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Revelio
Nox
Lumos
Ne pas déranger un mort qui
dort
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Encore des larmes. Encore une tristesse infinie. Encore un enterrement comme un autre. Je garde bien entendu un visage de façade mais au fond, je jubile. J’adore voir leurs tronches de déterrés en train de pleurer celui qu’ils viennent de perdre. Et oui, la mort est si vite arrivée… Même dans une ville d’immortels. Ici, les accidents arrivent ne sont pas si exceptionnels.
Mais je n’ai pas envie de m’attarder, ni d’avoir de mots gentils pour ceux qui sont venus dire au revoir à leur ami. Je reste à l’écart, comme tout croque-mort qui se respecte. Mes yeux se perdent dans l’étendu du cimetière. Tout est gris ici, même quand le soleil brille là-haut, tout reste tristement gris. Les quelques fleurs pas encore fanés apportent un peu de couleurs, mais des couleurs sans vie, sans éclat.
Un à un, les hommes présents s’en vont. Je leur accorde un simple signe de tête par pure politesse. Et j’aimerais bien qu’ils se dépêchent, mes jambes s’engourdissent à force de rester debout sans bouger. Mais malheureusement, un collègue me fait signe de me rapprocher. Je parviens à retenir un soupir d’exaspération et le rejoins.
« Plusieurs amis du défunt m’ont informé qu’ils étaient…mal à l’aise. » Il marque une pause et j’ai envie de lui dire de se dépêcher d’accoucher mais j’attends impassible qu’il continue « C’est le même type que d’habitude, celui qui rôde là. Ca commence à devenir un problème… »
Ah. Et ? Apparemment, c’est lui qui attend maintenant que je dise quelque chose et j’hausse un sourcil.
« Et en quoi c’est notre problème ? »
« Parce que ce sont nos enterrements ? »
J’ai tellement envie de lui cracher au visage qu’il se démerde. Pourquoi il m’emmerde avec ça ? Si ça le fait chier qu’il s'en occupe. Ah mais oui… J’oubliais, ce type n’a aucun esprit d’initiative, aucun cran et aucun courage. Il aime que la basse besogne soit fait par les autres. Et manque de chance pour moi, il est en quelque sorte mon supérieur… Je grince des dents et lui balance un sourire qui n'a rien de sincère.
« Ok j’ai compris, je m’en occupe. Quand tout le monde sera parti, j’irais faire un tour. »
Et je tourne les talons pour m’éloigner rapidement de cet enfoiré avant qu’une envie trop pressante de lui foutre mon poing dans la gueule me prenne. Au pire, je pourrais me défouler sur ce type qui traine dans le cimetière pour on-ne-sait-quelle-raison. Ca commence à faire jaser d'ailleurs. Personne ne sait ce qu’il veut, personne ne sait ce qu’il fait. Il rode simplement, sans parler à personne. Et ça déplaît à certains. Moi, je vois pas où est le problème tant qu’il s’en prend à personne. Mais comme c’est pas moi le big boss… Putain fais chier.
Et l’autre petit con me fait signe que c’est bon, que les dernières personnes sont sur le point de partir et que je peux donc me mettre à la recherche du rôdeur. Je prends même pas la peine de lui répondre et cette fois-ci, je ne retiens pas mon soupir d’énervement. Les mains dans les poches, je marche à travers les tombes et épie chaque recoin. Ce serait ma veine qu’il se soit barré… Tout ça, pour ça. Mais à chacun de mes pas, je me dirige dans des parties plus discrètes, plus reculées du cimetière et je me dis, que j’ai plus de chance de tomber sur lui par ici. Allez montre toi salopard.
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Mais je n’ai pas envie de m’attarder, ni d’avoir de mots gentils pour ceux qui sont venus dire au revoir à leur ami. Je reste à l’écart, comme tout croque-mort qui se respecte. Mes yeux se perdent dans l’étendu du cimetière. Tout est gris ici, même quand le soleil brille là-haut, tout reste tristement gris. Les quelques fleurs pas encore fanés apportent un peu de couleurs, mais des couleurs sans vie, sans éclat.
