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    Émile Zola
    Émile Zola
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    Emploi : Botaniste.
    DC : John H. Watson - Vega - Merzhin
    Crédits : Victor Nikiforov - Yuri!!! On Ice
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    C’est une journée que l’on peut qualifier tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Un bon petit déjeuner à base d’avoine; la nature pour compagnon et puis Bubulle qui nage tranquillement dans son bocal en faisait quelques petits bruits. Une tranquillité rare à laquelle Émile aime se rattacher. Il se sait seul; seul sans personne mais ça n’est pas grave, n’est-ce pas ? Parce que si les oiseaux chantent et que les plantes poussent, alors c’est que tout va bien et que tout est à sa place. Parce que les choses ont justement été remises à leur place. La guerre s’est terminée depuis quelques mois déjà et il y a beaucoup de morts à déplorer. Beaucoup de disparus; beaucoup d’amitiés brisées à cause de cette dominance que Devil a apposé sur toutes les Créations. Émile ne voit plus beaucoup Rapunzel depuis; lui qui a déjà d’énormes problèmes pour faire confiance à quiconque ne s’en est pas vu rassuré du tout. Il sait pourtant, il est totalement conscient que tout cela est terminé et que ce n’était la faute de personne si ça n’était celle du Diable; mais tout de même. L’on oublie pas avoir été battu à terre et transpercé; l’on oublie pas avoir eu une côte cassé. Le botaniste revoit encore les deux longs mois d’hospitalisation avant de pouvoir rentrer chez lui, sous une assistance médicale constante et des contacts physiques si intenses et réguliers qu’il ne les craint plus vraiment; maintenant. Une certaine habitude s’est installé et même si le monde a oublié les rumeurs sur lui; même si tout est rentré dans l’ordre, il est conscient que la tranquillité de son ermitage n’est pas quelque chose à abandonner rapidement pour autant.

    Alors il prend son petit déjeuner tranquillement, chantant un air du bout des lèvres. Un air des années vingt; quelque chose dans l’air le pousse à vouloir sourire aujourd’hui. Comme la prescience de savoir qu’une bonne journée se profile. Après tout, toutes les blessures ont été superficielles et tout est remis en place maintenant; seule une petite gêne persiste tout de même dans son épaule mais rien d’horrible, rien d’ingérable. Aujourd’hui, avalant sa dernière gorgée de lait de soja, Émile se dit alors que ce serait une bonne idée d’aller faire un tour au centre ville. Parce que cela fait bien longtemps qu’il n’y a pas mis les pieds; parce que certaines souvenirs y sont encore trop forts mais il est temps d’avancer et de continuer son chemin. Il se douche, s’habille, coiffe sans encore y être habitué sa chevelure trop courte désormais -qu’il faut laisser pousser de nouveau, pour sûr- avant de finalement claquer la porte de sa bâtisse en bois, en quête d’une nouvelle aventure. Á la base, c’est pour acheter des pinceaux qu’il sort; une nouvelle variété de couleur qui pourra sans doute lui rendre l’envie de peindre. Parce qu’il y a tant à excréter. Parce que la guerre a laissé des marques indélébiles qu’il faudrait expulser sur la toile.

    C’est étrange, pense Émile en arrivant au centre ville car ce dernier est désert tout en étant bizarrement peuplé. Des personnes se trouvent ci et là, certains avec une caméra, d’autres en train de boire un simple café. Le botaniste roule des yeux; encore des idiots de jeunots en train de se prendre en vidéo pour mettre ça sur leur ordinateur. Alors qu’il s’apprête à faire demi-tour pour ne pas avoir l’irrésistible envie de leur hurler dessus qu’il devraient rentrer chez eux; il tourne soudainement le visage pour tomber face à une scène atroce. Inimaginable. Horrible. Sordide. Un de ces idiots a planté le pied de sa caméra dans un parterre de fleurs. La moutarde monte au nez d’Émile et sans plus attendre -si fichant bien qu’un tel comportement ait justement, auparavant, conduit aux rumeurs- il se dirige à toutes jambes vers l’homme en question, le touchant à l’épaule pour qu’il lui prête attention.

