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    John H. Watson
    John H. Watson
    Revelio
    Emploi : Médecin.
    DC : Vega ♚ Merzhin ♚ Émile Zola
    Crédits : Steve Rogers - Marvel
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    Le temps d’un automne

    L’heure est à la guerre. La ville se meurt sous les balles et les Irae sont de plus en plus nombreux, voilà la constatation effrayante à laquelle John n’arrive plus à croire. Parce que la justice coule dans ses veines, parce qu’il est le digne successeur d’un Sherlock Holmes changé, parce que sa vie n’a plus de sens et qu’il tente d’y voir clair dans tout cela. Quelques verres de bourbon n’arrangent pas la sauce alors il a pris sa journée, voire même sa semaine. Que sont quelques jours de travail quand cet endroit où ils sont tous revenus à la vie manque de s’écrouler chaque jour un peu plus ? Entre les faiblesses à cause d’hommes venus d’un autre monde, à cause d’un être si noire que toute la cruauté du monde ne saurait le faire pâlir. Il se sent investit d’une mission que personne ne lui a proposé pourtant; celle de rallier le plus de gens à la cause de l’Ordre.

    Aujourd’hui, il se dirige donc vers l’homme qui partage souvent ses nuits mais pas encore ses jours. Des semaines sans un coup de fil, sans un message, sans même se voir; ce qui est plutôt inquiétant de la part de Guy de Maupassant, plutôt enclin à passer sa journée au téléphone avec le médecin pour éviter d’avoir à travailler. Ainsi donc, il s’apprête et s’habille correctement, son arme bien cachée dans sa poche en cas de souci, se dirigeant droit au centre ville en moto. Moto qu’il gare non loin d’un immeuble au lourd standing, montant les escaliers quatre à quatre sans prendre la peine de prendre l'ascenseur. Il n’est plus lieu de penser à cette saleté de genou qui gémira sûrement sa douleur le soir venu.

    Alors il frappe à cette porte, résolu. Il faut que Guy réagisse.
    ft. Guy de Maupassant
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    Le temps d'un automne
    feat. John H. Watson


    Le temps.
    Oui, il passe. Certainement, sûrement.
    Tu n'en as plus la notion. Enfermé, oui, plus que jamais scellé dans cette tour dont tu ne vois que la lumière artificielle.
    Pourtant ce temps-là, ce temps si précieux, tu sembles le gâcher.
    Tu ne l'utilises plus pour séduire, pour te pavaner. Pour rire, pour te divertir. Pour engueuler tes employés ou pester sur les chaînes concurrentes. Tu ne le prends pas même pour envoyer un message. D'amour, rassurant, de consolation.
    Parce que tu ne profites plus de la vie, tout simplement.


    Le si lumineux lion, le resplendissant. Le Vicomte de Valmont.
    Celui qui autrefois dominait les soirées, égayait de sa présence.

    Il faudra l'admettre, tu n'es plus rien de cela.

    Que tu grommelles ou pas, cela ne changera rien. Réalise ce que tu es devenu.
    Ce n'est pas très difficile lorsqu'on voit l'état de ta chevelure jetée, négligée sur ton front. Que les quelques effluves de ton haleine ne transpirent que l'amertume et la puissance de l'alcool.

    Pire encore est ta léthargie.
    Que du smartphone vibrant sur tes cuisses tu ne réponds, cumulant les mails, les sms, les appels. Il n'en peut plus, cet espace de stockage. Il vibre de détresse et te rappelle que si tu ne lis pas tout ça, tu n'auras plus assez de place pour pouvoir tout recevoir.

    Mais ce sont tes yeux vides d'expression qui le contemplent de ce regard absent, loin déjà.
    Loin de cet écran lumineux qui n'arrive plus à éclairer ton visage d'enfant.
    Plus assez.


    Il clignote vert.
    Encore un message de Lucifer.
    Tes sourcils se froncent, tu serres les dents.

    Le fracas est retentissant. Les pièces en plastique noires se détachent de celles en métal qui elles, tintent sur le sol. L'écran se fissure, éclate.
    Se répand sur le sol telle une pluie d'étoiles.
    Là il scintille, se distingue du sol, mais demeure inerte.

    À l'instar de son possesseur et tyran.

