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    Perséphone
    Perséphone
    Revelio
    Emploi : Vendeuse de vêtements pour Alice
    DC : Phèdre
    Crédits : Izumi no Kami - Touken Ranbu
    Nox
    Lumos
    Perséphone était... pas réellement fatiguée mais un changement d'environnement lui ferait du bien. Le proprio de la boutique lui avait alors conseillé d'aller dans un « bar »... Comme si elle savait ce que c'était. Enfin, elle en avait déjà entendu parler. Il semblerait que ça ressemble à une auberge, sauf qu'on y va avant tout pour boire, parfois manger, mais pas y dormir. Y aurait aussi des spectacles par moments, ou d'autres événements. Bref, la terminologie était encore un peu floue pour la déesse mais ça avait l'air intéressant.
    Le patron lui griffonna donc l'adresse d'un bar qu'il aimait bien, et qui avait en plus l'avantage de ne pas se trouver dans le quartier perdu dont l'ambiance n'avait jamais plu au jeune homme/femme.

    Après la fin de sa journée de travail, Persé enfila une des trois seules tenues en sa possession -celle en meilleur état-, et se rendit donc au boulevard principal de la ville, à la recherche de ce lieu. Sa naïveté lui avait soufflé qu'un lieu rassemblant beaucoup de gens et où on pouvait écouter de la musique serait facile à trouver... Que l'innocence lui allait bien, même en homme... C'est pourtant une bonne demi-heure qui passa avant de pouvoir enfin distinguer l'enseigne « Camelot ». Pas mécontente d'avoir enfin trouvé sa destination, la déesse poussa la porte d'entrée.

    Ce qui la frappa avant tout, ce ne fut pas la décoration, ni le nombre de personnes, ni les odeurs, mais le son. Il y avait quelques conversations en cours mais surtout, de la musique. On l'avait avertie, certes, mais celle-ci n'avait rien à voir avec celle qui passait dans cette boîte appelée « radio » à la boutique. Cette musique, Perséphone l'aimait vraiment.

    Regardant toujours d'un œil d'où venait ce son inconnu, la déesse prit place à une table libre avec vue sur la scène où se tenait un homme. Plus que le joueur, c'est cependant l'instrument qui avait son attention. Lui aussi était totalement inconnu pour elle et elle regrettait d'être arrivée au milieu du morceau.
    Elle savoura donc les dernières notes et, lorsque l'instrument se tût enfin, porta son attention sur le joueur. Malheureusement, on ne lui laissa pas le temps de vraiment l'observer, et encore moins faire des hypothèses sur d'où il venait venir pour faire vivre une telle musique, puisqu'on posa une main sur son épaule.
    Le geste la fit sursauter et... autant dire qu'être touchée ainsi ne lui plaisait pas.

    - Je peux t'offrir quelque chose ?

    Le tutoiement encore moins... Pendant un instant, Perséphone ne savait pas comment réagir simplement parce que... personne n'avait jamais osé agir ainsi avec elle -la famille étant une exception, même si ça se limitait avant tout à deux personnes-. Quel mortel aurait pensé la toucher et s'en sortir indemne ? La déférence lui manquait, et si d'ordinaire elle était curieuse, cette curiosité s'asséchait drastiquement envers les personnes incapables de respecter l'espace privé des personnes.

    - Comment tu t'appelles ?
    - Je préfèrerais rester seule.

    Est-ce que les bars étaient toujours comme ça ? Une telle attitude envers les femmes, elle savait que ça existait, mais que ça lui arrive alors qu'on lui avait refilé un corps d'homme, vraiment ?
    Cela dit, il fallait admettre que ce n'était pas sa carrure et ses longs cheveux qui pouvaient impressionner.
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    AUTUMN MOON
    over the calm lake



    Dans cette antre où le bois et l'odeur de l'alcool se mêlaient dans d'étranges amours plus qu'agréables, la musicienne d'un temps que vous étiez, avait pu faire savourer quelque sapidité originaires de chez nous, comme d'un monde lointain.
    Un parfum de fleurs de cerisier, peut-être celui du saké.
    Cette auguste et imposante masse qui vous définissait, n'était pourtant pas dénuée de sensibilité, et cette aura délicate qui en émanait avait fini par convaincre bon nombre de convives.
    Parfois, vous aimiez à faire imaginer les feuilles de ginkgo devant les yeux attentifs, faire entendre le vent entre les branches, ou le pinson de fin de saison piailler dans les oreilles.
    C'est ainsi que vous aviez pris l'habitude de charmer et que, plutôt satisfaite d'avoir attrapé un temps l'autonomie que vous aviez espéré, vous vous étiez résignée à accepter de faire un peu de musique pour pouvoir vivre seule.