    — Comment osez-vous marcher sur ces plantes ?! Qui êtes-vous donc pour vous prétendre ainsi tout permis ?!

    Et tout ceci, se fichant bien de de ne pas remarquer d’être en train d’interrompre le tournage d’un film.
    ft Yûichi Minami.
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    Le calme était revenu dans la ville mais laissait un goût amer pour ceux qui avaient survécu. Les pertes avaient été nombreuses. Yûichi, quand il allait marcher en ville, observait l’air morne que portaient certaines personnes sur leurs visages. Il ne pouvait ressentir leur douleur. L’ancien être de papier n’avait jamais ressenti ce genre de sentiments auparavant, la compassion lui était inconnu. “Tant mieux pour moi” se disait-il.
    Il n’avait pas réussi à se détacher de ce qu’il était vraiment : il avait été écrit ainsi. Et le japonais savait qu’il était impossible de renier sa vraie nature, cela avait été mainte fois prouvé au cours de sa vie. A ce propos, il ressentait tout de même un certain apaisement de n’être entouré que d’hommes - même si ces corps musclés cachaient parfois un tempérament de femme, ce qui créait chez lui un sentiment de confusion. Devait-il se dire qu’il trouvait maintenant les femmes désirables ? (Impossible). Il y réfléchissait parfois, avant  de conclure que tout ce qu’il se passait dans cette ville ne faisait aucun sens de toute manière -plus que la gente féminine, c’était dire.

    C’était pour cela qu’il continuait son métier d’acteur sans trop se poser de questions. Même en dehors des plateaux, quand tout le dépassait, Yûichi se contentait parfois de jouer le rôle dans lequel les gens voulaient le voir - heureux et aimable, séduisant et provoquant. Être un objet (de fascination) était toujours plus simple qu’essayer de changer, de redevenir le “lui” innocent qu’il avait été. A quoi bon ?

    Aujourd’hui, il portait le costume d’un jeune amant attendant son premier amour à un lieu de rendez-vous. Le tournage était dans un parc dont le sol était tapi de fleurs. C’était le printemps. Le jeune homme s’était approché de la caméra pour pouvoir mieux les admirer. Rien de bien intéressant cependant. Elles étaient là, ne bougeaient pas si ce n’était quand il y avait du vent ou qu’on les piétinait se contentaient d’être belles sans rien dire.  
    Elles lui ressemblaient.
    “Yûichi met toi en place on va tourner !”  

    Il s’était donc mis au milieu des fleurs, faisant mine d’attendre quelqu’un. Il n’avait pas remarqué l’homme se dirigeant rapidement vers le groupe : il regardait dans la direction opposé, d’où était sensé venir l’autre acteur. Cependant il l’avait cependant très bien entendu, en plus d’avoir senti la tape sur son épaule. Il sursauta, regardant le nouveau venu avec des yeux étonnés. “Les… Les fleurs ?
    Il regarda les pauvres plantes écrasés sous ses pieds - “je piétine la beauté des autres”.

    - Désolé…?

    Il ne l’était pas vraiment. Ce n’était pas vraiment de sa faute, il avait tout bonnement suivi les indications du metteur en scène (comme toujours).
    -Cela me fait un peu de peine aussi…

    Il aimait la nature. Les mots de l’homme lui fit prendre conscience à quel point ses pieds pesaient sur le sol, dominant…

    - Mais ce n’est malheureusement pas avec moi qu’il faut voir cela, même si je suis d’accord.

    Rejetons la faute sur quelqu’un d’autre, ce n’est pas comme si cela était faux de toute manière.

    Il indiqua le metteur en scène du doigt, venant à leur rencontre. "Vous empêchez les gens de travailler monsieur !". Yûichi fit une moue, n'ayant pas envie de se retrouver dans la querelle qu'il avait essayé d'éviter.  

