est l’endroit dans lequel il doit se rendre. Parce qu’il ne sort pas beaucoup et que ses années d’ermitage viennent enfin de toucher à leur fin. Alors c’est étrange, de sortir dans les rues de la ville, dans les rues d’Insomnia; et de remarquer à quel point plus personne ne parle vraiment. Les rumeurs semblent avoir totalement disparu et personne ne le regarde plus de travers. Peut-être que c’est à cause de sa chevelure plus courte qui lui donne sans doute l’air un peu plus mature. Peut-être que c’est cette chose qu’on lui a offerte et qui semble avoir retourné l’esprit de tout le monde. Oh, non pas qu’il s’en plaigne ! Après tout, ça lui a permis de rencontrer quelqu’un de sensiblement différent des autres êtres humains.

    Un homme à la chevelure aussi noire que la nuit et dont les yeux semblent fait de promesses. Ils se sont vus quelques fois, et le producteur de Yuîchi a su voir une alchimie qu’aucun des deux hommes n’ose encore avouer; c’est donc ainsi qu’il s’est retrouvé engagé pour être figurant dans une série toute à fait banale et à petit budget. Mais l’on ne change pas un homme habitué à être seul comme ça, du jour au lendemain. C’est une ville entière que l’artiste doit apprendre à apprivoiser ce qui le mène là, sur une vaste étendue de béton où la nature semble s’être volatilisée. Il se sent terriblement, osant parfois interpeller quelqu’un qui lui passe devant sans vraiment avoir le temps de s’arrêter. Diantre, que ce doit être fatiguant de vivre ainsi tous les jours ! Sans réaliser qu’il est en marche vers un tel destin, c’est surtout terriblement abandonné qu’il se sent, prêt à rebrousser chemin jusqu’à rentrer chez lui et s’y enfermer pour reprendre la toile qu’il a abandonné pour venir en ces lieux.

    Pourtant, au milieu de la cohue, une voix s’élève. En premier lieu, Émile ne pense pas vraiment qu’on puisse le reconnaître, alors il ne se retourne pas. Puis il sent une présence près de lui et cette voix est terriblement proche, tout de même. L’accent espagnol lui fait hausser un sourcil alors qu’il se retourne, faisant face à un homme plus petit que lui qui a l’air parfaitement à l’aise en ces lieux. C’est peut-être l’espoir qu’attend Émile, ignorant le petit pincement au coeur de déception qui le prend droit à la poitrine en réalisant que ça n’est pas Yuîchi qui est venu lui porter secours. Sans doute est-il bien trop occupé ailleurs. Un léger sourire timide se colle sur les lèvres de l’amoureux des fleurs qui vient ranger une mèche trop courte derrière son oreille, présentant son plan à l’homme qui vient de lui parler. Inutile de rappeler que son éloignement total des technologie fait qu’il n’a pas la moindre idée de qui est cet homme, aussi célèbre soit-il.

    — Je… mh… vous auriez une idée d’où le plateau sept se trouve ? Je dois m’y rendre en tant que figurant mais je me suis perdu en arrivant ici. C’est terriblement grand ici, comment faites-vous pour vous y retrouver ?

    Et toujours, cette franchise implacable qui ne s’habille d’aucune subtilité.
    ft. Don Diego de la Vega.
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    Diego se retrouva face au jeune homme. Enfin... Jeune il ne savait pas mais physiquement tout du moins il semblait jeune. Comme tout le monde dans cette ville ou presque après reflexion. Quand on ne vieillit ou commence a appeler tout le monde jeune et puis, l'acteur avait déjà eut le temps de vivre et vieillir toute une vie avant de débarquer ici comme une fleur, il y a si longtemps déjà.

    Le caballero avait bien été dépaysagé en arrivant ici dans un monde bien plus avancé que celui qu'il avait quitté, mais il avait eut le temps de s'adapter et de se faire une place assez rapidement. Merci à son physique pas trop dégueulasse il fallait se l'avouer, en toute modestie, mais surtout à ses quelques talents d'acteur, il avait passé toute une vie à mentir et switché entre Don Diego le noble passif et El Zorro le héro impétueux, ainsi que sa bonne forme physique, capable d'effectué ce que beaucoup craignait de faire par eux même.