    Sur ces cordes chantonnaient à présent l'appel de votre tristesse. Entendu par la terre entière, désirée par les plus grands poètes, il n'en était moins que vous abhorriez le son, de plus en plus insistant, de cet instrument qui pourtant ne vous délaissait.

    Le temps était quelque peu maussade par ces derniers jours, assombrissant le peu de lumière qu'il restait, laissant l'humidité pénétrer la chair et les os. Cette froideur qui atteignait les épaules et la nuque transportaient les pensées, et, quelque part bienveillante, permettait à vos jambes de se diriger derechef vers les meilleures tavernes, encore et toujours du moins.
    Aussi, comme la visibilité s'était dégradée au fur et à mesure que les nuages tantôt passagers s'installaient, les éclairages de nombreuses d'entre elles s'étaient plus tôt allumés, annonciateurs de cette nouvelle obscurité pour le reste de l'année.
    Pourtant, une ambiance chaleureuse et discrète avait, grâce à cela, été offerte à l'assemblée qui s'était tue et vous avait écouté, une nouvelle fois, respectant les mélodies émanant de vos doigts volages et aériens.

    Mais qu'en était-il de ce métier ? De ces sons ? Plus vous y jouiez, plus vous y plongiez, corps et âme, et plus votre cœur étouffait sous les notes, pleurait sous la souffrance de ces mélodies dévastatrices.
    Aviez-vous été happée des bras de la mort pour vous retrouver dans un tel lieu, sans réelle intention ? Aviez-vous véritablement le droit de vivre pleinement pour n'aimer rien qui vous eut été offert ?  

    Ma Dame, ma Grande Dame du Clos aux Glycines.
    Ne vous sentiez-vous pas à la fois désemparée et coupable de ne pouvoir offrir cette vie-là aux personnes qui l'auraient bien mieux vécue ? Cette incertitude qui entravait vos lèvres et vos actions vous bouleversait comme du temps où vous aviez perdu feu Monseigneur votre époux – je m'en souviens, et, le cœur en proie à d'étranges inquiétudes, vous vous renfermiez chaque fois un peu plus dans votre mutisme.

    Quel est le sens de ces paupières qui se plissent et de ces sourcils qui se froncent ?
    N'avez-vous que ce chant à entonner, tout en rangeant votre matériel, que vos mains sont trop larges pour une personne comme vous ? Vos cheveux dévoraient une partie de vos épaules et de votre visage comme un rideau de pudeur sur la honte qui vous surmontait. Que diable, ma Dame ! Vous ne savez certainement pas ce que vous perdez.

    Ne vous acharnez point sur cette mallette, ce n'est elle qui vous veut du mal.
    Ma tendre... ce soupir expulsé de vos poumons endoloris pour traverser cette trachée et passer la barrière de vos lèvres - trop souvent closes, je le regrette -, n'évacuera entièrement ce mal-être qui se logeait, insidieux, dans les tréfonds de vos songes. Vous fermiez les yeux pour vous redonner courage, puis en les rouvrant, vous saviez que vous n'auriez plus cette chance d'en ôter le couteau qui en rongeait la plaie.

    Que le temps vous offrait, contagieux de votre sensibilité, la même morosité !
    Le froid, l'humidité et les teintes grisées des nuages épais ne vous aidait à vous maintenir, à l'approche de la fermeture.  
    Intriguée par l'ambiance que cela vous donna, et très peu occupée par le monde encore présent, vous attrapâtes, vive, le papier et le stylo qui demeuraient sur une table. Vous aviez toujours l'âme d'écrire une ébauche de poème comme vous aimiez à les faire, à mesure que ce couloir vous renfermait dans sa solitude et que les frottements des chaussures sur le sol, les voix criardes, les éclats de rires s'estompaient avec les secondes.


