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    rsène sorti de son lit à la première heure, ce qui ne fût pas compliqué, puisqu’il avait passé sa nuit à fixer le plafond. Une habitude depuis la faim de la quarantaine. Bien que le rendez-vous avec Guy n'était que le soir, il y avait beaucoup de choses à faire dans un ci petit endroit -une simple pièce avec un lit et une cuisine, et ce n’était pas forcément long de nettoyer la salle de bain- et son côté perfectionniste (presque maniaque) l'obligeait à ce que tout soit parfait. Ce n'était pas un problème. Après, tout, c'était mieux si l'auteur ne prenait pas peur en croyant assister au résultat d’une apocalypse, et cela lui donnait un semblant d'illusion de contrôler sa vie. Un minimum. La seule chose qui l'embêtait avec cette histoire, c'était l'idée de manger. Il n'avait pas faim, plus dégouté de la nourriture à en être limite malade qu'autre chose. De plus, il n'avait jamais eu un quelconque intérêt pour celle-ci, ce qui n'aidait pas.

    Dieu, ce qu'il pouvait détester Maurice.

    La pièce brillait, et tout était parfaitement rangé une demie heure avant l'arrivée de son invité. Demie heure qu'il passa à se préparer, commençant par une douche froide.
    Il s'était habillé simplement, quoique d'un costume tout de même, et avait décidé de laisser ses stupides lunettes de côté. Il terminait le nœud de sa cravate avec des doigts tremblant, à la fois inquiet et impatient de rencontrer un auteur qu'il admirait, quand la porte sonna.
    Il soupira pour se détendre. Quelques pas furent suffisant pour se retrouver devant la porte, qu'il ouvrit avec -ce qui l'étonna lui même quand il s'en rendit compte- un petit sourire sincère. Il tendit poliment la main, pour serrer celle du blond.

    « Bonsoir, monsieur De Maupassant. »

    Il se décala ensuite pour le laisser passer.

    « Faites comme chez vous. Mon lit servira de canapé, à moins que vous préfériez vous asseoir à table... ? »

    Il eut un moment de silence, paraissant un peu gêné.

    « Excusez moi, c'est très rudimentaire, mais je n'ai pas besoin d'un grand espace ici... »

    Il était bien plus souvent dehors, après tout. Surtout dans son repère, qui était bien un lieu chaleureux contrairement à cet appartement angoissant qui ne lui servait qu'à dormir et boire de l’alcool. Il ne faisait plus que boire, d’ailleurs, puisque le sommeil l'avait quitté. Il n'a jamais véritablement dormi depuis son arrivé. Sauf peut-être durant la Quarantaine. Et maintenant, il regretterait presque de ne pas s’être endormi pour de bon… Il a suffit d’une Dame pour que tout soit encore une fois chamboulé.
    Chassant ses pensées négatives en secouant la tête, son sourire toujours présent à son visage s'agrandit pris cependant ces allures de fausseté qu’avait pourtant les plus grands comédiens.

    « Avez vous fait bonne route ? »

    Il ne savait pas quoi lui demander d’autre. C’est qu’il n’avait jamais eu ce genre de conversation avec quelqu’un. Peut-être avec sa mère, peut-être avec Victoire. Jamais avec un homme qu’il pourrait bien appeler « père ».

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    Ah tu l'as attendu ce moment. Malgré les nombreux articles que tu as dû mettre à jour, la journée durant, pour pouvoir profiter de ta soirée. Tu as espéré arriver rapidement à cette heure. Pouvoir constater de tes propres yeux l'allure que ce cher voleur, si célèbre à présent, avait eu de ses débuts à Insomnia.
    Après tout, tu ne ressembles pas non plus à ce que tu étais jadis.
    La porte s'est entrouverte sur ton sourire radieux, et ton hôte semble atteindre les manières et tenues que tu avais également à ton époque. Tes yeux d'ambre brillent alors de satisfaction et de découverte, ton empressement se lit certainement dans ton attitude.
    Tu es un soleil, après tout.

    -Monsieur Lupin !