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    Mais Émile, il s’en fiche que ce soit le plein tournage du dernier film à succès ou bien l’étalage d’une pub pour son dernier produit soit disant miraculeux. Lui, il s’en fiche de tout parce qu’à ses yeux, quelque chose de bien plus grave est en train de se passer. Parce que quelqu’un est en train de souiller la nature et que c’est quelque chose qu’il ne supporte pas de voir. Émile, il n’a jamais pu laisser quelque chose de mauvais arriver sans jamais se lever contre et aujourd’hui encore l’y voici, contre une équipe de tournage entière. Et ne pas bien se faire voir est une chose à laquelle il ne pense même pas. Á vrai dire, c’est même loin de l’y empêcher parce que là où l’injustice se dresse, Zola est là pour essayer de la contrecarrer à tout prix. Quitte à ce que des rumeurs continuent à lui pourrir à l’existence, quitte à ce qu’il se fasse encore plus détester par les habitants de cette ville. Et il ne peut pas s’en empêcher comme il ne peut pas s’arrêter de respirer. Les veines de son front son visibles, ses points fermés et la rage au fond des prunelles, c’est un déferlement de rage contre lequel il ne peut rien. Piétiner quelques fleurs ainsi peut paraître innocent mais c’est aussi pour lui une autre façon que les habitants de cette ville ont de se fiche de la nature et des conséquences. Tous des idiots.

    L’excuse, néanmoins, le fit cligner des yeux. Un instant, il s’arrête de beugler et c’est bien la première fois qu’une chose pareille lui arrive. Lui qui d’habitude monte sur les estrades et écrit des pamphlets incendiaires pour dénoncer les grands crimes de ce monde se retrouve sans voix, les lèvres entrouvertes, dans un simulacre d’idiot premier. Le doigt qu’il dressait jusque-là retombe le long de son corps alors qu’il se fige sans plus vraiment faire le moindre mouvement. Il prend alors un moment pour détailler des yeux l’homme qui se trouve en face de lui. Une couche de maquillage sur sa peau pour qu’elle paraisse parfaite; mais des lunettes qui détourent parfaitement ses yeux foncés. Une bouche sur laquelle il s’attarde un peu trop longtemps et des doigts si fins qu’on croirait y voir ceux d’un artiste. Le botaniste cligne une fois de plus des paupières sans plus savoir quoi faire. Que dire, comment se comporter, face à la beauté humaine dans toute sa splendeur ? Ca le prend droit au coeur, bien qu’il soit conscient qu’on ne juge pas une personne à la perfection de ses traits. Cependant, il ne peut s’empêcher de réaliser que l’acteur s’est excusé, et c’est une très bonne chose à ses yeux. Pourtant, la réponse lui fait froncer les sourcils.

    — Bien ! Je demande à voir le responsable de cette mascarade !

    Et il attend. Émile est patient lorsqu’il s’agit de rendre justice, surtout quand il considère qu’un méfait a été commis. Il attend en tapant du pied et finalement, lorsque le responsable du plateau de tournage arrive, il tend de nouveau le doigt vers cet homme, la rage de retour entre ses mots.

    — N’avez-vous pas honte, Monsieur le producteur ? Tout ça pour de l’argent ! Vous êtes bien tous les mêmes, les crétins qui ne pensent qu’à s’enrichir le fond des poches sans faire attention au monde qui les entoure ! Votre plateau est en train de détruire l’écosystème de cet endroit mais vous vous en fichez bien, n’est-ce pas ?

    Si de la fumée pouvait sorti de ses narines; Émile se serait indéniablement transformé en dragon sur l’instant.
    ft Yûichi Minami.
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    Il fût ravi de voir qu’il avait réussi à calmer la furie du nouvel arrivant - momentanément cela dit. Sa nature narcissique prenant le dessus, il savait que c’était en parti dû à son apparence. Ses paupières s’abaissèrent un peu, semblables à un piège prêt à se refermer sur une malheureuse victime. Discrètement, entre ses cils, Yuîchi regardait l’autre. C’était un homme tout à fait charmant. Le japonais regardait ses yeux bleus avec curiosité, trouvant son visage séduisant. Encore une preuve que cette ville restait un paradis pour quelqu’un de son bord.

