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    Chandelle et repas à volonté
    Il y a des fêtes que tu n’aimes pas particulièrement. On a tous des fêtes qui ne sont pas vraiment notre tasse de thé ou alors c’est leur absence qui dérange. Certain, ce sont toute, d’autre, ce sont les jours sans fêtes, toi, c’est la St Valentin. La fête des amoureux n’est pas un moment que tu apprécies particulièrement. Pas d’amoureux en vue, ni d’envie de te retrouver ensevelis sous toute cette sûre couche de romance qui traîne dans l’air. En plus, Cupidon n’est pas de ta culture et le parallèle facile avec Eros te dérange un peu.

    En soi, tu aurais pu faire comme toutes les St Valentin, en faire une simple journée comme les autres. Pas de truc en plus, complétement ignorer les couples, faire ta vie dans ton coin comme si cela n’avait jamais existé et n’existerait jamais. Rien de bien compliquer en soi. Vraiment rien, sauf le menu spécial couple du restaurant à trois rues de chez-toi. Franchement, tu serais bien passer de cela à la base. Seulement, tu es passé devant, bousculer par inadvertance une perso et en relevant la tête, tu as lu le menu.

    Des tomates au miel et graine de sésame, avec un petit cake au gingembre et des toasts d'ail et fine herbe en apéritif. Une salade périgourdine en entrée. Un poulet à la vanille et au lait de coco accompagné d’une farandole de légume de saison en plat de résistance. Crumble pomme, mousse chocolat et glace vanille en trio de dessert. Possibilité de se resservir à volonté. Prix défiant toute concurrence. Obligation d’être en couple pour en profiter.

    Ton estomac à gargouiller à l’idée d’avoir cela dans celui-ci. Tu es une grosse mangeuse et l’assumes complétement, seulement là pour profiter de cela, il allait falloir trouver un partenaire. Manque de chance un jour pareil, c’est un jour où Juan travail, c’est obligatoire. Même pas besoin de lui demander pour le savoir. Tu n’as pas envie d’avoir un plan cul de ton frère ou un client qui vient te taper un scandale pendant le repas. Ni un de ses ex. Tu n’as pas cherché midi à quatorze heures et décidé de réserver une table pour deux directement, sans te poser plus de questions.

    Tu as une idée de partenaire idéal, le genre qui soit agréable pendant le repas, profiter du menu et en plus avoir une bonne conversation. Le top du top selon toi, oui Lilith sera parfait. Il faudrait lui demandez son avis avant de le faire ? Oui, bien entendu, il faudra. C’est pour cela que tu es devant le restaurant en le traînant un peu par le bras pour arriver à ta destination. Il est vrai que tu lui a juste dit que tu payais le repas et pas dit où vous alliez, que le lieu est remplit de rose, banderole pleine de cœur et violent dans la salle, qu’il y a même des chandelles aux tables, mais il ne va pas faire un cinéma pour cela n’est-ce pas ?

    « C’est là qu’on mange ce soir. J’ai pris une table sur la terrasse pour voir le ciel, c’est plus agréable, puis ça permet aussi d’avoir moins l’impression d’être sous les projecteurs tout du long. Du coup, cela te va ? »

    Oui, tu ne lui demandes son avis que maintenant, une fois devant le lieu pour manger, quand tu lui accroches bien le bras pour ne pas qu’il puisse fuir si l’envie lui prenait. Tu as super faim, tu as même un repas ce midi pour te remplir encore plus le ventre ce soir.

    « J’aime bien les fêtes qui offrent ce genre d’occasion, pas toi ? »

    Menteuse, tu apprécies juste le menu du jour.

    Codage par Libella sur [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
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    Chandelle et repas à volonté

    A
    ah la Saint-Valentin ! Ces banderoles de coeur, ces chocolats, ces fleurs, ces mots doux, cet amour ! Ah, la Saint-Valentin... Plutôt synonyme de mauvaise humeur pour notre succulente reine. Tout cet amour dégoulinant, cette niaiserie... Eurk. Écoeurant. Dire que Lilith détestait cette fête était un euphémisme - elle l'exécrait. Certes, pendant cette période son petit commerce se portait extrêmement bien, mais hormis ça, elle ne voyait aucun autre avantage - que des inconvénients. Le mot « Saint » lui rappelait un peu trop le « Paternel », et tout ce romantisme... Mon dieu, elle ne le supportait vraiment pas.

    Pas qu’elle n’aimait pas l’amour, bien au contraire, elle connaissait ce sentiment, elle l’avait déjà éprouvé plusieurs fois. Mais cette forme d’amour était tout bonnement la pire. Elle, si franche, si directe, ne pouvait pas comprendre qu’on puisse aimer ce genre, où l’on tournait autour du pot pendant de très longues heures pour au final tourner sa langue dans la bouche de l’autre seulement quelques minutes.