    Lorsque ta main serre la sienne cependant, tu ne constates pas uniquement les cernes ni la fatigue qui affaissent ses épaules. Cette aura de tristesse qui l'entoure, qui le couvre, qui l'étouffe aussi, alors que de sa hauteur et de sa tenue vestimentaire, il a l'air d'être homme de goût et de culture.
    Ah que l'apparence explique bien des choses mais ne dit pas tout !
    Tu restes curieux, de nature.
    Tu as voulu le rencontrer, cet homme connu de toute la littérature et qui, une fois réincarné, venait à te demander de l'aide. Il n'est aisé de parler à des créations, toi-même tu le sais bien au vu de ta relation avec l'une de tes œuvres. Néanmoins, ce cri de désespoir a atteint tes entrailles, plus virulent encore que l'aurait fait un coup dans la mâchoire.
    Il y a peut-être une résonance similaire avec tes propres cris, trop longtemps enfouis, trop longtemps gardés en ton coeur. C'est pourquoi tu demeures celui que tu es, Guy. Avec cette malice dans le fond des yeux.

    -Ne vous formalisez pour moi, vous êtes tout beau ainsi, et cela me suffit amplement. Après tout, j'ai également vécu dans un tout petit appartement pendant de très longues années. N'est-ce pas meilleur pour chercher l'inspiration ? Dis-tu avec le sourire, tandis que tu lui tendais le sac joliment attaché, contenant une bonne bouteille de vin et du chocolat, comme tu les aimes tant. Je vous ai d'ailleurs apporter de quoi nous divertir !

    Tu essaies de le détendre, il te semble crispé. Et rien de mieux que ta nonchalance pour tenter de briser cette glace. Quels soucis le torturent-ils autant pour qu'il en ait le dos si recourbé ? Que ses paroles se creusent dans une sorte de solitude ?
    Tes pupilles observatrices ne peuvent s'empêcher de le scruter, mais ta politesse innée fait en sorte qu'il ne se sente acculé. Dans ce petit monde qu'est le sien, le calme te semble bien pesant. La vie dans cet appartement te semble d'autant plus monotone.
    Avait-il imprégné sa souffrance sur les murs immaculés ?

    -Écoutez, j'ai effectué une merveilleuse route ! J'ai marché et cela m'a fait grand bien ! Vous aimez la marche ? Nous pourrions nous promener de temps à autre.

    Ton sourire cependant ne se perd, et, plutôt encouragé par cette démarche qu'il a eu de te contacter, tu finis par ôter ta veste. Tu n'as pas voulu te montrer guindé, et de ce fait tu ne portes qu'une simple chemise et un pantalon noir cintré, en ayant espéré ne pas te montrer trop détendu non plus.

    -Ah, excusez-moi, j'ai omis de vous prévenir mais...

    Tu désignes le chien qui te seconde, un magnifique spitz nain blanc de deux ans tenu au bout d'une laisse, se tenant droit et restant calme à tes pieds. L'on aurait pensé à une boule de coton géante aux yeux noirs pétillants. Tu l'aimes terriblement, et à défaut de pouvoir la faire garder ce soir, tu l'as emmenée avec toi.

    -Ma chienne m'accompagne, mais elle est calme et docile. Elle restera dans un coin sans nous déranger, j'espère que cela ne vous gênera pas ?





    Maupassant


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    Maupassant n’avait pas la même apparence que dans sa précédente vie, mais pour sûr la même allure, et le même caractère. Il rayonnait d’une bonne humeur qui pourrait presque le faire sourire avec sincérité. L’écrivain semblait heureux de le rencontrer, et le complimentait même avec des yeux malicieux. Alors le voleur, se détendit, laissant sa joie se voir sur son visage qui en devient plus jeune encore.

    « M’inspirer pour quoi donc ? La cambriole ? Comment pénétrer chez vous sans me faire voir de
    vos caméras et de vos chiens ?
    »

    Il lui offrit son meilleur sourire en coin.

    « C’est un défi excitant que j‘aimerais relever. Seul le respect que j’ai pour vous m’empêche de le faire… Ah, je me fais vraiment trop vieux. »

    Il secoua la tête, un léger bruit ironique entre les lèvres. Le brun observa ensuite ce que son invité lui avait apporté et le prit pour le poser sur la table. Il l’admira un instant, remarquant à quel point il a été fait avec soin, et ne pu qu’apprécier ce détail. C’est pour cela qu’il l’ouvrit délicatement, se refusant à déchirer quoique ce soit, ce n’était pas son genre du tout, cela l’aurait même contrarié.  

    « Je vous remercie… Oh voilà une excellente bouteille ! »

    Il jetât un œil amusé vers Guy, bouteille en main, avant de la poser à côté du sac.

    « Et des chocolats… Cela a des allures de soirée entre femmes, mais je ne vais pas m’en plaindre. »

    Il rit légèrement.