Un à un, les hommes présents s’en vont. Je leur accorde un simple signe de tête par pure politesse. Et j’aimerais bien qu’ils se dépêchent, mes jambes s’engourdissent à force de rester debout sans bouger. Mais malheureusement, un collègue me fait signe de me rapprocher. Je parviens à retenir un soupir d’exaspération et le rejoins.
« Plusieurs amis du défunt m’ont informé qu’ils étaient…mal à l’aise. » Il marque une pause et j’ai envie de lui dire de se dépêcher d’accoucher mais j’attends impassible qu’il continue « C’est le même type que d’habitude, celui qui rôde là. Ca commence à devenir un problème… »
Ah. Et ? Apparemment, c’est lui qui attend maintenant que je dise quelque chose et j’hausse un sourcil.
« Et en quoi c’est notre problème ? »
« Parce que ce sont nos enterrements ? »
J’ai tellement envie de lui cracher au visage qu’il se démerde. Pourquoi il m’emmerde avec ça ? Si ça le fait chier qu’il s'en occupe. Ah mais oui… J’oubliais, ce type n’a aucun esprit d’initiative, aucun cran et aucun courage. Il aime que la basse besogne soit fait par les autres. Et manque de chance pour moi, il est en quelque sorte mon supérieur… Je grince des dents et lui balance un sourire qui n'a rien de sincère.
« Ok j’ai compris, je m’en occupe. Quand tout le monde sera parti, j’irais faire un tour. »
Et je tourne les talons pour m’éloigner rapidement de cet enfoiré avant qu’une envie trop pressante de lui foutre mon poing dans la gueule me prenne. Au pire, je pourrais me défouler sur ce type qui traine dans le cimetière pour on-ne-sait-quelle-raison. Ca commence à faire jaser d'ailleurs. Personne ne sait ce qu’il veut, personne ne sait ce qu’il fait. Il rode simplement, sans parler à personne. Et ça déplaît à certains. Moi, je vois pas où est le problème tant qu’il s’en prend à personne. Mais comme c’est pas moi le big boss… Putain fais chier.
Et l’autre petit con me fait signe que c’est bon, que les dernières personnes sont sur le point de partir et que je peux donc me mettre à la recherche du rôdeur. Je prends même pas la peine de lui répondre et cette fois-ci, je ne retiens pas mon soupir d’énervement. Les mains dans les poches, je marche à travers les tombes et épie chaque recoin. Ce serait ma veine qu’il se soit barré… Tout ça, pour ça. Mais à chacun de mes pas, je me dirige dans des parties plus discrètes, plus reculées du cimetière et je me dis, que j’ai plus de chance de tomber sur lui par ici. Allez montre toi salopard.
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Ven 12 Oct - 12:39
Le Loup
Revelio
Emploi : Votre emploi
DC : Charles Perrault - Le Renard
Crédits : Remus Lupin
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Lumos
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Il rôde là depuis des heures. Des jours. Des semaines sans doute. Un temps infini. Erre avec ses peines. À la recherche d'un signe. De quelque chose peut-être. Ou de quelqu'un plutôt. Un fantôme entre les pierres grises. Qui se promène. Tranquille. Sans un homme pour le pleurer. Sans personne pour l'aimer. Encore. Rien qu'un peu. Parce qu'il n'y a que lui. Que lui pour se souvenir. De ce garçon sans amis qui le serrait dans ses bras. Et chassait ses peurs. Égorgeait les cauchemars. Embrassait ses larmes, quand elles coulaient en silence. Racontait les histoires, celles d'un futur imaginé sans peine. Qui les concernait eux. Et ce père aussi. Sans nom ni visage sur lequel Loup ne peut dire que ce qu'il ne sait pas. Car un coup il était blond, un coup il était brun. Beau ou hideux dans un imaginaire foisonnant ; jamais pareil vraiment. Il secoue la tête. Pour ne plus y penser. Le froid fait vibrer ses os et il serre ses bras autour de lui, observe. À la dérobée la scène un peu plus loin, les gens debout tout en noir et leurs pleurs qui