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    SI  DIOS PUSO   LA
    MANZANA FUE PARA MORDER

    ft Sherlock
    C'est un peu comme l'essence d'une vie.
    Comme si ce rythme, quand il frappe frappe frappe contre le sol, contre la paume, s'étend, se répand, vibre.
    Ah, ça me tue.
    Ça me tue et je vis tout à la fois.

    Et quand je tape les mains entre elles, que je claque les talons sur le parquet... que je sens cette adrénaline en moi, transformée en sueur, défaisant la queue de cheval que j'avais mis tant de temps à faire...
    C'est là que je me sens moi.
    Que j'oublie les titres, les noms.
    Les problèmes.

    Qu'importe le nombre de mèches qui me cachent parfois la vue, je vois rien. Je calcule pas.
    Je ferme les paupières et suis cette guitare. Et je souris, je me dis que c'est bon, j'ai atteint le nirvana. Parce que ça bouge, ça vibre, ça retentit et tout le monde m'accompagne, et tout le monde rit, tout le monde chante. Les effluves remontent, les rires gras de certains aussi, mais l'assemblée est plutôt coopérante.

    J'ai les mains brûlantes mais pas sûr que ce soit autre chose que les trois bouteilles enfilées juste avant.
    Enfin, j'ai arrêté mon compte à trois.
    J'aurais peut-être dû y mettre un peu moins d'alcool, sur la fin.

    Parce que......
    Quand ça s'arrête, ça donne pas trop le même résultat.

    - ¡LOCO, LA GALLINA SE MUERE !

    Putain, je sais que c'est sorti tout seul. Que le cri était infâme, et que le mec qui crevait au coin, imbibé d'alcool, allait s'en prendre plein la tronche parce qu'il avait tout simplement pas suivi notre délire. J'arrivais juste plus à me contrôler, et le sol sous moi tanguait déjà comme les fesses de ma grand-mère devant Jesus.
    Je peux plus me retenir, d'un coup.
    C'est pas possible.
    Ce souffle explose de ma gorge quand je prends la pause. Je reconnais même plus ma voix parmi les cris tordus de tous ces mecs. Les larmes me montent aux yeux en voyant l'autre tomber de sa chaise et s'écraser le visage contre le sol. Pire, j'ai les tripes qui se tordent et j'ai du mal à les tenir : j'ai l'impression de vouloir aller aux chiottes, alors que je fais que rire.
    Merde, ils vont me tuer !

    -Ay Dios, achevez-le ! J'essaie de désigner quelqu'un pour aller s'occuper de l'ivrogne à demi-mort. C'est pas Moïse, il boit la marée !

    Je prends un break, me tiens au bar comme je peux et reprends mon souffle pour respirer.
    Ah... bordel. Ça faisait longtemps que j'avais pas dansé comme ça !
    J'en ai presque l'estomac retourné.

    Mais tout le monde a applaudit et je pense que ça suffit, pas besoin de plus ou de moins. Je me penche alors pour les saluer comme je peux – j'ai pas envie de savoir de quoi j'ai l'air, pour la peine – et marche à grands pas vers les premières bouteilles qui scintillaient depuis tout à l'heure dans le coin de mon oeil.
    J'attrape l'une d'elle, me prend un verre, je sers. Aussi simple, aussi bon. Merde, c'est que c'est bon cette connerie ! J'en ai tout aussi marre d'n'aimer que les cochonneries.
    Pour l'instant, ça m'a plutôt bien conservé et j'arrive encore à sourire à quelques mains qui se baladent quand on passe derrière moi – ça va, c'est que je suis plutôt fresh. Mais c'est vrai que ça fait du bien de poser un demi-cul sur ce fichu tabouret qui tient presque plus.
    'Y a trop de monde ce soir, c'est infernal. C'est toujours aussi surprenant de voir à quel point BB réussit à rameuter les trous duc' du quartier. Bon, tu m'diras, il a de quoi faire pour le reste du mois.

    S'ils torchent pas tout le fric.

    En parlant de fric...
    J'ai baisé personne ce soir, j'ai transpiré tout comme, sans le plaisir de l'épée dans le fourreau. Et c'est pas cette liqueur dégueulasse qui va réussir à me faire oublier ce qui frémit dans le pantalon.

    -Grmbl.

    Je me retourne, dos au comptoir, le verre en main.
    Je sais pas si ça a un effet, les paupières qui tombent, mais on va dire que ça donne un air lascif et que le côté sexy d'un phoque échoué c'est toujours mieux que l'autre teubé qui meurt tout seul, sur le parquet, en se faisant marcher dessus.
    J'ai mieux à voir.

    Mes yeux cherchent ce qu'ils aiment à chercher : la viande.
    Du moins ils essaient, parce qu'on peut pas dire que je sois très efficace.
    Ils la trouvent pourtant très vite, la perle. Et pour une fois, c'est pas l'alcool qui me fait sourire aussi bêtement.

    Là, assis non loin, bougonnant un verre d'un mélange encore bizarre – sauf si c'est moi qui n'arrive plus à distinguer ce que ça contient – comme si le monde lui en voulait.

    Haaa... fais pas cette tête, ça m'oblige à venir…

    Bingo. Je lève mon cul tout aussi vite.
    J'ai pas tardé – m'en faut pas plus, en vrai.
    Je me dis que c'est pas possible d'être aussi renfrogné dans un endroit où on est tous plus cons les uns que les autres, où personne ne peut se retenir de rire devant des éclopés de la vie. C'est obligé, il est là pour tenter de calmer un truc. Mais je vais tenter de lui calmer autre chose.
    J'aime bien rassurer les hommes mûrs.

    -Hola, Corazón...


    J'ai pris le temps, en passant, de glisser mes doigts sur sa nuque, ses épaules, puis tant qu'à faire, je m'installe en douceur sur ses jambes, à cheval sur ses cuisses. D'habitude je me retiens un peu. Un peu plus, ok. Juste un peu. Mais là, c'est pas possible, j'ai plus rien qui contrôle la raison – si j'en avais une – et la boisson m'a pas aidé.
    D'ailleurs, je me souviens même plus du ton de ma voix, mais si j'avais été plus sobre, je pense que j'aurais ri de moi. Je fais juste gaffe à pas trop faire le con, parce que je peux pas me permettre de parler comme un chien : je suis pas encore chez moi, et c'est peut-être un potentiel client.

    -Que fais-tu, seul, dans ton coin, Caballero ? Et j'ancre mon regard dans le sien, parce que c'est mieux de tenter de le posséder de cette façon. Tu ne veux pas venir t'amuser avec nous ?

    Merde c'est vrai quoi ! C'est l'éclate ici.
    Sans les cadavres.






    Sherlock Holmes
    Sherlock Holmes
    Revelio
    Emploi : Détective privé
    DC : War || Edgar A. Poe
    Crédits : James B. Barnes || Marvel
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    Cela fait depuis combien de temps que tu n’as pas mangé ? Que tu n’as pas dormi ? Beaucoup trop longtemps pour ton esprit et ton estomac. Ils t’en veulent tous les deux de les négliger à ce point, mais tu n’as pas trop le choix. Tu ne te donnes pas le choix, à vrai dire. On t’a contacté pour une enquête, une enquête qui t’échappe d’ailleurs. Rien ne t’a jamais échappé, ou rarement. Alors pourquoi maintenant ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Plus tu es fatigué et plus tu vas chercher la solution de plus en plus loin. C’en est fatiguant de se dire ça à la longue. Vraiment fatiguant. De faire toujours la même chose, toujours les mêmes gestes.

    Ton créateur t’a dit que tu pouvais faire autre chose que détective, lorsque vous vous êtes rencontrés pour la première fois. Il t’a dit que tu pouvais faire absolument tout ce que tu voulais. Mais qu’est-ce que tu veux, exactement ? Tu ne le sais pas toi-même, pour la simple et bonne raison que tu es bien trop compliqué. Toujours. En n’importe quelle circonstance. Tu n’arrives décidément pas à faciliter la tâche. Ni pour toi, ni pour tes proches. Encore moins pour eux, qui doivent supporter l’être difficile que tu es. Tu es loin d’être un cadeau Sherlock, et tu en es bien conscient.

