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    Je cueillerai ces diamants qui dévalent tes joues

    L
    ilith aime baiser, mais elle aime aussi boire. Elle adore cette sensation de chaleur coulant dans sa gorge, la joie procurée par l’ivresse, fausse euphorie, mais qui dans les mauvaises périodes fait beaucoup de bien. Elle n’est pas aussi accro à l’alcool qu’au sexe, bien évidemment, mais toutes ces liqueurs ont quelques choses d’interdites, de dangereuses. Si tu franchis la limite, tu peux faire des conneries. Si tu franchis le seuil tu peux mourir. Comme la drogue. Mais la belle n’affectionne pas particulièrement la drogue. Ça la rend malade, paranoïaque, nerveuse, vulnérable. Et elle déteste se sentir fragile.

    Alors elle enchaîne les verres, dans les bars. Mais c’est qu’elle a une bonne descente Lilith ! Pas facile de la dépasser la limite. D’ailleurs, elle n’a jamais vraiment été saoule. Hormis une fois peut-être, et encore, elle était seulement un peu éméchée. Oui, elle peut-être heureuse d’avoir hérité d’un corps si résistant. Pas aussi résistant que son ancien, mais on ne peut pas tout avoir. Et puis, elle ne doit pas oublier que désormais, elle n’est plus un démon ; mais un simple humain.

    Enfin ça, elle ne préfère pas s’en rappeler. Elle trouve qu’il est plus facile de vivre dans le déni. Dans le déni et autour d’une bouteille. Alors elle s’enfile un autre verre cul sec, espérant que les effluves éthyliques puissent chasser les idées noires qui commençaient à venir ronger son esprit. Elle ne déprime pas souvent, sauf quand elle compare son nouveau corps à son ancien, sa nouvelle condition à son ancienne. Elle a l’impression d’avoir tellement perdu. Ça ne la surprend pas vraiment. C’est un peu comme confier votre argent à quelqu’un, et que celui-ci mise tout sur le plus mauvais cheval de la compétition. Vous allez tout perdre, vous le savez, mais vous ne pouvez pas faire autrement. Pire : malheureusement, pour certain, ce quelqu’un a misé sur un poney. Ressusciter en humain, mais en plus avec un corps handicapant… Génial. Heureusement qu’elle, au moins, a eu un peu de chance.

    Elle soupire. Vraiment, pourquoi avoir décidé de la faire venir ici ? Elle était heureuse dans les Enfers. En plus, elle vient encore une fois de finir son verre. Elle doit encore aller en chercher un nouveau au comptoir. Non, mieux, changeons de bar. De toute façon, personne ne l’intéresse dans celui-ci.

    Et elle fit bien de partir. Parce que, à peine entrée dans le suivant, et l’aperçoit, à quelques mètres devant lui. Enfin ! Elle n’ose pas vraiment l’avouer, mais si ce soir elle écumait les brasseries, c’était dans l’espoir de le trouver. Et le voilà, dos à elle : Murasaki Shibiku. Un de ses très rares amis, enfin, de la définition qu’elle se fait d’un ami. Une des très rares personnes qu’elle respecte et apprécie en dehors des membres de sa famille. Il y a quelque chose chez lui qui touche Lilith. Peut-être car il ne cède pas à ses avances. Peut-être car il l’écoute parler de vengeance, de sexe, de visions différentes des siennes sans jamais se lasser – ou le montrer en tout cas. Enfin… Elle a depuis longtemps arrêté de chercher pourquoi elle l’apprécie. C’est comme ça.

    Alors elle va le voir, le drague un peu, comme d'habitude. Mais cette fois, elle ne veut pas s'attarder à une table. Elle en a assez de traîner de bistrot en bistrot. Surtout qu'elle a déjà assez dépensé pour la soirée. Et même si le japonais n'est pas d'accord, elle ne lui laisse pas vraiment le choix. Elle le tire hors de cette pièce étouffante, où l'on parle trop fort, et qui sent la transpiration. Elle ne lui laisse même pas le temps de parler ; et même s'il le faisait, elle ne l'écouterait même pas, trop absorbée par la conversation qu'elle alimente elle-même. Elle ne fait même pas attention à savoir s'il la suit, et de toute façon, s'il lui venait l'envie de partir, elle le rattraperait très rapidement.  

