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    Rapunzel
    Rapunzel
    Revelio
    Emploi : Gérant d'un salon de coiffure
    DC : Nope
    Crédits : BrillP [Pixiv] / Jawn
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    Depuis des années, Rapunzel s’adonne avec grand plaisir à ce qui est devenu son métier : la coiffure. Ravi de pouvoir tripoter à longueur de journée des mèches de cheveux, il s’y adonne sans voir le temps passer. Comme s’il attirait à lui les problèmes des autres, ses clients n’hésitent pas à lui confier ce qu’ils ont sur le cœur. Finalement, en quelques temps Rapunzel a gagné beaucoup d’amis, proches ou non.

    Cela-dit, il ne connaît que peu de personnes qui ont un jour été femmes, comme lui. Tout en s’attelant à la réalisation d’un brushing aérien plutôt élaboré, le coiffeur repense à sa rencontre avec celui dont elle doit ensuite s’occuper. Son nom est Carrie, création née d’un esprit tordu, tout comme l’ancienne princesse, il a subi des choses atroces, de la maltraitance. Bien sûr, même s’ils se connaissent professionnellement depuis un petit bout de temps, ce n’est que plus tard qu’ils se sont mutuellement confié l’un à l’autre. Ce n’est pas un fil rouge qui les lie, mais un cheveu ! A croire que le hasard fait bien les choses.

    Rapunzel se reconnaît parfois en Carrie, du fait de son histoire, mais à côté, son client a ce petit côté sauvage, imprévisible, qui inquiète parfois Rapunzel, d'autant plus que le climat actuel ne le rassure pas. Néanmoins, il a trop confiance en son ami pour se méfier de lui, pour lui inventer une autre vie que celle qu’il veut bien lui montrer : celle de son agréable client. Et puis, de toutes manières, il prend soin de ses cheveux, ça ne peut donc pas être une mauvaise personne, si ?

    Coiffeur efficace et interlocuteur fiable, Rapunzel n’est pas du genre à hurler sur tous les toits les histoires ou confidences des autres - peut-être par « secret professionnel », si ça existe dans son milieu - et encore moins à juger les autres. Il est du genre à compatir, à se mettre à la place des gens, et, dans le cas de Carrie, il est presque certain que s’il avait été confronté à une Gretel aussi monstrueuse, il l’aurait sans doute jetée du haut de sa tour.

    Mais Rapunzel, lui, ne s’est jamais libéré de la sorcière. Elle doit encore vivre, entre les pages des livres de compte, tandis que ses auteurs doivent bien se fendre la poire. Ils auraient au moins pu la faire brûler sur un bûcher. Pourquoi la méchante de l’histoire n’a-t-elle pas été justement punie ? Rapt et séquestration de mineur, ça doit bien valoir une immolation en place publique, non ?

    Avec un soupire, Rapunzel applique la touche finale de la coiffure. Un petit coup de peigne et hop, c’est fini, plus qu’à encaisser et ce sera au tour de Carrie.

    D’ailleurs, Rapunzel, absorbé par son travail, ne sait même pas s’il est arrivé. Pourvu qu'il le laisse passer un bon moment à lui masser le crâne. En bavant presque sur la perspective de se remettre au travail, tout en espérant secrétant avoir le droit, cette fois, de lui imposer les bigoudis que ses cheveux méritent, le coiffeur se dirige en fredonnant vers l'entrée du salon. Son assistant, lui, encaisse le client précédent et s'éclipsera juste après - c'est un job à mi-temps, aussi -, laissant Carrie et Rapunzel tranquilles, même s'ils ne sont pas à l'abris de la venue d'un nouveau client.

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    Une boulette
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    Après un dernier coup d'oeil dans le miroir, me voilà dehors, en direction du salon de coiffure. Oui, mes cheveux sont trop longs. Ils me tombent dans les yeux, me gênent et me donnent plus l'air d'un adolescent rebelle qu'un homme sûr de lui. Et l'apparence a son importance. Pas au point de passer des heures chez le coiffeur mais suffisamment pour m'y rendre dès que cela devient nécessaire. Et puis, j'ai fini par trouver quelqu'un digne de ce nom pour s'occuper de mes mèches blondes. Alors comme à mon habitude, je me traîne dans le salon de Rapunzel. Et non, je ne m'abaisserais pas à nommer cet endroit, car même si j'apprécie le propriétaire, le nom choisi est tout simplement à coucher dehors. Pourquoi les salons de coiffure s'évertuent à se donner des noms pourris ou à faire des jeux de mots ? Il doit y avoir une secte ou que sais-je encore où l'enseigne la plus débile gagne une paire de ciseaux en plaqué or.

    L'heure à ma montre m'indique que je suis à la bourre alors je presse le pas. Le retard c'est pas mon genre. Et puis, je respecte assez Rapunzel pour ne pas l'emmerder dans son travail. Oui, ça peut paraître improbable mais on s'entend relativement bien. Plutôt très bien même pour un coiffeur et son client. Même si notre relation s'arrête à l'entrée de son salon, dès que ma tignasse se retrouve entre ses mains, j'aime assez bien les discussions que l'on est amené à avoir. Au point que quelques confidences se sont immiscées dans nos conversations. Je sais qui il est, et il sait qui je suis. Enfin, en quelque sorte. Mais nous avons un passé similaire et des blessures parfois difficiles à oublier. Et jamais je n'aurais pensé avoir l'impression d'être compris par quelqu'un comme... comme lui. Il suffit de nous regarder pour se rendre compte à quel point nous avons pris des chemins radicalement différents. Mais je crois qu'à cet instant, je n'étais pas encore pleinement conscient de cette différence de parcours.

    Une fois arrivé devant le salon, je jette un rapide coup d'oeil, apercevant Rapunzel finir avec son client. Je finis rapidement la cigarette que j'avais allumé mécaniquement sur la route pour venir jusqu'ici et je l'écrase, la balançant dans le caniveau sans aucune considération. Qu'est-ce que ça peut me foutre après tout ?