    Cette après-midi là, tu t’es risqué à faire des œufs brouillés. Rien n’a brûlé, la cuisine est intacte, la poêle ne t’a pas échappé des mains. Pour le moment, tout va bien. Tu n’as plus les yeux en face des trous. Ce doit être la troisième nuit que tu passes sans dormir pour arriver à trouver quelque chose. C’est vraiment la décadence. Tu te laisses aller, c’est vraiment pas bon.

    Pire que ça.
    Tu es en train de craquer.

    Le fier et fort Sherlock, la grande gueule que tu es, ne dit rien et n’a envie de rien dire, juste être dans son coin et qu’on l’oublie. Pour une fois, tu te sens dépassé par les évènements. Peut-être parce que la situation du moment ne t’aide pas à être dans ton état normal, loin de là. Plus le temps avance et plus tu sens que tout t’échappe. Comme si plus rien n’était sous contrôle. Sous ton contrôle. Si tu devais jouer aux cartes, tu serais clairement le maître du jeu.

    Mais actuellement, c’est comme si toutes tes cartes t’échappaient, sans que tu puisses faire quoi que ce soit. Le fait de ne rien manger, de dormir aussi peu, n’arrange rien à ta situation et à tes idées si moroses, si noires. A tel point que l’assiette t’échappa des mains, allant se briser au sol pour répandre tes œufs brouillés sur le sol. Tu regardes le sol un instant, sans comprendre ce qu’il vient de se passer, avant de simplement soupirer d’un air las et d’aller chercher de quoi ramasser et nettoyer un minimum. Ca ne sert à rien que tu restes ici pour la soirée, à te prendre la tête et à briser les choses parce que tu es fatigué et maladroit. Sans même consommer d’alcool, tabac ou drogue. Autant dire que tu arrives à être stone en étant sobre. Une grande première. Tu devrais sans doute t’inquiéter, mais rien ne t’inquiète. Tu pourrais faire une attaque cardiaque et déclarer « Mais non, c’est rien ».


    « Fuck... »

    Une fois tout rangé, du moins ce que tu as fait tomber, te fichant bien de te couper avec les morceaux d’assiettes brisées, tu as consenti à te préparer, prendre une douche pour être frais et présentable malgré les cernes épouvantables sous tes yeux. Au moins, tu es propre et tu t’habilles normalement, un peu décontracté, pour aller boire un coup en ville. Ca fait longtemps après tout, ça ne peut pas te faire de mal. Sauf que rien dans l’estomac et alcool, ça ne va absolument pas ensemble, bien au contraire. Cependant, les risques, tu t’en contrefous encore une fois. Rien n’a d’importance en ce moment, parce que ta situation n’évolue pas. Peut-être parce que tu ne veux pas qu’elle évolue, indirectement.

    Finalement, une fois dehors, et t’étant aperçu qu’il était plus tard que ce que tu ne penses à la base, tes pas te dirigent vers un bar, ou une auberge, tu ne sais pas trop. En tout cas, il y a l’air d’avoir de l’ambiance. Tant que tu peux te saouler, c’est le principal. Te saouler et tenter d’oublier ce que tu ne peux pas oublier. Tenter d’oublier l’inoubliable. Une bonne blague à laquelle tu aurais ri si tes traits n’étaient pas aussi figés en ce soir comme les autres. Tu pousses la porte, et la première chose qui te prend au nez, c’est bien entendu les effluves d’alcool et de sueur. Ce n’est pas l’appartement bien rangé de John ici, mais un endroit où les hommes se rassemblent pour faire la fête, rigoler, boire en groupe.

    Si c’est le cas, pourquoi tu es désespérément seul ? Tu es désespéré, tu es désespérant. Tu es au courant de cette situation mais tu ne sais pas comment faire évoluer les choses, comment mettre un pied devant l’autre pour avancer, faire deux pas en avant sans en faire trois en arrière. Tu ne sais pas. Alors une fois au comptoir, tu commences à boire. Tu enchaînes les verres. Un, puis deux, puis trois, puis quatre. Puis tu commences, au bout de longues minutes, à ne plus te sentir très frais. Déjà que tu ne l’étais pas de base, c’est encore pire actuellement. Rien dans l’estomac, juste la bile qui remonte de temps à autre. Ta concentration va à ne pas perdre le contrôle de toi-même. Alors tes yeux se posent tout autour de toi pour examiner la salle.

    Et si, pour une fois, tu t’autorises à te laisser aller ? Et si, pour une fois, tu mets ton cerveau sur off, sans réfléchir à ce que tu vas faire, pour goûter aux joies de la spontanéité ? Peut-être que c’est ça, ce que tu devrais faire. Ce que tu dois faire, même. Te laisser aller à la fête, cette chose que tu ne t’autorises jamais ou extrêmement rarement. Oubliant même pourquoi tu es venu ici au lieu de rester chez toi.

    Ces hommes qui s’amusent et toi, il y a un immense fossé qui vous sépare, parce que vous n’êtes clairement pas pareils. Tu es un détective sorti tout droit d’un livre anglais. Toutes ces choses, ce ne sont pas dans tes principes, dans tes convenances, dans ta manière d’être ou de faire. Tu passes une main dans tes cheveux en fermant les yeux un instant. Ta tête se fait lourde, l’envie de dormir plus forte, plus présente. L’alcool t’endort maintenant, c’est merveilleux.

    Puis quelque chose, quelqu’un, une voix, près de toi. Tu te crispes. La voix vient de derrière toi, tu n’as pas vu la personne arriver. Cela te frustre. Tu détestes quand les gens arrivent à te surprendre. Encore plus dans un moment de faiblesse. Puis des doigts fins sur ta nuque, la base de tes cheveux clairs, l’autre bras autour de tes épaules, puis finalement un poids sur tes jambes. C’est qui ce mec ? C’est la première chose que tu te demandes, en ancrant ton regard dans le sien. Il parle espagnol, c’est ce que tu as noté en premier, la surprise passée. Ton esprit est de nouveau en train de tourner. Cette manière de faire. Tu as rapidement déduit ce qu’il tente de faire.


    « Des crêpes, ça me paraît évident. », réponds-tu simplement à sa question de savoir ce que tu fais, tout seul.

    L’ironie est au plus haut, elle se détecte à des kilomètres.
    C’est sûrement pour ça que les gens ne restent pas avec toi. Tu es direct, désagréable et tu ne cherches pas à être sympathique. Pourquoi les autres le seraient avec toi ? C’est sur ça que tu dois travailler. Mais c’est aussi sur ça que tu vas avoir le plus de mal. Ca t’énerve, ça t’agace contre toi-même. Tu te contentes de prendre ton verre pour le porter à tes lèvres sans le lâcher du regard, ne sachant pas quoi penser de cette situation. Une chose est pourtant très claire et limpide à tes yeux.


    « Je n’ai pas d’argent à te donner, si c’est ce que tu entends par "s’amuser". »

    Autant être clair tout de suite. T’es peut-être loin d’être frais et complètement rationnel, mais tout ce qui touche à ton argent, tu restes étonnamment lucide.

    Ce que tu peux être glacial quand tu veux. Pas besoin de beaucoup de monde pour briser une ambiance, ta seule présence suffit amplement. A tous les coups, ce type va partir, parce qu’il te trouve trop chiant, comme beaucoup d’autres ceci dit. Quelle importance ?

    Et si tu faisais un effort pour une fois, et faire abstraction de tous ces putains de principes qui font de toi, toi, tout simplement ? Tu aimerais bien. Pas dit que tu y arrives.
    Ainsi, deux personnalités se rencontrèrent. Une âme chaude comme la braise, qui peut sans doute réchauffer un coeur de glace.




    SI DIOS
    puso la manzana fue para morder.
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    SI  DIOS PUSO   LA
    MANZANA FUE PARA MORDER

    ft Sherlock

    La première chose qui sort de ma gorge c'est un rire spontané, un rire que je n'avais moi-même pas vu venir. C'était certainement l'alcool qui donnait un petit effet, mais là je savais que ça venait du cœur. Je savais que son côté direct me permettait d'avoir de quoi répondre. De quoi enchaîner.
    Il avait ce que j'appréciais plus que tout : la réplique facile.
    C'est pas pour autant que je l'aurais laissé me berner dès le départ.