    Par chance, la porte du studio de la blonde apparaît enfin dans leur champ de vision, ce qui coupe nette au flot de paroles qu’elle déversait depuis quelques minutes – même si, en soit, le bar n’était pas si loin de son loft. Elle ouvre la porte, l’invitant d’un geste gracieux de la main à entrer, lui proposant de l’attendre dans le salon tandis qu’elle allait chercher les verres. Le tout dit avec un petit clin d’œil coquin, sans grande signification, juste pour le jeu, juste parce qu’elle est Lilith, Mère des succubes.

    Elle le laisse donc aller se poser, lui faisant confiance pour être sage d’ici son retour. De toute façon, elle ne fait qu’un crochet par la cuisine, attrapant deux verres à whisky et une bouteille de saké, spécialement choisie pour son hôte. Et oui, des verres à whisky. Mais bon, on ne peut pas être parfaite ! Lilith ne connaissait même pas le nom de cette boisson avant de rencontrer Murasaki. Ses connaissances étaient limitées aux boissons européennes, et surtout aux vins, même si les soirées passées assise au comptoir lui avait fait découvrir de nouvelles saveurs.

    Goulot entre les doigts, elle rejoint alors son invité, posant les deux verres sur la table basse, y versant le liquide translucide.

    « Désolé. Je n’ai vraiment pas trouvé de verres plus appropriés. J’espère que tes dieux ne m’en voudront pas trop pour cet affront. »

    Elle s’assoit à côté de lui, lui tendant la boisson en ricanant légèrement. Son coude trouve naturellement sa place sur ses jambes croisées, tandis que sa tête se laisse tomber dans la paume de sa main. Elle plonge ses yeux bleus dans ceux de son interlocuteur, le jugeant, l’analysant, sondant son esprit. Elle aimerait tellement savoir ce qui se passe dans cette tête si différente de la sienne. Pourtant, ce n’est pas en le fixant qu’elle y trouvera sa réponse. Alors, se penchant vers lui, elle prend sa voix la plus aguicheuse, mais aussi sa voix la plus douce, gentille, celle dénuée d’orgueil et de supériorité. Une voix que seuls quelques-uns y ont droit.

    « Raconte moi comment tu vas depuis la dernière fois. Pas la peine que je te raconte ce qui s’est passé pour moi – je viens déjà de le faire en chemin. »

    Ses lèvres s’étirent alors qu’elle prend un air plus moqueur, sans être méchant.

    « Toujours personne dans ton lit ? »
    Codage par Geolia
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    Je cueillerai
    ces diamants....

    Tout cela n'eut rien changé à votre quotidien.
    Un monde régit par une autre créature ne vous demanda plus d'efforts, que celui que vous vous imposiez à vous-même. Vous êtes après tout dans un univers que vous ne croyez vôtre, éloigné de tous vos préceptes, déterminé par des coutumes qui ne se sont jamais voulues ressembler à ce que vous adoriez.
    N'étiez-vous point perdue, ces jours derniers ?

    La solitude demeurait, brutale, perfide. Son goût amer ne vous laissa que la séparation.
    Et d'innombrables questions.
    Dans ce périple qui était le vôtre cependant, d'amis votre esprit s'entoura. De quêtes votre entourage s'agrandit, et l'évolution de votre cœur prit un tout autre tournant.

    Ma Dame.
    Votre art ne cessa avec les événements, il est vrai.
    Si jouer du koto fut pour vous une épreuve plus que déplaisante – les moindres notes dessinant les battements de cils, les mouvements de lèvres, le timbre de voix et le toucher délicat d'un certain ténébreux, vous ne pourrez dissimuler à mon regard l'égard délicat que vous lui consacrez, à présent, dans vos écrits.

    Cela vous ressemble et vous n'avez changé.
    Les siècles durant n'ont déteint votre tempérament.


    La brise silencieuse,
    De tempête ou de néant,
    Ne tuera l'arbre millénaire, jusqu'au cœur, enraciné.


    Ô combien vous fûtes connue dès l'instant, ainsi que vous le faisiez en notre compagnie : vous vous installiez à une table, dans un coin, commandiez un thé, finissiez sur un fond de saké, mais vos lèvres demeurèrent closes, votre aura si silencieuse qu'il eut fallu plusieurs regards avant de vous remarquer.
    Tout Insomnia ne changea vos habitudes, et si le ravissement emporte ceux qui posent leurs prunelles sur votre chevelure, sur votre posture, il y a toutefois des signes trompeurs d'une vie bouleversée. Et tous les coutumiers de ces bars dans lesquels vous flâner, ne changeront pour rien leur avis sur vous.