    La porte émet un petit tintement quand j'entre enfin. Comme si j'étais chez moi, je me débarrasse de ma veste. A force de venir ici, je commence à connaître la routine. Et je balance un sourire poli à l'attention de mon coiffeur.

    « Salut, désolé, j'suis à la bourre. »

    Et j'accroche ma veste dans le placard prévu pour ça. Dans un soupir, je me laisse tomber sur le premier fauteuil venu. Et je dois l'avouer, ces fauteuils sont d'un confort incomparable.

    « On fait comme d'hab, ok ? Et essaie même pas de me convaincre de quoique ce soit d'autre. Même sous la torture t'y arriveras pas. »

    Oui parce que Rapunzel a des goûts capillaires disons... particuliers. Et il est hors de question qu'il fasse preuve de créativité dans ma tignasse. Le soin que j'apporte à mon apparence doit rester sobre et discret, tout en ayant une certaine classe. Mais ça en reste là.

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    Apercevant rapidement Carrie, Rapunzel s’élance à sa rencontre de manière moyennement gracieuse, se dandinant sur place à l’idée de s’occuper des cheveux de son client.

    — Bienvenue, y’a pas de souci, je viens de finir, ça t’auras évité de patienter, répond-t-il avec un petit sourire.

    Le retard habituel du à la minutie des coups de ciseaux de Rapunzel atteint un stade presque aussi légendaire que le nom de son salon. L’endroit doit avoir une réputation en carton, heureusement que l’ancienne princesse sait y faire avec les gens et manie son sourire aussi aisément qu’un chevalier son arme.

    Une seule chose le met réellement mal à l’aise. Les têtes fortes, ce genre de personnalité dont l’aura vous clouerait presque sur place tant elles en imposent. Hésitant sur bien des points, le coiffeur hésite souvent avant de se lancer vers les gens et leur demander de céder à ses pulsions créatrices. Il aura fallu un peu de temps, avec Carrie. Mais l’amour des cheveux l’emporte toujours.

    Rien qu’à le regarder faire, Rapunzel aurait presque envie de se glisser dans le corps de son client, juste pour savoir ce que ça fait d’avoir cette dégaine. Faut dire qu’entre sa vie dans son conte de fée sadique et sa réincarnation, la princesse était presque plus virile auparavant, bien qu’il soit satisfait de l’air efféminé de son apparence, en accord avec sa personnalité.

    L’observant attentivement, le coiffeur est déjà concentré sur la mission qui va être la sienne. Mais Carrie ne lui laisse même pas le temps de lui faire enfiler un peignoir et une cape. Grommelant dans sa barbe, il ne peut s’empêcher d’afficher une moue déçue en entendant son client refreiner ses pulsions créatrices.

    Dos à lui pour attraper le matériel, Rapunzel lève les yeux au ciel en guise de réaction, avant de lui lancer d’un ton déçu :

    — Un jour tu diras oui, hein ? Pour me faire plaisir ?

    Revenant vers lui en papillonnant des yeux d’un air suppliant, le coiffeur lui tend les pans du peignoir sombre comme pour faire enfiler un vêtement à un bambin. Puis il dépose la cape de plastique noir sur ses épaules. Fin mais robuste, à la mesure de ses cheveux, Carrie se donne l’air d’un mec super classe - effet plutôt réussi - mais ne laisse pas place à l’originalité. Rapunzel se demande même comment il a pu atterrir en premier lieu dans son salon.

    Sans ouvrir la bouche, Rapunzel désigne les bacs de lavages, pour intimer à son client de le laisser s’occuper de son cuir chevelu avec l’amour qui lui revient de droit. Le coiffeur est passionné par son métier, ayant passé toute sa vie à se brosser et à se battre avec ses propres cheveux, il est ravi de pouvoir mettre à bien son savoir et ses techniques dans cette vie-ci. Et puis, ça arrondi les fins de mois. Néanmoins, comme tout représentant du métier qui se respecte, il est bavard.

    Très. Bavard.

    — Tu n’as pas eu d’ennui en venant ? demande-t-il innocemment, pour écourter le silence.

    Il a eu vent d’agressions et d’attaques, et son naturel craintif resurgit instinctivement dans ces conditions. Il a passé 25 ans de paix dans cette ville et brûle de pouvoir y restaurer le calme, même si ses moyens sont limités.

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    Sans surprise, Rapunzel se montre des plus aimables. Je me demande si ça lui arrive de s'énerver après un client... J'ai du mal à l'imaginer, c'est le genre de personne à toujours arrondir les angles. Si j'étais arrivé avec 2 heures de retard, je suis même certain qu'il m'en aurait tenu rigueur. Il trouve toujours une excuse, un mot, n'importe quoi pour que tout se passe au mieux. Ca me demanderait presque envie de le secouer sur place juste pour qu'il finisse par lâcher le mot « merde ». Mais bon, j'aurais tout aussi peur de le casser en deux en faisant ça. Même s'il est devenu un homme, Rapunzel a plutôt gardé un physique plutôt gracile, fin et fragile. Et ça m’ennuierait de l’abîmer juste parce qu'il ne sait pas s'énerver.

    Malgré nos passés quelque peu communs, on a appris à les gérer de manière totalement différentes et nos personnalités sont diamétralement opposés. Mais qui suis-je pour le lui reprocher ? Chacun gère comme il peut et qu'il soit encore là, à se tenir debout avec le sourire aux lèvres, c'est déjà tout à son honneur après ce qu'il a pu vivre. Mais un jour, j'arriverais à ce qu'il ouvre un peu plus sa bouche pour envoyer chier les gens... et alors là, peut-être que je le laisserais faire ce qu'il veut avec mes cheveux. Et je le regretterais probablement d'avoir eu cette idée à la con.

    « Ouai, ouai, dans une autre vie peut-être. »

    Douce ironie quand tu nous tiens, je lui lance un sourire grinçant avant d'enfiler le peignoir qu'il m'a ramené. En jetant un œil dans le miroir, je me dis que j'aurais l'air toujours aussi con quand je viens ici. Sérieux, cet accoutrement me rend parfaitement ridicule. Je me rassure simplement à me disant que c'est le lot de tout client qui passe ici.