    «  Marcher ? Pourquoi pas, j’apprécie beaucoup cela… Une balade en forêt ou en bord de plage, au musée, n’importe où je ne suis pas pointilleux à ce sujet… Mais laissez moi vous prendre votre veste je vous prie. »

    Et il fît, allant l’accrocher au porte-manteaux à quelques pas à côté d’eux. Il le regarda, trouvant cette image assez nostalgique avec ces vestes d’une autre époque... Que pourtant on continuait de porter aujourd’hui pour certain. C’était assez rassurant. Alors qu’il se tourna à nouveau vers son invité pour lui proposer de s’asseoir, De Maupassant lui parla de son chien qu’il n’avait vu que du coin de l’œil sans y faire forcément attention. Il baissa enfin les yeux au sol.

    « Non… Bien sûr que non. Elle peut même vagabonder comme bon lui semble, voir aller sur le lit… »

    Il se rapprocha et s’agenouilla en face de la chienne, pensif. D’une main, il vint lui caresser la tête, souriant légèrement.

    « Elle doit être bien gâtée cette petite… »

    Il lui ait déjà arrivé d’avoir des chiens de garde, mais ne s’est jamais vraiment intéressé aux animaux. Il commençait à les apprécier tout de même…  


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    QUESTION ME
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    -Voilà que je reconnais ce bon voleur des romans ! Tentez de vagabonder chez moi, j'aimerais vraiment vous voir au cœur de l'action.

    Afficha-t-il, sourire aux lèvres, dans un sincère amusement.

    -Après tout, rien ne serait meilleur que de vous voir au travers de mon objectif !

    Mais tu n'as pas envie de d'approfondir le sujet. Tu le sens car tu es observateur. Tu sais que quelque chose est lié à cela, qui le touche au plus profond de son être.
    Tu te contentes, comme d'habitude, de laisser Opera atténuer la douleur.

    -J'ai pensé à vous, oui. Le chocolat et le vin, rien de mieux pour consoler les âmes !

    D'un coup d'oeil, elle te suit, s'impose contre les jambes de votre hôte, lui renifle les vêtements.
    Opera, c'est ce chien que tu aimes emmener partout. Elle est sociale, gentille, calme. Habituée à tous les bruits, à toutes les odeurs. Rien ne la surprend, et personne ne peut la rendre agressive.
    Elle a son caractère de princesse, bien entendu : après tout, c'est ton bébé. Mais c'est elle que tu emmènes tout le temps, lorsque tu sais qu'autrui a besoin d'être attendri.
    On peut dire que d'une certaine façon, c'est ton atout majeur.

    -Opera, de son joli nom. Plus que gâtée, elle est le centre de ma vie ! Mais faites, profitez de son attention. C'est une Dame après tout, et pas des moindres !

    Alors tu la laisses faire, tu la laisses tournoyer, se poser à côté de Monsieur Lupin lorsqu'une fois installés, ils arrivent à se détendre.
    Ton rire à toi est de nouveau bienveillant, et tu te mets à contempler les deux avec un air satisfait.
    Néanmoins tu sais que tu n'as pas été appelé pour parler de tout et de rien. De la météo, des affaires personnelles qui n'ont de goût. Tu savais que tu risquais d'être rude dans ta démarche, mais tu n'avais pas envie d'étouffer un peu plus ce qui devait être sorti.
    Comme un rappel aux choses, tu souris doucement, tu le contemples.
    Ce n'est plus la fatigue que tu constates, mais l'instabilité. La peur. L'étrange solitude d'un homme livré à lui-même.

    Sur Insomnia personne n'est épargné. De l'auteur à la création, du nouveau-né au vieillard. Tous passent par la case difficile de ce monde, géré au gré des désirs de ceux qui en ont le pouvoir. L'immortalité n'est qu'un met pour appâter. Mais combien y sombrent et deviennent fous ?
    Tu as toujours été humaniste, Guy.
    Voire même plus.
    Mais là aujourd'hui, tu aurais préféré que ce/ces créateurs s'attardent sur chacun de vous.

    -Dîtes-moi, Monsieur Lupin. Arsène, si je peux vous nommer ainsi.

    Tu as ôté tes souliers, et pénètre dans la pièce avec calme.
    C'est une salle où l'on étouffe, où l'on sait que son propriétaire n'y vit pas. C'est un peu comme une pièce vide, où tu sens que le voleur y prend congé pour s'endormir seulement.
    C'est que la personnalisation est loin d'être dans les lieux un sujet présent, mais tu comprends de mieux en mieux une détresse qui se lit au fond de ses pupilles noires.