    Pourtant celle-la même qui souffle,
    Éparpille en murmurant, ses atours du printemps,
    Et d'hiver le pare-t-elle, insidieuse et glaciale.


    Vous n'êtes plus ce que vous prétendiez être, Ma Dame.
    Vous n'êtes plus de cette parure dont l'arbre peut se vanter. Et le doute qui vous envahit n'a guère fait mieux que de vous détourner de votre mal.
    Pourtant n'est-il pas un bien nécessaire ?

    Il est à présent certain que le chemin d'un jeune blond croisa le vôtre par le biais de cette souffrance. Fougueux, avide d'aventures et d'une intelligence dissimulée derrière une fausse indifférence. Voilà qui vous offre l'image que Genji ou moi-même avions eu à vos yeux.
    N'était-ce pour cela que vos sourires se faisaient plus doux en sa présence ? N'avez-vous pu imaginer une quelconque amitié naître entre nous, comme elle naît entre vous et lui. Lui, mais tout aussi bien elle. Une forme de créature comme vous l'étiez, qui vous rassura de mots délicats, parfois pas.
    Son assurance, ses avances. Tout fut pour vous une apparition de la délivrance que vous vouliez. Et pourtant.

    Pourtant.






    Ce soir-là, vous la vîtes également. Peut-être n'était-il pas dans l'esprit que vous lui connaissiez, mais vous reconnûtes ses habitudes dans sa démarche. Peut-être n'avait-il que bu, mais il suffisait pour vous d'en être conscient, et vous le laissiez faire sans véritablement débattre sur la chose.
    Après tout, vous détestiez déjà lorsque je buvais, moi également.

    « Lilith, tu es bien éméché, calme-toi avant tout. »

    Non, elle n'était raisonnable.
    Et de vos écrits maussades vous tira-t-il, entraînée par la folie de vivre d'une ancienne démone, ainsi qu'il le revendiquait. Vous êtes prise au dépourvu, Ma Dame. Comme tant de fois. Comme avec tant de monde.
    Parfois j'aimerais que vous vous rendiez compte, à quel point l'on vous désire. À quel point le monde veut de vous.

    Pourquoi le repoussez-vous ?



    Être invitée par cette ancienne femme n'avait rien d'exceptionnel.
    Ce n'était ni la première, ni la dernière fois qu'elle le faisait.
    Et souvent, si la laisser parler et partir vous traversait l'esprit, vous ne pouviez vous comporter en ce sens. Vous ne vous l'avouerez jamais à vous-même, ni aux autres, ma tendre. Vous aimez les autres. Vous aimez les écouter, et d'autant plus Lilith, qui monologue, qui s'agite. Qui hoquette parfois, ses cheveux blonds battant l'air comme un cheval fougueux.
    Il est insistant, cet homme. Cette femme. Ce qu'elle souhaite, du moins.
    Il est insistant car il vous fait la cour et vous n'avez jamais aimé cela. Ou du moins, vous avez toujours fait semblant, car il est vrai que vous ne m'aviez jamais laissé l'opportunité de percer cette muraille, un jour.

    Mais Lilith est différent de moi.
    Plus attachant, certainement. Plus proche. L'on put croire au premier abord que le sexe faisait partie de son essence vitale – mais sans être fausse, cette affirmation dissimulait bien d'autres visages.

    Les liens ici, ne se forment pas de la même façon.
    Pensez-vous que si je vivais, vous agiriez de la sorte à mon égard ?


    « Lilith, attention ! »

    Vous soupirez mais votre bras eut le temps de le rattraper, de l'accoler contre vous. Qu'est-ce ? Un réflexe, une attitude nouvellement acquise ? N'êtes-vous pas une dame de cour, si chèrement préservée ?
    En ce sens que je vous le dis, Ma Dame, vous avez changé.
    Mais vous ne m'écouterez point, car pour l'heure, vous vous occupasses de ce damoiseau plus qu'éméché, qui ne put tenir sur le moindre orteil.