    « Pour toi, s'amuser c'est dépenser son argent ? »


    Ça aussi, c'était spontané.
    J'avais penché la tête, parce que mes yeux ne pouvaient pas se détacher des siens. Aussi bleus que l'océan, ils me rappelaient les bâtiments sur lesquels j'avais navigué, et je me prends – la main dans le sac, à y penser alors que mon cerveau était censé ne pas pouvoir.
    Je fais de la métaphore et je sais d'avance que ce n'est pas bon pour moi.
    Pourtant, quand je vois le contraste entre le voyage de ses couleurs et l'expression qui le teint de haut en bas, je me dis que cet homme n'a jamais trouvé mieux que l'alcool pour désaltérer ses peines. On en a tous. Et je m'en contrefiche dans les détails.
    Mais la joie de vivre encore, quand on est mort une fois, ça : on a pas le droit de la gâcher.

    « Ton âme se reflète dans tes pupilles, Corazón. J'ai l'impression de voir un déterré, alors que tu as l'air de pouvoir vivre comme un dieu. »

    Je passe une main sur sa chevelure, mes doigts sur ses joues, ses tempes. Il est fatigué, tout comme moi je le suis. Différent encore. Sensiblement différent. L'on ne peut cependant pas berner celui qui a vécu depuis la création d'Insomnia.

    Je ne connais qu'un remède à ça.
    Et mon peuple l'a toujours très bien compris.

    « Les crêpes ne vont pas te consoler, viens, je vais te réconcilier avec la vie ! »

    Je lui prends la main, le guide. Je l'emmène loin de son verre, loin des bouteilles.
    Je me lève, en tentant d'être aussi gracile que je le peux, et je noue mes doigts aux siens pour l'attirer vers le centre de la pièce. Je fais signe aux musiciens, ceux qui peuvent du moins. Je demande à certains de se pousser, à d'autres de rester s'ils veulent danser.
    Mais mon but à moi ce n'est pas eux. C'est lui.

    « Et ne me dis pas que tu ne sais pas danser ! La danse c'est la vie, on l'a d'instinct. On a tous le goût de la musique. La seule chose qui nous en empêche, c'est la timidité ! »

    Je souris et le ramène contre moi. Chez moi, ces choses sont normales. Je ne me moquerai, ni m'en vanterai. Car ce sont des choses sans lesquelles je ne pourrais vivre.
    Je pose ma main droite à plat contre la sienne, mon bras gauche sur son épaule droite, l'incitant à me tenir par la taille.

    « Connais-tu la danse du serpent ? » murmuré-je contre lui.

    La guitare entonne quelques notes, le tambour vibre au son de mains expertes. Le silence se fait dans l'antre comme l'autel d'un sacre. Sur quelques notes discrètes, mêlées par la séduction de quelques maracas, je lui demande de suivre mes jambes dans des pas serrés, petits mais déjà bien efficaces.
    Ils sont en rythme, ils sillonnent, je ne le fais pas tourner.
    Je lui apprends.
    Je balance avec douceur mes hanches, en avançant ou reculant mes pieds. Nos jambes se chevauchent.
    Et je le regarde dans les yeux, le sourire aux lèvres.
    Je lui apprends à vivre par le corps. Par la musique.
    Parce que vivre c'est aussi se faire confiance. C'est aussi se laisser aller. C'est aussi oublier la société.
    C'est aussi s'exprimer.


    Il n'y a qu'une main qui nous lie, car j'ose l'inciter. Je me détache de lui, je tourne à demi et je reviens, dos contre son torse, sans défaire le balancement de mes hanches.
    Il y aussi ces danses-là, par chez moi. Par lesquelles on ne peut se passer. Par lesquelles les parfums s'entremêlent, les lèvres se frôlent, sans jamais toucher.

    Quand je sens qu'il s'habitue alors, j'augmente légèrement le rythme et tape avec mes talons parfois. Pour marquer une note, pour marquer un changement.
    Je glisse, comme un serpent.
    Je m'en vais et reviens.
    Je claque parfois la chevelure dans l'air, parce qu'elle donne du son et s'unit si facilement à cette mélodie.

    D'autres sont animés par la même envie. Ils viennent danser, eux aussi. J'incite, j'offre ce même rythme à tous. Les musiciens s'emballent : voilà longtemps qu'ils n'avaient donné du leur pour déverser une cascade d'émotion. Ils n'avaient pu depuis si longtemps, montrer que la musique pouvait faire plus que transcender.
    Alors les mains se mettent à claquer en rythme, les chausses sur le parquet à l'unissons.
    Les voix s'élèvent. J'entends mon chez moi, au bout des tympans.


    Quand elle s'arrête, c'est brusquement.
    Brusquement, torse contre torse, le sourire aux lèvres, je ris ensuite.
    Ça me fait du bien. Tellement de bien que j'ai oublié mon but premier de cette histoire.
    Les musiciens s'applaudissent, félicitent les quelques danseurs qui nous ont suivi.

    J'ai oublié pourtant.

    Et je tends la nuque, lui offre un baiser.

    « Gracias, Corazón. J'espère que tu t'es amusé ♥️ »

    Avant de me détacher de lui avec le sourire et de me diriger une nouvelle fois vers le bar.

    J'avais soif. Un léger mal de crâne sur le feu.
    Et l'alcool m'attendait avec impatience.








    Sherlock Holmes
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    Tu observes en silence cet homme assit sur tes jambes, longuement, en silence. Tu as dit ce que tu avais à dire, ça s’arrête là. Pourtant lui continue de parler. Tu ignores si sa voix t’insupporte ou si, au contraire, tu l’apprécies. Tu ne saurais pas dire s’il t’agace ou si, au contraire, tu l’apprécies pour cette spontanéité. Tu ne sais rien, Sherlock. Actuellement, tu as la tête presque dans le cirage, et le combo ventre vide plus alcool ne fait vraiment pas bon ménage. Parce que tu te surmènes, parce que tu refuses de te reposer, parce que tu refuses d’être hanté par les erreurs que tu peux commettre. C’est pour ça, du moins l’une des raisons, pour laquelle tu ne te détends pas, que tu es toujours sur des charbons ardents, que tu ne prends ni la peine de manger ou dormir. Tu es conscient de beaucoup de choses, et elles ne sont pas très reluisantes pour la plupart. Et tu as mal Sherlock. Tu as vraiment mal. Vraiment mal, et c’est pour ça qu’en ce moment, tu fais tout de travers. De la simple chose à la plus importante, tu as l’impression que tout dérape.

    Et encore une fois, tu as l’impression que tout va déraper. Que ce type va en profiter d’une manière ou d’une autre. Encore une fois, tu réfléchis beaucoup trop. Beaucoup trop, tu te prends la tête. C’est fatiguant, tu es fatigué. C’est fatiguant, tu as juste envie de t’amuser. Juste boire, juste faire l’amour avec un parfait inconnu et vivre, pour une fois, l’espace d’une soirée, la vie d’un homme normal, qui ne se prend pas la tête, qui n’a aucun problème, qui est libre de faire ce qu’il veut, qui n’a pas fait d’erreurs… Ou s’il a pu en faire, qui s’en fout complètement.

    Il parle et tu l’écoutes, Sherlock. Il t’appelle Corazon. Tu ne réponds rien, tu te contentes de le fixer, tes mains posées sur ses hanches. Il parle, il continue de parler, et il te dit ce que tu n’as pas forcément envie d’entendre. Un air de déterré, ton âme en peine qui se lit dans tes pupilles, le fait de pouvoir vivre bien et au final, de rester ici à gâcher ton temps et ton argent pour boire. Il est vrai que ce n’est pas un endroit pour toi. Bien trop festif, les uns comme les autres sont beaucoup trop familiers. Tu as envie de rentrer et regretter, comme beaucoup d’autres choses, cette soirée. Ta vie, en ce moment, n’est qu’une successions de déception. Toi qui déçois les autres. C’est comme ça que tu le vois. C’est uniquement comme ça que tu le vois, mais la déprime et l’alcool ne t’aident pas à aller mieux, à voir la vie sous un autre angle. Tu as fait des choses, Sherlock, et tu continues d’en faire. Tu fais du mal autour de toi. Tu dérailles complètement. C’est indigne de toi et tu le sais très bien. Même alcoolisé, tu penses encore à tout ça. T’es vraiment désespéré et désespérant.