    En pourtant, malgré la haine qu’elle vouait à ce jour, la voilà devant un restaurant qui proposait un menu spécial Saint-Valentin - à volonté bien sur.

    Ah, mais ne vous méprenez pas, ce n'était pas pour l'ambiance qu'elle était spécialement venue, ni même pour le repas. Mais elle n'avait pas pu résister à l'invitation de Méduse. Enfin, elle n'avait surtout pas pu résister à ses beaux yeux et sa mine ravie de passer la soirée avec elle. Elles étaient reines dans l'art de cracher du venin sur les personnes qu'elles détestaient - surtout Eve pour Lilith et les hommes plus généralement. Elles savaient manier leur langue vénéneuse comme personne.

    En voyant la pancarte, elle comprit alors pourquoi sa présence était indispensable, ce qui la fit sourire. Elle se fichait bien que les intentions premières de l'albinos aient été de l'amener ici pour profiter du repas. Après tout, elle aurait fait pareil. Et puis, franchement, le menu en valait la peine - même si elle n'était pas assez fin gastronome pour juger.

    Et ce fut ainsi qu’elle se retrouva plongée au milieu d’une décoration kitch à souhait, débordant d’amour stupide et factice. Vraiment, qu’elle détestait cette fête.

    Elle avoua cependant que la vue sur le ciel depuis la terrasse était très agréable. Au moins, grâces aux températures encore très fraîches de ce mois de février, il n'y avait personne d'autre qu'elles dans cette partie du restaurant - et les serveurs devaient les détester de les faire sortir en simple chemise. Un bon point déjà. Même si elle se fichait des autres, les regards offusqués qu'elle se prenait pouvant être lourds. S'ils n'étaient pas d'accord avec ce qu'elle disait, ils n'avaient qu'à écouter d'autres conversations. Elle en avait marre de les fusiller du regard pour qu'ils puissent enfin la laisser en paix.

    Elle croisa le regarde avec Méduse, remarquant que cette dernière avait agrippé son bras pour l’empêcher de fuir.

    « Ma chérie. Elle aimait donner des surnoms affectueux aux femmes qu’elle rencontrait - et surtout à Méduse. J’ai déjà affronté bien pire dans ma très longue vie - même si je t’avoue que ça, c’est du haut niveau. Et puis, si je suis venue jusqu’ici, ce n’est pas pour te poser un lapin dès le début. »

    Elle se mit à rire, d'un rire bref et hautain, tandis qu'elle prenait place sur l'une des chaises, en face de celle de son partenaire. Il y avait des chandelles sur la table, qu'elle s'empressa de déplacer sur celle juste à côté dans un claquement de langue agacé. Une fois sa tâche finie, elle reporta son attention sur la policière, ramenant une mèche blonde derrière son oreille.

    « Oh mon Diable, moi aussi j'adooore cette fête. Vraiment ! Tu ignores ton mari 364 jours dans l'année, et ce jour-là, tu lui fais croire que s'est la plus belle des merveilles du monde alors que tous les autres soirs tu te tapes le voisin d'en haut parce qu'il est beaucoup plus mignon. Et puis, tu lui achètes des chocolats beaucoup plus chers, mais pas forcément meilleurs. Et tu lui fais l'amour toute la nuit pour rattraper tous les autres jours où vous ne le faites pas. Oui, vraiment, que j'aime la Saint-Valentin ! »

    Elle lui sortit un sourire mi-amusé, mi-exaspéré, avant de reprendre sur un ton beaucoup plus sérieux et sensuel, dénué de toute facticité.

    « Si tu n’avais pas été là, et si le repas n’avait pas semblé de si bonne qualité - et là, je suis sérieuse, je n’aurais même pas mis un orteil dans ce genre d’endroit.. »
    Codage par Geolia
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    La voix de Lilith est du miel pour tes oreilles. Quelque chose de doux, sucré et relaxant. Tu aimes beaucoup le miel, surtout dans un bon thé. Même si dans du lait, avec un peu de rhum, c'est aussi des plus agréable pour remonter la pente sans avoir besoin de médicament lors d'un rhume ou qu'importe le nom de la maladie que tu as et qui te défonce la gorge sur le moment. Pour enrobé les plats ou bien dans les desserts, c'est aussi un délice. Oui, Lilith, c'est un peu l'incarnation du miel. En moins gluant, mais tout aussi attractif. Non, plus, mais ce n'est pas la question.

    Sa remarque sur la St Valentin te faire franchement rire. D'un rire franc que tu ne cherches pas à retenir. Vous savez, un qui viens du cœur et qui remonte dans la gorge quoi qu'on fasse. Même si tu t'étais retenu Méduse, il serait sorti en te défonçant les lèvres pour passer. Ton amie t'amuse, c'est vraiment plaisant d'être avec elle. Ton rire se calme avec le sérieux de sa voix. Une main dans les cheveux et dans une posture qui te semble aguicheuse, un peu trop caricaturé tout de même, tes hanches son trop en avant, tu te décides à lui donner le change.