    -Je n'aimerais me montrer discourtois. Néanmoins, j'irai droit au but. Que vous arrive-t-il ? En quoi puis-je vous aider, moi à qui toutes les erreurs font office de médailles ? Je vois bien que vous êtes mal. Je vois cette souffrance qui vous tire vers le bas, pire ! Vous enterre. Mais vous n'êtes seul à présent. Si je peux, un premier temps, servir de confident, ce serait un plaisir que de vous servir.


    Alors tu t'approches, tu t'installes. Tu es à ton aise mais tu fais comme si tu l'avais toujours connu. Arsène semble fragile. Fragile et solide à la fois. Il ne sera facile de l'aider dans ses démarches.
    Pourtant l'espoir tu le gardes, et c'est de celui-ci que tu nourris votre conversation.
    Pour l'affection, tu laisses Opera s'en charger avec brio.








    Maupassant


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    ’idée d’aller chez De Maupassant pour une visite surprise l’amusait, en serait-il encore capable ? Il se doutait bien que le lieu devait être bien gardé… Mais qu’était la technologie sinon que de simples jouets faciles à manipuler à sa guise.  Arsène apprenait vite.

    -  Je n’hésiterais pas à venir dans ce cas, mais vous risqueriez de ne pas me voir : je suis bien plus discret qu’il n’y parait... Mais, puisque vous me connaissez déjà, vous devez sans doute le savoir.  

    Il se mit à observer le chien à ses pieds. Opéra, un nom ravissant. A la fois mélodieux et sucré.  Peut-être réfléchissait-il trop pour un simple prénom, mais l’animal l’avait déjà séduit, un petit sourire faisant apparition sur ses lèvres pour manifester ce qui pourrait bien être de l’amusement.

    - Une bien belle Dame, il est toujours agréable d’en avoir une à nos côtés...

    N’allant pas plus loin dans ce sous-entendu, il se leva et s’installa à table pour leurs servir un verre de vin à tous deux. Ses yeux regardèrent un instant la chienne s’installer à ses côtés avant de rencontrer ceux de son invité, presque curieux. Il hésita un léger instant, se demandant que dévoiler ou non à son invité et nouveau confiant. Il s’accouda à la table, regardant dans le vide pensivement. Il verrait bien ce que sa bouche désirait dire.

    - Il y a, Monsieur De Maupassant, pleins de pensées qui m’accablent et, en tant qu’ancien homme fait de papier et qui ne ressentait que des sentiments d’encre, j’ai besoin de converser avec quelqu’un qui connaît les libertés de la vraie vie. Voyez-vous, je me sens enfermé dans cette ville et dans cette vie, deux lettres séparent ces deux mots mais le résultat est le même : je ne triomphe plus d’aucunes des deux - elles sont comme deux femmes infernales qui ont décidés de s’associer pour haïr les hommes.  J’ai certes connu pas mal d’échecs, certains plus cuisants que d’autres, mais je restais puissant. Une fausse puissance, n’est-ce pas ? Je commet tout de même des erreurs similaires du point de vue relationnel… Je ne suis tombé amoureux que de deux, voir trois… Non, seulement deux, quel horrible idée viens-je d’avoir. Je ne suis donc tombé amoureux que de deux personnes. La première, ça a été un fiasco sur toute la ligne, et la deuxième, celle que j’aime vraiment… plus que tout… Elle m’échappe continuellement. Je ne sais que faire, j'ai l’impression que la folie me guette quand elle n’est pas là, près de moi. Si nous ne respirons pas le même air, il n’y a aucun intérêt à respirer tout court.

    Il prit une gorgée de son vin, s’arrêtant un moment son monologue avant de reprendre plus calmement, la voix proche du murmure.

    - …Monsieur De Maupassant, j’ai eu envie de brûler cette ville, tomber du mauvais côté par simple vengeance. D’un auteur et d’un amour absents, je me retrouve à tout vouloir détruire. C’est égoïste de ma part, mais…

    Il s’arrête, réfléchit, hésite, tourne son verre du bout des doigts.