    Déplie le genou, étend ta jambe. Sens respirer cette sueur sous les articulations qui n'en peuvent plus de ton inertie. Ne comprends-tu pas que tes épaules demeurent crispées depuis des semaines, et que c'est pour cela que tu n'arrives plus à écrire ?

    L'alcool ne t'aidera jamais à t'en sortir. Le calme qu'il t'offre n'est qu'une illusion parmi tant d'autres. Une illusion qui te berce et dans laquelle tu te complais.

    -Monsieur Wat-, entends-tu vaguement. Tu as du mal à comprendre, tes sourcils finissent par exprimer ton incompréhension. C'est la voix de Victor, puis le claquement de la porte. Le tintement des clefs. Il est allé ouvrir. Ouvrir ?... Je suis vraiment navré, Monsieur Watson, mon Maître ne désirait voir personne, mais je pense qu'il en aurait besoin... ne vous formalisez pas pour le désordre, j'ai beau ranger il défait constamment tout. Puis-je vous préparer du thé ?

    Et les voix de se rapprocher, tandis que Victor annonçait le nom qu'il redoutait plus que tout au monde.

    -Monsieur, Monsieur Watson. S'inclinait-il, lorsque tu tournais encore le dos, face à la baie vitrée donnant sur la ville. Il savait que tu n'allais pas apprécier.
    Un grommellement, alors que tu te redressais légèrement sur le divan.

    -Je t'avais dit - … hmf. Alors tu prends ta tête entre tes mains, tu sais en cet instant que tu es dans un état déplorable et que celui à qui tu as voué corps et âme n'est pas celui à qui tu voulais montrer une apparence si négligée. Tu as honte pour le coup, mais tu ne peux plus te rattraper.
    Tu passes seulement une main dans tes cheveux pour y voir. Mais ils ne font que révéler les cernes qui soulignent ton regard d'ambre, fatigué et stressé. Tu arrives à te lever, mais tu n'as ni pensé à te laver le visage ni à boutonner entièrement ta chemise noire.

    Tu as beau sourire lorsque tu le vois, de sa tenue de médecin, propre sur lui, parfaitement Anglais, ce sourire a du mal à rattacher ton âme sur terre. Il t'a depuis longtemps perdu.
    Seul ton cœur bondit encore, même si tu sais que son visage fermé, son regard te juge aussi bien que tu l'aurais toi-même fait. Ce qui t'importe c'est qu'il semble en bonne santé, même si fatigué, lui aussi.

    -John... que fais-tu ici... tu sais que c'est dangereux. Arrives-tu seulement à dire, d'une voix enrouée. Pour finalement te racler la gorge. Je ne sais qui peut entrer sans prévenir...




    Maupassant


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    Le temps d’un automne

    Tu as l’impression de ne pas l’avoir vu depuis une éternité. C’est bête, quand on y pense, le mois dernier à peine vous passiez votre temps à vous échanger des messages à longueur de temps, jusqu’à même te faire enguirlander au travail pour posséder ton mobile sur toi au lieu de t’occuper des patients; un comble pour un homme aussi alcoolisé de travail que toi. Pourtant c’était la réalité, amoureux comme au premier jour, tu avais très mal vécu cette séparation forcée. Tout à coup, les messages avaient cessé. Les appels se faisaient de plus en plus rare jusqu’à totalement disparaître, la tonalité de l’appel sonnant en boucle mais ne donnant jamais rien d’autre qu’un long silence. Tu en avais marre et une sourde colère montait en toi sans que tu n’arrives à rien faire. Il t’avais fallu bien trop de temps pour de nouveau faire confiance à un homme; et ce dernier te donnait simplement l’impression d’avoir obtenu ce qu’il avait voulu et que ça avait été assez pour prendre la tangente. Aujourd’hui donc, tu t’étais promis de ne pas laisser cette situation durer ne serait-ce que quelques heures de plus.