    - Glykia mou*, est-ce que ça signifie que pour ce soir, je dois prendre le rôle de ton mari ? Je pense qu'il me manque cruellement le bon niveau en rire démoniaque et plan de conquête du monde. J'aurais tout de même préféré le rôle du voisin du dessus, car selon ta description, il est plus désirable que ton mari… Ne suis-je pas avec plus de classe que ce cher Devil pour que tu sois là avec moi ?

    Cela n'a rien à voir, tu le sais bien, ce n'est pas du même niveau. En même temps ne pas jouer sur cette corde-là ne serait pas amusant. Tu ne vois que le jeu pour le moment. Rien que ça. C'est tellement simple de se détendre avec Lilith, c'est une femme aussi. Rien que ça met une partie de tes défenses naturelles à plat. Ce n'est pas raisonnable, mais l'être tout le temps est nocif, tu le sais plus que bien pour le coup.

    - Allez, avoue que tu serais peut-être venu pour une scène au milieu du restaurant juste pour les faire chier. Imagine les, là, puant le romantisme à plein nez, jouant violon et douceur pour des couple niais à souhait et toi arrivant les larmes de crocodiles au yeux.


    Tu te mets dans une position plaintive, craintive, un doigt devant la bouche. Tout en toi semble hurler que tu es au bord des larmes dans cette position. Observer des gens mal à longueur de journée donne parfois certaine aptitude. Dans tous les cas, tu veux la transporter dans cette scène imaginaire.

    - Là, ainsi, si tendre et fragile, tu vas d'un peu hargneux vers un couple assis tranquillement et tu gifles l'un des deux. Tu sais, cette gifle de femme bafouée dans ses convictions et lui hurles dessus qu'il a tout détruit de votre histoire. Bien entendu, tu agrémentes le tout de nom d'oiseaux des plus adorable pour son compagnon de table et éclate en sanglots inexplicables quand on te demande des explications. Les larmes sont vraiment une arme très forte.

    Tu secoues un peu la tête et reprends une contenance plein de joie. Un grand sourire aux lèvres en imaginant la chose. Tu ne le ferais pas, mais avoues que ça t'a traverser si souvent l'esprit ses dernières années pour avoir de manière si franche l'image en tête.

    - Et là, tu sauves une pauvre âme souvent d'un amant qui n'en a que faire de son cœur. Je veux dire si tu veux coucher, ok, mais pourquoi faire tout un foin avec bougie et tout devant tout le monde ? Vivons heureux, vivons caché. J'ai toujours trouver ça stupide de vouloir montrer à tout le monde le "Oh, ma déesse, je suis en couple et heureux, regardez moi, moi, moi et encore moi, oubliez que je me fais l'homme d'entretient, car je suis avec mon régulier aujourd'hui"… Ils me dégoûtent… Puis même cette obligation, d'être à deux pour profiter de ce repas est chiante. Parce que je vais t'avouer un truc…

    Avec une certaine douceur, tu te baisses un peu en avant comme pour lui dire un secret des plus intimes, alors que tu sais que c'est qu'une petite merde.

    - C'est discriminatoire contre les gens autosexuelle. Toi, à toi seule, tu pourrais avoir le droit à un repas de saint valentin pour le simplement fait d'aimer ton corps tout les jours de l'année, plus que tes amants ou ton mari.

    Sur ses bonnes paroles, tu te redresses toute joyeuse. Vraiment, tu le sens bien cette soirée.

    *Mon sucre, en grec
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    Chandelle et repas à volonté

    C
    e fut à son tour de rire, de ce rire grave et puissant qui la caractérisait désormais en tant qu’homme. Elle aurait pu la faire, toute cette scène. L’idée ne l’avait pas encore effleurée, mais cela lui semblait être un très bon moyen de se divertir encore plus. Qui sait, peut-être mettrait-elle le plan de sa chère albinos à exécution si un malheureux couple venait à imposer sa présence sur cette terrasse. Lilith comptait bien profiter de chaque minute de cette soirée, et ne voulait guère être dérangée par les jacassements et les roucoulements d’autres idiots.

    Comme son amie, elle se pencha vers elle, posant sa tête dans le creux de sa paume de façon nonchalante, ses grands cils blonds papillonnant sur ses orbes bleues alors qu'un sourire amusé se dressait sur ses fines lèvres

    « Ne me donne pas ce genre d'idée... Tu sais très bien que je serai capable de les réaliser. Je n'ai peur de rien après tout. Mais espérons que je n'aurais pas à le faire. Ce soir, je n'ai pas envie d'avoir affaire à des pigeons dégoulinant d'amour baveux et romantique. »

    Elle se tut un instant alors qu'un serveur leur apportait une bouteille de champagne - on se permettait tout ce soir pour satisfaire le client. Alors qu'elle le laissait les servir, elle fit une petite grimace de dégoût à l'attention de Méduse, concluant ainsi sur sa petite phrase précédente. Elle remercia le jeune homme d'une moue faussement chaleureuse, oubliant bien vite son existence pour se retourner vers celle qui accaparait ses pensées.