couvrent les visages et agitent les épaules et qu'il regarde encore. Longtemps. Et puis se détourne quand ils commencent à s'avancer. Vers la sortie et vers lui. S'enfuit. Rapidement vers des coins et des recoins, là où personne n'ira le chercher. Les sens aux aguets. Le corps maigre et courbé. Caché derrière une grande tombe, sur laquelle personne ne vient jamais. Sans fleurs ni couleurs. Avec des mots dessus presque effacés. Aussi vieille que la fin du monde on dirait, ou du moins Loup se plaît à l'imaginer. Qu'elle est veille comme ça. S'y blottit en espérant qu'on ne le trouvera pas. Pense à l'Homme-Ami encore. Quelque part sous une pierre. Il est triste, il est fatigué. Son corps tremble et s'enroule pour trouver un peu de chaud. Car ses vêtements sont trop vieux. Plein de trous qui laissent passer le Froid. Le Vent. Lui arrachent des frissons qu'il aimerait pouvoir retenir. Puis surtout il est sale et plein de terre, plein de boue et de feuilles. Ne s'en soucie pas il est un loup, mais se souvient de ce qu'il lui disait l'Homme-Ami dans ces cas là : Faut prendre une douche Loup, faut te laver sinon tu attraperas des mauvaises maladies. Il y croyait. Aujourd'hui c'est plus compliqué. Il sait plus trop, s'agace sur ses propres souvenirs, voudrait pouvoir les chasser mais n'y parvient pas. Parce qu'il était son monde. Sa vie. Son guide dans l'ombre de sa nouvelle existence. Et qu'il l'a laissé là ; seul. À errer dans des forêts de béton au milieu des Hommes cruels qui le chassent quand ils le voient. L'ont poussé à s'en retourner vers les bois avec ce corps sur deux pattes, ses mains maladroites. Son incapacité à chasser comme avant. Ses sens trop différents. Pas adapté tout simplement. Cependant il n'est pas encore assez humain. Entend les pas qui s'approchent qui font se plaquer ses oreilles. D'un seul coup sur sa tête. Sent monter un grondement au creux de sa gorge. Sans attaquer pour autant. Se recroqueville davantage, le cœur battant trop fort. Les yeux levés vers cet homme qui s'avance. Après tout le Loup n'est pas assoiffé de sang. Craint plus ce nouvel arrivant qu'autre chose et sent l'urine compresser son ventre comme souvent avec l'angoisse qui vient briser son souffle. Retenu en notes basses au creux de sa poitrine. |
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Lun 29 Oct - 9:54
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Revelio
Nox
Lumos
Ne pas déranger un mort qui
dort
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C'est moi ou je viens d'entendre grogner ? Sans réfléchir, je me suis complètement arrêté. Parce que ouai, autant être honnête, quand on entend grogner, c'est pas forcément très rassurant. Et je prends le temps de réfléchir deux secondes avant de m'avancer vers la source de ce bruit peu chaleureux. C'est peut-être débile de ma part de prendre le risque de me retrouver nez à nez avec un animal mais je trouve cela tout aussi étrange qu'un animal ait trouvé refuge dans le cimetière.
C'est là que je le vois. Recroquevillé, le regard peu avenant, mais pas forcément menaçant. J'hausse un sourcil interloqué par la scène. Qu'est-ce qu'il fout là comme ça ? Et je comprends un peu mieux les réticences des uns et des autres à voir un énergumène pareil se balader par ici. Cet inconnu n'inspire pas franchement confiance même si là, à cet instant, il n'a pas l'air très effrayant. Mais il doit en mettre mal à l'aise plus d'un. Surtout quand il grogne. Parce que c'est bien lui qui a grogné n'est-ce pas ?
Seulement quelques mètres nous séparent, je préfère ne pas m'aventurer plus près au risque de le faire fuir ou que sais-je encore. Pour une fois, j'ai conscience que la diplomatie sera ma meilleure arme. Pour le moment tout du moins. Par la suite, on verra bien comment l'autre réagit...