    Du ciel opaque
    Que puis-je contempler
    Lorsque l'obscurité, animée par le chant de mes cordes,
    Peintre s'était-elle faite
    De sentiments éteints


    Satisfaite, le cœur plus ou moins allégé, finirez-vous par ne faire que déposer le carré de fibres dans la mallette pour ne point l'y oublier ? L'heure du Rat n'avait cependant pas fait partir la totalité des convives, et vous auriez pu passer inaperçue si vous vous étiez contentée de sortir.
    Mais vous n'étiez de ce genre, ma Dame, n'est-il pas ?

    Si souvent vous vous contentiez de prendre votre instrument et votre dû, ce soir-là vous vous attardâtes sur la silhouette nouvelle d'une personne que vous n'aviez jamais croisé. Aussi fréquemment que vous pouviez le constater, certains visages vous revenaient. Mais celui-ci, d'une blancheur de lait, à la chevelure d'encre, finit par vous attirer et vos jambes solides interférèrent rapidement avec la personne qui la chahutait.
    Elle parvint à se donner une mine neutre et plus souriante pour ne point l'y fâcher, évitant d'aggraver sa situation plus qu'elle ne l'était, mais votre mine fut clairement signifiante, tandis que votre main écartait le jeune incongru.

    « Cela n'est une manière de vous adresser à une dame, jeune dévergondé ! Plus de respect vous serait profitable !»

    Il n'eut suffi de grand chose, que déjà toute personne mal intentionnée s'écarta de votre route. Si vous n'aimiez votre allure, vous approuviez l'assurance et le respect qu'elle vous octroyait. Et de finir par vous inquiéter pour la jeune personne, que de beauté, elle, semblait inondée.

    « Tout va bien ? Ne vous a-t-il fait de mal ? »

    Car de ses manières et de sa grâce, vous reconnûtes les fragrances d'un charme féminin.




     

    紫式部



    Perséphone
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    Pauvre Perséphone, que pouvait-elle bien savoir des us et coutumes mortelles? Que pouvait-elle comprendre? Elle dont la vie avant cette indésirable arrivée ici n'avait été qu'un enchaînement de deux univers: la vie et la mort, les cieux et les enfers. Ses contacts avec les mortels s'étaient essentiellement limités aux Mystères en l'honneur de sa mère. Ce monde, cette ville était donc celui de toutes les découvertes. Un monde où les divinités sont rabaissés au niveau des mortels et se fondent parfaitement dans la masse.
    Et si cela signifiait qu'on l'aborderait toujours de la sorte, alors cela déplaisait fortement à la discrète déesse.

    Il y a deux semaines encore, les Enfers eux-même auraient pu s'interposer entre elle et un élément hostile. Aujourd'hui, il n'y avait que le vide et la solitude en guise de boucliers.
    Que la déchéance était dure à encaisser.

    Perséphone, toute timide qu'elle pouvait être, était cependant trop fière pour laisser être interpellée si familièrement. Ses pouvoirs n'étant plus, il lui était impossible d'en faire usage pour enseigner une leçon à ce personnage mais ce n'est pas ce qui allait l'arrêter.
    Son regard se ferma quelques brèves secondes pour ordonner ses pensées, avant qu'il ne s'ouvre à nouveau en direction de l'inconnu. Ses lèvres allaient s'exprimer à leur tour, mais un élément du destin lui interdit cette défense.
    La divinité suivit le court échange et identifia son défenseur comme le joueur de l'étrange instrument. Flattée d'être défendue ainsi, c'est pourtant l'intimidation qui prit d'abord le dessus. Assise tranquillement sur la chaise usée du bar, sa silhouette faisait encore plus ridiculeusement menue à côté de cet étranger. Toutefois, elle ne ressentait aucune hostilité émanant de cette personne. La musique jouée auparavant prouvait, avant même cette rencontre, que l'inconnu était capable d'une grande délicatesse.
    La confusion l'empêcha malgré elle de répondre tout de suite à la question posée.

    - Je vais parfaitement bien merci. Quelques mots ne risquent pas de me blesser aussi facilement.

    Réalisant que l'embarras sur son visage devait être assez lisible, Perséphone se redressa un peu plus et désigna la chaise à côté d'elle.

    - Je vous en prie, prenez place, laissez-moi vous offrir quelque chose.