    « A ta santé - je crois que c’est ce que l’on doit dire. »

    Le tintement singulier des verres s'entrechoquant résonna une petite seconde. Elle porta son verre à ses lèvres, prenant une petite gorgée du liquide pétillant.

    « Et non, s’il te plaît, ne prend pas le rôle de mon mari ce soir ! Je n’ai pas besoin - ni envie - de son autorité et de sa supériorité. Je suis venue avec toi, Méduse, pas avec un substitut du Roi des Enfers. Et puis, ne te dénigre pas autant. »

    Elle passa un regard appréciateur le long de la délicieuse silhouette en face d’elle. La gorgone n’avait rien à envier aux autres.

    « Même si le voisin du dessus est très mignon, il ne t’arrive même pas à la cheville. Franchement, si tu étais à la place de mon voisin, tu n’aurais jamais vécu chez toi. Je me serais jeté sur toi avant que tu puisses monter jusqu’à ton étage.»

    Elle lui lança un regard qui en disait long sur les réactions que le corps du bel éphèbe lui provoquait. Pourtant, elle n'amorça aucun autre mouvement qu'elle aurait habituellement fait - un clin d'oeil, se lécher les lèvres, lui caresser le menton. Non, elle trouvait tout d'un coup cela beaucoup trop... Vulgaire et démodé.

    Vulgaire et démodé. Elle se trouvait vulgaire et démodé. Elle, Lilith. Ce fut à ce moment qu'elle compris l'importance qu'occupait Méduse dans sa vie mouvementée. Une sorte de bouée, un grand phare qui inondait ses jours tristes d'une lumière joyeuse. Oui, comme Murasaki, mais... C'était différent. Avec le japonais, elle faisait de son mieux pour ne pas qu'il la juge, pour ne pas baisser dans son estime. Avec la grecque, elle aussi cela pour ça mais - et c'était le mais qui changeait tout - elle le faisait aussi pour pouvoir un jour la serrer dans ses bras, pas comme une amie, comme une amante. Non. Une amante, c'était beaucoup trop dégradant pour la créature qu'elle était. Non, elle éprouvait quelque chose de bien plus différent, de bien plus fort...

    L’amour.

    Ce sentiment qu’elle haïssait et adorait à la fois. Ce sentiment qu’elle divisait entre plusieurs personnes, enfin, qu’elle avait divisé à un moment, entre son promis et son sauveur.

    Et voilà qu’à nouveau, son coeur battait pour deux. Pour son Diable et sa Méduse. Deux personnes différentes, deux sentiments différents. Pour l’un, ils n’étaient plus qu’un vieux couple, ayant traversé les âges, ayant vécu des choses puissantes. De l’amour brûlant et dévastateur qu’ils avaient éprouvés le premier jour ne restait plus que les flammes de l’affection, de la protection et du désir. Les années les avaient assagi. Et elle n’osait jamais l’avouer, mais voir le Mal dans les bras du Déchu avait brisé quelque chose en elle, le poison un peu trop amer qu’était la trahison et la jalousie brûlant dans toutes ses veines.

    Et d’un autre côté, il y avait cette nouvelle vie, ce nouveau commencement, et il y avait elle. Ce n’était pas un coup de foudre. Elle avait appris à la connaître, malgré certains préjugés. Elle avait appris à l’apprécier pour ce qu’elle était. Elle avait appris à l’adorer, car elle ne la jugerait jamais. Et aujourd’hui, elle l’aimait. Elle voulait écrire une nouvelle page avec elle, sans jamais oublier l’anneau doré autour de son doigt. Elle voulait vivre de cet amour un peu plus pur. Elle voulait construire des choses, des choses idiotes qu’un couple humain pourrait faire. Mais elle s’en fichait. Après tout, elle était humaine désormais.

    « Méduse… »

    Les mots se perdirent dans un soupir comme sa détermination. Elle était prête à tout dire. Elle n'était pas ce genre de personne à tout garder pour elle. Elle détestait cela même. Pourtant, elle s'était tue devant l'évidence même que ce genre de relation ne pouvait pas tenir à cause d'une promesse qu'elle ne pourrait garder intacte.

    La fidélité.

    Elle ne le serait pas, et elle ne le voulait pas. Alors, elle avala les mots qui lui montaient dans la gorge. Elle préférait encore se taire que prendre un train qui finirait dans tous les cas droit dans un mur. Ah oui, elle était égoïste : elle préférait ne rien tenter plutôt que d’essayer et de peut-être souffrir. Mais les chagrins d’amour, ce n’était pas son truc. Donc, autant continuer de danser la nuit dans tous les lits de la ville plutôt que de faire saigner son coeur pour ces magnifiques yeux bleus.
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    Peur de rien ? Vraiment ? Lilith, un peu de sérieux tout de même. On a tous peur de quelque chose. Tous. Peut-être pas Devil, mais c’est Devil. Peut-être pas la Mort non plus. Parce que c’est la Mort.