« Vous pouvez pas rester ici Monsieur. Le cimetière est un endroit public mais vous devez tout de même avoir un certain... comportement. Et il semble que vous mettiez mal à l'aise certaines personnes. »
En gros, dégage. Je sais pas si j'ai été assez clair, je sais même pas s'il m'écoute ou me comprend. Mais j'aviserais en temps venu. Je fais alors un nouveau pas vers lui. Et mes yeux se plantent dans les siens. Je garde un air sévère et froid pour lui signifier qu'il n'est pas le bienvenue ici. Et je me demande d'ailleurs pourquoi il a l'air de se cacher derrière les tombes. Le cimetière est-il une si bonne cachette que ça ?
« Je peux vous aider pour trouver la sortie si vous voulez. »
Bon là, je peux pas être plus limpide. Et je lui offre mon aide, il a donc pas de quoi se plaindre. C'est pas tellement mon genre de me montrer aussi coopératif mais là, mon boulot en dépend un peu. Alors si ça dégénère, je paris que ça finirait par me retomber dessus alors que j'y serais strictement pour rien... Putain il fait chier. Il pouvait pas aller se cacher autre part ? Sérieux, il y a pas plus glauque qu'un cimetière, il doit probablement lui manquer une case. Ou alors, il a un côté sataniste ou quelque chose du genre... La réponse est peut-être là, peut-être que dans son ancienne vie il s'agissait d'une sorcière ou d'un dieu païen ? Je crois que je commence à aller chercher trop loin et ça me donne un mal de crâne bordel. Alors pour accélérer les choses, je lui tends la main pour l'aider à se relever. Ouai, je suis vraiment trop aimable !
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C'est là que je le vois. Recroquevillé, le regard peu avenant, mais pas forcément menaçant. J'hausse un sourcil interloqué par la scène. Qu'est-ce qu'il fout là comme ça ? Et je comprends un peu mieux les réticences des uns et des autres à voir un énergumène pareil se balader par ici. Cet inconnu n'inspire pas franchement confiance même si là, à cet instant, il n'a pas l'air très effrayant. Mais il doit en mettre mal à l'aise plus d'un. Surtout quand il grogne. Parce que c'est bien lui qui a grogné n'est-ce pas ?
Seulement quelques mètres nous séparent, je préfère ne pas m'aventurer plus près au risque de le faire fuir ou que sais-je encore. Pour une fois, j'ai conscience que la diplomatie sera ma meilleure arme. Pour le moment tout du moins. Par la suite, on verra bien comment l'autre réagit...
« Vous pouvez pas rester ici Monsieur. Le cimetière est un endroit public mais vous devez tout de même avoir un certain... comportement. Et il semble que vous mettiez mal à l'aise certaines personnes. »
En gros, dégage. Je sais pas si j'ai été assez clair, je sais même pas s'il m'écoute ou me comprend. Mais j'aviserais en temps venu. Je fais alors un nouveau pas vers lui. Et mes yeux se plantent dans les siens. Je garde un air sévère et froid pour lui signifier qu'il n'est pas le bienvenue ici. Et je me demande d'ailleurs pourquoi il a l'air de se cacher derrière les tombes. Le cimetière est-il une si bonne cachette que ça ?
« Je peux vous aider pour trouver la sortie si vous voulez. »
Bon là, je peux pas être plus limpide. Et je lui offre mon aide, il a donc pas de quoi se plaindre. C'est pas tellement mon genre de me montrer aussi coopératif mais là, mon boulot en dépend un peu. Alors si ça dégénère, je paris que ça finirait par me retomber dessus alors que j'y serais strictement pour rien... Putain il fait chier. Il pouvait pas aller se cacher autre part ? Sérieux, il y a pas plus glauque qu'un cimetière, il doit probablement lui manquer une case. Ou alors, il a un côté sataniste ou quelque chose du genre... La réponse est peut-être là, peut-être que dans son ancienne vie il s'agissait d'une sorcière ou d'un dieu païen ? Je crois que je commence à aller chercher trop loin et ça me donne un mal de crâne bordel. Alors pour accélérer les choses, je lui tends la main pour l'aider à se relever. Ouai, je suis vraiment trop aimable !