    Bien que les pratiques sociales mortelles lui étaient encore floues, elle n'était pas assez ingénue pour ignorer qu'elle avait une dette envers le joueur de musique. Lui offrir une boisson ou de quoi se restaurer, ou autre chose s'il le désirait, était donc la moindre des politesses.
    La curiosité avait en plus fait son chemin dans son esprit. Deux éléments attiraient son attention: l'instrument de musique déjà mais aussi, car elle n'avait pas pu l'omettre, le fait qu'elle ait été identifiée comme une femme sans contact direct par cet étranger.

    - Etait-ce... est-ce si évident que je suis une d... une femme?

    Ne poussons pas trop. A vrai dire, Perséphone n'arrivait pas à analyser son apparence, encore moins à l'accepter. Pour elle, tout était simple. C'était un homme, et on ne la percevrait qu'ainsi désormais. Qu'on puisse voir au delà de cette enveloppe physique la rassurait, rien qu'un peu.
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    « Je ne saurai vous déranger Ma dame, armée de mon instrument et mal vêtue, je ne ferai que vous provoquer honte et gêne. » Répondîtes-vous sans même y penser. Car cela était de votre caractère, baigné dans l'éducation de notre pays, il n'en est moins que vous étiez plus franche encore que vos amies. N'était-ce pas pour cela que nombre de camarades praticiens vous reprochaient les mots venimeux qui sortaient d'entre vos lèvres délicates ?
    Vous ne vous y étiez cependant pas trompée, et le jeune étranger qui se dressait, élégant, devant vos yeux admiratifs, faisait partie de ce sexe que vous revendiquiez. Votre regard avant tout subjugué finit par s'attrister devant la beauté de l'individu, canon de beauté que vous aviez toujours idéalisé.
    Du moins, n'était-ce pas celui-là dont nous parlions tous lorsque nous nous réunissions, lorsque nous conversions de la façon dont les hommes et femmes devaient paraître ?
    Ah j'omettais. Il est vrai que vous ne participiez à ces échanges, vous préfériez après tout rédiger votre roman – à mon plus grand bonheur.
    Quoiqu'il m'aurait été plaisant que de vous communiquer plus de pensées encore.
    Enfin, ce jeune homme resplendissait dans la pièce. Il embellissait la soirée, et de soie dont était constituée sa chevelure sombre, elle semblait agrémentée de deux joyaux qui ne cessaient de vous tourmenter. Je le sais, je le vois. Il y a dans cette allure ce que vous aviez tant préféré – de masculin s'il eût fallu revenir à la vie. Mais évidemment qu'il aurait été plus simple pour vous que de conserver ce corps dont vous aviez dû faire les adieux.

    Que se passait-il, ma Dame ?
    Fûtes-vous atteinte par l'envie ?
    Vous qui pourtant ne faisiez grand cas de ceux qui vivaient autour de vous, voilà que je sens votre cœur se serrer de déception. Serait-ce la première fois que vous désiriez tant ce que l'autre possédait ?
    Ne soyez toutefois si sombre, dans votre allure ne changeait l'éternel éclat que je vous eusses connu. Dans votre regard brillait l'intelligence de la dame qui faisait jadis trembler les écrits de la cour. Dans votre cœur battait encore l'incroyable imaginaire d'un monde qui nous transportait alors.

    Je sais que pour vous ces mots n'ont dès lors plus le même sens. Qu'il y a ces voix qui se bousculent en vous et qui – irrémédiablement, me dissipent pour de nouvelles habitudes. Pour de nouveaux êtres. Vous apprenez à vous souvenir de votre passé, mais le présent vous rattrape sans cesse. Il vous dévore et vous amène ailleurs, là où je ne puis plus vous atteindre.

    « Je vous désire telle que vous êtes. » avait un jour évoqué un certain ténébreux auquel vous aviez associé mes traits. N'est-il pas alors le meilleur exemple ?
    En cet instant ces paroles, je le sais, vous parurent plus que fades : comment vous désirer lorsque sur le reflet de vos iris se dessinait une silhouette si parfaite et si élégante ? Il n'eut fallu qu'un large kimono et quelques manières, pour que vos sens en soient bouleversés.

    « Il n'en est rien, ma dame, soyez rassurée. »

    Osiez-vous finalement intenter, alors que votre nuque se ployait, gracile, pour incliner une tête respectueuse. L'art et la manière faisaient toujours parties de vos panels de prédilection, après tout.