    Paré de ton téléphone qui sonnait encore dans le vide, tu soupiras et toqua à la porte, attendant que le majordome de Guy ne vienne t’ouvrir. Fort dans ta colère, tu avais bousculé le pauvre homme qui avait essayé de t’empêcher de passer, mais il était hors de question que quiconque t’empêche de voir ton aimé; parce quand il se trouvait si proche, à un couloir à peine de toi. L’on t’y mena donc et tu pris une courte inspiration, essayant de détendre tes traits. Guy n’était pas comme ça. Il ne pouvait pas t’avoir remplacé si vite, comme ça. Pas après cette nuit, pas après ces baisers. Pas après ses mots. La porte s’ouvrit, sur un spectacle déplorable à base de cheveux gras et de relents d’alcool. Quelque chose se tramait. Ton nez se froissa sans un réflexe involontaire mais Guy parla avant même que tu ne puisses dire quoi que ce soit. Et ton coeur cessa presque de battre, ratant une pulsation. Que voulait-il dire ? Tu pensas desuite au pire.

    — Comme un amant, peut-être ?

    Ta voix s’était faite trop dure, et tu le regretta sur l’instant.
    ft. Guy de Maupassant
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    Le temps d'un automne
    feat. John H. Watson



    Un amant ?
    Tu n'y avais pensé. Mais subitement tout prends son sens. Les froncements de sourcils, le ton plus froid de sa voix posée.

    -Amant...

    Ton regard perdu sur le sol finit par se masquer sous tes paupières. L'obscurité te permet de trouver les mots, de reprendre contenance.
    Dis-lui.
    Après tout tu n'es coupable de rien d'autre que de ne lui avoir donné de nouvelles.
    Dis-lui, que ton cœur puisse s'alléger de ce triste poids, pesant chacune de tes respirations à chaque fois que tu tentes de vivre, étouffé toi-même par une autre masse plus importante encore : la censure.
    Dis-lui, qu'il évite de mourir d'inquiétude devant ton apparente insalubrité. Qu'il puisse comprendre que tu ne pouvais le joindre, de peur que l'on ne te trace, qu'on en arrive jusqu'à lui. Qu'on le fasse arrêter, puis torturer.
    Ah quelle est belle Insomnia !
    Aussi belle que la France dans ses temps de guerre.
    Guerre que tu haïssais au plus haut point, mais que tu étais obligé de subir sans pouvoir partir, cette fois, dans un pays étranger.

    Tu grognes finalement et te déplace à l'image des meilleurs zombies du cinéma, vers la baie vitrée devant laquelle trône encore le fauteuil délaissé. Tu retrouves de cette façon les débris d'un semblant de smartphone, le prend délicatement par le coin droit, et le rassemble autant que tu le peux.
    Tu réussis tout de même à l'allumer, à afficher quelques messages. Outre l'écran fissuré, ces derniers se distinguaient avec une certaine dureté sur le fond blanc.

    Ferme le programme.

    Interdiction de parler de D..., L...., I...., B...., sans accord en amont. Au passage, recorrige …

    Tu diffuseras les programmes de la liste ci-dessous, comme expliqué avant-hier.

    N'oublie pas les publicités que je t'ai envoyé ce matin, et dépêche-toi ou on ferme la Tour définitivement.


    Aucun mot ne sortit d'entre tes lèvres.
    Tu lui avais posé le téléphone entre les mains en sachant pertinemment qu'il comprendrait. Tu passes alors ta main dans tes cheveux, te dirige vers la petite salle près de vous. Là tu ouvres en grand la porte, dévoile un toilette et un lavabo. Laisses couler le robinet et te passes de l'eau sur le visage.

    Tu préférais la vie comme elle avait été, avant. Avant tout ça. Avant l'Enfer.
    Avec juste les soucis liés au cœur et à ses raisons.

    Avec juste l'inquiétude de savoir si l'éternité finira un jour.




    Maupassant


    John H. Watson
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    Le temps d’un automne

    “Crétin d’idiot”, se met soudainement à penser John lorsqu’il voit le visage pâle de son aimé, lorsqu’il sent l’odeur d’alcool lui brûler presque les narines. Crétin, de ne pas l’avoir appelé, de l’avoir blessé par son absence. Idiot, pour lui avoir laissé croire des milliers de choses si ça n’est la réalité. Crétin d’idiot, pour avoir voulu ne pas le laisser entrer. D’accord, être vu ainsi n’est pas franchement la meilleure des choses -et c’est l’Anglais profond qui parle, celui érigé par une société tordue- mais tout de même, le simple fait d’aimer n’inclut pas de réussir à se supporter assez pour s’entraider ? Ca n’est pas contre Guy, que John est en colère, mais bien contre lui-même. Pour ne pas avoir vu la détresse de son amant, pour ne pas avoir réalisé qu’il avait atrocement besoin d’aide pendant que lui pense bêtement, depuis des semaines, qu’il s’est lassé et s’est trouvé quelqu’un d’autre. D’un grognement, il fait son premier pas dans la pièce et se dirige vers le téléphone qui se trouve là. Les chiffres défilent, les mots; et enfin le constat.

