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    Anonymous
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    Holding a red red rose

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    ♣️♣️♣️

    [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

    Ce doit être la centième fois à présent que je me rends sur ta tombe. Le temps passe étrangement, à la fois terriblement lentement et aussi beaucoup trop vite. J'ai souvent du mal à savoir quel jour on est. Tu me manques tellement que ça me fait mal. Jamais je n'aurais pensé souffrir autant, même lorsque je n'étais qu'un jouet de bois qui ignorait tout de ce qu'était vraiment l'amour. On ne prend conscience d'à quel point on tient à quelqu'un que lorsqu'on le perd. C'est à ce moment-là qu'on se rend compte qu'il y a des milliers de choses qu'on a oublié de dire, oublié de faire. Tu savais que je t'aimais, n'est-ce pas ? J'espère te l'avoir dit assez de fois pour qu'au moins tu y croies.
    Lorsque je reviendrai demain, j'emmènerai Mattia avec moi. Je lui ai promis que l'on irait acheter un rosier pour planter devant ta tombe et il a souri en disant "Fleurs de papa !". Notre fils te connait bien. Quelque part, je me console en me disant qu'il ne t'oubliera pas, même s'il est très jeune. Ainsi je ne serai pas le seul à me souvenir de l'homme merveilleux que tu étais. Je t'aime, mon amour. Et je suis tellement désolé que nous ne puissions pas avoir encore une chance, que tu ne puisses pas revenir à nouveau...

    Le coeur serré, j'embrasse une dernière fois la rose rouge que je tiens à la main et je la dépose très doucement sur le marbre froid de la tombe sur laquelle s'étale en lettres dorées le nom de l'homme que j'aime de toutes mes forces. Celui qui m'a été enlevé par la soi-disant maladie qui a ravagé Insomnia. Du dos de la main j'essuie mes larmes puis je me détourne comme je peux en regagnant l'allée du cimetière. J'apprécie le silence qui y règne et malgré mon chagrin, c'est un endroit où j'aime me rendre. Tout y est bien entretenu et beaucoup de sépultures sont décorées de fleurs qui poussent fièrement. Le gardien fait un excellent travail et je lui suis reconnaissant de veiller au repos de tous ces êtres chers qui ont été perdus.

    Du reste, en remontant vers l'entrée, je le croise et je ne peux m'empêcher de m'arrêter à son niveau pour le saluer et lui dire quelques mots avec un sourire.

    - Bonsoir. Je vous remercie pour tout ce que vous faites ici... Merci de veiller sur eux.

    Evidemment, ma voix se fêle un peu et je peine à dissimuler la plaie béante que le chagrin a ouvert en moi, mais je souris quand même et j'essaie de faire bonne figure. Après tout, des gens en larmes il doit en voir bien assez pour ne pas avoir besoin d'en croiser un autre. Un peu sans le faire exprès, j'ajoute encore une phrase.

    - Je compte revenir demain avec mon fils, j'espère que cela ne vous gênera pas. Il est très sage.

    Ah ça, ce n'est pas Mattia qui va aller s'amuser à courir partout dans un cimetière. Au contraire, je sais déjà qu'il va m'aider de toute sa petite force à planter le rosier devant la tombe de Liebling. Et je ne l'en aime que davantage.
    codage par [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

    Anonymous
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    • Excalibur
    • Casse-noisette
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    To your grave, I spoke...
    Les gardiens de cimetière, ne doivent certainement pas tous prendre du plaisir à leur tâche.

    Mais Chastiefol, c'est tout le contraire. Il aime son travail. Plus que son ancien. Bien plus. La nécropole, lui donne exactement ce qu'il cherche. Le silence et un endroit où aller. Quelque chose à accomplir, que personne ne lui demande explicitement et qu'il peut faire en prenant son temps. Sans date limite, sans pression aucune.

    Le cimetière, n'est pour l'épée, ni un lieu de recueillement, ni un espace de tristesse ou les larmes côtoie les peines.

    C'est un refuge. Une sphère de paix.

    Parfois, accroupit entre les tombes, les mains dans la terre, les yeux vers les nuages, il songe. Plein de questions, comme un enfant, innocemment. Purgé de ses pensées les plus hargneuses. Juste, aérien, comme parcourut de courant d'air.

    Il observe et il espère. Il espère que la mort, la seconde mort, celle qui le prendra après cette vie-là, ce sera ça.