    Une nouvelle fois il te répond. Il te parle de crêpes, en rapport avec le sarcasme de tes paroles il y a quelques secondes. Tu aurais sourit si tu n’étais pas aussi peu enjoué par ces choses. Mais cet homme, tu dois l’avouer… Il est rayonnant. Lumineux. Il chasse, en quelques sortes, les ténèbres autour de toi, celles qui t’entourent et ne veulent pas te laisser partir. Tu te masses un instant le visage, terminant par tes paupières fermées.

    Qu’est-ce que tu es venu faire ici, Sherlock, exactement ? Te détendre ? Passer du bon temps ? Personne ne t’a approché avant cet homme aux longs cheveux blonds. Alors au final, tu es presque reconnaissant envers lui. Parce qu’il s’est approché, il supporte tes sarcasmes, il te supporte tout simplement, même s’il a rompu cette distance de sécurité que tu maintiens avec tout le monde. Ton « défense d’approcher » en quelques sortes. Enfin… C’est presque… Rafraichissant, que quelqu’un se foute des barrières imposées et qu’il fasse ce qu’il veut.

    Tu hausses un sourcil lorsqu’il se redresse pour te prendre la main et t’entraîner vers la piste de danse.


    « Je ne... »

    Tu es coupé dans ton élan par l’homme qui continue d’être aussi enjoué. Un homme qui a tout à fait sa place ici, contrairement à toi. Il prétend que la danse est dans chaque être, concrètement. Mais dans ton cas, ce n’est pas une question de timidité ou de cacher des talents de danseur. Tu es anglais, ce sont des choses qui ne sont pas inscrits en toi. Danser… Et puis quoi encore ? Déjà il faut toucher le ou la cavalier/ère, ce que tu te refuses à faire en temps normal… Alors prétendre que tu sais danser ? n’importe quoi. Tu es musicien à tes heures, pas danseur. En revanche, tu dois admettre qu’il a raison pour le goût de la musique. Finalement tu te contentes de secouer la tête, ça ne sert à rien de lutter. Tu es assez alcoolisé pour te laisser faire mais pas assez pour ne pas te dire que tu as l’air ridicule.

    Juste… Se laisser aller et te laisser guider par ses pas. La danse du serpent ? Non, tu ne la connais pas. Tu ne connais aucune danse dans tous les cas. La valse à la limite, de loin parce que tu as déjà vu des gens la danser. Puis, ça s’arrête là.

    Une main dans la sienne, l’autre posée sur sa taille, c’est lui qui mène la danse. Alors plus rien n’existe autour de toi. Tu ne réfléchis plus à rien et tu te laisses guider. Tu écoutes la musique d’une oreille distraite, tu te contentes de suivre les mouvements du danseur, suivant ses pas. Tu ne réfléchis plus, et ça a du bon. Grâce à ça, tu peux suivre le rythme. Tu es Anglais Sherlock, et tu danses comme si tu avais fait ça durant toute ta vie. Parce que cet homme sait danser, parce qu’il a le rythme dans la peau, parce qu’il sait guider tes pas, parce que tu parviens à calquer tes pas de danses sur les siens. C’est quelque chose d’inédit qui est en train de se passer. Jamais tu n’aurais songé faire ça un jour, même pas dans tes rêves les plus fous. Jamais de la vie, tu n’aurais pensé danser comme ça.

    Ton regard braqué dans le sien, tu ne le lâches pas des yeux, comme il ne te lâche pas des siens. Il est si lumineux contrairement à toi. Quelque chose te fait apprécier cet homme, et c’est probablement ce détail qui fait que tu n’es pas indifférent. Que tu ne le rejettes pas comme tu aurais rejeté n’importe qui. Ce détail qui fait que tu es contre lui, qu’il est contre toi, en train de danser envers et contre tous. Tu es surpris de toi-même. Tu as réussi simplement à t’oublier pendant le temps de la danse, et ça t’a fait plus que le plus grand bien.

    Tu remarques seulement du coin de l’oeil d’autres danseurs qui viennent se joindre à vous. Le tien quant à lui s’en va, revient, est clairement en rythme, il s’amuse, il frappe du talon, frappe dans ses mains, il donne le rythme à suivre. Et ça fait du bien de se sentir libre. Libre de danser pendant un court instant, libre de ne penser à rien, libre de tout. Tu te sens, l’espace d’un instant, un homme libre Sherlock. Tu te surprends à aimer danser, à aimer le fait qu’il s’en aille, revienne, tourne, virevolte, soit un serpent en l’occurrence. Et tu souris. Un vrai sourire. Pas un grand sourire, mais à ton échelle c’est déjà un exploit que de sourire franchement.

    Puis tout s’arrête. Les musiciens, les danseurs, tout. Et le silence d’un instant te ramène à la réalité. Tu es essoufflé, mais tu n’es pas mécontent. Puis les applaudissements pour les danseurs. Là tu regardes autour de toi en silence, perdant ton sourire, reprenant ta respiration. Tu écoutes le danseur blond rire à gorge déployée, te sourire, avoir les yeux bien brillants. En revanche, ce qui te surprend, c’est ce baiser qu’il te donne. Tu n’es pas dupe quant à la nature du métier de cet homme, il a dû faire ce coup des dizaines de fois… Ca ne t’étonnerait pas du moins. Alors tu restes droit comme un piqué, tu l’écoutes te remercier pour cette danse, tu n’as pas réagit, parce que tu as recommencé à réfléchir.

    Pourtant tu le suis, tu le suis pour le rattraper et t’installer avec lui au bar. Ce serait mal te connaître de payer quelque chose à quelqu’un mais pour le moment, ce n’est pas ça que tu veux savoir. Tu poses une main sur son épaule pour attirer son attention.


    « Avec qui j’ai eu le plaisir de danser ? »
    Ainsi, deux personnalités se rencontrèrent. Une âme chaude comme la braise, qui peut sans doute réchauffer un coeur de glace.




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    « Bébéééé, porfa ! Sauve-moi, file-moi encore un verre ! »

    J'ai tapé deux petits coups avec la paume sur le bar, et deux verres sont apparus avec un gars qui beugle si fort, que c'en est presque indécent. Assoiffé, transpirant, j'avais besoin de lui et de m'abreuver pour me reprendre. Pourtant il reste pas. Il échange pas. Je sais pas ce qu'il a, d'habitude il vient chahuter. Là, il me laisse avec cet inconnu – qui m'a suivi, et je lui tends le deuxième verre en faisant mine d'ignorer la situation.

    « Je t'avais dit... que tu savais danser ! »

    Souris-je, me retournant à demi. Un petit clin d'oeil parce que j'approuve, tout simplement. Il a les formes qui vont avec le beau gosse et l'allure lui donne une portée pour danser.
    Ce serait faux de dire que je m'y attendais pas, vu que j'avais légèrement cherché l'effet. Mais au moins, il avait de la suite dans les idées. Le problème étant que je tenais plus debout, et je n'avais pas le choix que de m'asseoir mollement sur le tabouret haut.

    « Un plaisir est déjà plus qu'une simple envie, Corazón ! Tu m'en vois ravi ! »

    Ay... ça dégomme ce truc. Et la tête me tourne encore plus. Limite, je me demande comment je tiens encore assis. Comment j'arrive à me rapprocher de lui en faisant grincer la chaise au sol, tout sourire. Et non, ce n'est pas uniquement parce que je suis accoudé au bar. - Là c'est plus compliqué pour moi d'arrêter mes gestes, on peut dire que si j'ai une âme faite d'alcool, c'est elle qui me contrôle. Moi je ne fais que lui instiguer mes désirs. Et je devine de plus en plus les sillons que dessinent ses vêtements, tout en ayant peur de ne pas pouvoir m'en priver.