    Alors quand il avait aperçu cet homme un peu à l'écart, un peu perdu, il avait ut de suite reconnu en lui les signes du petit nouveau qui ne savait ni où se mettre ni où se diriger. D'autre l'aurait aidé avec plaisir s'il leur avait demandé, mais tous semblait si occupé malgré le temps de pause, certain allant cherché ou ranger du matériel, d'autres en profitant pour aller fumer, boire un coup ou grignoter, d'autres encore étant plongé dans de longue discutions passionnante avec leur compagnon de travail.

    Diego lui aussi s'était retrouvé tout seul à l'annonce de la pause, par choix bien qu'il se serait très facilement intégré dans n'importe quel groupe en moins de deux secondes, deux mots et un sourire, mais quand il avait vu ce jeune homme... Bah, il était trop gentil pour le laisser se dépatouillé tout seul.

    L'homme aux cheveux blanc ? Blond ? Enfin, l'homme aux cheveux clair lui paru presque timide lorsqu'il l'interpella mais finit par lui répondre avec un petit sourire, ce qui ne fit qu'agrandir celui de l'acteur.

    "Comment je m'y retrouve ? Hummm l'habitude je suppose. Quoi que... J'arrive toujours en retard cela dit.", plaisanta-t-il."Mais vous avez de la chance señor, je pensais aller saluer un ami au plateau sept, laissez moi vous y amener."

    D'un main bienveillante et polie, il l'invita à le suivre, avec toujours ce grand sourire sur le visage malgré le maquillage et le faux sang qui devait bien salir son visage. Il aurait limite offert sa main à l'homme comme il l'aurait offert à une demoiselle, pour être galant, mais vu l'état de ses jointure, il allait éviter de salir le jeune homme.

    "Oh, et pardonnez moi je ne me suis pas présenter.", repris-t-il alors qu'ils commençait à avancer."Je suis Don Diego de la Vega, mais vous pouvez m'appeler Diego. Et vous êtes ?", finit-il, l'air curieux.



    Émile Zola
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    Les sources chaudes sont ce lieu si particulier qu’Émile fuit comme la peste, en général. Sa propre nudité n’est pas un problème tant qu’elle reste dans le cadre de l’intimité de sa maison mais les règles changent, ici. Les hommes y sont nus, décontractés, baignant dans une atmosphère entre érotisme et légèreté qui ne plaît pas du tout au peintre. Lui, il aime quand les choses sont claires, quand les gens sont habillés et quand ils ne parlent pas à une autre personne sous le contrôle de leurs hormones plutôt que leurs têtes. Parce qu’il faut bien avouer qu’être aussi peu vêtu dans un endroit pareil ne doit pas aider certains hommes à garder la tête froide. Alors, il ne se sent pas vraiment pas à sa place, un peu perdu dans un monde qu’il ne connaît même pas. C’est quand même étrange, à vrai dire, d’être ici en pensant être au bon endroit. Parce que ça n’est pas vraiment le cas. Émile s’est laissé attirer, amener; fourvoyer, même s’il ne l’espère pas. Il a ressenti ce petit quelque chose en lui, cette étincelle morte depuis des années déjà; celle qu’il ressent quand il peint seulement. Cette petite lumière qui lui a donné envie de suivre son coeur et ses envies. Et cette envie l’a mené droit ici, en face d’un homme dont il ne connaît pas encore le nom mais dont il tolère, très étrangement, la présence. Peut-être que c’est son air enjoué; qui sait.

    — Oh, c’est parfait ! Je ne me perdrai pas ainsi, merci !

    Un sourire répond à celui de Diego et voilà qu’il apprend justement son nom. Un nom qu’il ne connaît pas et n’a jamais entendu de toute sa vie. Peut-être que c’est parce qu’il ne possède même pas de télévision, ignorant totalement des informations et des choses de ce monde. La technologie n’est pas une bonne chose aux yeux d’Émile -ironiquement, il s’apprête à tourner dans une série- parce qu’elle peut dérailler, parce qu’elle peut amener les gens à croire n’importe quoi et pire que tout, elle peut soudainement prendre feu à cause d’un court circuit. Et mourir une fois à cause d’un feu de cheminée est une raison suffisante pour l’ancien auteur de ne pas céder à l’envie de posséder à peine plus qu’un simple téléphone portable. Téléphone qu’il utilise si rarement qu’il se trouve présentement dans un tiroir de sa table de chevet, bien à l’abris des regards et sûrement pas rechargé depuis des mois. Et puis, qui voudrait contacter l’insupportable Émile Zola, après tout ? Il se reprend, perdu un instant dans ses pensées; avant de lancer un léger sourire quelque peu ailleurs à son interlocuteur.