    Et j'acquiesce quand il me désigne le bac pour me laver les cheveux. Je me lève pour me rasseoir tout aussitôt, la tête penchée en arrière. C'est sûrement le moment le plus agréable de cette séance de coupage de cheveux. Rapunzel a beau avoir des goûts farfelus en ce qui concerne le milieu capillaire, ça ne l'empêche pas de se débrouiller magnifiquement bien quand il s'agit de faire un shampoing.

    « Des ennuis ? »

    Je ricane un peu. Comme si je pouvais avoir peur d'avoir quelques « ennuis »... D'abord, ça me dérangerait de m'embrouiller avec le premier venu qui viendrait me faire chier. Et de plus, c'est pas les gens de l'Ordre qui oserait trop se la ramener en ce moment. Avec Devil aux commandes de la ville, les choses sont bien plus douces pour moi.

    « Nan aucun. Je vois pas pourquoi j'en aurais. T'inquiète pas pour moi, j'ai rien à craindre. »

    Es-ce que Rapunzel s'inquiète pour tous ses clients dès qu'ils se rendent chez lui ? Est-ce qu'il s'inquiète pour lui-même ? Il ne doit pas être du genre à poser trop de problèmes pourtant... Et je l'imagine assez neutre dans toute cette affaire, n'osant pas trop où se mettre, donnant raison aux deux camps sans vouloir offenser aucun côté.

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    Rapunzel sait pertinemment que certaines personnes ont peur de Carrie. Son assurance, son charisme de parrain italien et sa dégaine d’échappé de prison ne l’aident pas, ça forge certainement un mythe. En tous cas, l’assistant du coiffeur ne tient pas plus que ça à le croiser et fait en sorte d’être absent à chaque nouveau rendez-vous. Pas que ça dérange Rapunzel, qui n’a que très rarement plus d’un client à la fois, mais il a du mal à comprendre. A ses yeux, Carrie demeurera quelqu’un qui lui ressemble en de nombreux points. Si l’attitude assurée de son client lui fait prendre conscience de ses propres faiblesses, le lieu sacré qu’est son salon lui donne le courage nécessaire de faire face aux personnes à la personnalité bien trempée, comme lui.

    — Tu es rabat-joie, Carrie, lui répond-t-il avec une moue déçue. Un jour on fera un pari, tu y perdras la propriété de tes cheveux…

    Il voudrait bien, mais il n’est pas du genre à se faire respecter par le karma et a bien trop peur des risques qu’impliquerait une telle action pour se lancer réellement dans un pari… quoi que s’il est question de cheveux, il serait prêt à tout.

    Considérant qu’il a parlé trop vite, il se racle la gorge et fait couler l’eau dans le bac. C’est le genre de moment où presque tout le monde pourrait se mettre à ronronner entre les mains expertes de Rapunzel, qui prend un malin plaisir à faire durer chaque séance de shampoing. Il fait d’abord tester la température à Carrie, sachant qu’il lui dira sincèrement si ça lui brûle ou non le cuir chevelu, à la différence d’autres.

    Son ricanement le surprend. Oui, la Carie actuelle a l’air à même de se défendre comme une grande, mais qui sait ce qui peut arriver ? Rapunzel jalouse sa nonchalance, pourtant légitime, mais ça, il n’en sait rien.

    Le coiffeur passe le produit dans les cheveux de son client en s’appliquant, si bien qu’il ne répond pas tout de suite. Mais l’entendre prétendre qu’il ne risque rien le laisse dubitatif.

    — Oui, j’imagine que n’importe qui s’enfuirait en courant pour peu que tu fronces les sourcils, s’amuse-t-il à imaginer.

    Il marque une pause et fait mousser un peu plus les cheveux de Carrie.

    — C’est que la situation actuelle nuit aux commerces, tu sais, heureusement il y a des gens comme toi assez braves pour assurer à leur cheveux les soins qu’ils méritent ! se réjouit-il.

    Mine de rien, son ton léger cache une vérité bien réelle : le fait que certains se fassent plus petits, discrets, s’arrachent les cheveux sur des problèmes liés au conflit qui oppose les deux camps. Certains sont même venus chez lui parce que le souci leur avait blanchi les cheveux.

    — Nous sommes face à une véritable crise capillaire, c’est moi qui te le dis ! assure-t-il en rinçant doucement la chevelure de son client.

    Quoi qu’il n’est peut-être pas l’arbitre le plus objectif à ce propos. En tous cas, il ne pense pas risquer quoi que ce soit face à Carrie. Même, il le soupçonne de faire partie de l’Ordre, du fait de son passé et des traits de caractères qu’il lui connait, d’autant qu’il ne l’a jamais vu violent, mais jamais, même face à lui, il n’oserait pas se révéler membre de ce groupe. S’affirmer de la sorte est tout simplement impensable pour lui, que ce soit à cause de la mise en péril de ses activités ou de sa personne.

    Il n’a peut-être parfois pas le courage nécessaire, mais, au moins, ses cheveux ne pâtissent pas d’un stresse excessif.

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    Hein ? Quoi ?! Mais il est fou lui ! Je lâche un rire moqueur. Jamais de la vie je parierais la vie de mes cheveux. Surtout pas avec lui. Ce serait prendre un trop gros risque et même si parfois il faut savoir en prendre, il faut aussi savoir être prudent quand l'enjeu est bien trop grand. Oui, tout ça pour des cheveux. Mais quand il y a Rapunzel dans le lot, tout cela prend bien plus d'importance. Et je ne me risquerais pas de me retrouver avec des bigoudis et des mèches roses. No way. Alors tant pis si je suis un bon vieux rabat-joie, j'accepte volontiers ce rôle si ça m'assure de garder la tête haute et bien coiffée.