    Guy est sous le joug d’une politique bien trop atroce pour que John n’arrive à y croire totalement. Il ne doit pas parler à telles ou telles personnes, doit publier ce qu’on lui dit. C’est tout son métier qui s’effondre, sa façon de vivre. Son envie de vivre. Une boule saisit le médecin droit aux entrailles et il passe une main nerveuse dans ses cheveux, signe d’une affliction profonde chez ce dernier. Bon sang, jamais il n’a réussi à imaginer qu’une chose pareille puisse arriver et pourtant, c’est la dure réalité. Enchaîné, Guy n’a pas le choix que d’obéir sans que l’on ne s’en prenne aux êtres qu’il aime. En un sens, cette absence n’était qu’un protection.

    Se fichant alors de l’alcool et des cheveux gras de son aimé, John s’approche et vient délicatement saisir le visage de Guy entre ses doigts, déposant un tendre baiser sur ses lèvres. Il ne faut pas s’énerver, ne pas le faire fuir. Le comprendre et surtout, surtout, le souvenir dans cette épreuve.

    — D’accord. Je comprend maintenant, je ne t’en veux pas.

    Un autre baiser, pour chasser les démons de son coeur.

    — Est-ce que je peux m’installer ici quelques temps ? Juste pour te protéger. Pour te protéger comme tu me protèges.
    ft. Guy de Maupassant
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    Le temps d'un automne
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    Les mains de John sont comme un matin chaleureux, comme un printemps de trop attendu. Elles réveillent tout l'amour que tu éprouves pour lui, la solitude qui t'avait pesé, son absence douloureuse qui, maintenant tu te rends compte, te pèse plus encore qu'il est devant toi.
    Tu réalises l'importance pour ton regard de croiser le sien, pour ton nez de humer son odeur et pour tes tympans d'en éprouver le moindre son provenant de son accent anglais tout droit sorti de sa voix impérieuse.
    Lorsque tu fermes les yeux, que tu te laisses bercer par ses baisers brûlants, tu penses avant tout au danger. Tu ne peux après tout pas l'entraîner dans tes mésaventures. Surtout pas celle-ci.

    -J'aimerais... murmures-tu, en proie à un dilemme plus que pesant. J'aimerais tellement.

    Tu fronces les sourcils, grimace. Défigure ce visage qui a de loin, mariné trop de temps dans le désespoir et la tristesse.
    C'est que, dans tes songes, se dessinent les pires prédictions. Tu réalises que si le nouveau Maire pénètre dans les locaux, c'est la vie de ton amant que tu pourras voir s'éteindre à tout jamais.
    Ne nous mentons point : Irae est terrible en dires et en actions.
    Peut-être que, dans un autre temps et dans une autre dimension les aurais-tu rejoins.
    Aujourd'hui il est difficile pour toi de comprendre ce qui se passe dans ce mouvement, autre que la tyrannie qu'il laisse installer, sournois, dans les pensées de tout un chacun.

    -J'aimerais tellement. Répètes-tu, le regard rivé sur le sien. Tu scrutes de nouveau ses iris d'un bleu azur et te plonge dans ces derniers comme la plus belle des photographies. Tu avais oublié à quel point ils étaient si bleus et si enivrants. Mais tu seras en danger ici... ils font des rondes, tu sais ? Comment pourrais-je me pardonner s'il t'arrivait quelque chose ? Nous nous reverrons... pour l'heure, fuis et mets-toi en sécurité.

    Alors tes mains, comme expressives, s'accrochent à ses hanches. Tu souffres déjà de ce qui pourrait lui arriver. Tu te cramponnes à sa vie pour lui insuffler la tienne.