    — Enchanté Diego, je suis…

    Une courte pause se marque. Ici, les gens ne sont pas encore habitués à la présence d’Émile. Peut-être l’acteur a-t-il entendu parler des rumeurs à son sujet, ces choses qui se disent dans son dos, lorsqu’il ne regarde pas vraiment ou prétend ne pas entendre. Peut-être est-il là parce qu’il l’a reconnu et veut simplement lui faire du mal, lui aussi. L’espace d’un instant, l'anxiété serre la gorge du botaniste qui avale sa salive le plus discrètement possible, glissant l’une de ses mèches courte derrière son oreille; un signe de gêne et qu’il est surtout très mal à l’aise. Le regard se baisse, le coeur s'accélère mais finalement il inspire longuement, prenant son courage à deux mains, priant pour que la pause ne passe pour un étrange et interminable interlude.

    — Émile Zola, mais vous pouvez m’appeler Émile. Je suis… débutant, c’est la première fois que je mets les pieds sur un plateau de tournage. Vous auriez des conseils ?

    Parce qu’il ne faut pas se leurrer; Émile n’est là que parce que Yuîchi l’a envoûté; lui et ses satanés yeux de fou. Parce qu’il l’a convaincu d’un sourire et que le monde de l’artiste s’en est retrouvé chamboulé.
    ft. Don Diego de la Vega.
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    Diego offrait un grand sourire à son interlocuteur, un de ses nombreux grand sourire qu'il offrait volontiers au gens, même quand intérieurement il ne se sentait lui même pas d’aplomb, à se demander comment il pouvait autant sourire alors qu'il n'avait pas le cœur à le faire.
    C'était dans sa nature surement, à toujours se montrer gentil et joyeux face aux autres, du moins en apparence. Les derniers événements tragiques lui avait prouvé que non, il n'était pas ce qu'il laissait paraître à la face du monde, qu'il était beaucoup plus sournois, méchant, sadique au fond.

    Mais il était bon acteur, c'était son métier après tout et avait passé sa vie à offrir le visage du nonchalant et bourgeois Don Diego tout en se transformant en Zorro à la première occasion venu. Il lui suffisait de changer de masque pour cela, comme il le faisait maintenant quelque part, à mettre se masque sympathique pour mieux rassurer le jeune homme nouveau en ces lieux.

    "Emile Zola ? Votre nom me dit quelque chose...", marmonna-t-il après avoir entendu le jeune homme se présenter.

    Il fit mine de chercher, fouillant dans ses souvenirs proches comme lointain où il avait bien pu entendre ce nom. Une connaissance peut être ? Non, il se souvenait de toutes les personnes qu'il avait déjà pu croiser et il l'aurait reconnu aussitôt dans ce cas. Peut être un écrivain d'un livre quelconque qu'il avait feuilleté ? Nope, s'il se souvenait de ceux qu'il croisait, il était guère doué pour se souvenir des titres des bouquins qu'il lisait, et encore moins leur auteurs. Pet être aussi parce qu'il n'avait pas vraiment le temps de lire entre son métiers et ses activités annexe.
    Et puis ça lui revint, d'un coup, et son regard scintilla aussitôt face à la révélation soudaine.

    "Oh mais oui ! Emile Zola ! Yuîchi m'a parler de vous. El hombre guapo. Vous lui avez fait forte impression.", conclu-t-il avec un petit rire satisfait et content.

    Il se gratta nonchalamment la nuque tout en avançant, comme réfléchissant.

    "Des conseils ? Huuuuum voyons voir. Pour commencer je dirais qu'il ne faut pas stresser et avoir peur de se planter, les producteurs sont là si quelque chose ne va pas et à besoin d'être corriger.", commença-t-il en prenant volontairement une voix digne d'un professeur d'école, comme s'il récitait ce qu'on avait bien pû lui dire à l'époque où lui même était nouveau sur les plateaux."Mais si jamais vous avez le moindre problème, n'hésitez pas à venir me voir, je serez ravie de vous aider, pour quoi que se soit. Je connais un peu tout le monde dans le milieu.", repris-t-il avec un air plus malicieux et amusé, ajoutant même un clin d’œil presque complice.



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    “Votre nom me dit quelque chose.”