    « Bah bien sûr. »

    Je pense qu'il a compris le message. Et ma tête se penche un peu plus en arrière dans le bac. Mon corps se détend immédiatement et je pousse un soupir de soulagement. L'eau chaude qui s'écoule sur mon crâne et les mains habiles du coiffeur ont tôt fait de parfaitement me détendre. Je sais que ce moment de silence et de quiétude ne va pas durer car un coiffeur ne reste jamais longtemps sans parler, encore moins Rapunzel. Non pas que ça me dérange, sinon cela aurait fait longtemps que j'aurais été voir ailleurs. Mais parfois, j'aimerais me dire que rien d'autre ne viendra perturber ce moment de sérénité qui se résume cependant qu'à un vulgaire shampoing.

    « Pourtant, je t'ai pas vu fuir quand j'ai froncé les sourcils quand tu m'as proposé de me faire une permanente. Et j'suis à peu près sûr d'avoir beaucoup froncé les sourcils. »

    Et d'avoir tiré une tête de trois pieds de long avant de l'avoir envoyé balader et de lui faire promettre de s'en tenir qu'à quelques coups de ciseaux. J'ai une tête à avoir les cheveux frisés ? Parfois, j'aimerais vraiment voir comment ça se passe sous le crâne de Rapunzel, sa vision du monde et des cheveux frisés.

    « Une crise capillaire, rien que ça ! »

    Je pouffe de rire. Mon coiffeur serait-il un poil dramatique ? A peine.

    « Et ceux qui viennent pas se faire coiffer à cause de la « situation actuelle » sont simplement des crétins. »

    Si j'avais pu, et si c'était mon genre, j'aurais même mimer les guillemets sur les termes de Rapunzel. Parce que franchement, qu'est-ce que ça veut dire ? Les choses ont changé certes, mais elles ont changé en mieux. En bien mieux. Et si les commerçants s'en plaignent, c'est qu'ils ne sont pas du bon côté de la barrière. Serait-ce le cas de Rapunzel... ? Merde, vaudrait mieux pas.

    « Et toi, t'as tout le temps du monde ici. »

    Oui, j'ai pas l'impression que le salon soit vide de clients, cela doit bien vouloir dire quelque chose. Mais si les apparences étaient trompeuses... et si Rapunzel n'était pas le camp que j'espérais qu'il soit ? Pourrais-je continuer à me faire dorloter par ses doigts de fée ? Beaucoup nous rapproche, mais certaines choses pourraient définitivement nous éloigner.

    « Ca se trouve, tu vas même tirer quelques bénéfices de tout ça. »

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    Face à la réaction de Carrie, Rapunzel fait presque les gros yeux. Il pousse un soupir déçu mais ne perd pas espoir. Par contre, il a du mal à comprendre pourquoi personne ne laisse libre-court à sa créativité capillaire. Quelques bigoudis, ça ne fait de mal à personne, si ? Au moins, Carrie, lui, continue de mettre les pieds dans cet endroit et rien que pour ça, le coiffeur ne fera jamais rien d’étrange à sa crinière claire.

    En voyant son client se détendre, les lèvres de Rapunzel s’étirent en un sourire amusé. A croire que le shampoing calmerait n’importe qui. Son sourire se transforme rapidement en gloussement étouffé lorsqu’il repense à l’histoire de la permanente. Il faut dire que ça lui irait si bien, à Carrie, un petit effet venteux, tout plein de délicatesse et de volupté.

    — Oui, mais c’est parce que les cheveux passent avant tout !  assure-t-il. Et puis, je suis maître en ces lieux, ou presque.

    En vérité, il a bien cru que cette simple proposition l’enverrait en vacances à la morgue, au vu de la tête qu’il avait tiré. Il avait eu l’impression d’être un enfant se faisant sermonner pour avoir fait ou évoqué l’idée d’une bêtise. Mais cela n’empêchait pas le coiffeur de vouloir retenter l’expérience.

    — D’ailleurs, si jamais tu changes d’avais, fais-moi signe, hein ?  ajoute-t-il avec un clin d’œil.

    L’espoir fait vivre, qu’on dit.

    Doucement, il applique son produit dans les cheveux de Carrie et fait mousser le tout. En même temps, n’importe quel bandit, esprit maléfique ou autre aurait l’air bien inoffensif avec les cheveux plein de mousses aux arômes doucereux. A l’exception, peut-être, de Devil et des plus brutaux des siens.

    Pour Rapunzel, les « crétins » le sont simplement parce qu’ils ne bravent pas le danger pour la seule cause qui mérite d’être défendue, outre l’ordre : la cause capillaire. Il pousse un soupir las en entendant la réflexion de Carrie, sans saisir l’implication derrière les paroles de son client. Après tout, même Zola bravait le danger pour venir au salon.

    — Tout à fait, mais tous n’ont pas conscience de cette nécessité, à croire qu’ils veulent le chaos également sur leur tête !

    Rapunzel réfléchit ensuite. Du monde ? Peut-être, oui. Est-ce que cela signifiait qu’outre les gens qui se servaient de son salon comme d’une zone franche pour se réunir et comploter, il n’y avait que des partisans de Devil parmi eux, assurés de ne rien risquer dans les rues où toute trace de loi ou d’ordre a disparu ? Est-ce que Carrie en faisait partie ? Le coiffeur s’interrogeait assez souvent sur la question, sans jamais tomber d’accord sur une réponse, mais ne s’intéressait qu’à la bonne santé des cheveux de sa clientèle.

    — Mhm, c’est vrai que ma clientèle ne dépérit pas excessivement, malgré quelques disparitions. C’est peut-être parce que mon salon est un refuge de douceur ? Ou juste parce que je suis le meilleur coiffeur en ville ?

    Il fait mine de s’étouffer avec ses paroles avant de rallumer l’eau et de la faire chauffer.

    — Pour ce qui est des bénéfices… tu crois ?

    Il s’interroge. Rapunzel n’est pas du genre profiteur, il ne veut pas spéculer sur la misère des autres. C’est un comportement qu’il abjure et qu’il ne comprend pas, dont il a même été victime.