    Une attente interminable, dans un endroit fleurit. Ou l'horizon côtoie le chant des oiseaux et les envolées de pollen, sur des kilomètres et des kilomètres… Et en fermant ses paupières, mort parmi les morts, la lame écoute les battements de son cœur. Il s'abandonne à la pureté de ses sens. Et Insomnia plonge dans l'obscurité, jusqu’à disparaître. Et une ébauche fantasmagorique d'harmonie, loin de toute réincarnation, se dessine.

    Loin de tout, plongé dans le sommeil des merveilles, qu'on vu ces immortels ? Au moment de souffler leur dernière inspiration, qu'ont-ils vu ? Derrière leurs lamentations et leurs peines. Une fois la peur désassemblée, pour laisser place à la résignation.

    Quand ils se rendent compte qu'il est tellement, tellement plus simple de se laisser glisser vers leur vision du paradis. Là où vivent les chimères idéales des rêves qui les transcendent.

    C'est à cette paix, cette transition imperméable à toute émotion parasite, auquel l'épée songeait ce jour-là.

    Dans l'allée, penché sur la plantation d'un églantier destiné à tenir compagnie à un nuage de rosier, il humait la délicatesse du parfum des fleurs tout en rêvant. Le reflet du soleil dans les pétales le faisait sourire. Et entre ses sourires, s'échappaient de doux et humble chants. Des mélodies murmurées à voix basse, dans la complicité des plantes, juste pour elles. Des paroles flatteuses, des compliments et des attentions délicates.
    Pour les voir s'épanouir.

    Son jardin poussait au milieu des sépulcres. Glycines grimpantes, lavandes odorantes, fiers rhododendrons, jamais l'épée ne semblait se lasser de découvrir et planter, pour voir grandir.

    Et périr. Car là était le destin de chaque plante et de chaque homme. Et leurs fragilités se saluaient en échos. Et les papillons mordorés se posant sur les pierres, sublimaient encore un peu plus la beauté de la vie éphémère.

    Et Chastiefol espérait qu'à travers leurs larmes, les humains imbéciles verraient. Verraient pourquoi la mort est grande.

    Car sans elle, point d'amour enchanté, de tragiques larmes, de peines et de malheur. Et alors, qu'importait les moments passés vivant ?

    Il n'osa pas poser la question à l'endeuillé lui ayant parlé. Il préféra simplement hocher la tête, empathique. Pas besoin de pouvoir étrange, seulement de sensibilité, pour voir que la plaie était encore béante chez cet homme.

    Et qu'elle ne se refermerait surement jamais.

    Il le savait juste en écoutant. En comprenant. La voix, l'âme, le chant du cœur. Et la famille construite sur un mirage. Un enfant au père parti en voyage. Au corps dans une tombe, à l'esprit ailleurs. Etait-ce vraiment une perte ? Ou seulement une communication différente ? Un contact entre le vent et la terre ? Entre le vif et l'iréel.

    Chastiefol eu un mince sourire triste. Il hocha la tête à nouveau.

    "Votre fils est le bienvenue ici. Comme vous et tous ceux qui souhaitent chercher quelques brides de souvenirs près des tombes."

    Une brise s'élève. Charriant d'enivrants encens. Le soleil brille d'orange. Et les yeux de Chasteifol s'attardent un moment sur la promenade des morts. Relevant sa pelle, se calant sur celle-ci, il porte un regard pur sur les herbes folles et les pissenlits aux graines comme des flocons duveteux.

    "Des fois, j'aimerais planter des blés. Leurs bruissement dans le vent du soir, est le plus beau des concerts au monde. Mais des tournesols, seraient peut-être plus appréciés."


    Il reste muet un instant. Pensif. Il se demande si la douleur, est nécessaire pour se recueillir. Que faut-il montrer face à la tombe de ceux que l'on a un jour, aimé ? Ceux que l'on aime toujours. Une mine affligée de leur perte, comme l'arme en voit tant ?

    Ou ce sourire nostalgique et perdu dans le vague, apaisé, que tu retrouves à chacune de tes allées dans les rues de la nécropole, Chastiefol ?

    Tu poses un regard abyssal sur l'homme dont la voix résonne encore entre les arbres. Elle s'effrite en chuchotements dans le froissement des feuilles, s'étiole vers les cieux, pour atteindre un lieu secret. Là où toutes ses prières seront entendues, surement.