    « Mais voyez-vous, je suis moi-même une dame. Et vous savez ce que l'on dit à ce sujet : nous savons reconnaître l'eau claire lorsqu'elle nous ressemble. »

    La réflexion s'empara de vous. Était-ce réellement le cas ? N'aviez-vous eu besoin d'insister pour y voir les fragrances délicates d'une quelconque fleur ? Il n'en est rien. De votre regard aiguisé vous n'aviez à en faire usage, et peut-être appellerions-nous cela instinct, toujours est-il que les femmes de votre trempe aviez les sens pour cela.

    « Si je puis me permettre néanmoins, je connais un endroit plus agréable où le thé y est prodigieux. Vous y serez tranquille et les regards ne se poseront sur vous. »

    Car les regards sont ceux que vous redoutiez le plus.  





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    - Voilà une chose bien ridicule à dire. Vous venez à mon secours et je devrais avoir honte d'un hypothétique manque de tenue? Qu'on me foudroie sur place si j'ai un jour de telles pensées.

    N'était-elle pas la mieux placée pour savoir ô combien un somptueux habit peut dissimuler la plus noire des âmes et, à l'inverse, une âme généreuse pouvait trouver refuge chez le plus modeste mortel? Si jamais Perséphone avait songé de la manière dont l'accusait ce joueur de musique, même un fragment de seconde, alors la déesse affirmerait avoir, une fois de plus, la preuve de ce qu'elle avait constaté au cours des siècles.
    Seulement son généreux sauveur, bien que courtois, ne semblait pas être de ceux qui changeaient aisément d'avis, mais le jeune homme pouvait se tromper. En attendant, ce sentiment d'intimidation ne le quittait pas. Il fallut attendre la réponse suivante pour que Perséphone, après avoir échoué à cacher sa surprise, semble s'affaisser sur lui-même, lorsque l'inconnu se présenta aussi comme une femme.
    Une main passa dans ses cheveux pour les ramener en arrière, le sourire ne parvenant pas à quitter ses lèvres.

    - Je ne suis donc pas la seule... je ne suis pas seule...

    Son arrivée était encore récente et pourtant, personne, personne ne s'était encore présenté comme du même sexe que la déesse. Cette nouvelle n'apportait cependant rien. Dans sa vie quotidienne, rien n'allait changer suite à cette révélation. Le propriétaire de la boutique continuerait de la dénigrer pour le simple principe qu'il pense en avoir le droit car il lui offre un toit et des vêtements.
    Même si cette découverte la ravissait, son sourire perdit de son éclat lorsque sa compagne lui offrit de se rendre dans un autre établissement.

    - Vous êtes d'un altruisme sans égal envers quelqu'un dont vous ne connaissez même pas le nom. Malheureusement même les vêtements que je porte actuellement ne sont pas les miens. J'ai assez pour m'acheter à manger, mais rien d'autre.

    Le fleuriste avait été assez aimable pour lui permettre de prendre un repas hors de sa boutique pour une fois, mais cette générosité n'allait pas se reproduire, il l'avait affirmé lui-même. La déesse savait bien que l'argent ne s'obtenait que via le travail et que si on la payait à la semaine en ce moment, cela n'était pas assez pour se permettre de quelconques extravagances. Et quand bien même cela serait déjà possible, alors cet argent serait dépensé dans de nouveaux vêtements, les siens propres, afin de relâcher l'emprise, même légèrement, de son "bienfaiteur".

    - Cependant si vous souhaitez simplement avoir de la compagnie, je me ferais un plaisir de vous accompagner. Mais avant votre réponse, puis-je au moins connaître votre nom, ma dame?
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    Votre corps se mua de lui-même, épris d'une envie de protection qui ne vous quittait jamais véritablement. Le corps du jeune homme – d'une femme enfermée dans une cage comme la vôtre – s'affaissa soudain sous le poids de son cœur, et vous ne pûtes faire autrement que de la soutenir de vos bras, après avoir presque jeté votre valisette au sol.