    Bon OK, il y a plein de concept qui certainement ne connaît pas la peur, mais pas vous deux. Pas elle. Non, la blonde en face de toi doit connaître la peur. Il faut la connaître pour lui rire au nez. L’affronter et la battre, certes, mais il faut la connaître et la ressentir pour vraiment vivre. Sans peur, on est stupide et on court à notre perte.

    Si elle avait été autre, tu le lui aurais peut-être dit. Si elle avait été autre, tu lui aurais ri au nez, et laisser en plan pour se croire si forte. Seulement, tu sais que ce n’est qu’une boutade, qu’en soit là, on s’en fout d’avoir peur ou non. Enfin presque.

    Cela fait un peu peur d’être là avec elle. Non ? Bien sûr que si.

    Tu aurais souhaité que non. Tu aurais voulu ne pas avoir le cœur qui accéléré à son contact pour autre chose que de la crainte. Tu aurais voulu la voir que comme une amie. Tu aurais voulu ne pas effacer si facilement les fautes que la morale lui condamne. Tu aurais voulu ne pas autant te retrouver en elle.

    Ne pas retrouver autant de bouts que tu n’as plu et que tu tentes de lui emprunter un petit temps pour te sentir mieux. Ce n’est pas artificiel avec Lilith. Rien ne l’est.

    Pas de faux-semblant ni de compliment bateau rempli de promesse dans le vent. Rien de tout cela. Juste vous deux. Sa voix te berce et elle ressemble à la plus douce des mélodies. Une mélodie de sirène si attirante, mais aussi si cruelle quand elle met sans le vouloir ce qui te manque pour vraiment approcher ce papillon libre et magnifique qu’est ta compagne de table.

    Tu ne seras jamais son voisin. Ni son mari. Comment voudrais-tu être plus qu’une amie dans sa vie alors que ton corps répugne l’acte dont elle se délecte avec une telle grâce ?

    Chez elle ça semble être comme respiré alors que tu as l’impression d’étouffer à chaque fois que tu tentes d’y penser trop longtemps.

    Bien triste pensée pour une St Valentin. Bien triste souvenir qui te répugne d’être aussi faible encore.

    – Lui, au moins, il peut t’offrir son lit sans vomir ma belle…


    La phrase est sortir toute seule. Souffler et pleine de cette vérité qui te rend mélancolique. Il y a une fissure sur le masque qu’est ton sourire, du terne dans tes yeux, mais tu te reprends. Chasse loin les mauvaises pensées.

    Le souffle de Lilith avec ton prénom se perd aussi dans l’air et ses yeux rencontrent les tiens. Cela la fige, quelques secondes et un petit rire te prends. Un sincère, un qui semble faire partir bien loin ta mélancolie et tes idées noires.

    – Pour une fois, écoute bien ce conseil, pas trop souvent dans les yeux ton regard. Si tu te figes trop souvent cela sera trop simple pour moi ensuite de te voler un baiser en profitant de ta faiblesse.

    C’est dit avec une pointe d’humour et pourtant, tu y as déjà pensé à goûter ses lèvres. Savoir si ça aura un goût aussi fort qu’elle. Est-ce que c’est mal de vouloir savoir ? Est-ce que c’est mal de vouloir une personne avec nous-mêmes si elle ne le sera jamais complètement ? Est-ce que c’est mal de vouloir seulement son cœur, un bout au moins et lui laisser la liberté du reste ?

    Est-ce que c’est mal de vouloir aller de l’avant ? Oublier le passé et jouer les couples clichés sur une terrasse de restaurant en pleine St Valentin ?

    Tu n’en sais rien, mais là tout de suite ça ne te dérangerait pas le moins du monde.

    – Et si nous faisions fuir tout le monde pour avoir le restaurant à nous seules ?

    C’est con, mais tu as envie d’être une gosse qui fait chier le monde ce soir. Tu as juste envie d’être toi, avec elle.

    Est-ce que c’est ça d’être amoureuse ?

    Tu ne sais pas, mais en tout cas, tu ne veux pas te compliquer la vie. Parce que Lilith compte plus qu’une amourette passagère. C’est juste elle et rien d’autre.