    Il est étrange de constater que le parfum de Lilith était d'une différence à toute échelle, de ceux que vous aviez connu. Vous le constatez d'autant plus, qu'à cet instant il ne demeure que vous et lui.
    Alors ce visage qui est le vôtre se pare d'un sourire mêlé par le dépit, et finit par s'évanouir sitôt dessiné.
    Il eut fallu que vous vous conteniez pour n'aller chercher les verres de vous-même. Et aussi surprenant que cela vous parut, Lilith réussissait à tenir et à servir sans que rien ne tombât.

    « Qu'importe les dieux, ceux-là n'ont créé Insomnia. »

    Non, Lilith n'avait changé.
    Mais d'homme conquérant était-il passé d'homme curieux, sans que vous ne comprissiez. - Je me priverai d'annoncer la couleur de mon visage, à chaque avance qu'il en fera à votre égard.

    Cela faisait bien longtemps que vous ne buviez autant de cette liqueur – n'avez-vous pas dit que vous cesseriez ? , et l'apporter à vos lèvres fut pour vous une forme de délivrance. Pourtant elle ne combla la solitude qui pesait dans votre cœur, Ma Dame, ni le vide quotidien qui vous plongeait dans cette lassitude malsaine, persistante, dévorante.

    Marre de ce monde, très chère ? Certainement. Mais les efforts de certains furent à la hauteur de leurs espérances, car vous ne finirez guère au bout d'une lame. Vous m'en voyez enchanté - quoique la jalousie maladive qui m'anime ne ferait qu'entraver les efforts de cet homme [ Diego, n'est-ce pas ? ] !

    «  Pourquoi cela t'intéresse-t-il autant ? Ne t'ai-je pas dit que ce n'était le but que je m'étais fixé ? »

    Pourtant la douleur demeurait. La séparation avait été trop douloureuse pour que vous puissiez y consacrer corps, âme et pensées.

    « Je préfère imaginer ce que je pourrai apporter de plus à mes écrits. A quelque chose qui me correspondrait... »

    Et à la fois, tout cela sonne faux.
    Aussi faux que votre magnifique reflet sur les vaguelettes de ce saké.
    Car sans ces gens, sans amour – ma grande romantique, ma belle Dame


    Vous n'êtes rien.


     

    紫式部



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    S
    es orbes bleues dévalèrent ce corps si tentateur qui se trouvait devant elle. Mais cette fois, le désir semblait frêné. Frêné par la mélancolie qui semblait entouré le corps de son très cher ami. Ce n'était pas rare que le japonais soit malheureux - elle l'avait déjà vu ainsi des dizaines de fois - mais ce soir, la douleur semblait encore plus lourde que les autres jours. Enfin, c'est ainsi que le succube interprétait la mine sombre de cet être si intriguant. Elle ne faisait que des déductions, car malgré ses millénaires d'existence, Lilith se rendait compte qu'elle ne pouvait pas lire les sentiments les plus profonds de son compagnon de soirée. Elle était habituée à ne chercher que la Luxure dans les yeux des gens qu'elle croisait. La Luxure, le désir, l'envie, et parfois la peur voire la terreur. Mais les émotions beaucoup plus personnelles comme la douleur psychique, la tristesse, l'abattement, ça, elle n'avait jamais cherché à les apprendre, à les détecter, à les reconnaître. Une perte de temps à l'époque. Pourtant, aujourd'hui, en ce moment même, elle regrettait de ne pas avoir fait plus attention aux divers sentiments qui pouvaient étreindre les Hommes.

    Alors elle pencha sa tête sur le côté, se mordant légèrement les lèvres à la recherche d’une quelconque réponse à lui offrir, essayant de nettoyer au mieux cette bouche du poison dont elle était souvent empreint. Là, elle ne voulait pas lâcher une remarque ironique ou moqueuse. Elle se voulait sérieuse. Elle savait l’être. Mais seulement lorsque que sa langue de vipère devait susurrer quelques menaces. Les mots doux, la gentillesse, elle ne connaissait pas. Elle n’en avait jamais eu, même pour son époux. Alors, face à cette situation nouvelle, elle se sentait… Nulle.

    Au moins, cette prise de conscience soudaine sur la situation et sur elle-même avait éclairci son esprit embrumé par l’alcool.

    « Murasaki… »

    Sa voix grave n'est qu'un souffle qui se perd dans le silence de la pièce. Mais les quelques instants de gêne qui avaient pris d'assaut le corps de la reine furent rapidement balayés et un léger ricanement brisa le silence. Après tout, on ne pouvait pas échapper à ses propres démons en étant soit-même un démon.