    - La vie ne m’est plus d’aucun intérêt, j’en ai assez de me battre pour avoir un minimum de bonheur. Et puisque vous avez inspiré Leblanc j’ai trouvé, encore une fois par pur égoïsme de ma part, que le rôle de père que j’ai très peu connu vous irait bien. Leblanc, si je le vois un jour, sera rétrogradé à la place de simple ami. Celle que je lui réserve avec une animosité injuste, mais celle aussi qui me paraît plus naturel à mes yeux, puisqu’il l’a toujours été.

    Il observait le liquide, le tournant toujours. La couleur sang se reflétait dans ses yeux glacials. Le verre lui paraissait plus vivant que lui-même.  

    - C’est sûrement trop tard pour cela, mais je ne vous oblige cependant en rien. Vous n’avez qu’à partir… Comme un voleur.

    Un sourire en coin, un regard espiègle. Il porta son verre à ses lèvres et le bu d’une traite.


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    Tu es certes observateur, Guy, mais Arsène n'a pas réellement mâché ses mots lors qu'il a décidé de déballer tout ce que son coeur surmontait jusqu'alors.
    Il s'est enflammé comme une tornade de tourments, a déversé sa tristesse et ravagé les terres alentours. Il a compris ce qui le pesait, mais en même temps restait confus dans cette détresse, et ta réaction fut aussi simple que la sienne.

    “Allons, Allons mon ami ! ”

    Tu lui prends l'épaule, le tourne légèrement, et de tes deux mains, chaudes à présent, tu les poses sur ses joues pour lui tenir le visage. Les larmes lui monteraient presque aux yeux, et tu sens rapidement que l'amas d'incompréhension s'est formé parce qu'il était seul.
    Tu connais cette solitude, auteur.
    Parce que tu sais à quel point l'amour peut faire souffrir autant que donner des ailes. Parce que tu sais qu'être seul parfois, fait faire les mauvais choix.

    “Reprenez-vous, ce n'est digne d'un homme de se laisser accaparer par le malheur de la sorte ! Shhh, là là. ”

    Tu lui tends un mouchoir, au cas où. Tu lui laisses le temps, juste assez, pour souffler et mettre de l'ordre dans sa tête. Puis tu souris et le regarde en lâchant son visage.
    De plus près, ses cernes semblent aussi marquées que les tiennes et tu y vois un lien évident. Sans guide dans la vie, comme un enfant en quête de reconnaissance, il ne peut avancer comme il aimerait le faire. Sans parent, un enfant ne peut s'élever de la même manière.

    “Mon ami, n'en voulez pas trop à votre auteur - quoique je comprenne votre sentiment. ” Tu ne peux que sourire, mais en un sens tu te sens visé. N'as-tu pas un fils songeant aux mêmes choses ? “Il n'a certainement jamais deviné que vous seriez de chair et de sang après la fin de votre roman. Ne suis-je pas le mieux placé pour en parler ?”

    Une main rassurante se pose sur son dos. Tu essaies de calmer d'une certaine façon ce coeur qui bat à tout allure. Ce coeur angoissé, terrifié à l'idée de succomber au mal. Mais n'est-ce pas là une question propre à l'humain ?
    N'est-ce pas là ce qui définit un homme, qu'il soit d'un livre ou de la réalité ?
    Aujourd'hui il n'y a que réalité. Tout ce qui n'était que songes est réel, on ne peut plus parler de créations mais d'êtres à part entière.

    “L'existence est parfois bien capricieuse, mais un homme ne doit jamais laisser tomber tant que les possibilités ne sont pas réellement en dessous du zéro ! Désirez-vous vous battre ? Atteindre votre but ? Voilà la vraie question. Vous avez l'éternité, mon ami, il serait fâcheux de ne pouvoir en profiter. Le mal n'est bon que pour ceux qui sont lâches et qui n'y trouvent aucune autre solution.
    Vous, vous êtes gentilhomme et personnage de qualité. Vous ne pouvez tomber aussi bas si vous n'avez pas dévoré entièrement la pomme !”


    Tu avais été quelque peu sévère sur la fin, plus ferme. Mais tu savais qu'il t'écouterait. Du moins qu'il avait besoin de ces mots difficiles pour le confronter à ses désirs et déceptions tout à la fois.