    — Je crains que cela n’ait l’effet inverse, à vrai dire , il soupire. Si les gens se terrent chez eux, ce n’est pas moi qui vais aller les chercher.

    Il veut bien être un fanatique de la cause capillaire, mais sa logique a des limites. D’autant plus qu’il n’est pas sûr de chez qui il pourrait tomber.

    — Imagine si je me retrouve piégé chez un gros malade ! Tu crois que je peux me défendre tout seul ? Je suis une guimauve, moi…  grommelle-t-il.

    C’est pour cette raison que parfois, il envie Carrie. Parce qu’on dirait qu’il s’est défait de ses peurs dans cette nouvelle vie, alors que l’ancienne princesse, séquestrée pendant plus de la moitié de sa vie, n’a jamais oublié cette sensation et est terrorisée à l’idée de la revivre.

    Il a terminé de s’occuper du shampoing et coupé l’eau, entreprenant maintenant de sécher légèrement les cheveux de son client.

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    Changer d’avis sur la permanente ? Il a fumé quoi pour penser qu’un jour je changerais d’avis ? Sérieux, Rapunzel est un poil trop déterminé parfois. Ou alors il est naïf et croit encore au père noël. Cette deuxième hypothèse ne me paraît même pas improbable au fond. Bien que j’suis pas sûr que le père noël existe là d’où il vient…
     
    Mais plutôt que de lui briser tous ses espoirs, je le laisse me masser doucement le crâne sans rien ajouter. L’odeur du shampoing vient me titiller les narines et un sourire de contentement se glisse au coin de mes lèvres. Je prie pour que rien ne vienne dérange ce moment si parfait. Quoi ? J’en rajoute des caisses ? Peut-être. Mais dans une vie comme la mienne, dans un monde comme celui-ci, les petits plaisirs simples comme celui-ci, on les accueille à bras ouverts. Surtout pour quelqu’un comme moi qui n’arrive à se plaire que dans la vengeance personnelle et la souffrance des autres.
     
    Mais je finis par m’esclaffer quand j’entends l’autre se jeter des fleurs. Meilleur coiffeur de la ville ? J’en sais foutrement rien, mais probablement l’un des plus atypiques, ça c’est certain.
     
    « Le meilleur coiffeur de la ville ! Non mais ça va les chevilles ?! »
     
    J’aurais très bien pu lui dire que oui, c’était le meilleur coiffeur de la ville, du monde et de tous les temps. Ca aurait été mentir et il l’aurait deviné. Rapunzel est un coiffeur, un très bon coiffeur même, et c’est amplement suffisant. Et en plus, il est pas trop chiant. Enfin à sa manière. Disons que je l’accepte tout simplement. Et c’est déjà beaucoup venant de ma part.
     
    « Pas besoin d’aller chercher ceux qui se terrent chez eux, ils ne méritent pas que tu te donnes cette peine. »
     
    Qu’ils restent dans leur trou à rat et qu’ils crèvent. Voilà. Puis je ricane en imaginant Rapunzel face à un psychopathe en quête de sensation forte.
     
    « Ouai clairement c’est pas avec tes ciseaux et tes bigoudis que t’arriverais à te défendre. »
     
    C’est sûr que le coiffeur ne ferait pas même peur à un enfant de 2 ans. Et j’imagine qu’il n’est même pas capable d’écraser une mouche. Alors je peux comprendre qu'il peut flipper à la moindre occasion. Faudrait vraiment qu’il apprenne à sa défendre, surtout à l’heure où Devil est maître et où les faibles n’ont pas leur place.
     
    « Faudrait que t’apprennes à rendre les coups ! Ou au moins à les éviter. »
     
    De toute façon, je ne pense pas que Rapunzel soit du genre à provoquer des ennuis. Et qui aurait envie d’abimer son visage de princesse ? Sauf si, bien entendu, il se mettait soudain à prêter allégeance à la mauvaise personne. Dans ce cas, je comprendrais tout à fait qu’un sympathisant de Devil lui remette les idées en place. Moi le premier.
     
    Mais comme le sujet n’est pas là pour le moment, je me contente de me lever après qu’il m’ait séché les cheveux. Mécaniquement, je retourne m’asseoir sur mon fauteuil habituel passant un peu mes doigts dans ma chevelure humide.
     
    « Allez, fais-moi des miracles maintenant. »

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    Rapunzel sourit face à la franchise de Carrie, même si lesdites chevilles auraient préféré que son client confirme sa soi-disante prépotence dans le monde du cuir chevelu. S’il n’est pas le meilleur - même si ça reste à discuter -, il a le mérite de couper droit et d’avoir une patience à la limite de l’adoration.

    — Mes chevilles vont bien, merci, je préserve ma modestie en te coupant les cheveux, vu comment tu froisses mon égo !

    En vérité, tant qu’il peut s’adonner à sa grande passion, peu importe le rang qu’on lui donne, même s’il a une grande estime de ses capacités. C’est qu’il ne s’appelle pas « Raiponce » pour rien et entretenir une tignasse large de plusieurs mètres, ça nécessite une certaine expertise, quoi qu’on en dise.

    Mais ce n’est pas avec quelques mèches qu’on se défend, Carrie marque un point, et même si son ricanement moqueur aurait froissé quelqu’un d’autre, le coiffeur doit bien reconnaitre qu’il a raison.

    — Non mais tu m’as vu ? Je peux toujours agiter les poings, je reste une guimauve !

    Ce n’est pas parce que cela commence à faire un moment qu’il vit dans ce monde qu’il s’est soudain découvert une passion pour le sport. Et ça ne risque pas d’arriver. Il en a une sainte horreur, même, et préfère profiter des plaisirs de la vie, peut-être à cause du temps passé à errer en forêt avec deux nourrissons à nourrir, qui sait ? A la rigueur, s’il faut passer à l’action, il peut toujours faire le guet, l’appât ou hurler au secours, mais son degré de combativité s’arrête là.

    — Mais éviter les coups aussi, ça demande de s’entraîner, très peu pour moi.