    « L'amour peut être une source d'inspiration pour tes écrits. Je ne doute pas que tu puisses le chanter sans l'éprouver, mais ne penses-tu pas créer plus d'émotions si tu vis toi-même ce que tu chantes ? Après tout, tout le monde aime les chants et les poèmes d'amour, qu'importe sa forme. »

    Elle se mordilla la lèvre, légèrement, ne trouvant pas ses paroles aussi convaincantes qu'elle ne l'espérait. Mais qu'aurait-elle pu dire ? Que même si elle se fichait bien de l'amour, elle préférait le voir heureux et que si c'est ce qui lui manquait, elle se jetterait corps et âme pour le lui donner ? Non, elle trouvait cette réponse beaucoup trop mielleuse, même si elle était vraie. Notre chère blonde était devenue beaucoup trop humaine auprès du musicien. Ce fut donc sur un ton beaucoup plus calme et sérieux qu'elle reprit, ponctué par quelques notes d'inquiétudes.

    « Tout le monde a besoin d’amour. Moi-même je suis mariée et… »

    Non, ramener la discussion à son cas ne semblait pas lui être une bonne idée. Elle allait devoir faire quelques efforts pour maintenir un discours à peu prêt correct.

    «Sincèrement, je... J' ai l'impression ce n'est pas que tu ne veuilles pas que ce soit ton but, mais que tu aimerais que cela ne le soit pas. Je ne sais pas si c'est cela qui te rend à ce point si... triste, mais, je ne comprends pas ce qui ne va pas. Et tu sais, j'aimerais vraiment le savoir... Pour t'aider. »

    Elle serra son verre, faisant blanchir ses jointures. Un sentiment désagréable d'impuissances lui empoigna la gorge, la faisant inspirer brusquement.

    « Je sais que je ne suis pas la personne la mieux placée pour ce genre de choses mais, j'aimerais au moins t'être utile à quelque chose. Je commence à ne plus supporter cet air malheureux que tu sembles caché sous ton visage calme et impassible... Peut-être que je me trompe sur toute la ligne, dans ce cas, dis-le-moi, rassure moi... »

    Elle posa sa main libre sur le genoux de Murasaki, plongeant son regard dans le sien, un regard déterminé et inquiet.

    « Mais si ça ne va pas, s'il te plaît, parles-en moi... »
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    Je cueillerai
    ces diamants....

    L'amour n'est-il pas un indéchiffrable océan dans lequel vous ne pouviez plonger ? La douleur n'était-elle pas plus puissante encore, lorsqu'il venait à s'étouffer, que le poignard brillant d'un quelconque ennemi ne s'abattant dans votre cœur ?
    C'est ainsi que l'image de ce mot délicieux se dessina en vos pensées, à mesure que Lilith ne s'inquiéta pour vous. N'était-il point de cet ami dont vous désiriez tant avoir, à s'occuper de vos douleurs autant que de votre présence ?
    Pourtant ce fut dans l'incertitude que vous accueillissiez ses propos, et, loin de vouloir lui accorder une quelconque raison, vous vous refusiez à ces paroles qui pour vous n'étaient que tortures et remords.
    Il n'était des raisons évidentes pour lesquelles vous vous isoliez de la sorte. Du moins, pour autrui cela ne pouvait sembler si éloquent, et loin de vous éloigner de la chose, vous ne faisiez dès lors qu'accentuer votre attraction pour ce terrible sentiment.
    Pourquoi ne lui dîtes-vous pas ? Que vous m'aimiez, jadis, que nous nous aimions.
    Que vous vous refusiez à la vie car la peur vous envahissait ?

    J'aime à croire, ma Dame. Ma tendre et chère Dame du clos aux glycines.
    Que vous aviez dissimulé de mes yeux ce sentiment qui vous étreignait, chaque fois que mes lettres suivies de ses rames, se déposaient entre vos mains délicates. J'aime à croire qu'autrefois, vous éprouviez ce doux murmure faisant battre votre cœur à chacun de mes appels.
    De tout cela je n'aurais su, si je ne vous avais vue ce jourd'hui.
    Que se serait-il passé, si vous m'aviez accordé faveur ?

    Serais-je aussi transi que celui qui réussit à embrasser un jour vos lèvres ?