    Vous auriez pu lui poser la question, si, ma chère dame, vous n'aviez l'oreille attentive et les yeux analystes qui vous caractérisent. Vous l'entendez, ce souffle de soulagement, cette douleur qui résonne comme la vôtre. Cette peur de la solitude, mais pas que.
    Il y a ces manières de dames qui vous rassurent. Vous souhaitez lui offrir mieux, mais vous n'avez. Comment les femmes peuvent-elles atterrir dans des lieux si peu accueillant pour elles ? Comment peuvent-elles comprendre la portée d'un tel monde, lorsque celui-ci les refuse à tout ?

    Vous avez l'âme en peine. L'altruisme que l'on vous associe n'est peut-être que le reflet de votre tristesse envers la solitude. Mais elle traduit également une pensée qui vous avait uniquement effleurée jusqu'ici. Elle n'est peut-être que la matérialisation d'un manque qui jamais ne vous quittera. Pourtant vos yeux restèrent déterminés, teintés de quelque désir qu'il soit, ils restèrent désireux de cette générosité que peu peuvent comprendre.
    Les femmes n'ont pas à subir cela.

    Ma Dame.

    Je n'en avais à douter, de ces qualités qui vous sont vôtres. Pourtant il est bien difficile d'entendre la tourmente qui vous anime, lorsqu'elle s'opère en vous depuis bien plus d'années que ces jours passés en Insomnia. Lorsque d'homme je suis, et qu'il m'est impossible de déceler ces douleurs-là.

    « Vous me voyez désolée et accablée, je n'ai guère de lacunes en matière de politesse et pourtant... il faut bien un début à toute personne, j'imagine. » vous sentîtes-vous obligée, vous inclinant avec respect. « Murasaki Shikibu, pour vous servir, ma Dame. »

    Que faites-vous ? Tendez-vous cette main pour la guider ? Seriez-vous touchée par sa situation, qui de loin, vous semble similaire à la vôtre ? Évidemment, je ne pouvais comprendre cela autrement. Vous êtes de ces personnes qui ne souhaitent le malheur des autres, qui ne souhaitent le répandre.

    Votre aura malgré tout gênée réussit à se reprendre et à lui avancer quelque étirement des lèvres. Seriez-vous en train de sourire ?
    Je ne me trompe.
    Un sourire qui sembla fade et s'évapora aussi vite que la lumière de la lune fut venue miroiter à la fenêtre. Mais présent tout de même.

    « Venez, je vous prie. Je connais quelques gens de mon entourage qui sauront vous aider ! Il n'est rien de plus terrible que d'être seule en ces lieux, encore moins pour des personnes de notre qualité. Pour rien au monde je ne vous laisserais à cette peine. »

    Et vous l'emmeniez, loin. Loin de ce bar qui pourtant n'était pas mauvais – mais où vous saviez que les hommes avaient quelques manières décalées. Vous aviez subi la même chose, les premiers jours, lorsque l'un d'entre eux vous fit la cour. Aujourd'hui il n'est heure de la faire sombrer dans ces mêmes sentiments, et de s'accepter elle devait en faire la priorité.

    Vous êtes si douce, ma Dame. Votre cœur est si bon et moi je succombe, encore et toujours.
    Lorsque vous la prenez ainsi, avec une délicatesse au-delà de vos mains, au-delà de votre esprit, je ne peux que sentir ce cœur factice se serrer un peu plus, pour me dire qu'il y a longtemps, j'aurais déjà dû vous attraper ces doigts.
    J'aurais dû vous les serrer fort, entre mes paumes. J'aurais dû les embrasser.
    Vous dire à quel point la douceur que vous gardez pour les gens que vous aimez... offrez-la moi. Un instant, une seconde.
    Suffisamment. Le temps qu'un pétale de fleur de cerisier se décide à tomber à la surface de votre thé.

    Je vous aime pour cette douceur, ma Dame.

    Et pour la terrible force avec laquelle vous la conservez.

    Mais ce fut elle qui se trouva serré contre votre bras musclé, qui fut entraîné par votre désir de la protéger. Lorsque vous prîtes votre valisette enfin, et que vous la guidiez à travers les rues pour atteindre un autre bar, plus discret, plus huppé également, mais dont vous connaissiez tous les tenants.
    Ce fut elle qui reçut toute votre attention.

    Et ce fut à mon tour également, de jalouser le sexe opposé.

    De n'avoir pu me réincarner.
    En femme, cette fois-ci.



    « Buvez-vous le thé ? »






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