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Mer 7 Nov - 17:59
Le Loup
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Les crocs se montrent. Blancs. Mais pas menaçants. À peine. Du moins. Un avertissement simplement. Ne pas essayer. Ni de l'approcher, ni de le toucher. Ne pas l'embêter. Lui qui ne fait pas de mal. Terré dans un coin. Recroquevillé. Avec ses peurs et ses démons. Ses angoisses d'Existence. Pauvre Bête qui n'y comprend rien. À ce monde tout autour. À ces choses trop humaines. Louveteau terrifié. En manque de son ami, en manque de son guide. Création affolée, dont les yeux dorés fixent. L'homme tout proche de son corps, debout sur ses deux pieds. Dont la voix sort et le fait sursauter. Rend confus son visage qui se froisse, toujours perturbé de comprendre des mots dont il ne saisissait rien avant son arrivée ici. Dans cette ville étrange, ce monde loin de chez lui. De sa forêt natale et de sa vie en notes de musique. Qui aujourd'hui se taisent. Ne résonnent plus à chacun de ses pas comme un boulet traîné à son corps. Qu'il aimait pourtant, rassurantes puisqu'elles étaient sa seule compagnie. Loup trop seul, trop seul depuis toujours, dans l'autre vie et dans celle-ci, puisqu'il n'y a plus l'Homme-Ami. Loup apeuré, Loup troublé. Qui penche la tête sur un côté. Se recule encore, précipitamment, à la main qui s'approche. Gronde plus fort. "Touche pas !" Voix usée, trop peu utilisée. Rauque et grave. Douloureuse. Le Loup sent sa gorge qui le tire et y porte une main, laisse une grimace fleurir sur son visage. Fronce même les sourcils et s'empêche de tousser. Regarde encore le gars, le gars qui a parlé mais qu'il n'a pas vraiment écouté. N'a retenu que les idées importantes comme partir. S'en aller. Déranger. Alors qu'il ne fait rien, comment c'est possible qu'il dérange ? Il cherche juste la tombe. L'Homme-Ami. Son fantôme entre le gris des pierres et la pierre sans fleurs. Mais il y en a tellement... Tellement d'oubliés que le Loup il ne peut pas le retrouver. Puisqu'en plus il n'a pas son nom. A vécu avec lui sans jamais le savoir. Ami et c'est tout. Ami avant tout. Compagnon aussi. "Ami..." Il est hésitant. N'ose pas parler de lui. Ne connaît pas cet homme et ignore s'il lui veut du bien. Lève avec désespoir ses yeux vers lui pourtant, l'angoisse en sac de pierres au fond de son ventre. Qui le comprime si fort qu'il pourrait en vomir. S'il n'avait pas la peur pour l'empêcher de détourner son regard. Même un instant seulement. "Homme-Ami... Mort..." Il le cherche. Ne le trouve pas et s'en meurt. Malade d'un manque qui le déchire. De l'abandon dont il a été victime. Tremble un peu, en boule près de cette grande et vieille tombe. Ne se relève pas. Le cœur battant son torse avec trop de force. Et la douleur, la douleur au creux du ventre, au creux du torse, au creux des os. Au plus profond de son âme, juste à penser à cet homme, à prononcer les mots. Qui plombent sa voix, font tomber son ton en un fil trop fragile. Trop ténu. Sans une trace d'agressivité, de fureur ou de méchanceté. Avec peine surtout. Détresse. Et beaucoup d'incompréhension toujours. "Ici.. Quarantaine..." Une larme puis deux puis mille. Au fond de l'or liquide de ses yeux. Une pluie qu'il ne laisse pas couler, qu'il efface d'un plat brutal de main, sans trop comprendre ce sentiment qui l'habite, la tristesse, lui qui ne l'a pas vécue étant animal. Pas avec ce nom là du moins, puisqu'il n'avait ni langage ni mots, aucune réflexion humaine, juste l'instant présent qui comptait plus que tout autre chose au monde. Et ses instincts. |
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Lun 12 Nov - 22:17
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Ne pas déranger un mort qui
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Ah bah, apparemment je me suis fait un nouvel ami. Vu comment il vient de bondir 3 mètres en arrière en me disant gentiment de pas le toucher, je pense qu’on peut clairement dire qu’on part sur de bonnes bases. Et ma patience commence vraiment à s’effriter.