    Immédiatement, comme une corde un peu trop usée, Émile se tend. Ses épaules se font plus hautes et son visage se ferme à toute autre émotion que la méfiance qui prend soudainement possession de son âme toute entière. Pourtant, il le sait bien; la guerre est désormais terminée et le bras droit du Maire, avant que celui-là également ne disparaisse, a bien indiqué que les rumeurs ont maintenant disparues et qu’il n’y a plus à s’en faire à ce niveau-là. Mais l’on efface pas quinze ans de répression émotionnelle ainsi, en claquant des doigts. Seul, enfermé sur son lopin de terre caché dans la forêt, Émile a surtout appris à craindre les êtres humains; pas à les aimer.

    Pourtant, lorsque la phrase retentit, tous les doutes s’envolent au profit d’une couleur rose qui soudainement se met à totalement conquérir le visage de l’ancien Auteur. Yûichi a parlé. Yûichi a mentionné son existence. Il l’a remarqué. Diantre. Il lui semble que son coeur va exploser dans sa poitrine à cette simple mention; parce qu’ils ne se sont pas rencontrés depuis si longtemps après tout. Quelques conversations éparses au grès des jours, un travail de proposé et Émile qui a prit de venir ici de lui-même. Pour se rapprocher de l’homme, de l’acteur, pour mieux comprendre son visage si fermé. En soupirant un instant, il réalise qu’il ressemble simplement à une groupie un peu trop insistante qui fait tout pour se rapprocher de son idole. Mais à la différence de ces personnes là, l’ancien auteur ne possède pas vraiment de télévision; se contentant de regarder les nouvelles du jour sur son téléphone quand il pense à le recharger. Alors ça n’est pas vraiment pour ça; c’est quelque chose qui l’a poussé à venir ici sans qu’il ne comprenne vraiment quoi. Il déglutit alors et hoche la tête.

    — Oh… je vois. Il… il a dit autre chose ? Enfin je veux dire… ! Non ! Ca n’était pas ça !

    Terriblement embarrassé, Émile prend son propre visage entre ses mains et pousse un couinement terrible de gêne. Il est en train de se ridiculiser sur place. Finalement, au bout de quelques secondes, il inspire, passant ses doigts le long de son visage et ramenant une mèche derrière son oreille comme à chaque fois qu’il ne se sent pas vraiment à sa place, à son aise. Il essaye de faire comme si rien ne venait de se passer. Il vaut mieux écouter ce que Diego a à dire et faire comme si de rien était.

    — Merci Monsieur de la Vega, vous êtes d’une aide précieuse. J’essayerai d’être… naturel. Je suis resté si loin des habitants de la ville pendant tant de temps qu’il va m’être difficile de prétendre être une personne normale, mais je suis là pour essayer, après tout.

    Et c’est étrange, cette façon de se confier ainsi. Un instant le regard perdu au fond de lui-même, Émile sent ce changement opérer. Quelque chose, en lui, n’est pas semblable à avant. S’ouvrir à un autre être humain ? Ca ne semble plus vraiment si fou, maintenant qu’il y pense. Un sourire se place que son visage qu’il adresse à l’autre acteur, pas vraiment pressé de se rendre sur le plateau de tournage, au final. Qu’il est bon d’avoir la sensation de pouvoir faire confiance.
    ft. Don Diego de la Vega.
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    Diego ne put retenir un rire retentissant face à la gêne du jeune homme, comme s'il prenait un malin plaisir à tourmenter son petit coeur pour en faire la chose la plus mignonne et choupie qu'il ai vu aujourd'hui. Même Vivir ne pourrais le surpasser à ce point, avec ces jolies joue rosie à la notion de l'acteur ténébreux.
    Le cabalero avait déjà deviné certaines choses lorsque son collègue lui avait parlait d'un jolie garçon qu'il avait croisé. Le ton dans sa voie et l'éclat dans ses yeux en disait long, et Diego n'était pas étranger à ce sentiment. Alala, la jeunesse, la saison des amours, tout ça tout ça.

    Il s'arrêta bien vite quand même, ne voulant pas gêner plus que nécessaire le jeune homme à qui il lança un regard malicieux mais bienveillant. Il ne tenait pas à ce que ce jeune homme, qui semblait déjà bien stressé et mal à l'aise dans cet environnement inconnu, ne se refermer sur lui même comme une huître sur son rocher.

    "Ne vous inquiétez pas. Votre petit secret est en sécurité avec moi. C'est beau la jeunesse quand même.", lui dit il en lui tapant doucement et amicalement l'épaule avec toujours un léger rire.