    Non pas qu’il soit froussard, au contraire, mais dilapider son argent et s’occuper de ses clients lui prend trop de temps pour qu’il s’inscrive dans un quelconque club de krav-maga ou de self-défense.

    Rapunzel replace son matériel à sa place et se sèche les mains en observant Carrie s’assoir à sa place. C’est presque un habitué, maintenant. Comme dans un bar, le coiffeur revoit certaines têtes plus souvent que d’autres. Même heure, même fauteuil, il n’y a plus besoin de discutailler trop longtemps, tout est acquis et s’enchaîne.

    Petite routine agréable que certains viennent même chercher dans cet endroit un poil trop coloré.

    — Je crois que je n’ai pas la même définition de « miracle », grommèle Rapunzel, frustré de ne pas pouvoir exprimer tout son art sur le crâne de son client. Promis, pas d’excentricité.

    C’est un peu à contrecœur qu’il se reprend pour rassurer Carrie, ou du moins ne pas le voir décamper sans demander son reste. Alors il se contente de commencer par peigner correctement les mèches foncées par l’eau. Même s’il a parfois des pulsions de créativité, Rapunzel est de ceux qui, lorsqu’on leur demande de ne couper que les pointes, n’enlèvent pas 15cm de longueur.

    — Mais par rapport à ce que tu disais avant, je reconnais que vu la situation actuelle, ce ne serait pas de trop, avec tous ces malades qui s’en prennent à n’importe qui dans la rue, soupire le coiffeur.

    Il voudrait que tout s’arrange, mais le chaos n’attend pas et grossit plus vite que toute autre chose, à une vitesse inquiétante. Toute cette violence, la fureur des sbires de Devil, rien ne peut plus être enrayé. C’est une machine infernale, et Rapunzel désespère de le savoir, même s’il est également bien content d’avoir assez de présence d’esprit pour voir les choses venir.

    Quoique l’apocalypse, ça ne se prévoit pas.

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    Et enfin démarre ce pour quoi je suis venu : me faire couper les tiffes. Parce qu’à nous observer, on pourrait presque penser que c’est surtout pour bavarder que j’ai ramené ma fraise ici. Mais non. J’ai réellement besoin d’une coupe de cheveux. Je dois admettre que la longue chevelure de mon ancienne vie me manque un peu. Bien sûr que je pourrais les faire pousser mais soyons honnête, ça m’irait franchement pas. Et comme l’apparence est primordiale, il est hors de question que je me mette une balle de dans le pied en laissant ma tignasse pousser n’importe comment. Autant Rapunzel a décidé de garder ses cheveux de princesse, autant j’aurais l’air absolument l’air ridicule si je décidais de faire la même chose. Un simple coup d’œil sur nos deux visages vous confirmerait cela.

    Visages que je peux allégrement détailler dans le reflet du miroir. J’observe les gestes du coiffeur, ce peigne qui se glisse dans mes mèches, le regard concentré de Rapunzel, puis moi. A chaque fois que je me vois, une deuxième image se superpose à ce visage masculin avant de disparaître. L’image d’une adolescente au physique ingrat. Alors finalement, même de longs cheveux ne pourraient finalement me faire regretter celui que je suis devenu. Il est peut-être là le fameux miracle ?

    « Tant que tu me crèves pas un œil avec tes ciseaux et que tu me rases pas la moitié du crâne, je pense que j’arriverais à m’en satisfaire. »

    Et dire qu’il se pense inoffensif alors qu’il a entre les doigts une arme qui pourrait faire plus de dégâts que ce qu’il pourrait imaginer. Je serais bien capable de faire un malheur juste avec cette petite lame, de faire ravaler les paroles de certains enfoirés juste en leur coupant la jugulaire avec cet objet si insignifiant.

    Mais mon reflet se met soudainement à froncer les sourcils. Oubliés les ciseaux, oublié le miracle. De quoi est-ce qu’il parle exactement ?

    « De quels malades tu parles ? »

    Un doute s’est immiscé. Je n’arrive pas à mettre le doigt dessus mais j’ai comme l’impression que quelque chose ne me plait pas dans les paroles de Rapunzel… Des malades qui s’en prennent à n’importe qui. Il parle d’Elohim et de ses partisans ? J’ai un doute. Car il ne me semble pas que ces gens-là usent de beaucoup de violence… Tout du moins, ce n’est pas dans leur nature, et ce n’est pas qu’ils affirment. Ou alors, j’ai loupé un épisode.

    Mais s’il ne parle pas d’Elohim alors… c’est de Devil. Et dans ce cas-là, on risque d’avoir un problème. Car je sens bien dans sa façon de parler, dans sa façon de tourner les choses, que Rapunzel n’approuve pas. Et c’est bien dommage. Particulièrement dommage même.

    « On n’est jamais tout blanc ou tout noir tu sais. »

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    Rapunzel ne prend pas la peine de s’offusquer lorsque Carrie évoque les possibles accidents qui pourraient arriver avec son matériel de travail. Il n’avait jamais fait de mal à personne et tenait trop à son commerce pour raser le crâne des clients qu’il n’aime pas. Se parant simplement d’un air concentré, le coiffeur s’applique à sa tâche, conscient que son client n’est pas là pour parler potins et patienter deux heures que Rapunzel veuille bien lui lâcher les mèches.

    Parfois, il capte un regard dans le miroir, ses prunelles glissant sur Carrie lorsqu’il vérifie la longueur des pointes de ce dernier avant de se remettre à couper le reste de ses cheveux de manière uniforme. Son client aux cheveux clairs non plus ne s’habitue pas à cette nouvelle existence ? Rapunzel ne sait que trop bien ce que cela fait de passer d’un récit ingrat à une nouvelle vie pleine de possibilités, le tout accompagné d’un changement de corps des plus étranges.

    Mais il ne pose pas de question, craignant de froisser son interlocuteur et de nuire à la coupe de cheveux - un drame national, à ses yeux.

    L’interrogation de Carrie lui fait cependant lever à nouveau les yeux de son travail, à moitié terminé. Ne sachant comment interpréter l’air renfrogné de son client, Rapunzel hésite un moment avant de répondre, son geste suspendu en l’air sans que les ciseaux ne se referment sur aucune mèche.