Alors je soupire lourdement. Ce type est louche, y a pas à dire. Recroquevillé, caché dans les tombes, au regard perdu et glaçant, et à la voix éraillée. Il est peut-être dans un trip, il a pris je ne sais quelle drogue et il n’est jamais redescendu. Ou alors c’est un fou et je risque de me retrouver éventré par ce psychopathe en puissance. Que de belles hypothèses. Mais je n’arrive pas à me résoudre à faire marche arrière. Déjà parce que mon boulot est potentiellement en jeu et aussi… Et aussi quoi ? Et aussi parce que je suis intrigué… Encore plus lorsque de nouveaux mots sortent de sa bouche.
Maintenant, j’ai vraiment l’impression que ce type n’a pas l’habitude de parler. C’est peut-être quelqu’un d’asocial, qui n’a pas bien vécu son arrivée dans cette nouvelle vie. Faut dire que ça doit en déboussoler plus d’un. Moi, j’ai pris ça comme une superbe seconde chance de me venger sur la vie. Mais sûrement que d’autres n’y ont vu que malédiction.
Sans aucun scrupule, je m’adosse à l’une des tombes. Comme il m’est difficile de l’approcher et que je commence sérieusement à fatiguer sur mes deux jambes, je m’offre le privilège de squatter un peu chez un de ces morts sans importance.
« Vous avez quelqu’un d’enterré ici ? C’est ça ? »
C’est ce qui semble à peu près logique avec les deux mots et demi qu’il a sorti. Mais j’ai pas bien saisi de qui il s’agissait. Et puis, le problème n’est pas là. Le problème, c’est qu’il dérange et que ça ne peut pas continuer ainsi.
« Ecoutez, vous pouvez très bien venir vous recueillir sur la tombe de votre ami. Mais vous devez être… être un peu plus discret, plus respectable. Et là, le cimetière va fermer, vous devez sortir. »
Bon, c’est pas tout à fait vrai. L’heure de fermeture n’est pas encore arrivée mais il faut absolument que je parvienne à le faire sortir d’ici, quitte à mentir un peu pour le convaincre. Sauf que je sens bien que ça va pas être aussi simple.
Bah ouai, car là, il serait pas à deux doigts de pleurer ? Putain… mais j’suis pas une nounou qui doit consoler les âmes esseulées. Je fais quoi moi hein ?! Fais chier. Un soupir s’échappe encore et je me pince l’arrête du nez.
« Bon euh… je suis désolé pour votre ami. Il nous arrive à tous de perdre quelqu’un vous savez. Et la Quarantaine… Ouai. C’était pas cool comme période. »
Oui, j’suis une bille pour sortir des discours rassurants. Mais c’est pas mon job. Et je pourrais tout autant employer la manière forte pour le bouger d’ici, ce que je ne fais manifestement pas, alors c’est déjà ça.
« J’vous laisse encore deux minute pour… pour euh, parler à votre ami, ou juste rester à ses côtés. Et après on s’en va. Ok pour vous ? »
Je comprends pas les gens qui viennent parler à une tombe, mais paraît qu’il y en a qui font beaucoup ça. Mais vu comment l’autre est loquace, ça m’étonnerait que ça se finisse en un long monologue.
Et je jette un œil au nom de la tombe auprès de laquelle il se trouve. Connais pas, jamais entendu parler. Et puis ça fait un bail qu’il est mort, j’vois pas ce que la Quarantaine a à voir là-dedans. Mais merde, j’ai autre chose à faire que d’essayer de tout comprendre.