    Maupassant


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    Le temps d’un automne

    Il aimerait. Ils aimeraient tous les deux; parce que l’instinct de protection de John est plus fort que jamais en cet instant. Cet homme autrefois si fier qui se tient devant lui n’est pas l’homme qu’il a aimé; il l’aime cependant tout autant. C’est un homme détruit par les rumeurs, par l’obligation. C’est un homme menacé qui ne sait quoi faire ou quoi dire. Et John sent son sang bouillir à l’intérieur, tout au fond de lui. Ses veines pulsent mais il sait bien que ça n’est pas le moment pour s’énerver, pas le moment pour quoi que ce soit qui ne soit pas rassurer l’homme qu’il aime tant.

    — Guy… j’ai survécu à une guerre, tu sais. Á deux, même. Ce n’est pas quelques hommes armés qui me font peur. Je me battrais pour toi s’il le faut, jusqu’à mon dernier souffle. Et je me battrai pour que ce dernier souffle soit à tes côtés, quoi qu’il advienne. Il n’est pas question de te fuir.

    Il sait. John sait plus que jamais que ça ne sont clairement pas les mots à prononcer mais il ne peut pas s’en empêcher. Il sait qu’il se doit d’être rassurant au possible mais on ne change pas un soldat qui s’est battu toute sa vie; on ne change pas un homme qui a la justice dans le sang. Aussitôt dit, il jette un coup d’oeil vers la fenêtre pour vérifier que personne ne les surveille -aucune caméra, aucun signal, aucune lumière étrange qui clignote- et finalement, le médecin vient se pencher vers son aimé pour lui voler un baiser. Délicat, doux, tendre; un pouce caressant sa joue rugueuse lentement. Parce que si la rage se voit dans ses prunelles azurées; la douceur transparaît cependant dans ses gestes. Jamais il ne pourrait faire de mal à Guy; jamais, intentionnellement, il ne pourrait le blesser. Il faudrait toutes les possessions du monde et des mots terriblement durs pour en arriver là. Chassant cette idée de son esprit, le baiser cesse alors qu’il offre au journaliste un sourire qui a le goût des regrets.

    Celui de ne pas pouvoir faire plus que ça.
    ft. Guy de Maupassant
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    Le temps d'un automne
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    La guerre, il l'a vécue, lui aussi. Mais pas aussi sournoise et perfide. Pas aussi insipide.
    Et Dieu seul sait à quel point tu hais la guerre. Que tu avais juré de ne jamais t'en mêler.

    La guerre, en France, t'avait coupé l'appétit. Elle t'avait fait fuir tes responsabilités. Puis tu avais été remplacé, parce que ton père ne voulait pas te perdre.

    Tu détestes la guerre.
    Tu aurais et as fait un piètre soldat mais tu n'es pas en reste.
    Ici, maintenant, tu as quelque chose de plus à protéger. Tu n'as pas spécialement envie de te battre avec les poings – tu n'es plus assez costaud pour ça. Par contre, tu en as d'autres, des armes. Et tu as toujours considéré le cerveau comme la plus puissante de toutes.

    Je me battrai pour toi aussi, mon amour. Je ne veux pas te perdre... je ne veux pas qu'il t'arrive malheur.


    Tu fermes les yeux. Cet amour inconditionnel pour cette création, pour cet homme qui a su faire battre une nouvelle fois ton cœur, te fait à la fois terriblement peur. Tu sais que s'il se faisait tuer tu ne pourrais y survivre : cette fois-ci, la mort serait ta seule échappatoire.
    Tu as le regard miroitant de l'or qui se pose sur le ciel bleu. Sur ce bleu de ses yeux.
    Tu devines qu'il ne te laissera plus jamais, qu'il ne t'abandonnera pas. Tu comprends qu'il ne te laissera pas, que sa décision était prise.

    Alors tu resserres ton emprise sur sa taille, le ramène à toi. Ton cœur bat la chamade et tu n'arrives plus à te contrôler ; Est-ce donc ainsi que l'on se rend compte que l'on peut tout perdre, du jour au lendemain, sans jamais pouvoir tout récupérer ?
    Est-ce donc de cette façon que vous alliez finir vos vies, confinés dans ta tour, ainsi que l'était Rapunzel ?