    Passant outre son apparence, le brun était assez surpris de voir avec quelle passion il défendait ses convictions. Yuîchi avait déjà eut ce sursaut de révolte par le passé, mais n’était jamais allé au bout de ses protestations, et avait finalement accepté le jeu qu’on lui faisait jouer comme un pantin. Comme maintenant. “Rien n’a changé finalement”.

    Lui qui voulait rester à l’écart du problème, il était coincé entre le producteur qui “s’en foutait de l’écosystème, cette ville est magique”, “ça repoussera”, “demandez à monsieur le maire de s’occuper de ça”, “ou un quelconque habitant qui a le pouvoir de faire pousser des petites fleurs toute mignonne”, “et arrêtez d’empêcher les gens de gagner leur vie”. L’attention de Yûichi se balada des plantes au bel homme, du bel homme aux plantes, le ciel quelquefois quand un oiseau passait, jusqu’à ce que le producteur ne lui attrapa le bras et le secoua en pointant du doigt l’autre.
    “Dit lui Yûichi, que c’est notre gagne-pain et que ce monsieur devrait partir s’il ne veut pas que l’on appelle la police !”
    Le brun retint un soupire, voulant presque affirmer les dires de l’homme aux cheveux clairs : le producteur n’était là que pour s’enrichir. C’était un fait. Et lui servait justement à cela. “Je ne suis qu’un simple outil de consommation”  

    - Je comprends tout à fait votre avis monsieur, c’est tragique d’écraser ainsi des plantes qui n’ont rien demandé.

    Il entendit le producteur marmonner que “les plantes n’avaient pas de sentiment” et il pencha légèrement la tête.  

    - Peut-être devrions-nous discuter de cela plus calmement, je me nomme Yûichi Minami, et vous êtes…?

    Autant commencer par la politesse, peut-être pourrait-il ainsi apaiser les tensions et trouver un compromis… Était-ce vraiment possible ?
    Voilà une journée qui s’annonçait plus longue que prévu. Certes, la conversation avec l’homme pourrait être intéressante : il semblait vraiment apprécier la nature. Cela faisait un point commun- “Quelle importance Yûichi ? Tu ne comptes pas être proche de quelqu’un… Non la meilleure question à se poser est… Est-ce qu’un homme comme cela pourrait finir dans mon lit ?” Il paraissait bien trop pur (pour ne pas dire “coincé”) pour cela. Il semblait avoir bien trop de respect pour lui-même - c’était en tout cas l’impression qu’il lui donnait - contrairement au japonais qui faisait ce qu’on lui disait sans vraiment protester, qui se glissait entre les draps du premier type qui fantasmait sur lui juste pour… Essayer de remplir le vide qu’il ressent d’un semblant de chaleur. Remplacer la joie qu’il n’a jamais connu par le plaisir physique.


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    Émile, il défend ses convictions comme une père pourrait bien défendre son enfant. Elles lui sont chères, si chères qu’il ne peut s’empêcher d’élever la voix pour tenter de convaincre le monde entier du bien fondé de la véracité de ses dires. C’est une chose qui lui a déjà valu des ennuis; objectivement, c’est sûrement la raison qui l’a reclu comme un ermite dans la forêt de la ville, à l’orée de toute civilisation pour ne plus être affecté par les dires des habitants et les rumeurs. Peut-être l’acteur en a-t-il déjà entendu parler. Peut-être est-ce la raison de son regard perdu; ailleurs. Le botaniste s’angoisse un instant, croisant les yeux de ce dernier; est-ce qu’il est en train de se rappeler la dernière rumeur qu’il a entendu à propos de l’insupportable Zola ? Il déglutit, tournant enfin son regard vers le producteur qui semble essayer de trouver toutes les bonnes excuses pour de défendre d’une cause qui ne peut pas l’être. La destruction de la nature est une honte; point à la ligne et jamais Émile ne démordra d’une chose pareille. Parce qu’il aime à tout sacrifier pour faire valoir ses idées. Il suffit de voir sa vie précédente; allant d’exils en bûcher public sur son image, il a vécu le pire pour avoir défendu un innocent. Pour avoir montré aux Parisiens, au monde entier, qu’une manipulation politique se menait sous leurs nez. Et ça lui a valu la mort; un potentiel assassinat que personne n’a jamais pu prouver. Un potentiel assassinat qui aujourd’hui, après résurrection, effraie le blond au point qu’il préfère fuir toute population humaine.