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Alors je soupire lourdement. Ce type est louche, y a pas à dire. Recroquevillé, caché dans les tombes, au regard perdu et glaçant, et à la voix éraillée. Il est peut-être dans un trip, il a pris je ne sais quelle drogue et il n’est jamais redescendu. Ou alors c’est un fou et je risque de me retrouver éventré par ce psychopathe en puissance. Que de belles hypothèses. Mais je n’arrive pas à me résoudre à faire marche arrière. Déjà parce que mon boulot est potentiellement en jeu et aussi… Et aussi quoi ? Et aussi parce que je suis intrigué… Encore plus lorsque de nouveaux mots sortent de sa bouche.
Maintenant, j’ai vraiment l’impression que ce type n’a pas l’habitude de parler. C’est peut-être quelqu’un d’asocial, qui n’a pas bien vécu son arrivée dans cette nouvelle vie. Faut dire que ça doit en déboussoler plus d’un. Moi, j’ai pris ça comme une superbe seconde chance de me venger sur la vie. Mais sûrement que d’autres n’y ont vu que malédiction.
Sans aucun scrupule, je m’adosse à l’une des tombes. Comme il m’est difficile de l’approcher et que je commence sérieusement à fatiguer sur mes deux jambes, je m’offre le privilège de squatter un peu chez un de ces morts sans importance.
« Vous avez quelqu’un d’enterré ici ? C’est ça ? »
C’est ce qui semble à peu près logique avec les deux mots et demi qu’il a sorti. Mais j’ai pas bien saisi de qui il s’agissait. Et puis, le problème n’est pas là. Le problème, c’est qu’il dérange et que ça ne peut pas continuer ainsi.
« Ecoutez, vous pouvez très bien venir vous recueillir sur la tombe de votre ami. Mais vous devez être… être un peu plus discret, plus respectable. Et là, le cimetière va fermer, vous devez sortir. »
Bon, c’est pas tout à fait vrai. L’heure de fermeture n’est pas encore arrivée mais il faut absolument que je parvienne à le faire sortir d’ici, quitte à mentir un peu pour le convaincre. Sauf que je sens bien que ça va pas être aussi simple.
Bah ouai, car là, il serait pas à deux doigts de pleurer ? Putain… mais j’suis pas une nounou qui doit consoler les âmes esseulées. Je fais quoi moi hein ?! Fais chier. Un soupir s’échappe encore et je me pince l’arrête du nez.
« Bon euh… je suis désolé pour votre ami. Il nous arrive à tous de perdre quelqu’un vous savez. Et la Quarantaine… Ouai. C’était pas cool comme période. »
Oui, j’suis une bille pour sortir des discours rassurants. Mais c’est pas mon job. Et je pourrais tout autant employer la manière forte pour le bouger d’ici, ce que je ne fais manifestement pas, alors c’est déjà ça.
« J’vous laisse encore deux minute pour… pour euh, parler à votre ami, ou juste rester à ses côtés. Et après on s’en va. Ok pour vous ? »
Je comprends pas les gens qui viennent parler à une tombe, mais paraît qu’il y en a qui font beaucoup ça. Mais vu comment l’autre est loquace, ça m’étonnerait que ça se finisse en un long monologue.
Et je jette un œil au nom de la tombe auprès de laquelle il se trouve. Connais pas, jamais entendu parler. Et puis ça fait un bail qu’il est mort, j’vois pas ce que la Quarantaine a à voir là-dedans. Mais merde, j’ai autre chose à faire que d’essayer de tout comprendre.