    Le contact nouveau qu'elle eut sur votre genou pourtant différent du sien, ne fit qu'accentuer ce tourment dans lequel vous vous engouffriez depuis voilà plusieurs mois. N'avez-vous entendu cet appel comme celui d'un nouvel éclair de lucidité ? N'avez-vous décidé enfin à en parler, ne serait-ce qu'avec votre entourage ?

    Ma dame, je vous en conjure.
    Cessez d'attirer ce mal à vous comme vous si vous désiriez qu'il vous dévore. Il y a entre les lèvres de Lilith les mêmes paroles doucereuses que vous vous attendiez à entendre, mais qui vous réconfortent et vous convainquent. Pourquoi ne détruisez-vous ces barrières et ne faites enfin face à ces pensées, trop longtemps contenues ?

    La raison fut aussi simple, il y a de cela plusieurs siècles, et elle le demeure aujourd'hui.
    Vous détester perdre.

    Ma Dame, ne feignez.
    Perdre devant ce sentiment est pour vous synonyme d'échec. Vous rendre folle pour un homme fut pour vous la déchéance la plus grande. Désirer une créature, capable ensuite de tromper vos soupirs, voilà ce que vous ne vouliez subir.
    Vous l'avez maintes fois constaté auprès de vos amies et des êtres qui vous étaient chers : ces hommes ivres glisser entre elles et oser poser le doigt dessus, pour ne plus apparaître un lendemain de désir.
    Vous aviez haï leur comportement disgracieux, et vous vous protégiez ainsi comme vous le faites aujourd'hui.

    D'amour il n'est plus question.
    Mais de perdre, lamentablement. De souffrir ainsi, et de ne jamais plus y trouver la paix.

    Car si de votre temps vous pouviez expirer le dernier souffle de vie, vous ne pouvez dès à présent plus le fuir par la mort, et vous serez à jamais anéantie, lorsqu'un beau jour ce ténébreux qui me ressemble tant trouvera une nouvelle femme à conquérir.
    À jamais, car il n'est plus question de disparaître.
    Ou bien de le faire pour de bon, maintenant.

    « Lilith... »

    Pourtant devant vos iris surpris, je le vois bien, cette nouvelle silhouette vous inquiète bien plus que vous-même. De voir la Dame des Enfers ainsi éprise de vous, anxieuse de votre bien-être, est certainement une nouvelle qui vous redora le cœur.
    Les mots toutefois ne vinrent, et de ses convictions à elle vous ne sûtes que répondre. N'avez-vous pas, ma Dame, perdu l'art d'y répondre ? La paralysie de votre nouvelle vie serait-elle la cause de votre manque de répartie ?

    « Je t'inquiète et je m'en excuse... avez-vous fini par avouer ? Vous me surprenez. Mais je n'ai pour l'heure pas l'âme à offrir au soleil, il est vrai. » Vous ne l'avez jamais eu, depuis votre renaissance. Votre main cependant se veut chaleureuse, et se pose sur la sienne, déterminée.

    « Comme tu le sais, je n'ai jamais eu la chance de me sentir à ma place... ici. Pourtant, autour de moi les gens m'acceptent et m'entourent. Si cela est une bonne chose, n'est-il pas mieux pour moi que je m'accepte avant tout ? »

    Le soupir qui exhale vos pensées ne peut que transmettre vos craintes. Pourtant il fit bien mieux, et loin de créer de nouvelles barrières, l'alcool fut pour vous une excuse de délivrance. L'intelligence dans votre regard néanmoins demeura, et, dépourvue de folie, vous finissiez avec le désir de vous livrer.
    N'en aviez-vous besoin ?

    « J'ai... peur. Terriblement. De m'accepter à présent, telle que je suis. Si cela est le cas, m'acceptera-t-on toujours ainsi ? »

    Et votre regard se perd, encore, dans la translucidité du saké.

    « M'aimera-t-on toujours... lorsque j'aurais dit oui ? »



     

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    Quelle étrange sensation qu’un cœur qui se serre. Certes, ce n’était qu’une métaphore, mais Lilith avait l’impression, aussi bien au sens propre qu’au sens figuré, que son cœur se serrait face aux paroles de son cher ami. Elle, elle n’avait jamais rien ressentis de tel. Elle était arrivée là, ici, dans ce monde, dans ce corps d’homme, et elle avait fait… avec. Elle l’avait accepté, mal, au début, il est vrai, mais petit à petit, elle avait su s’apprécier. Jamais elle ne renierait ses origines. Jamais. Elle était femme avant tout. Femme dans un corps d’homme.