    Sauf aujourd’hui.

    Sauf à chaque fois qu’il voit une telle chose arriver, du peu qu’il sort de chez lui. Que ce soit pour aller chercher les légumes qu’il manque à son potager ou aller acheter le dernier tube de peinture manquant pour terminer une toile vieille de quelques mois; il ne peut pas, de façon viscérale, laisser passer un affront pareil. L’on ne détruit pas la nature ainsi, avec un sourire au visage et une main sur le poignet d’un autre homme. Émile cesse de parler et voit le geste, l’iris de ses yeux bleutés brûlant presque la peau de l’acteur tant il se focalise dessus. C’est un geste qu’il n’aime pas; une main dictatrice et manipulatrice qui ne sert qu’à imposer, pas laisser le choix. Soudainement, le sang boue dans ses veines et il ferme les poings tout contre ses hanches, le regard vissé sur le producteur. Un être abject aux yeux de l’ancien écrivain, pour sûr. Comment peut-on s’acoquiner d’un idiot pareil ? Le vegan s’apprête à laisser une insulte fuser lorsque la voix de l’acteur retentit. Immédiatement, le calme se fait. Peut-être que c’est le ton de sa voix, peut-être que c’est le calme de son intonation. Peut-être que c’est cette tentative de socialisation qui déstabilise assez Émile pour qu’il ne dise plus rien. C’est fou; ça. Quelqu’un qui cherche à savoir son nom sans se baser sur d’éventuelles rumeurs. Son coeur accélère un peu; les poings se délient légèrement alors qu’une rougeur fait son apparition sur ses joues.

    — Parfaitement elles n’ont rien deman-... Émile. Émile Zola. Vous… vous pouvez m’appeler Émile, tout simplement.

    L’espace d’un instant, Émile cligne des paupières sans savoir quoi faire, quoi dire. Il le sent, ce flottement entre eux, le regard courroucé du producteur qui lève les mains au ciel et s’en va en marmonnant qu’il a affaire à un idiot. Le regard du blond se fait alors perçant alors qu’il baisse le regard; tout juste à peine; pour murmurer.

    — Je connais un bar; pas très loin d’ici. Au coin de cette rue, en réalité.

    Désigne-t-il de l’index.

    — Nous pourrions y discuter calmement ? J’aimerais votre avis sur … tout ça.

    Lui-même à conscience du vague de ses explications mais voilà; lorsqu’Émile est gêné, à défaut d’avoir ce réflexe de ramener une mèche derrière son oreille, ce qu’il fait sur le moment; il bafouille, rougit, n’arrive plus vraiment à mettre ses idées en place et a conscience plus que jamais de ne pas être intelligibile. Là, tout de suite, maintenant; il a seulement envie de rentrer chez lui et d’aller se cacher sous les draps.
    ft Yûichi Minami.
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    Ainsi, il avait arrêté la colère de l’homme avec une simple politesse et un sourire.
    Tout est bien trop simple quand on a le charme avec nous” se disait Yuichi alors qu’il pu enfin poser un nom sur le visage en face de lui - ce qui pourrait se révéler pratique. Ce nom, “Emile Zola”, lui était vaguement familier. Le japonais avait eu vent de quelques rumeurs à son sujet, mais n’y avait pas vraiment tenu compte : les gens étaient loin d’être une source de vérité fiable. Il suffisait de voir celles qui se faisaient sur lui-même, bien que cela contribuait dans un sens à sa popularité. Tant que cela ne mettait pas fin à sa carrière -et encore, il avait d’autres cordes à son arc- ce n’était pas de la plus importance.
    Son doigt parcouru l’index de son interlocuteur pour voir le coin de la rue que celui-ci désignait. “Est-ce encore quelqu’un qui souhaite me draguer, ou une réelle envie de discuter ?” se demanda t-il. Pas que cela le gênait dans les deux cas.