    « Juan, pour te servir ♥ ! » Poursuivis-je, effectuant une révérence digne de mon époque, avant de rire à éclats. Putain, pourquoi je ris ?
    Parce que je suis soul ? Vraiment ? Ou parce que devant toi, 'y a ce putain de beau mec qui te fait de l'oeil et qui en même temps, n'est pas si facile à se taper ? Oui, c'est certainement un bon rire jaune en même temps qu'une saloperie de verre de trop qui trône entre tes mains, Juan. Et t'as pas l'air totalement crédible, coco.

    « Dis-moi, Corazón... » demandé-je en caressant le bord du verre, avant de l'attraper pleinement et de boire la moitié sans même respirer. « On en voit, parfois, des gars comme toi se soûler un peu ici. Propres sur eux, pleins aux as, en manque de quelque chose..., apparemment j'arrive encore à dire des trucs fourrés de raison, au secours !, mais toi... t'es pas venu là pour t'envoyer en l'air, non ? »

    Non, c'est pas le genre de gars qui va se libérer au moindre mot. Il a l'air fait de métal et de givre, renfermé dans une prison qu'il veut préserver de ce qui l'entoure. Pourtant, je l'ai sentie. Cette petite étincelle qui brille, quand on a dansé. Qu'il m'a suivi. Il s'est détendu et a souri. Pas assez pour faire briller ses quenottes, mais assez pour me faire sourire aussi.
    Peut-être qu'il avait juste besoin de ça, d'un peu de compagnie pour adoucir sa vie.
    Parfois c'est suffisant, et parfois aussi ça me soulage. Je sers peut-être à quelque chose, pour une fois, sans que ça tourne au vinaigre. C'est tout aussi frustrant que de parler à quelqu'un sans servir au lit.
    Alors je glisse mes doigts sur sa cuisse, la caresse lentement. Plus par réflexe qu'un vrai sens à ce toucher, maintenant que nos épaules se collent presque.

    « Quel nom je peux écrire sur ces beaux yeux de glace, qui sont venus déverser l'amertume et le chagrin ? »

    Et je le contemple ainsi. Je dessine le moindre de ses traits pour l'imprimer sur le cerveau qu'il me reste. Je remarque la cambrure de son dos, ses épaules larges. La plissure de ses lèvres et les cils qui cachent à demi ses iris. Tout en posant ma joue sur mon poing.







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    C’est donc ça, être sociable ? C’est quelque chose d’assez nouveau pour toi. Ce n’est pas parce que tu travailles avec quelques personnes durant tes journées, que tu parles aux uns et aux autres que ça fait de toi quelqu’un de particulièrement sociable. Tu es plus du genre à être : Oh gosh, des gens. Être là, dans ce bar, cette taverne, tu ne sais quoi d’autre, en présence de rires gras, de blagues douteuses et d’hommes aimant faire la fête… Ce n’est clairement pas un endroit pour toi. Tu es un peu une tâche noire ou blanche au milieu de toutes ces couleurs vives et éclatantes de vie. Tu n’es pas à ta place parmi eux.

    Ton interlocuteur boit encore, comme un trou. Il est certainement plus soûl que toi, à tous les coups. Ce n’est pas bien difficile. Il ne tient pas sur ses jambes, sa posture est bancale et ses mots aussi. Ça ne t’amuse qu’à moitié. Voire même, la moitié de la moitié. Tu ne réfléchis pas, tu as mal au crâne aussi à cause de l’alcool mais tu n’as pas assez bu pour faire vraiment n’importe quoi. Tu as l’impression que chaque mot que tu entends cogne et recogne dans ta tête inlassablement, provoquant un bourdonnement assez désagréable. L’autre te regarde, il t’affirme que tu sais danser. Tu hausses les épaules.


    « Tout le monde sait danser quand il est bourré, j’imagine. C’est un peu comme le langage… Tout le monde se comprend avec de la bière. »

    Tu n’as aucun mérite, tu t’es laissé entraîné, sans plus. Quelque chose de… De normal ? Tu n’as pas réfléchit, tu as suivi son rythme, lui-même suivant le rythme soutenu par les musiciens. Une ronde normale en fin de compte.

    Tu roules des yeux quand tu réalises ce que tu lui as dit. Quel plaisir ? C’est quelque chose de tellement bateau, quelque chose que tu n’es pas habilité à dire. Venant de toi… C’est presque étrange. Tu viens seulement de le réaliser, et tu retiens un soupir. Plus jamais ça. C’es extrêmement gênant pour toi, même si l’autre s’en fout. Le souci avec toi Sherlock, c’est que toutes les choses positives… Tu ne sais pas les prendre du bon côté malheureusement, et tout ce qui est arrivé ce soir, tu es en train de tout flinguer dans ta tête, pour tout mettre sous le compte de l’alcool. Uniquement l’alcool. C’est assez stupide de se priver de plaisir, de faire autre chose que de broyer du noir mais… Tu te prends beaucoup trop la tête.

    Puis tu finis par apprendre comment il s’appelle. Eh bien, il en fait des caisses pour un prénom. Mais au moins, tu peux mettre un nom sur son visage.

    Juan.
    T’as un truc avec les John toi.

    Tu te retiens de faire la réflexion, te contentant d’hocher lentement la tête, éviter d’aller trop vite pour te faire tourner la tête, avant d’avaler le contenu de ton verre.


    « C’est joli, Juan… », tu ne peux t’empêcher de faire cette réflexion à voix haute, avant de regretter ces mots.

    C’est ennuyeux, mais tu aimes bien ce prénom, Juan. C’est une variante de John dans une autre langue. C’est plus agréable à entendre à l’oreille. Et tu as ton meilleur ami qui s’appelle John alors… Tu as eu largement le temps d’apprécier ce prénom à sa juste valeur. C’est beaucoup plus commun que Sherlock, déjà.

    Tu l’observes quand il reprend la parole. Les Espagnols sont toujours aussi bavards ? Ils le sont bien plus que les Anglais ceci dit. Ce n’est pas bien difficile d’ailleurs, en y repensant bien. Tu l’écoutes, essayant de rester attentif, tentant de faire abstraction de ce qu’il se passe autour de vous deux. Serrant ton verre entre tes doigts fins, tu penches imperceptiblement la tête sur ta gauche. Il te confirme bien que tu es la tache sombre dans l’univers coloré de cet endroit, mais ce n’est pas plus mal que lui aussi, à son niveau de sobriété, l’aie remarqué. Tu as un très vague sourire. L’alcool rendrait donc intelligent et observateur ?


    « Precisely… Je ne suis pas là pour m’envoyer en l’air comme tu dis. J’ai pas la gueule pour de toute façon. Juste boire et penser à autre chose que les soucis du quotidien. C’est ce que vient rechercher tout homme qui pousse les portes d’un bar, non ? »

    Se changer les idées, se vider la tête, se vider autre chose pour les plus désespérés ou les plus chauds d’entre eux… Parler, danser, chanter, rigoler, boire joyeusement avec ses camarades… tout ce que tu ne fais pas en poussant ces fameuses portes. Mais tu t’en fiches, n’est-ce pas ? Ce n’est pas ça que tu recherches après tout. Tu sais que Juan veut en savoir plus, mais tu ne lui diras que le strict minimum. Le strict nécessaire. Il devra s’en contenter. Tu n’es pas plus bavard avec l’alcool qu’à l’accoutumée. Certes, il a réussi à te faire danser mais… Ça s’arrête là. Discuter nécessite de réfléchir à ce qu’on dit d’avance. Enfin, Juan n’a pas l’air de se prendre autant la tête que toi mais… Toi, tu l’es, malheureusement.

    Tu soupires.
    Puis, après un instant passé à regarder ton verre au trois-quart vide, tu relèves la tête vers le blond en face de toi qui repart dans une tirade digne d’une pièce de théâtre uniquement pour te demander ton nom.


    « Sherlock. »

    Tu te penches légèrement vers lui. Il t’observe avec une attention particulière, d’un air nonchalant, à moitié avachi sur le comptoir, dans une position pas très classe ni gracieuse. Mais on ne demande pas à un homme ivre de se tenir droit, fier, d’avoir une position correcte.