    C’est fou comme cela te fait peur tout à coup.
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    S
    on courage la quitta subitement, lui laissant un amer goût d’irritation et de frustration. Elle aurait aimé lui dire que son corps lui importait peu, elle aurait aimé lui dire que l’attirance qu’elle ressentait pour elle était plus que physique, était bien plus qu’une simple envie de posséder son corps. D’ailleurs, elle ne savait même pas si elle le voulait vraiment, son corps. Enfin si – non – si ; elle ne savait pas trop. Elle voulait juste ce que la belle aux cheveux de neige pouvait lui donner. Elle accepterait tout – et rien – de se part. Elle était prête à tout. Elle serait prête à tout. À tout, sauf à lui partageait ses sentiments. Elle n’y arrivait pas – tout restait bloqué dans gorge. Futile, vous me direz, que la Reine des Enfers, la femme du Mal, ne puisse partager ses sentiments sans aucune honte. Enfin, ce n’était pas de la honte, mais plutôt de la crainte – oui, de la crainte, de la peur, vous avez bien entendu. Elle qui se prétendait être au-dessus de tout, elle qui se vantait de n’avoir peur de rien parce qu’elle côtoyait quotidiennement l’horreur et l’effroi, était effrayée à l’idée de se confesser.

    Parce que là, la crainte n’était pas due à un sentiment de survie, à un cauchemar, à la peur que notre vie soit atteinte. Non, c’était différent, et cette peur là, la peur du rejet, la peur d’être blessée dans son ego et dans ses sentiments, elle ne l’avait que rarement éprouvé – voire quasiment jamais. Cette nouvelle sensation l’effrayait au plus haut point, elle ne savait que faire. Pourtant, d’un autre côté, la relation qu’elle entretenait avec Méduse ne la satisfaisait plus. Elle avait besoin de plus, elle avait besoin d’avancer. Rester au même stade ne ferait qu’empirer les choses, au point qu’elle le savait, un jour, des paroles regrettables sortiraient de ses lèvres et leur belle amitié s’en retrouverait brisée.

    Alors que faire ? Attendre ? Au pire, se prendre un râteau et faire comme-ci de rien n’était ? D’ailleurs, était-elle sûre de ces sentiments ?

    Tant de questions qui s’affolaient dans son esprit, tant de questions auxquelles elle ne trouvait pas la réponse, tant de questions et tellement peu de temps pour réfléchir, pour prendre une décision, que faire, que dire ?

    La belle n’avait jamais été si chamboulée de toute son existence, hormis peut être le jour où le Paternel avait fait tomber la sentence. En Enfers, tout lui avait semblé tellement… plus simple. Tellement plus facile à réaliser. Était-ce dû au fait qu’elle était redevenue une humaine ? Si son quotidien continuait à être autant agité émotionnellement, elle ne le supporterait pas très longtemps. Comment des gens pouvaient-ils vivre constamment avec cette sensation ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Et pour la première fois depuis son arrivée, son masque si lisse et impeccable, se fissura, laissant apercevoir quelques instants la tempête qui s’était emparée de son être. À cela s’ajoutait le fait que cela faisait déjà bien une minute que sa partenaire avait finie de parler, et elle ne lui avait toujours pas répondu, se contentant de la fixer bêtement en se mordillant les lèvres, le regard perdu dans le vide qui se trouvait derrière l’albinos.

    Lentement, les paroles lâchées par Méduse s'imprimaient dans son esprit. Lentement, elle arrivait à comprendre ce qu'elle venait de dire. Au début, elle n'y fit pas vraiment attention, et le flot de mots ne lui parut pas plus frappant que ça. Ce fut au moment où elle émergea enfin de sa transe qu'ils lui explosèrent au visage. En soit, quelques petits mots que tout le monde pouvait dire pour rire, qu'elle-même pouvait lancer pour mentir, pour se moquer, pour taquiner. Mais pourtant, à ce moment même, ils lui apparaissaient plutôt comme… une lueur d'espoir. Une main tendue. Oui, ces seules lettres avaient suffi à lui insuffler un courage qu'elle pensait ne pas posséder.

    « te voler un baiser »

    Oh, qu'elle aimerait qu'elle le fasse, tout de suite, maintenant, même sans son consentement. C'est ce qu'elle voulait ; ce qu'elle voulait tellement qu'elle eût l'impression que son cœur allait exploser.

    « Fais-le »

    C’était sorti si naturellement qu’elle n’avait pas pu se contrôler, comme un supplice, le coup de la dernière chance. Pourtant, vu sa dernière phrase, cela pouvait porter à confusion. Et rien qu’à l’idée de penser que cela pouvait finir en quiproquo la rendait nerveuse ; non, malade. Parce qu’elle savait que le peu de courage qui avait réussi à s’introduire dans ses veines, le peu de force qui lui restait pour déclarer ce qu’elle ressentait, tout ça allait disparaître dès qu’elles auraient franchi la porte de la terrasse. Parce que devant tout le monde, il lui semblait impossible de dévoiler ce qu’elle éprouvait ; parce que demain, après-demain et les autres jours qui suivraient, elle ne retrouverait plus cette détermination.

    Si elle devait se lancer, c’était maintenant. C’était maintenant qu’elle devait lui dire qu’elle se fichait que leur relation soit purement sentimentale et non physique. Qu’elle se fichait d’être pétrifiée si c’était elle qui en abusait. Qu’elle se fichait de tout, sauf d’elle. Elle devait lui dire. Mais…

    Les mots restaient coincés, encore.
    Elle devait agir. Vite. Ne pas se dégonfler.