    Si Yuîchi avait proposé, c’était pour rester ici et pouvoir reprendre calmement le tournage une fois l’affaire réglé après quelques sourires et promesses qui ne seraient tenues. Mais en même temps, l’homme était séduisant. Un visage aux traits agréables sur lequel retombaient des cheveux blonds cendrés, et des yeux bleus qu’il ne pouvait s’empêcher de regarder avec un certain ébahissement ; même après avoir passé des années à Insomnia, il ne pouvait s’empêcher d’admirer ces apparences qui étaient réservé aux étrangers au Japon.

    Il était face à un dilemme. Le producteur serait sans aucun doute fâché s’il abandonnait le lieu de tournage pour aller plutôt discuter de fleurs. Mais passer à côté d’une telle occasion ? Cela l’embêterait grandement. Sans compter que cela pourrait jouer sur son image, la mode était apparemment à l’écologie de ce qu’il avait entendu dire. Ce qui n’était pas plus mal : il avait toujours apprécié la nature. Quelquefois, il regrettait de ne pouvoir aller nager à cause de son manque de temps, seul le jogging matinal dans la forêt lui permettait ce genre de solitude.

    - Je vais vous suivre.C’était l’heure de ma pause de toute manière.

    C’était faux, il venait d’arriver. Mais il pouvait bien se permettre un “caprice de star”, surtout si il jouait celui qui résolvait les conflits. Après avoir seulement annoncé un “je reviens” au producteur, il commença à marcher en direction du bar, accompagné du français.  

    - Cela fait longtemps que je ne suis pas entré dans un bar...
     

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    — Ca n’est pas vraiment un bar à proprement parlé… mh. Je ne suis pas un homme à entrer dans ce genre d’endroits mais celui-là est différent.

    Peut-être parce que c’est un simple bar à smoothie qui ne sert en réalité que des jus de fruits en tout genre et sans aucune goutte d’alcool. Peut-être parce qu’absolument tous les produits sont contrôlés et sont bio, et vegans. Ou peut-être simplement qu’Émile n’a pas changé à ce point. C’est vrai, après tout; la guerre a laissé des traces qui aujourd’hui encore ne s’effacent pas vraiment et même s’il lui arrive de fréquenter beaucoup plus le centre ville, c’est toujours encore un peu difficile de se faire au monde autour. De s’ouvrir à tous ces gens après presque quinze années de solitude profonde à ne faire que peindre. Un nom d’artiste, une galerie amateure, le seul et unique moyen qu’a trouvé l’ancien écrivain pour continuer à exercer cette passion pour la peinture sans pour autant se faire découvrir. Parce que oui, les rumeurs ont disparu et maintenant, il se sent enfin capable de vivre sa vie au grand jour. Mais tout de même. On ne change pas autant d’années d'ermitage imposé comme ça; en un claquement de doigt et une discussion autour d’un smoothie. Alors il se dirige vers l’endroit en question dont l’enseigne orange et bleue se laisse rapidement apercevoir. C’est un endroit que beaucoup de monde trouverait ringard et dont personne n’y mettrait vraiment les pieds -sauf les habitués- mais Émile aime le charme de ce bar. Il y a comme un vent de fraîcheur, un quelque chose qui ne ressemble en rien à l'appellation de cet endroit; ici, il n’y a pas le moindre poivrot venu regarder le match du soir en hurlant et en reversant sa bière partout.

    Il entre lentement et se fait saluer par le patron; l’avantage d’être un habitué. Immédiatement, ce dernier leur propose une petite table -haute et ronde- près de la baie vitrée et leur amène la carte. La carte en question, Émile la connait presque par coeur. Un endroit pareil au coeur d’Insomnia est une aubaine et lui seul l’excuse parfaite pour sortir de chez lui. Il se contente d’un sourire, ramenant une mèche derrière son oreille et parle d’une voix douce; presque trop professionnelle pour ressembler aux cris qu’il a poussé quelques heures auparavant, sur le plateau de tournage.