    « J’ai aussi une question… Pourquoi m’avoir embrassé ? »

    Tu es du genre à vouloir des explications. Toujours. Tout le temps, pour comprendre. Rien n’est laissé au hasard, il y a une explication pour tout et n’importe quoi. Les « Je sais pas, comme ça. », ça n’existe pas. Il y a toujours quelque chose derrière, même si on ne veut pas nécessairement le dire. Et tu veux savoir pourquoi ce type a brisé le dernier rempart entre lui et toi, sachant qu’il a détruit la moitié de ta forteresse rien qu’en dansant avec toi. Et c’est quelque chose que tu n’aimes pas. Même si le moment était bref, que tu nieras être agréable… Ce n’est pas de l’amour, ce n’est pas de l’affection. C’est uniquement une chose faite à un moment précis, dans le feu de l’action.

    Tu te masses la tempe d’une main en fermant à moitié tes paupières. Pourquoi réfléchir pour un simple baiser ? Tu as peur de quoi, Sherlock ? De te rapprocher de quelqu’un et de tout faire foirer, comme d’habitude ? C’est plus ça qui t’effraie au final, même si tu le caches bien profondément.
    Ainsi, deux personnalités se rencontrèrent. Une âme chaude comme la braise, qui peut sans doute réchauffer un coeur de glace.




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    Je n'arrive pas à faire une autre tête que sourire. Je crois même boire ce qu'il dit à chacune de ses paroles. C'est pas non plus le mec à raconter des bobards pour t'en faire du Shakespeare ( j'ai aussi appris des trucs, ici ). Et qu'est-ce qu'il est sérieux dis donc ! À en croire son accent, il est anglais. Tout s'explique. À mon époque, on les considérait comme des vieillots, et je me contentais de les tuer s'ils se désignaient comme ennemis de la couronne.

    Mais là devant moi, rapprochant ainsi son visage, murmurant son nom à la limite de l'indécence... je ne peux que sombrer sans raisons. Je ne peux qu'employer mon vrai moi dans ses racines et son éducation. Je ne peux que redevenir celui que je suis à la source, et employer le lyrisme le plus outrancier.

    Au final ses petites attentions détruisent l'image de l'homme dur qu'il se construit depuis qu'il a pénétré dans la pièce. J'arrive à comprendre quelques tics de visage, parfois même quelques gestes désespérés quand il réfléchit – parce que je le perturbe et c'est vraiment drôle.
    Un beau nom ? Un baiser ? Et après il me demande pourquoi je l'ai fait. Mais comment ne peut-on pas s'emparer d'un tel moment lorsque la personne en face nous offre innocemment tout ce qu'il y a de plus profitable en elle ?
    En tout cas j'ai eu droit à un compliment – ou peut-être mon père, du coup, vu que c'est lui qui a choisi mon nom ? - je vais sauter sur l'occasion et tenter de défaire les muselières des chiens qui le protègent.
    Avec subtilité, mon cher.

    Il vaut mieux qu'il en vienne à m'accepter tout entier.

    Pourtant ... ce que je fais par la suite me choque plus ou moins; Je n'ai pas calculé, et ai laissé ma main se poser sur sa joue, la caresser tranquillement. Il a une peau douce et à la fois légèrement piquante par des poils mal rasés. D'un coup j'ai la vision du cactus que j'avais acheté, voilà plusieurs mois, seule plante que je réussissais à garder vivante chez moi.
    Je me surprends même à scruter son visage pour l'imprégner dans ce cerveau déjà baigné dans l'alcool. Et là je ris encore une fois, presque la larme à l'oeil, l'imaginant ce beau cactus - évidemment chez moi, bien rond et bien formé, avec son accent anglais et ses manières.
    N'a-t-il seulement pas conscience du potentiel sexuel qui réside dans sa belle gueule ?

    « Et pourquoi pas, Sherlock ?...» murmuré-je son nom sans vraiment faire attention, roulant le r, une nouvelle façon pour moi de stimuler ma mémoire. Étrangement je sais que je n'arriverai pas à l'oublier. Mais j'arrive à le fixer. À reprendre du sérieux. J'aime bien ses yeux. J'aime bien son allure. Il y a quelque chose qui change un peu de mes clients habituels, et ça me déplaît pas de lutter un peu pour avoir ce que je veux.
    Alors mes doigts, tout en le voyant faire, finissent par se perdre dans sa chevelure blonde, tandis que je rapproche légèrement le visage du sien. Ai-je le droit ? Je m'en contrefiche totalement.
    Il me donne envie d'aller plus loin, de tester ses limites.
    De le piquer au vif, ce petit cactus.

    « N'en as-tu pas toi-même envie ? »
    Un large sourire. J'aurais voulu qu'il me le rende, élégant, à l'anglaise. Qu'il me fasse une nouvelle remontrance et un déni de mijorée.
    Mais je décide de couper cette opportunité et redresse le dos comme jamais, propre sur moi, tant que je le peux. Tant que j'ai un minimum conscience que je peux utiliser encore mes atouts pour l'attirer à moi.

    « Parce que... à bien le constater la danse et sa récompense t'ont égayé le regard et allégé le coeur; Plus que ce verre. »

    Je pose cette main sur son bras.

    « Si tu le désires, hombre. Je danserai pour toi.

    Et je danserai vraiment.
    Juste pour revoir ce sourire.






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    Tu ne sais vraiment pas quoi penser de cette soirée. Mis à part avoir bu, danser, embrasser un homme que tu ne connais absolument pas… Boy, tu es perdu. Tu n’arrives pas à te faire un jugement sur ce qu'il s’est passé jusque-là. Tu ne sais absolument rien, et ça te donne encore plus mal au crâne de chercher quelques explications qui ne viendront de toute façon que dans quelques jours tout au plus. Alors ça ne sert à rien de te creuser le crâne actuellement pour ça. Sans doute pour ton amour des réponses. Puis tu te poses d’autres questions. Pourquoi le complimenter ? Pourquoi parler, tout simplement ? Pourquoi pas ne pas profiter de la soirée davantage en cessant de réfléchir ?

    Parce que tu es certain que tout ceci va devoir avoir une compensation financière au final. Tu sais ce que fait Juan, tu sais pourquoi il le fait. Sans doute parce qu’il le fait avec bien d’autres hommes pour leur faire du bien, et passer une excellente nuit. Tu plisses les yeux lorsqu’il caresse ta joue de manière plutôt naturelle. Tu ne dis rien, tu restes néanmoins silencieux pour le moment. Tu ne comprends plus ce qu’il se passe, tu ne comprends pas Juan, tu ne te comprends pas toi-même. Autant dire que tu commences réellement à être perdu, et tu détestes cette sensation. Cette sensation que tout t’échappe et que tu ne contrôles plus rien.

    Perdre le contrôle. C’est quelque chose que tu détestes après tout. Pourtant, quelque part au fond de toi, tu as envie de te laisser aller, tu as envie de le laisser faire absolument ce qu’il veut, tu as envie de boire à outrance pour oublier et oublier même l’être que tu es, devenir l’espace d’une soirée un homme parmi tant d’autres qui s’amuse et boit, et embrasse un homme, et pourquoi pas en définitive, terminer sur un moment torride. Jamais tendre, dans ces moments imbibés d’alcool, la tendresse n’a définitivement pas sa place ici.

    Tu le fixes, tu plantes tes yeux clairs dans les siens, tout aussi bleus que les tiens, appuyant légèrement ta joue contre sa main, essayant même de savoir ce qu’il est en train de penser. Tu l’ignores évidemment, et tu ignores également si tu as envie de savoir ce qu’il est en train de penser. S’il pense à l’argent qu’il peut te soutirer, s’il pense que tu vas le suivre dans son petit jeu… Bien trop de possibilité en fin de compte.

    Puis il rit, un rire franc, un rire amusé, et tu plisses davantage les yeux en le fixant. Qu’est-ce qui lui prend tout à coup ? Qu’est-ce qui a effleuré son esprit de si amusant pour provoquer une si soudaine hilarité ? Tu l’ignores, et tu te demandes si ça le concerne, s’il se fout littéralement de sa gueule. Quelque chose que tu n’apprécies guère. Tu gardes ça dans un coin de ta tête, tu ne comptes pas réagir tout de suite. Tes mouvements, bien qu’encore rapides, sont de plus en plus engourdis par l’alcool que tu as ingurgité jusque-là. Tu ne bouges pas plus lorsqu’il glisse ses doigts dans tes cheveux courts. Tu restes attentif à ses mouvements. Il se rapproche, tandis que tu ne bouges pas.