    La gorge nouée, tu as envie de laisser échapper quelques larmes. Tu as envie de fondre. Mais tu te l'interdis. Tu te refuses à succomber maintenant.
    La tristesse, ce sera au dernier moment, quand tu te feras tuer, que tu comprendras que c'étaient tes derniers instants.

    Pour l'heure tu as une mission : tu as envie de lui dire.

    Viens. Commences-tu, sans plus approfondir.

    Et tu l'entraînes, serrant ses doigts contre les siens si forts pour qu'il ne parte pas. Tu l'entraînes au fond de la pièce, là où seul un pan de mur se fait voir. Pourtant tu réussis à le faire pivoter, appuyant sur une décoration d'angle, et lui dévoiles les escaliers menant à une cachette.

    J'ai un truc à te montrer.

    Ça ne dure pas très longtemps, la descente. Quand tu as construit ce bâtiment tu t'étais toujours dit qu'une cachette était nécessaire pour avancer. Pour confiner au cas où quelqu'un désirait ardemment te voler tes réussites.
    Puis il y a eu ce conflit, et ces menaces. Il y a eu le danger.

    Je n'avais plus d'issues. Je ne savais pas quoi faire alors...

    Tu ouvres une nouvelle porte, avec des codes, des cadenas. Tu atteints cette pièce sans être sûr de toi. Mais quand elle s'illumine devant vos yeux, ce n'est pas pour dévoiler un simple bureau : des ordinateurs, des systèmes d'écoute, du matériel technologique comme jamais tu n'aurais pu créer.
    Guy, tu es devenu un rat. Un rat sous terre. Un fouineur et un intellect au service de la protection. Tu ne sais pas si ce sera effectif contre le Mal, certainement pas.
    Mais cette guerre aura eu au moins un côté positif : tu auras su développer tes compétences les plus enfouies.

    Voilà. Tu le regardes et l'entraînes dans la pièce. Si tu as besoin de tout ça, toi et l'Ordre, je vous le mets à disposition.



    Maupassant


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    Se battre, oh, oui, c’est un bien grand mot que celui-là. Se battre, c’est prendre les armes et quelle est celle de Guy ? Les mots. Les médias. Mais ils sont contrôlés alors il ne peut réellement faire quoi que ce soit, malgré cette lueur dans ses prunelles. Bien sûr qu’il a envie que la situation change en faisant quelque chose pour que ce soit le cas, tous ceux de l’Ordre sont dans ce cas-là. Les réunions s’enchaînent, rien n’est jamais très concluant mais personne n’a perdu la foi. Á chaque attaque en ville, à chaque chose qui arrive, l’Ordre se renforce un peu plus dans ses convictions.

    — Bats-toi si c’est que tu penses être juste mais par pitié, ne te mets pas en danger. J’ai comme ce pressentiment que… la situation va dégénérer. Il y a trop de tensions dans cette ville, trop de non-dits. Le Diable contrôle trop de choses à la fois et la révolte grogne. Fais attention à toi.

    Alors il réalise, dans cette pièce éclairée des néons de la justice. Il réalise que Guy n’a pas laissé tomber. Qu’au mépris du danger et des difficultés, il continue à se battre dans l’ombre. Sur les écrans, des informations, des vidéos; la maison du médecin qu’il reconnaît et quelque part, ça le rassure de se dire que l’être aimé ne l’a pas réellement abandonné. Que ce manque de communication forcé n’était pas volontaire; que l’auteur continuait à prendre des nouvelles aussi discrètement que possible. A-t-il vu la façon que John a de rentrer chez lui, tous les soirs, s’arrêtant sur le pas de la porte quelques instants pour prier trouver dans le salon son aimé pour finalement n’y rien trouver et clore le morceau de bois le coeur en miettes ? Peut-être, et ça le gêne d’un côté mais la guerre ne s’enquiert pas de gêne. Alors il soupire légèrement, se tourne et attrape le visage de Guy droit entre ses doigts pour se jeter sur ses lèvres et l’embrasser.

    John, il ne dit pas qu’il aime mais dans ce baiser, il le montre.
    ft. Guy de Maupassant
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    Le temps d'un automne
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    Qu'en est-il de la peur, lorsqu'elle s'installe, se mue en serpent vicieux, et pénètre les pensées de doutes fondés sur tes pires craintes ?
    Rien en cet instant, cher auteur.
    Rien car John se trouve devant toi.
    Car il te prend le visage, t'inonde les lèvres d'amour, te serre contre lui comme une aide respiratoire.
    C'est ton oxygène, Guy. Tu réapprends à respirer, à vivre. Tu comprends de nouveau pourquoi tu l'aimes et pourquoi tu as tout fait pour lui, pour sa sécurité.