    Mais Murasaki… Lui, il n'arrivait toujours pas à tourner la page. Elle s'en était douté, il est vrai, à le voir toujours porter ces tenues traditionnelles de son pays. Mais, comme pour elle, elle avait imaginé qu'il avait « accepté » ce corps, ou du moins, le supportait. Malheureusement, non, elle était totalement à côté de la plaque. Totalement. Tous ces mois et elle, elle n'avait rien vu, aveugler par sa propre personne. Ironie du sort, est-ce l'alcool qui la rendait plus lucide ce soir ? Est-ce cette liqueur censée vous faire tourner la tête qui lui avait ouvert les yeux ? Elle n'avait pas la réponse à ces questions, et cela était bien le cadet de ses soucis.

    Car son soucis actuel, c'était bel et bien l'homme qu'elle fixait. Cet homme – cette femme – cet être dont une tempête infernale semblait faire rage à l'intérieur de son esprit. Elle devait y remédier. Elle devait le faire sourire, ou du moins alléger ce poids qui semblait peser sur ces marges épaules. N'était-ce pas ce que les amis faisaient ? N'était-elle pas son amie après tout ?

    Le visage toujours déformé par l'inquiétude et la culpabilité, elle augmenta la pression de sa main sur le genou du japonais, inspirant avec détermination. Elle devait se calmer. Elle devait se poser, pour pouvoir efficacement le réconforter. Il n'avait pas besoin d'un démon complètement paniqué face à une situation qu'il n'avait jamais expérimentée.

    « Les choses ne changeront pas. »

    Sa voix était douce mais assurée. De sa main, elle releva son menton pour pouvoir plonger ses yeux dans les siens.

    « Les gens ne t’aimeront pas moins parce que tu assumes le fait d’être un homme. Si tu n’arrives pas à te faire confiance, fais-nous au moins confiance. Si nous sommes là, c’est parce que nous t’aimons Murasaki, pour ce que tu es et ce que tu seras. »

    Elle encadra sa mâchoire carrée de ses deux paumes, ne lâchant pas son regard d’un seconde.

    « Cesse donc de te tourmenter avec ce genre de choses. Relève toi ! Ce ne sera pas facile, mais il y aura toujours une épaule pour te soutenir en cas de chute. Un enfant n’apprend pas à marcher du premier coup, non ? Ici, c’est pareil. Tu vas tomber. Mais on va te relever, nous, tes amis. »

    Elle avait l'impression de faire dans le cliché, mais les mots sortaient tous seuls, échappant à son contrôle. Elle ne savait pas d'où venaient ces belles paroles sur l'amitié et le soutien, pourtant, elles lui étaient venues si naturellement.

    « Laisse-moi t’aider à accepter ton nouveau. Ne serait-ce qu’un peu. Je dois bien être utile quelque part. »

    Ses bras vinrent alors entourer le corps noueux de l'auteur, le serrant étroitement dans une étreinte bien différente de celles qu'elle pouvait donner. Ici, il n'y avait ni sensualité, ni désir, ni excitation. Ses mains caressant son dos n'avaient pour but que de le rassurer. La tête nichée dans son cou ne cherchait qu'à lui redonner du courage. Cette fois, elle ne se donnait sans aucun sous-entendu sexuel. Cette fois, elle lui offrait son cœur.
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    Je cueillerai
    ces diamants....




    Les mots vous touchent, ma Dame.
    Vous y accordez une importance vitale et non négligeable. Vous les trouvez plus violents, ou au contraire plus doux que les gestes. Parfois ne sont-ils pas nécessaires. Ne trouvent-ils pas leur appui dans les caresses, dans les regards. Dans les soupirs ?
    En cet instant toutefois, vous fûtes conquise par ceux, délicats, attentionnés... Chaleureux de cette ancienne dame pour laquelle votre amitié n'a de failles. Une amitié, qui je vous l'avoue, m'étonnera toujours de votre part.