    Ils avancèrent encore un peu, le plateau sept arrivant rapidement dans leur champ de vision mais ils semblaient tous occupé, entre les derniers réglages des caméras et lumières et les figurants bavardant entre eux et répétant leur scène à l'improviste.
    Diego n'allait pas laisser le jeune homme tout de suite, pas temps qu'il ne sera pas entre de bonne main et pas lâcher dans la fosse au lion. Si l'acteur connaissait tous les habitués, les gars s'occupant des équipements qui restait d'un  projets à l'autres, et bien sûr le réalisateur, les figurants quand à eux il valait mieux s'en méfier.
    Les petits nouveaux pleins d'ambition étaient souvent près à tout pour avoir une minute de gloire, quitte à montrer les dents à mieux placé qu'eux devant la caméra. Et certains avaient déjà vu le jeune homme en compagnie du célèbre acteur, ceux là avait déjà leur yeux rivé vers eux avec un air presque choqué et mauvais.

    "Oh, ne te force pas à paraître "normal" ou "naturel" si ce n'est pas dans ton temperament. ça se voit tout de suite. Il vaut mieux être toi-même. Et croit moi, ils en ont déjà vu des vertes et des pas mûres avec moi donc personne te jugeras si tu parais un peu bizarre. On l'est tous un peu de toute façon.", rassura-t-il, ou tenta-t-il de rassurer, le jeune homme avec un grand sourire.



    Émile Zola
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    Pour Émile, c’est encore étrange d’entendre les gens rire en sa présence. Il est habitué aux remarques et aux insultes, aux regards de travers et aux chuchotements sur son passage. Il est habitué aux gens qui détournent le regard en sa présence parce que ça n’est pas supportable, il est habitué à la pression de la société. Mais ça; c’est nouveau. Si nouveau qu’il se fige un instant en fixant Diego face à lui, le rouge aux joues. Quelqu’un rigole devant ses yeux et ça n’est pas pour se moquer de lui. Non, c’est un rire franc venu du fond de la poitrine qui donne presque des ailes. C’est un son clair et cristallin qui est si appréciable qu’Émile se surprend un instant à penser que vivre une chose pareille pour le restant de ses joues éternels n’est finalement pas une chose à exclure. Même si c’est de la taquinerie, ça n’en est pas méchant pour autant et l’ancien écrivain s’en sent terriblement bien. Un petit sourire se perd sur son visage, bien vite remplacé par une bouffée de chaleur droit sur son visage aux mots de Diego. Il ne sait pas de quoi il parle ! Oh non il ne doit pas savoir !

    — Ce… il n’y a pas de secret je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler !

    Aimer, pour Émile, c’est se dévoiler tout entier. C’est apprendre à connaître une personne au point d’avoir en main le pouvoir de détruire cette personne-là. C’est fatiguant, épuisant et surtout, effrayant. Alors, avouer qu’il a des sentiments pour un homme qu’il n’a qu’à peine rencontré; c’est à ses yeux comme se jeter du haut d’une falaise. Entièrement nu. Cependant, quelque chose en cet homme, en ce grand acteur, donne l’impression au blondinet qu’il n’y a rien à craindre. Cet homme dégage une confiance que l’on a envie de lui accorder tout entier. Et ça aussi, c’est nouveau. Parce qu’Émile se calme et ne se contente pas de gifler cet homme avant de simplement s’en aller en plantant le plateau et ce petit rôle qu’on lui a offert. Á croire que les choses ont bien changé depuis cette guerre qui a laissé des cicatrices qui mettront probablement des années à se refermer entièrement. C’est probablement la raison pour laquelle Émile est là, d’ailleurs. Il se cherche, après tout ça; il tente de nouvelles expériences et doit avouer que Diego est la meilleure personnes pour les partager. Pour partager celle-là, en tout cas.

    — Oh… vous êtes sûrs ? Je ne voudrais pas importuner les producteurs en n’étant pas assez bon. Il faudrait alors recommencer les scènes plusieurs fois et les acteurs pourraient être en colère contre moi.

    Émile baisse les yeux sur le plan de l’endroit, peu sûr de lui.

    — V-vous… vous êtes libres après que j’ai passé cette audition ? Un café peut-être ? J-juste pour passer le temps, bien sûr. Vous n’êtes pas obligé d’accepter de prendre un café offert par un inconnu.
    ft. Don Diego de la Vega.
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