    — Une smoothie aux baies rouges et à la cannelle, merci.

    Une fois les commandes prises, l’homme s’éloigne, laissant Émile seul avec l’acteur. Il réalise doucement qu’il vient d’amener un inconnu total dans un endroit qu’il adore certes; mais pas vraiment sécurisé. Alors il fronce à peine les sourcils mais finit par se détendre; si quoi que ce soit est tenté en ces lieux, il appellera le patron qui se fera une joie de jeter l’énergumène dehors. Alors ses épaules se détendent et il sourit doucement, ramenant une autre mèche derrière son autre oreille, laissant son visage totalement découvert cette fois. Quelque chose qu’il n’a pas fait depuis des années. Il a encore du mal à se faire à sa chevelure si courte d’ailleurs, ayant parfois le réflexe de passer ses doigts là où sa tignasse était auparavant; un geste qu’il apprend lentement à abandonner. Mais pour le moment, il se concentre sur Yûichi, ricanant doucement, caché derrière le dos d’une de ses mains.

    — Ça doit vous paraître étrange, qu’un inconnu vous ait amené ici !

    Une inspiration, le rire cesse.

    — Mais cet endroit à quelque chose de particulier; voyez-vous, quelque chose qui me pousse à continuer à défendre la nature dès que j’en ai l’occasion. Pour que des endroits pareils puissent continuer d’exister.
    ft Yûichi Minami.
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    La description qu’il lui fit du lieu lui évoqua le bar homosexuel dans le Japon d’après-guerre où il avait l’habitude de se rendre. Il doutait cependant que ce soit d’une réelle utilité à Insomnia, à moins qu’il n’existait des bars hétérosexuels qui consistaient à parler du corps de la femme et du plaisir qu’il provoquait - Yûichi était incapable d’en parler ainsi. Si cela ne lui inspirait pas forcément le dégoût, on ne pouvait dire qu’il en parlait avec un souvenir ému et plein de regrets. Il se sentait bien mieux dans cette ville, malgré les changements qu’il devait opérer chez lui-même. Apprendre la culpabilité. Compliqué quand tout ce que vous aviez vécu était faux, un livre et des mots.
    Le jeune homme - plus si jeune au final - ne s’attendait pas à rencontrer son ex-femme, ou n’importe quelle ancienne connaissance ici, et donc n’aurait sans doute jamais l’occasion de ressentir cette émotion. Et si cela arrivait qu’il ne croise l’un d’entre eux, il pourrait toujours accuser l’auteur de l’avoir fait à son image. Rien n’était de sa faute.

    Mais le bar était un simple bar à smoothie.  

    Ce “mais” était loin d’être une négation sensé démontré une déception ; plutôt une agréable surprise. Il n’avait aucune idée que tel lieu existait. Un endroit peu fréquenté où avaient l’air de se réunir toutes ces personnes désireuses de tranquillité et de naturel. Si l’endroit lui plaisait il pourrait retenir l’adresse et s’y rendre quand l’envie lui prendrait ; bien qu’il devrait veiller à cacher son identité - tout comme dans sa vie passé… Devrait-il ré-utiliser son surnom… Yûchan ? Voilà qu’il essayait de trouver un moyen de revenir sans même avoir essayé l’endroit.

    Monsieur Zola en tout cas avait l’air d’être un homme de bon goût, en plus d’être proche de la nature. Il s’assit en face de lui, puis consulta la carte. Il y avait beaucoup de choix, et décida d’opter pour quelque chose qui lui plairait à coup sûr. Quand le serveur arriva, il fut surpris de la douceur avec laquelle le blond parlait.
    Quelle était sa vraie personnalité ? Celle qui criait au scandale en public ou cette version si douce qu’il aurait presque doutait de ce dont il avait été témoin sur le plateau de tournage.

    - Un smoothie matcha pour moi, s’il vous plaît.

    Ses yeux se baladaient sur le lieu, les autres clients, avant que son regard ne soit attiré par le mouvement d’Emile. Il le regarda passer une courte mèche derrière son oreille, se demandant s’il y avait un sous-entendu dans ce geste. Une façon d’attirer son attention inconsciente.