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Mar 20 Nov - 15:44
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Lumos
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Loup. Il n'aime pas ça la tristesse, Loup. Ce poids sur son cœur qui appuie, appuie trop fort. Ces relents de souffrance qui cognent dans sa chair et dans ses os et lui montent les larmes dans ses yeux d'or. Cette douleur, qui étire son âme et la tord. Et tape dans ses côtes avec toutes ses forces. Oui il déteste ça. Il hait même, et sa main s'accroche sur son pull abîmé pour serrer les mailles si fort, si fort. Comme s'il voulait l'arracher, ce malheur qu'il ressent, l'attraper entre ses doigts pour le tirer, tirer jusqu'à ce qu'il sorte de là. De cette enveloppe humaine. Dans laquelle il est coincé. Comme s'il pouvait briser sa peau ; la déchirer ; se faire mal vraiment et saigner à grands flots. La laisser, sa peine, s'en aller à bouillons sanglotants de ce carcan trop petit pour elle. Car il lui semble qu'à chaque instant elle le déchire. Éclate à l'intérieur de lui avec violence ; pousse ses chairs, ses muscles et ses nerfs. Et Loup, Loup finalement il hait ça plus que tout, même s'il ne sait pas trop ce que c'est la haine. Alors il n'en a pas quand il jette à cet homme un regard plein de désespoir. Ses oreilles plaquées sur son crâne, et dans sa tête, oh dans sa tête les mots qui y résonnent. La quarantaine. Je suis désolé. Deux minutes. On s'en va. Rester à ses côtés. "Rester..." Il semble perdu le Loup et ses yeux brillent d'une drôle de lueur. De ces larmes encore mais plus que ça, d'incompréhension. Lui qui ne saisit pas pourquoi il doit partir, pourquoi les hommes ont peur de lui. Après tout son nom ça n'est qu'un nom. Et ses oreilles, et sa queue, est-ce que c'est ça ? Il lui a déjà dit, l'Homme-Ami, qu'il y a des gens qui ont peur. Peur des loups, peur de lui, autant qu'il a peur, lui, des Hommes et de toute leur violence. Toute leur méchanceté. Forcément elle est là d'ailleurs, elle se reflète dans chaque mouvement qu'il fait, chaque sursaut qu'il l'agite quand il entend les mots. Chaque pas en arrière quand on vient près de lui. Dans sa queue, plaquée à chaque coup entre ses jambes, et son regard fuyant. "Rester..." Ça galope dans sa tête, la pauvre Bête. Car il voudrait pouvoir rester, oui, même si ce n'est pas ce que l'autre a dit. Alors il en baisse la tête, les sourcils un peu froncés et la bouche tordue, grimace, un peu, en se recroquevillant. "Pas ici, ami..." Loin de là peut-être. Sans doute à l'autre bout. Personne ne lui a dit après tout, personne ne l'a emmené. Là où l'Homme-Ami a été enterré. Comment pourrait-il savoir, lui qui ne sait pas lire ? Ni même le prénom de cet homme qu'il aimait tant, car il n'en a jamais eu besoin, avant quand tout allait bien. "Pas savoir... Tombe je..." C'est difficile. De trouver les mots. Plus encore pour lui qui n'en avait aucun dans le cœur avant d'arriver ici. Personnage sans voix. Musique seulement. Dans un conte pour enfants. Pauvre Loup, pauvre Loup vraiment, dont la bouche s'ouvre pour quelques secondes. Le temps seulement de se rendre compte qu'il ne sait pas comment dire, puis de bredouiller. "Pas ici." Car c'est la meilleure chose qu'il peut dire, avec sa gorge nouée et son ventre étranglé. Pas ici et il erre, sans savoir où aller. Comme un clébard abandonné par ses maîtres un jour de flotte parce qu'il prend trop de place. Ah. La Bête ne devrait plus penser à ça, alors il se mange les lèvres et le voilà qui fuit encore une fois le regard de l'homme venu le trouver. "Partir. Pourquoi ?" Pourquoi. Alors que les autres viennent ici, tout habillés de noir. Portent des fleurs, parlent à leurs morts. Pourquoi. Alors qu'il y a quelqu'un ici pour lui aussi. Un garçon et son sourire. Qui s'ennuie, qui s'ennuie très certainement. Sous le noir de la terre dans sa tanière pour lui tout seul. |
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Ven 14 Déc - 10:14