    Mais en cet instant, tu n'as plus envie de rien d'autre que lui et de l'attraper par la hanche, tu le rapproches de toi, le serrant tout contre. Tu lui fais comprendre que tu ne peux plus tenir.
    Tu t'es rarement privé, ta vie durant, celle d'aujourd'hui de même. Pourtant ces mois-ci tu ne t'es jamais autant contenu, car en tes songes il trônait. En ton coeur tes sentiments se noyaient du chagrin de ne pas le voir. De ne pouvoir le désirer plus.
    Et le fourmillement qui te faisait frissonner, l'adrénaline qui montait en toi, tout cela devait avoir un sens et un unique catalyseur.

    Tu glisses tes doigts sur ses reins, lui permet de respirer quelques secondes, avant de l'attraper de nouveau, de le bloquer contre le bureau. Autour de vous l'obscurité n'est plus la même. Les lumières n'éclairent que les formes qu'elles veulent souligner. Les écrans bleus, animés par la science, s'octroient le pouvoir d'illuminer à eux seuls le lieu où tu comptais l'entraîner.
    Aurais-tu pensé un jour en arriver là ?
    À devenir fou, tu oublies que tu n'es qu'un écrivain.
    À penser au monde, à la politique, tu deviens pire que ce que tu as détesté.

    Mais ce n'est pas grave – penses-tu ? , John est là. John a envie de toi. John ne pense qu'à toi, il t'attire à lui et t'enveloppe. Il te conforte dans ton ego, et si cela est mauvais au quotidien, aujourd'hui tu te sens bien.

    Tes mains se font insistantes, elles pénètrent sa chemise, s'approprient son dos, sa peau. Son parfum te met dans tous tes états. John est là et tu peux penser à autre chose.
    Il n'est plus question de survie.
    Du moins, en partie.

    Il est cependant extrêmement rare de ne te voir que comme une bête, Guy. Toi qui aime les manières et qui y tient. Voilà que tu ne fais plus attention à cela et tente de dévorer vivant celui pour qui ta vie a définitivement un sens.

    John… tu murmures, le visage crispé entre le désir de le posséder et celui de le laisser tranquille. Il n'y a qu'un fil, celui de la tentation. Un soupir cependant te trahit. J'ai envie de toi…




    Maupassant


    John H. Watson
    John H. Watson
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    Emploi : Médecin.
    DC : Vega ♚ Merzhin ♚ Émile Zola
    Crédits : Steve Rogers - Marvel
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    Le temps d’un automne

    John ressent alors plus que jamais ce besoin qu’à Guy; son amant, son aimé; de se sentir cajolé, ce soir. Il ressent au travers de ce baiser une passion, une détresse rare qu’il ne saurait vraiment comprendre tout en la ressentant au plus profond de son être. Ils en ont besoin, ce soir. Après des semaines, des mois de séparation, après des dizaines de lettres et d’appels qui n’ont jamais trouvé de réponses; il est temps de se retrouver. Dans un lit, certes; John aurait préféré une discussion franche et sincère autour d’un verre de bourbon; mais c’est toujours mieux que rien. Alors à son tour il lâche prise et oublie tout le reste autour; il oublie les caméras qui sont sans doute en train de les surveiller. Il oublie les messages de menace que son aimé reçoit chaque fois, il oublie la gronde au dehors et toutes ces choses horribles qu’il voit chaque fois à l’hôpital. Il oublie le cri des enfants en détresse et les pleurs des parents; il oublie les morts qui jonchent bien trop la morgue et tout ce qui peut lui faire du mal. Ce soir, il n’est qu’à Guy. Il l’agrippe aux hanches et se dirige à petits pas vers sa chambre, suspendu à ses lèvres.