    « Peut-être que j’en avais envie… Je doute que tu puisses me croire si je prétendais le contraire, Juan. »

    Tu as un vague sourire en l’observant, avant d'enrouler tes bras autour de sa taille pour serrer légèrement. Ce n’est pas dans tes projets de faire quelque chose avec lui, du moins actuellement. Peut-être que les plans changeront d’ici à la fin de la soirée… Qui sait ? Même toi tu l’ignores actuellement. Tu ignores beaucoup de choses ce soir, mais ce n'est pas plus mal en fin de compte. Parce que même si tu réfléchis pour trouver des réponses, tu ne les trouveras pas, tu resteras dans le flou jusqu’à ce que tu décuves définitivement. Peut-être est-ce l’alcool qui t’attire chez Juan, et lui pareil.

    Juan… Ce nom qui ressemble définitivement à John, en anglais. Tu en viens rapidement à la conclusion que c’est simplement la version espagnole de ce prénom, et c’est ce qui te perturbe sans doute le plus, puisque ça te fait inévitablement penser à John, ton meilleur ami.

    Une situation bien gênante d’ailleurs.


    « Qu’est-ce qui te fait penser que ça m’a allégé le coeur ? Hm ? Je serai bien curieux d’entendre ça… »

    Ton sourire se fait un poil plus féroce alors que tu resserres ta prise sur lui, rapprochant davantage ton visage vers le sien.

    « Et combien ça me coûtera de te faire danser ? »

    Tu es tellement radin que tu veux savoir combien cette soirée va te coûter, mais surtout voir comment va réagir Juan. Oh, ce genre de réflexion de merde dont toi seul détient le secret, peut souvent refroidir une ambiance. Tu es suffisamment lucide pour être encore très con, mais tu es bien conscient que l’Espagnol teste tes limites, alors tu comptes également tester les siennes, bien que toi tu sois bien plus direct que Juan. Tu veux voir jusqu’où il est prêt à aller, tout comme lui veut savoir jusqu’où toi tu es prêt à aller. Un petit jeu où l’un taquine l’autre jusqu’à ce que, d’un accord commun, il se passe bien plus de choses que prévues au final, et ça fini par dormir dans des draps froissés par la nuit.

    Ainsi, deux personnalités se rencontrèrent. Une âme chaude comme la braise, qui peut sans doute réchauffer un coeur de glace.




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    J'ai dû me perdre dans ses yeux, car j'ai oublié ce que je voulais dire. Il y a de ces gens parfois dont on se connaît l'attirance et à qui on ne peut rien résister. Finie l'image du cactus mal rasé, et de sa petite danse rigolote. J'ai l'esprit lourd, soudain. J'ai le cœur qui tambourine et la respiration plus chaude.
    J'ai beau avoir bu, j'ai conscience de tout ça. Cette conscience que l'on a sans que nos mains n'agissent pareil.

    J'ai l'impression que devant moi, il y a cet homme là. Qu'il y a l'image d'un déjà-vu qui me hante depuis quelques années. Qu'il y a la peur aussi, mais l'alcool la fait partir d'un revers de main sans que je n'aie le temps de me poser de questions.
    Les bras de ce Sherlock sont chaud, à la fois délicats et autoritaires. Ils veulent que je m'approche et je le fais. Ils me serrent contre lui et une chaleur diffuse se manifeste enfin sur mes joues, sur mon coeur. Parfois ça fait du bien, de juste se blottir contre quelqu'un et de parler.
    Parfois c'est réconfortant et on oublie la peine du monde.
    On oublie qu'on a traversé une guerre, qu'on a tous des cicatrices. Qu'on était tous des ennemis.

    -Tu peux appeler ça l'instinct ? Si tu préfères. Sinon je dirais que tu souris un peu plus. Je lance, en haussant une épaule.
    Parce que tes yeux brillent. Que tes muscles raidis finissent par comprendre qu'ils peuvent travailler autrement. Qu'ils réussissent enfin à transmettre ce que ton cœur ressent. Mais tout ça je le tais. Je le tais au fond de moi car un autre déjà-vu se transpose à celui-là. Différemment et quand même.
    Peut-être par négligence aussi. Parce que j'ai envie de le regarder, parce que ma tempe, je sens, se balance doucement pour toucher enfin son épaule.
    Il y a là, entre nous deux, un moment infime et à la fois si chaleureux que je n'ai plus envie de bouger. Je profite, tout en espérant qu'il ne me jettera pas de suite. Il a l'âme d'un séducteur mais n'en joue pas. Il n'est pas comme moi. D'une autre souche et pourtant si puissant.
    Il m'attire à mes dépends.
    Aurais-je déjà succombé à ce charme-là ? J'ai l'impression d'avoir ma carte d'abonné.

    -Danser ? Ce sera gratuit. Je ne danse que pour la passion, mon tout beau. M'exclamé-je, faussement outré. J'ai toujours aimé la danse. Toujours adoré taper le sol. Claquer des mains. Pour lui, je ferai plus. Je danserai plus, toujours plus loin. Pour lui je dessinerai ses courbes jusqu'à en remuer les entrailles. Jusqu'à m'emporter indéfiniment dans les méandres des Enfers.
    Mais n'allons pas le choquer, c'est un Anglais.

    Parce que ce n'était pas forcément le plus beau gosse que j'aie rencontré, mais c'était celui dont les formes intéressaient mes pupilles, qui tentait tout mon corps et que je désirais plus que tout.
    Plus que tout ?
    Pourquoi ? Comment se faisait-il ? Qu'avait-il ? J'ai mal au cœur et tremble de l'âme.
    Qu'a-t-il de plus ?
    Je caresse son bras, viens déposer un baiser sur son menton.

    -Si tu veux plus qu'une danse, ce sera…
    - je lui murmure à l'oreille. Mais promis, je te ferais un prix, si tu me fais découvrir ta religion.

    Si tu me fais croyant à ton âme.
    Je te suivrai.
    Je t'obéirai.

    Je serai ton démon.






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    Tu hausses les épaules avec un ricanement méprisant. Comment ce type peut prétendre ce genre de choses devant toi ? Savoir quelque chose mieux que toi ? Ce Juan t’amuse, il te plait, et tu as envie de savoir comment il fonctionne même si tu comprends rapidement. Même si tu as compris certaines choses. Est-ce le moment pour toi de tout balancer et de voir comment il va réagir ? Oh mais tu es tellement insupportable quand tu as quelques grammes d’alcool dans le sang. Tu l’es bien plus que d’habitude et c’est quelque chose qui insupporte les gens autour de toi. Ce pourquoi tu es toujours seul. Ce pourquoi tu as besoin que ton partenaire du soir soit obligé d’être aussi bourré que toi, pour qu’il ne réfléchisse plus. Toi tu t’en fous, ce n’est que pour te soulager, soulager une frustration en toi.

    « L’instinct ? Laisse-moi doucement rire. On est tous les deux bourrés, moi probablement plus que toi vu ce que je m’enfile depuis tout à l’heure. On a dansé mais ce n’est que l’heureux effet de nos boissons. Constater qu’un mec ivre se déride, ça n’est pas de l’instinct ni de l’observation, c’est uniquement un constat que n’importe quel imbécile peut faire. »

    C’est bon, tu es totalement chaud, l’ivresse bouillonne dans tes veines et fait ressortir ta nature de pur con monsieur je sais tout. De déprimé et plutôt patraque, tu te sens brutalement en pleine forme et prêt à repartir en guerre comme dirait l’autre. Tu serais même prêt à retourner danser avec le blond en face de toi parce que tu es en ébullition. Un volcan en éruption. C’est toujours quelque chose d’inattendu. A un moment de la soirée tu sembles brusquement te réveiller et tu es reparti comme en 40. A continuer de boire, à provoquer les gens, à lancer des paris stupides que tu gagnes toujours d’une façon ou d’une autre - l’appât du gain -. Tu te mords la lèvre inférieure en fixant Juan, ta main vient serrer sa mâchoire, tes lèvres viennent effleurer les siennes sans jamais reprendre le contact. Une seule fois ça suffit pour toi, du moins pas tant que tu n’auras pas testé les limites de cet homme. Qui semble sans limite justement.