    Yûichi l’écouta tranquillement, avec une certaine curiosité. Il pencha légèrement la tête, se demandant bien ce que pouvait avoir cet endroit de si spécial…

    - Je vois… Vous avez bien raison Monsieur Zola. Si j’avais encore le temps, je me rendrais plus souvent à la mer. De mon ancienne vie, c’est cela qui me manque le plus, pouvoir passer du temps seul avec la nature, pouvoir nager… Je pense en tout cas que le réalisateur ne pensait pas à mal.

    Ou ne pensait pas tout court, mais cela il allait se garder de le dire. Il tenait tout de même à son contrat.


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    Là dans cet endroit qui respire le naturel, Émile doit avouer qu’il se sent comme chez lui. Les choses ont tellement changé depuis quelques mois maintenant qu’il ne sait parfois pas où se placer dans sa propre existence. Il y a eu cette guerre, cette atroce guerre qui lui a arraché sa tignasse mais lui a également permi de gagner une liberté qu’il est à vrai dire en train de redécouvrir depuis peu. Ce plaisir de pouvoir parler aux gens et marcher dans les rues d’Insomnia sans que personne ne l’en empêche est quelque chose de nouveau pour Émile. Il faut le comprendre, après tout, il n’a pas connu ça depuis plus de quinze ans maintenant. Parce que depuis que ces rumeurs ont commencé, il s’est enfermé chez lui avec la ferme intention de ne plus jamais en ressortir. Des poisons, des lettres d’adieux à lui-même, que personne ne lirait jamais; la ferme intention d’en finir et voilà qu’il est ici. C’est une seconde chance. C’est littéralement une seconde chance qui lui a été offerte et depuis, le blondinet vit d’une manière différente. Pas qu’il a changé ses principes et abandonné ce qui fait qu’il est lui-même, mais disons qu’il se sent plus conciliant avec le monde extérieur. Quelque chose de terriblement nouveau et d’effrayant à la fois.

    — Oh… c’est vrai. Vous êtes acteur. Ca ne doit pas être facile pour avoir un peu de temps pour vous. Je me suis toujours demandé comment les acteurs faisaient pour avoir juste le temps de faire leurs courses; ou ces choses de personnes normales.

    Il pause, sent la panique monter en lui et remue ses mains devant lui en espérant vainement que sa remarque n’ait pas mal été interprétée. Après tout, il n’a pas n’importe qui en face des yeux, et ce serait terrible de faire fuir cet homme. Pas parce qu’il est particulièrement beau, mais parce que quelque chose se dégage de sa personne qui intrigue l’ancien auteur et le pousse à vouloir en savoir plus sur cet homme. Cela fait des années, après tout, qu’il n’a pas eu la chance de s'intéresser à un autre être humain.

    — Je ne veux pas dire que vous n’êtes pas normal ! C’est simplement des choses que monsieur tout le monde fait alors avec votre célébrité ça ne doit pas être facile !

    Embarrassé au possible, Émile résiste à l’envie profonde de simplement laisser son front reposer durement contre la table devant lui. Avec un peu de chance, il va finir par fusionner avec la table en question et disparaître dans le bois pour ne plus jamais réapparaître après une chose pareil. Bon sang, il aurait mieux fait de rester dans son atelier à peindre les petits oiseaux qui sortent en ce moment-même de leurs nids; plutôt que de venir se tourner ainsi en ridicule. Tout ça pour parce qu’il a voulu défendre des fleurs. Quelque part, un sourire se pose sur ses lèvres quand il y pense; et ça l’aide à se détendre. Émile reste Émile, quoi que l’on en dise. Alors il se reprend en douceur lorsque les commandes arrivent puis se redresse en trottinant jusqu’à une table non loin d’ici, ramenant des petits gâteaux secs. Ils vont à merveille avec les boissons et Émile ne se prive certainement pas d’en tremper un dans la petite coupelle devant lui, avant d’en enfourner une bouchée sur un son de plaisir total.
    ft Yûichi Minami.
    @pharaohleap
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