    Ses mains attrapèrent rapidement le col de la chemise de la Gorgone. Elle la tira vers elle. Elle se pencha si brusquement que la chaise tomba.
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    Chandelle et repas à volonté

    Fais-le.

    Mais quoi ?

    Fais-le.

    Elle est amusante ta belle Lilith. Ce n’est pas la tienne, mais n’en reste pas moins avec un sens de l’humour de plus imposant. Qu’est-ce que tu es supposer faire Méduse ?

    Fais-le.

    Là, au milieu de cette terrasse est-ce que tu dois faire cette scène dont tu parles ou est-ce une autorisation pour autre chose ? Pourquoi attendre autant de temps pour répondre ? Pourquoi un silence ? Pourquoi ta bouche s’est asséchée à ses mots ?

    Fais-le.

    Parce que tu aurais voulu que ça soit pour ta proposition d’avant. Peut-être est-ce qu’elle ne sait comment te rejeter sans piétiner ton pauvre qui a décidé de battre pour elle ?

    Fais-le.

    Vous êtes de très bonnes amies, c’est la personne en qui tu as le plus confiance après Juan, mais ça n’en reste pas moins une situation plein de malaise. Elle est reine, mariée, fière, si belle, pas autant cassée que toi. Elle est si grandiose, alors pourquoi est-ce que tu as trop parlé ?

    Fais-le.

    Ce n’est pas la première des imbéciles, son cerveau fonctionne à la perfection. Tes demi-mots elle a dû les comprendre et la peur se fait dans ta poitrine, te serre la gorge. Tu es la dernière des idiotes.

    Fais-le.

    La promesse de faire de cette journée une journée de plus classique et rien de plus, une soirée de bonheur entre vous deux vient d’éclater en mille morceaux.

    Fais-le.

    Trop gourmande, trop audacieuse.

    Fais-le.

    Obéi pour lui faire plaisir au moins, tu lui dois au moins cela pour vous avoir mis dans cette situation. La scène que tu lui as promise pour le restaurant pour vous seules tu es parti pour le faire. Un peu de courage, tu fermes les yeux et t’apprêtes à te relever pour commencer le spectacle quand tu sens une prise sur ta chemise.

    – Hein ?

    C’est tout ce que tu arrives à produire comme son avant que des lèvres recouvrent les tiennes d’un seul coup. Il n’est même pas certain que le son est était aussi long, il est même possible qu’il se soit perdu dans ses fameuses lèvres étrangères.

    Panique.

    Le premier sentiment qui te prend. Il court dans tout ton corps et un souvenir bien trop profond en toi et des plus désagréable veut remonter à la surface. Tes mains agrippent le torse face à toi comme pour t’apprêter à le repousser et yeux s’ouvrent.

    Surprise.

    C’est ce qui éclate maintenant et remet bien loin ton sordide souvenir. C’est Lilith face à toi, c’est elle qui vient de faire le mouvement. Oh…

    Soulagement et joie.

    C’est donc ça son fais-le. Enfin certainement ou bien c’est le plus cruel des scénarios pour avoir le restaurant à vous deux, mais tu joueras le jeu et profitera de ce bonheur factice si ce n’est que ça. Pourtant tu ne souhaites que ça ne soit pas ça.

    Elle a ta confiance, elle ne te fera pas ça, même comme étant l’épouse de Devil en personne. Certainement n’est-ce pas ?

    Aucune importance, profite simplement.

    Très gauchement tu tentes de lui rendre son baiser sans savoir comment faire. C’est le premier baiser que tu tentes de rendre après tout. Tu tentes de faire ce que tu as pu lire dans des livres de romance. Mordille sa lèvre inférieure par pure curiosité, mais il y a toujours ce souvenir en toi et il commence à remonter doucement.

    Sans pouvoir t’empêcher ton corps repousse Lilith et tu regardes tes propres mains les larmes aux yeux et désolé de leur réaction. Pourtant tu sais que c’est déjà un miracle d’avoir tenu aussi longtemps sans criser. Tu sais que tu as encore un chemin à faire et qu’elle sait pour ça et pourtant tu te sens si faible là.

    – Je… Désolé… Le… enfin… Hum… Je voudrais plus, mais…

    Tu n’arrives pas à trouver les mots pour expliquer ta frustration. Expliquer que les tremblements de ton corps et de ta voix ce n’est pas de sa faute. Enfin si, mais pas par peur. Si part peur, mais pas d’elle. Jamais d’elle. C’est juste toi qui es cassé. Enfin qui se sens casser.

    C’est frustrant tout ça.

    – Si je suis juste moi, ça te suffirait ?

    Ta seule façon de lui demander si tout ça n’est pas une blague et si après ce moment là, après une situation qui risque d’arriver à nouveau, ça lui ira tout de même. Toi, du moment qu’elle est avec toi c’est tout ce qui t’importe.