    « A combien d’hommes tu as dit ça ce soir ? », tu souffles contre la peau blanche de l’Espagnol, avant de mordiller légèrement sa peau, sans te départir de ton sourire féroce voire même méprisant.

    Tu as déjà vu des hommes comme lui, tu as même déjà passé des nuits avec ce genre de types, tu ignores seulement si tu en ressortais satisfait ou déçu, ce genre de souvenirs ne restant jamais bien longtemps en tête d’ailleurs. Ton autres bras resserre la taille du blond, ta main allant explorer tranquillement son dos, tes doigts retraçant sa colonne vertébrale à travers ses vêtements, attendant surtout de savoir son prix pour tout le reste. C’est ce qui t’intéresse le plus actuellement. Lui aussi va au contact, quand sa main vient caresser ton bras, ses lèvres venant caresser ton menton, les déposant sur ce dernier.


    « Je ne crois pas aux fausses promesses, je connais ce genre de types qui te font miroiter un prix et qui au final t’en prennent le double… Pas besoin d’être dans ton domaine pour savoir ça. », tu murmures contre sa peau, ton nez contre la carotide de Juan.

    Tu pourrais continuer un long moment comme ça, à le démonter petit à petit, parce que tu es comme ça. Tu ne te laisses jamais apitoyer bien longtemps. Tu ne te laisses jamais bien longtemps au plaisir, à te changer les idées. Cette danse avec lui te semble si lointaine maintenant alors que ça ne fait que quelques minutes seulement que vous vous êtes arrêtés. Toutes ces choses que tu jettes avec une rapidité déconcertante derrière toi, comme si ce n'était que de lointains souvenirs. Avec désinvolture.


    « Mais peut-être que tu seras déçu de ma religion bien particulière, Juan. Peu de gens le savent, et ils se sont tous montrés profondément déçus par ce que j’avais à leur apporter… »

    Tu t’es approché de son oreille gauche pour en mordiller le lobe avec sensualité, avec lenteur, soufflant au creux de cette première, un souffle lourd, pourtant contrôlé au mieux malgré ton coeur qui bat douloureusement contre ta poitrine.

    « Je n’ai pas honte de ce que je suis, loin de là, et ça n’a rien à voir avec mon physique, avant que tu ne demandes. », tu ricanes en prenant une légère pause en haussant un sourcil, la commissure gauche de tes lèvres se relevant dans un sourire narquois. « Disons que je n’ai pas tendance à correspondre à ce qu’un homme peut attendre. »

    Tu tends le bras pour attraper ton verre où il reste un fond de boisson, avant de te l’enfiler cul-sec et reposer les yeux vers Juan, plissant les paupières sans lâcher ton sourire narquois. Si ton autre main est toujours dans le dos du blond, l’autre revient caresser sa hanche sans aucune pression, penchant davantage la tête sur le côté.

    « Et tu te doutes bien que je n’ai pas vraiment envie de payer pour quelqu’un qui sera déçu par la suite. »

    Tu es particulier Sherlock, ou plutôt tes envies sont très particulières. Tu n’agis pas comme un homme normal, à aucun moment. Niveau sexualité c’est pareil, tu es loin d’être ce que l’on attend d’un homme en général. Alors tu préviens à ta manière avant que la déception ne pointe le bout de son nez. Même ivre où tu es bien plus ouvert que d’habitude, les choses arrivent encore plus vite que lorsque tu es sobre.

    Ainsi, deux personnalités se rencontrèrent. Une âme chaude comme la braise, qui peut sans doute réchauffer un coeur de glace.




    SI DIOS
    puso la manzana fue para morder.
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    SI  DIOS PUSO   LA
    MANZANA FUE PARA MORDER

    ft Sherlock


    Un sourire, tout simplement.
    Et c'est comme ça que je le fixe, quand je le laisse me tenir le visage sans plus de romantisme. Il s'accapare la moindre parcelle de peau avec une certaine désinvolture et je me revois dans ses iris, comme du temps où je défiais le monde par le bout de l'épée – et d'autre chose.
    J'aime. J'adore. Oser, défier, ressentir.
    Éclater par quelques mots tout ce que le monde peut répudier, dissimuler, souffrir en silence.
    C'est aussi quelque chose que j'apprécie de la part de ceux qui en veulent – mais ça ne m'empêche pas de penser que toutes ses failles sont là, devant moi.
    Car il dévoile sans vraiment le faire. Il dévoile des choses qui me passent par-dessus et peut-être que j'oublierai demain.
    Clair que l'alcool joue, je réfléchis bien trop comparé à la normale.

    Mais elle se dessine, cette emprise. Sur le bout de son nez, tracée, sinuant sur la gorge et un frisson me parcourt encore quand ce soupire s'échappe une nouvelle fois d'entre mes dents.
    Ça m'excite, c'est certain. Il y a là une douce folie comme rare j'en ai connu. Il y a là un poison que j'apprécie particulièrement, que j'aime à goûter.
    « Tu fais le jaloux, là. » que je trifouille en dévoilant quelques dents. « Mais tu m'insultes, en me jetant dans le tas des tout et n'importe quoi ! » continué-je, alors que le dessin de ses doigts glacés repassent presque aussi précisément les vertèbres qui me tiennent encore debout – ou à demi.
    Je n'aime pas être comparé aux autres hustlers, quand je fais dans la qualité.
    Mais j'éclate de rire, de nouveau, pas vexé pour un sou. Un rire presque démesuré, bavard, criard. J'ai envie de lui montrer aussi, que ce n'est pas à moi qu'il fera peur comme ça – me connaît-on assez pour m'appliquer quelques adjectifs en ce sens ? Non, c'est plutôt lui qui en aura assez, lorsque je le saoulerai plus que l'alcool qu'il ingurgite à coups de poignet.
    « Déçu ? tu demandes ça à un prostitué ? » le mot est lâché mais je ne l'ai jamais caché. Il est assez grand et intelligent pour avoir compris ( sinon, il n'aura qu'à faire le choqué ). Et je lui prends la main des deux miennes, lui dépose un baiser au creux de la paume. Lentement, sans détacher mon regard du sien. J'avais compris qu'il y avait autre chose, sous la manche, mais je ne suis pas le genre à faire des films pour des membres qui se détachent – tant que ça ne concerne pas ce qui m'intéresse.  
    « N'aie pas peur, je me fiche bien de tout ça. Je n'attends rien de toi. Pas ce que tu crois sortir des clichés de société. Pas ce que tu crois sortir de là. » et je pointe mon cœur avec son propre index que j'avais guidé jusqu'à moi. « Je suis qu'un homme parmi tant d'autres. »
    Demain, j'aurai disparu de ta vie, et tu seras revigoré jusqu'au cheveu au-dessus du crâne.

    En parlant de ça.
    Dans le revers de ma chemise, c'est là que je vais chercher : une feuille pliée en quatre que je garde toujours sous le bras – sait-on jamais, que le client se fasse voir ailleurs que près du bordel. Là, c'est le cas.
    « Écoute, Corazón... , murmuré-je alors, sans me défaire du regard que je posais sur lui, ni même de ce sourire que j'avais décidé d'accentuer, mielleux. Tu connais le Diable, n'est-ce pas ? Eh bien, je suis de la même trempe. J'ai beau ne pas faire le bien, j'ai des principes. »
    Alors je déplie cette fameuse feuille, la lui présente sur la table. J'en ai pas cent mille, et je vais pas aller en réimprimer maintenant.
    « Chez moi, les choses se font clean : on met des termes, on s'accorde, et on fixe. Quand tout ça est ok, on signe et on joue. C'est aussi simple que ça ! »
    Je pousse la feuille devant lui.
    « Quand on dansera sur la piste, tu y réfléchiras. Et si tu veux pas, on continuera à danser comme ça, on boira comme ça, jusqu'à ce que tu tombes parterre. »
    Je ricane.

    Et je reprends sa main pour la poser sur le haut de ma cuisse.
    De l'autre je frappe sur la table.
    De l'alcool, encore.






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