    Ah.

    Ses pensées se bousculaient. Carrie était-il bel et bien un partisan de l’Ordre ? Dans ce cas, il pouvait s’offenser que Rapunzel se méprenne sur les actions du groupe. Mais cette réflexion s’appliquait aussi aux démoniaques Irae. Le rouge lui montant aux joues alors qu’il cherche ses mots, le coiffeur rapproche doucement, d’un mouvement du pied, il rapproche un meuble amovible où se trouve une tondeuse bien meurtrière pour le cuir chevelu, si elle n’est pas bien employée - à défaut de pouvoir se défendre par la violence, Rapunzel peut toujours faire subir ce châtiment en guise de défense.

    — Eh bieeeen… balbutie-t-il, son regard épars révélant sa panique.

    Il sait pourtant de longue date qu’il aurait dû s’entrainer à mentir à tour de bras. Mais c’est tout simplement impossible pour lui, partisan de la sincérité, de la loyauté et de la liberté. Carrie, de son côté, le fixe et enchaine d’une traite. Le ciseau du coiffeur se referme avec un claquement sec, le coiffeur essayant de se reprendre.

    — Bien sûr, il s’éclaircit la gorge avant de continuer. Mais tu avoueras que les lois sont là pour être respectées, or l’usurpation, la violence et le meurtre sont à mes yeux à la limite-limite de la légalité.

    Les mains cramponnées, l’une au meuble à sa gauche, l’autre à la paire de ciseaux - dont il ne saurait que faire en cas de débordement -, Rapunzel ne va pas plus loin dans son raisonnement. Il parle sans trop se mouiller, pouvant encore bénéficier du doute et passer pour un Indépendant quelque peu alarmé mais trop effrayé pour s’engager dans le conflit d’un côté ou de l’autre.

    Il déglutit péniblement.

    Rapunzel est inquiet pour lui, mais aussi pour les cheveux de Carrie, grossièrement inégaux dans leur coupe, alors qu'un cas de conscience s'impose à lui : doit-il se comporter avec les partisans de la terreur comme avec n'importe quels autres clients ? Seul l'avenir le dira.

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    J’observe. Je détaille. Je ne veux laisser passer aucun détail quant à sa réponse. C’est un sujet glissant, que nous n’avons jamais évoqué jusque-là. Peut-être parce que ça me paraissait être une évidence. Ou peut-être parce que je n’avais pas envie que notre relation se dégrade. Mais maintenant il est trop tard pour faire marche arrière. Je veux savoir, j’ai besoin de savoir.

    Et j’me rends bien compte que ça le déstabilise aussi, qu’il s’attendait pas à ce qu’on parle de ça. Rapunzel n’est franchement pas le meilleur pour dissimuler ses émotions, ses ciseaux parleraient presque pour lui. Mais je n’arrive pour autant pas à savoir ce que cela signifie. Il est gêné, c’est certain, mais à propos de quoi exactement ? Il serait risque de tirer des conclusions hâtives, alors je ne dis rien, j’attends qu’il se mette à parler. Et mes iris se fixent sur la tondeuse présente sur le petit meuble qu’il vient d’approcher. D’un coup, d’un seul, il pourrait mettre fin à ma vie. J’sais même pas s’il en a conscience qu’il est en position de force. Mais a-t-il déjà pensé à ôter la vie à à un homme ? A-t-il déjà pensé à tremper ses mains dans le sang de quelqu’un d’autre ?

    Sa réponse me fait alors ricaner. Il est désormais certain que nous ne partageons pas les mêmes idées. Le seul doute qui subsiste encore c’est de savoir à quel point nos opinions différent.

    « A la « limite-limite » de la légalité ? »

    Il est adorable quand il dit ça. C’est touchant tant d’innocence. Alors oui il a raison, oui tout ceci va à l’encontre de la loi. Mais que faire lorsque ce qu’on nous impose ne nous convient pas ? Se laisser faire sans rien dire ? Plier l’échine ? C’est bien comme cela que des dictatures ont parvenu à brimer des milliers de vies.

    « Tu es de ceux qui estiment qu’il ne faut pas répondre à la violence par plus de violence ? »

    C’est futile. Débile même. Il n’y a rien de plus inutile comme façon de procéder. C’est celle des faibles.  

    « Je comprends ton point de vue, mais tu te douteras que je ne le partage pas. Mais dis-moi Rapunzel… » Et j’attrape la main qui tient les si précieux ciseaux et je me tourne vers lui pour croiser réellement son regard et non plus à travers un miroir « Y-a-t-il d’autres choses que nous ne partageons pas ? »

    Je ne serre pas mon emprise, il lui suffit de vouloir retirer sa main pour le faire. Est-ce que je cherche à lui faire peur ? Peut-être… Je crois aussi que je cherche à le faire réagir et à essayer de deviner ce qu’il n’avoue pas encore. Si je voulais véritablement lui faire peur, alors sûrement que je me serais contenté de lui rappeler que j’ai tué bien plus de gens dans mon autre vie que ce j’ai fait depuis que je suis ici, mais qu’il suffirait de pas grand-chose pour remédier à cela…  

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    A cet instant précis, Rapunzel commence à paniquer. Il panique parce qu’au fond de lui, il a toujours craint les types comme Carrie. Il panique parce que comme celui-ci lui a si bien fait remarquer, il est sans défense face à la moindre menace. Il panique parce qu’il pourrait perdre le monopole de l’entretien des cheveux de son ami - oui, c’est une certaine vision des priorités qui l’anime.

    Doivent-ils se battre ? Doit-il fuir ? Doit-il appeler la police ? Mauvaise idée, il risquerait de tomber sur un fou qui le coffrerait pour trouble au chaos public. Un sourire crispé s’étire sur ses lippes. Il est perdu. Et c’est un euphémisme.