    "Je vous ai souvent vu, venir ici. Merci pour lui. Et pour les autres. Je ne sais pas où s'en vont les morts. Mais je sais que les plantes qui les protègent, aiment entendre votre voix. Et qu'il serait surement heureux de l'entendre, également."

    La lame ferme les yeux. Ses cheveux s'envolent dans le zéph.

    "Un jour, si votre cœur n'est pas trop lourd, écoutez leurs feuilles. Peut-être entendrez-vous un son qui vous sera familier. En tout cas, c'est ce que je fais, quand je souhaite les entendre… Les voix de la mémoire."

    Ses yeux se rouvrent à la lumière. Elle inonde ses iris et font scintiller ses pupilles. Il se tait. Il écoute. Les vibrations. Les voix discrètes, les frémissements de l'air, infimes. Et pendant un instant, il le sens.

    L'apaisement.

    Et un clapotement, qui s'alanguit.

    L'épée sourit.

    "Un bassin. Derrière les feuillages. Loin, entre les grands arbres. Avec des carpes, peut-être ? L'idée me semble agréable."

    Et il se tut, ailleurs, en communion avec les tombes, en résonnance. Comme face à un miroir.

    Doux Zéphyr...
    Anonymous
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    La voix du gardien est douce. Je crois que je ne l'avais jamais entendue mais elle me plait beaucoup parce qu'elle m'évoque le chant du vent qui caresse les tombes. C'est une voix qui se loge parfaitement dans le calme paisible du cimetière. Une vois que je trouve apaisante et qui soulage mon cœur comme de l'eau fraîche versée sur une blessure évacue le sang. Sa façon de répondre est à l'image du reste. Il accepte la présence de Mattia et la fin de sa phrase ressemble à ces condoléances que l'on donne par réflexe aux endeuillés, sauf qu'il parvient à y insuffler un petit quelque chose de légèrement différent. Ce n'est pas empesé ou forcé, c'est un simple fait qu'il énonce comme s'il commentait la couleur du ciel.

    Le vent qui se lève est calme, lui aussi. Je me sens comme engourdi mais cela ne me déplait pas. Pour une fois le chagrin desserre un peu ses griffes et me laisse respirer plus librement. Un court instant, je ferme les yeux et j'inspire une bouffée de l'air qui m'entoure. Quand je rouvre les paupières, le gardien s'est appuyé sur sa pelle et me parle des blés. L'idée d'en planter dans un cimentière ne me serait pas venue à l'esprit mais je comprends la raison pour laquelle il l'évoque. Pensif, j'y réfléchis aussi.

    - Un petit champ de blé ne déparerait pas avec les lieux, je pense. Du blé ou de seigle peut-être. Parce que la couleur est belle mais aussi pour l'impression de douceur qui s'en dégage et qui donne envie d'y passer la main.

    J'ai toujours beaucoup aimé les champs de seigle et de blé lorsqu'ils sont prêts à être moissonnés et qu'ils ondulent comme un petit océan de brun, d'or et de vert. Dans le royaume où je vivais du temps de ma première existence, il y avait beaucoup de champs comme ceux-là et cela fait partie des paysages chers à mes souvenirs. Imaginer une parcelle de cette beauté dans le calme du cimetière, auprès de tous ces gens endormis pour toujours, je trouve ça assez beau.

    - Personnellement, je n'aime pas les tournesols. Mais je peux comprendre que certains les apprécient. Toutefois, je choisirai plus certainement le blé...

    Ses autres paroles me prennent au dépourvu et manquent de me faire pleurer. Sans réfléchir, je tends l'oreille, à l'affût du chant que fait le vent lorsqu'il fait frémir les feuilles et les pétales des plantes qui couvrent les tombes. On dirait presque une voix, une voix qui murmure et que l'on peut écouter. Une voix cajolante et rassurante, qui berce et qui fredonne.

    - Un bassin à l'eau transparente pour refléter le ciel comme si un morceau s'en était détaché pour se poser là, au milieu de ces endormis...

    Je murmure à mon tour, perdu dans l'harmonie que je devine et découvre autour de moi. Mes yeux se ferment presque d'eux-mêmes lorsque je songe à ce bassin qui accompagnerait à sa façon le cimetière.

    - C'est un bel endroit pour dormir... Demain nous voulons planter un rosier sur la tombe. Je dirai à mon fils d'écouter le vent dans ses feuilles. C'est une belle poésie.
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