    N'avez-vous pas, il y a longtemps, refusé l'approche de tout être qui tentait de dessiner les formes d'un visage dissimulé par les fils noirs d'une chevelure timide et imposante ? Comment avez-vous fait, ma Dame ? Lorsque mes rames de fleurs vous parvenaient au quotidien, accompagnés de poèmes de saison, enivrés de mes parfums, désireux de vous savoir intéressée... comment avez-vous fait pour me rejeter, lorsque cette ancienne demoiselle  – désinvolte et insolente – vous atteignit plus vite, vous toucha en plein cœur ?
    Ses iris de braise devinrent feu de cheminée, ses mains un baume sur vos joues meurtries par la mélancolie.
    Il y avait dans cette démone toute la tendresse de ces anges dont elle semble pourtant l'antagoniste principal.

    Depuis combien de temps n'avez-vous souri ? Ah il est vrai.
    S'il fut rare de voir le soleil sur vos lèvres, vos yeux seuls transmettaient ces étoiles qui parcouraient déjà le monde des songes. Il y avait ce désir de rêver qui n'était propre qu'à vous, tandis que d'autres usaient de cet artifice pour juger votre isolement.

    Pour ma part, mon coeur battit toujours pour vos lèvres et vos caractères. Pour votre inaccessibilité.
    Aaah ma Dame.
    Suis-je en train de jalouser ce monde-là ?

    Ce fut une chaleur, peut-être transmise par ses mains, par ses joues, qui se diffusa dans votre coeur, et apaisa ne serait-ce qu'un instant, la douleur qui vous étreignait il y a de cela quelques secondes. Je le vois, le sens et l'entends. Cela put paraître étrange si je ne vous accompagnais depuis bientôt quelques mois.

    Les mots ne se produisirent plus dans cette gorge contrite.
    Auriez-vous perdu votre éloquence ?

    Tendez l'oreille sur ses paroles, ma Dame. Je vous prie, écoutez-la. Ces syllabes sont plus importantes que les miennes, lorsque je ne puis plus vous atteindre.

    N'a-t-elle point raison, lorsqu'elle vous avoue l'amour que les gens vous portent ? Qu'importe ce que vous pensez de vous-même, tandis que les autres vous apportent ce dont vous avez besoin : une confiance différente, un amour tranquille.
    Seriez-vous prête à enfin passer le pas ?

    Voilà ce qui vous traversa l'esprit, tandis que vos yeux fermés pour mieux entendre la respiration douloureuse de votre amie, dessinèrent des formes que vous connûtes et d'autres que vous découvrîtes. De sa gorge nouée lorsque, touchée par vos mots, elle s'agrippa à vous comme si cela était le dernier instant.

    « Comment faire cela ? » Avez-vous avoué, votre  savoir de nouveau fragilisé, cette voix éteinte qui murmure contre son épaule.

    Vous êtes aimée ma Dame. Ma chère Dame du clos aux glycines. Vous avez des gens qui tiennent à vous, qui ne désirent rien d'autre que voir s'illuminer la joie sur cette peinture fermée.
    Vous le savez et c'est bien pour cela que vos larmes roulent, discrètes.

    Qu'elles s'éprennent de vous en baisant vos joues.
    Vous êtes délicates et pourtant non ignorante. Vous portez cette connaissance sur le bout des doigts. Vous parlez mieux que l'homme le plus sage dans le Mont le plus sacré.
    Vous méritez une vie tranquille, là où nos mœurs n'auront de cesse de s'évaporer.
    Vous méritez des amis sincères, des rêves d'amour.

    Des lèvres brûlantes, des soupirs de bonheur.

    Des balades, dans des parcs, dans des monts, sur des bateaux.

    Vous devez. Oui, vous devez. Vous séparer de votre passé. De cette terrible vie.
    De moi.

    Alors, allez-y. Oui, allez-y.
    Prenez-la dans vos bras, soupirez cette tristesse qui ne peut s'expulser autrement. Lovez ce visage dans le creux de son épaule. Pensez que ce seront certainement vos derniers instants ainsi.
    Que la vie changera.

    « Comment faire pour vivre, comment être un homme lorsqu'on est femme ? … »

    Que la vie sera nouvelle.
    Que la mort ne vous touchera.


    « Comment accepter que l'on sera laid le restant d'une existence indéfinie ? Qu'on ne pourra plus porter de jolis kimonos ni de fards délicats ? »



    Pleurez votre soul. Pleurez pour votre âme.
    Car pour l'amour, ma belle.


    Vous avez, à présent, l'éternité.






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