    I know…

    Alors il l’enlace et l’attire dans cette chambre et se fait sien pour le restant de la nuit. Une fois, deux fois, dix fois, John perd le compte et l’esprit et ne pense plus à rien. Il n’a pas conscience que sa vie va changer à partir de cet instant. Il n’a pas conscience des conséquences d’une telle nuit, des conséquences d’une prise de mauvais médicament à cause d’une trop grande fatigue. Pourtant, il laisse faire. Il unit son corps et son esprit; se laisse emporter dans un tourbillon qu’il ne saurait arrêter.

    Quand le petit matin se lève à l’horizon; c’est une odeur de sexe et d’alcool qui embaume ses narines. D’un grognement, il ouvre les yeux et réalise qu’il est déjà en retard pour aller au travail. Un soupir, un mot laissé sur l’oreiller, et il s’enfuit prendre une douche avant de filer aux quatre vent vers le travail. Il est important; surtout en ce moment, surtout en ces temps de guerre. Surtout avec la gronde qui ne cesse d’enfler dans les rues. Il faut être présent plus que jamais pour cette ville qui hurle à l’aide.
    ft. Guy de Maupassant
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    Le temps d'un automne
    feat. John H. Watson



    Et John t'a entraîné. Il t'a aspiré dans son univers. T'a fait redécouvrir à quel point tu l'aimais.
    A réussi à recharger ces batteries à plat. A convaincu ce caractère qui pourtant jamais ne se laissait aller.
    Il t'a montré, de nouveau, ce que c'était que d'aimer. Que de ressentir, que de soupirer pour quelque chose que tu avais longtemps désiré.

    Quoi qu'on en dise, l'amour a besoin de baisers. A besoin de contact.
    L'amour est dans ce cœur et a besoin d'exploser. De s'exprimer.

    Alors quand il t'a entraîné, Guy. Tu t'es senti revivre.
    Tu t'es remémoré les soirées, quoique rares, que vous aviez passé ensemble. Les petits ragots que vous vous échangiez sur le mondain. Les verres qui s'enchaînaient, lorsque vous goûtiez les alcools respectifs de vos pays – question de nostalgie.
    Le café que vous aviez bu, un jour dans un petit salon. D'une interview pour un attentat, un jour. Les regards échangés. Des caresses volées de doigts se frôlant.

    Et tu te mis à pleurer de joie et de crainte. Discrètement.
    Tu le possédas autant que te possédèrent ces deux sentiments.

    Serais-tu capable, dans le futur, de le protéger de Devil et du Mal ? Là, dissimulé dans un trou noir, fuyant pour ta vie ?
    Tu n'es pas un homme de guerre, Guy.
    Tu as fui celle-ci lorsque l'on t'avait appelé. Tu l'as fui et t'es réfugié dans tes études.
    Comment pourrais-tu protéger celui que tu aimes ?

    Tu détestes la guerre et pourtant elle te fait réaliser. À quel point tu es faible et démuni. À quel point tu as des lacunes sur cette vie.

    Pourtant ce soir-là tu t'es donné tout à lui. Tu l'as désiré comme jamais auparavant.
    Pour toi la vie a encore des surprises, mais encore faut-il que vous puissiez la poursuivre.
    John a passé la nuit à te rassurer et à te consoler ;
    Les mots n'avaient été nécessaires, seuls les pansements de ce médecin amoureux avaient embaumé les plaies béantes d'une douleur qui avait du mal à se refermer.

    Et c'est au matin, quand tu l'as senti s'en aller, quand tu as grommelé et soupiré de fatigue. Quand tu as senti l'odeur de vos ébats dans les couvertures, que tu as commencé à ouvrir les paupières. Tu t'es réfugié dans son parfum, tu as serré l'oreiller contre toi. Là encore reposait son aura, son être entier. Ton corps frémissait encore de son toucher, de ses râles, de ses soupirs.
    Il se tendit plus bas, en y repensant, et tu dus souffrir plusieurs minutes pour te détendre.

    Là, un faible rayon avait réussi à traverser les volets du couloir, à présent éclairé.
    La porte était ouverte et les draps défaits.
    Ta main entra en contact avec ce petit bout de papier abandonné, que tu froissas en fermant les yeux.

    La douleur est aussi intense que l'amour qui tambourinait dans tes tympans, qui pulsait sur tes lèvres.


    Au moins tu savais que ce n'était pas un rêve.
    Et pour ce rêve devenu réalité...

    Tu devais tout donner.





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