    Un instant, il se dit que le coup du changement de sujet passera comme une lettre à la poste, mais ses illusions sont balayées par le regard que lui lance Carrie. Il y brûle tant de choses. Révolte, colère, ténèbres.

    Rapunzel a ses opinions, mais il n’a absolument pas les moyens de les défendre par les poings. Piètre soldat, il se rapproche plus de la princesse en détresse. Mais aucun preux chevalier pour le protéger cette fois-ci.

    Mais malgré tout, il reste honnête, trop fidèle pour mentir à la face de Carrie, pour s’en tirer comme un lâche, avoir été une princesse ne signifie pas se laisser malmener par les événements ou les autres.

    Il s’est bien rebellé contre sa sorcière de mère, alors pourquoi pas Carrie.

    Mais le ton acerbe de ce dernier balaye sa volonté, le meurtri. Sont-ils obligés de s’affronter sur le terrain des idées ? La simple perspective d’entrer en conflit avec lui l’attriste. Les larmes lui montent aux yeux.

    Larmes qu’il réprime avec rage, puisant dans son ras-le-bol.

    — Comme tu le dis si bien, Carrie, la violence n’appelle que la violence. C’est un cercle vicieux, sans fin, jusqu’à ce que le monde entier ne brûle !

    Malgré la détermination dans ses prunelles, sa voix flanche. Il n’y a jamais de fin aux conflits, la violence entraîne la destruction, et, doublée à l’humanité, celle-ci a toujours des conséquences dramatiques et irréversibles.

    La main de son client s’abat soudain sur celle du coiffeur, qui lâche un glapissement. Comme un lapin pris au piège, il ne peut que regarder Carrie avec un mélange de peur et de colère. Colère contre lui-même, contre les paroles de son ami, contre ce monde qui ne tourne pas rond.

    Contre Devil qui lui empoisonne l’esprit. Qui empoisonne la ville et leurs vies.

    Il essaie de défaire la prise sur son poignet.

    — Je pense qu’il y a beaucoup de choses qui nous différencient. Je ne crois pas que tu sois un saint, mais ça fait partie de toi. Mais, moi, je ne comprends pas ton point de vue.

    Finalement, Rapunzel vient poser sa main libre sur celle de Carrie, la presse, cherchant un contact. Lapin qui n'a plus rien à perdre, déjà dans la gueule du loup.

    — Il y a d’autres moyens de changer le monde que de le détruire. Des moyens légaux, parfois engendrés par les révolutions. Mais les révolutions ne sont jamais efficaces lorsqu’elles versent du sang.

    Sa voix tremble toujours mais se fait plus forte. Ne peut-il rien faire contre l’aveuglement de son ami ? Ses yeux se plissent. Non, il est incapable de comprendre. Malgré leurs quelques points communs, il a l’impression que son ami lui est soudain bien lointain.

    — Pourquoi ce besoin de violence ? C’est de la pure folie !

    Carrie peut bien lui arracher les yeux ou lui planter un ciseau dans la chair, il ne risque pas de tomber d’accord avec un défenseur de l’usurpateur tyrannique qui fait régner la peur partout où il s’insinue.

    Jusque dans son cœur.

    Rapunzel n’abandonnera pas ses convictions, même s’il doit en passer par la case violence. Quoi qu’un combat aurait une issue déterminée d'avance.

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    Jusqu'à ce que le monde entier brûle... L'image ne me déplaît pas. Bien au contraire. J'ai bien quitté mon précédent monde dans les flammes et je n'en garde pas un mauvais souvenir. J'ai cette fascination pour le feu que je ne m'explique pas. Et si ça ne tenait qu'à moi, je réduirais en cendres la moitié des choses qui croisent mon chemin. La moitié des personnes aussi. Mais toutes ces pensées, je ne les partagerais pas avec ce pauvre Rapunzel. J'ai déjà la légère impression qu'il est sur le point de s'effondrer, je ne vais pas en rajouter. Finalement, je ne suis peut-être pas si égoïste que ça.

    De ma main libre, je détache la serviette qui orne toujours mes épaules. Je crois que la séance coupage de cheveux est en train de prendre fin. De la plus étrange des manières c'est certain et si ça continue ainsi, je ne suis pas certain de revenir mettre les pieds ici...

    « Une révolution sans verser une goutte de sang n'est pas vraiment une révolution. »

    La scène doit être particulièrement étrange d'un point de vue extérieur. Il a beau me dominer de sa taille tandis que je suis toujours coincé sur ma chaise, cela ne veut pas dire qu'il soit dans une position de force. Et même sa main qui est venue se poser sur la mienne ne donne pas le change. Et je serre une dernière fois ma prise avant de la retirer et de me lever pour lui faire enfin face.

    « De la folie, certainement. Ca te fait peur peut-être ? »

    Je lui tire un sourire avant de me détourner de lui pour me regarder dans le miroir. Ma main passe dans mes cheveux fraîchement coupées. Il n'a probablement pas terminé ce qu'il voulait faire mais ça m'intéresse plus vraiment. J'suis même pas certain qu'il soit encore capable de tenir les ciseaux tellement il paraît fébrile. Et je le regarde à nouveau, le sourire toujours au coin des lèvres.

    « Très réussie cette coupe de cheveux. »

    Et je me décale finalement pour le contourner tapotant au passage son épaule.

    « Je ne vais pas te déranger plus longtemps. »

    Cela vaut mieux ainsi, avant que cela ne dérape définitivement. Les choses ne seront probablement plus comme avant. Mais n'est-ce pas mieux ainsi plutôt que de se baigner dans une illusion ? Rapunzel et moi avons pris des chemins trop différents et je ne vois pas ce qui permettrait de nous rapprocher à nouveau.

    « Mais tu sais Rapunzel... tu nous remercieras sûrement d'avoir fait changer les choses, sans que tu ne te salisses les mains qui plus est. »

    Et je pose un billet sur le comptoir, lance un dernier regard au coiffeur et un dernier sourire. Avant de retourner à l’extérieur, retourner dans le véritable monde, celui où la naïveté et l'innocence de Rapunzel n'ont pas leur place.  

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