    Elle est faite pour aimer les plaisirs de la chair, mais tu voudrais un bout de son cœur. Même si tu dois la partager ça te va du moment que vous êtes encore vous, mais est-ce que c’est bon pour elle aussi ? Est-ce que tu ne te montes juste pas un peu trop la tête ?

    Au pire Juan t’aurais ce soir pleurant dans son canapé tout simplement.

    Tu n’es même pas désolé pour son client que tu jetteras certainement par ta simple présence.

    Est-ce qu’il a un stock de glace vanille est tout ce que tu te demandes pour ne pas trop penser à la peur des futurs mots de ta Reine.

    Si elle t’accepte, tu seras l’une de ses plus fidèles et puissantes guerrières, tu te le promets.

    Même si elle te refuse en fait.

    Tu es tombée pour elle après tout.
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    Chandelle et repas à volonté

    S
    on regard se posa sur la créature, un regard doux et compréhensif. Elle attendrait. Elle serait patiente. Après tout, elles avaient l’éternité devant elles. Si Méduse voulait y aller doucement, alors elles iraient doucement, à deux, ensemble, toujours l’une avec l’autre.

    C’était déjà un grand pas, ce soir. Les sentiments avoués, le premier baisé échangé, bien que maladroit, mais aux yeux de la reine, cela ne faisait que renforcer l’amour immense qu’elle éprouvait pour la blonde. Elle avait encore cette innocence de la découverte, innocence qu’elle aimait, en temps normal, souiller et débaucher.

    Mais aujourd’hui, étrangement, elle ne voulait pas de ça. Elle ne voulait pas la briser, au contraire, elle trouvait cela… mignon. Oui, mignon. C’était bien la première fois que le manque d’assurance de quelqu’un lui faisait fondre son cœur. Elle avait envie de la protéger. De la protéger de ce monde extérieur dont elle-même en faisait partie. De la protéger de la brutalité de la Luxure, de la violence du sexe et de la débauche.

    En plus, elle le savait : Méduse avait du mal avec ça. Ça aurait pu la faire fuir. Après tout, jusqu’à sa renaissance dans cette ville, elle ne pensait pas être capable de se lier d’amitié voire d’amour avec quelqu’un qui ne partageait pas la même addiction pour le péché charnel.

    Et pourtant… Murasaki, la Gorgone. Ces deux femmes avaient réussi à changer sa vision sur le monde, sur son monde. Peut-être devenait-elle plus humaine après tout, ou, du moins, moins démoniaque. Ou alors… ces personnes étaient peut-être tout simplement si exceptionnelles qu’elle pouvait faire abstraction de cela.

    Cette dernière hypothèse la satisfaisait énormément. Parce qu’elle était vraie. Elles étaient exceptionnelles. Son serpent était exceptionnel.

    Souriant tendrement, elle passa ses doigts sur les joues du reptile, chassant les larmes qui venaient rouler sur sa peau laiteuse.

    Elle était exceptionnelle.

    Elle ne devait pas pleurer parce qu’elle ne pouvait lui donner son corps. Elle avait tant d’autres choses à lui donner. Tant d’autres choses que les autres ne pourraient jamais lui offrir, même pas son cher époux. Il y a des choses qu’on ne voit pas, qui ne s’achètent pas, qui ne se touchent pas, et ces choses là, seule elle pouvait les lui apporter.

    « Être toi-même est ce qui me rendrait le plus heureuse. Je te veux toi, pas une autre, pas un mensonge… je suis tombée amoureuse de la véritable Méduse, la Méduse sans filtre, la Méduse qui n’aime pas vraiment les contacts physiques, celle qui s’inquiète toujours pour son frère, celle qui aime critiquer les autres avec moi »

    Elle prit ses mains dans les siennes, caressant doucement le dos de ces dernières.

    « On avancera à notre rythme. Je n’ai pas peur de ça… à vrai dire... »

    Elle se gratta l’arrière de la tête tout en détournant le regard, gênée.

    « J’avais plus peur que tu me rejettes. Après tout, moi et la fidélité… je sais que je ne pourrais pas m’en empêcher. J’irais voir ailleurs. Pas par lassitude, mais par besoin. Ne t’en fais pas, mon cœur restera tient mais mon corps, lui… »

    Les mots se perdirent dans le fond de sa gorge. C’était à son tour de paniquer. Elle devait être honnête : même si elle ferait des efforts, elle ne pourrait pas se contrôler. Elle avait besoin de ces plaisirs charnels pour survivre. Et même si Méduse les lui donnait… elle irait quand même entre les jambes des autres, parce qu’elle était Lilith, la première femme, le premier succube. Son existence même était synonyme de débauche, de sexe, et encore de sexe. Ça, elle ne pourrait jamais le changer. Mais elles devaient en parler. Maintenant. Parce que c’était important.
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