    “Enfin, voilà mon opinion. Mais qu'en est-il de cette Dame pour laquelle votre coeur semble saigner ? J'aime à croire qu'elle a un niveau d'excellence suffisant pour qu'un homme de votre trempe en soit si languit ? ”




    Maupassant


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    peine avait-il reposé son verre que De Maupassant le surprit d’un geste affectueux, et surtout protecteur. Il était touché par ces deux mains chaudes, presque paternelles, sur ses joues. C’était réconfortant, cela calmait un peu la tempête qui faisait rage dans son esprit, celle qui causait sa tourmente intérieure. Le voleur se rendit compte qu’il s’était encore une fois laissé emporté par une de ces émotions fortes qu’il avait toujours tenté de contrôler ; elles lui échappaient à un moment où un autre - comme avec les femmes. Il restait homme sensible, même dans cette nouvelle vie. D’une main délicate, il prit le mouchoir dans un remerciement marmonné, tamponnant les quelques larmes qui avaient apparu dans ses yeux. Quelle honte de craquer maintenant.

    Il écouta l’autre français, ses conseils pleins d’optimistes qui le faisaient penser à… lui-même avant tout cela. Ses yeux étaient dirigé vers le vide, à côté du visage de Guy. Pensif. Arsène se demandait s’il devait croire au miracle, que des jours meilleurs arriveraient... Il avait bien des fois été déçu. Blessé. Un genou à terre... mais jamais longtemps ! Il ne perdait pas une minute pour se relever, affronter l’ennemi avec désinvolture et panache.

    Mais quand le vrai ennemi était nous-mêmes, comment faire ? Dénier le mal qui nous rongeait  jusqu’à ne plus pouvoir ?

    Les mots de De Maupassant était bien ancrés dans son esprit, il y réfléchirait plus tard. Aller mieux n’était pas l’affaire de quelques pauvres minutes, et encore moins d’un hochement de tête destiné à rassurer celui à qui il avait demandé son aide. C’était contre-productif, donc ce n’était pas Lupin. “Qu’est-ce qui est Lupin, au final…?
    Pas l’heure non plus pour les pensées nihilistes, il devait répondre à la question du blond.

    - Une japonaise, et pas n’importe laquelle… Dame Murasaki. Une écrivaine… Connaissez-vous ? Ce n’est pas forcément important si non. Elle est d’une élégance ainsi que d’une délicatesse incroyable malgré un corps d’homme imposant et musclé. Elle est resté femme. Je l’ai aperçu dans un bar peu après mon arrivé à Insomnia, je n’ai pu détourner le regard. Depuis, elle hante mes pensées. Vous savez, je tombe bien trop facilement amoureux, mais j’aime vraiment. C’est ce que les gens qui me prennent pour un Don Juan ne comprennent pas... Mais je divague. En résumé : cela a été le coup de foudre, mais cela n’a pas l’air d’être réciproque.

    Il se servait un autre verre de vin, ne comptant pas le boire tout de suite… La soirée venait tout juste de commencer après tout.


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    Ton visage se met à traduire ce que ton interlocuteur ressent, Guy.
    Il est empathique, se dit que finalement, ce pauvre homme n'avait eu bien des chances dès le départ. Mais ne serait-il pas meilleur pour lui que de se battre encore ? Que de lutter jusqu'à ce que ce bonheur désiré se dépose de lui-même entre ses doigts ?
    Tu as connu ce combat, auteur.
    Tu l'as connu lorsque tu t'es retrouvé seul, lorsque tes nuits ne connaissaient que la présence. Lorsque tes matinées ne connaissaient que l'odeur du café chauffé par la cafetière en métal, et que deux yeux, un sourire, venaient te consoler. Venaient te rassurer.
    Tu as dû te battre pour affronter ce monde que tu connaissais à peine, et dans la solitude la plus totale.

    "Je ne connais que de nom, cette chère écrivaine du Moyen-Âge nippon, mais je peux constater par ailleurs, qu'effectivement, vous n'avez que du goût !" dis-tu, en tentant d'alléger son coeur. "Je le vois, vous ne dégagez rien qui soit volage, mon Ami. Votre sincérité me touche et sachez que nous sommes tous des hommes voués à ce type de sentiments."

    Ton regard s'est rivé sur ce verre qu'il t'avait servi, et de concert tu le prends en le remerciant de la tête. Il aurait été fâcheux que de perdre l'occasion de s'en abreuver. Avant de t'installer à ton tour autour de la table, et faire signe à la petite chienne de venir aux pieds – ce qu'elle fait avec une obéissance religieuse.

    "Je ne peux toutefois pas affirmer qu'il y ait telle ou telle pensée dans l'esprit de quelqu'un, et encore moins celui d'une femme, vous conviendrez ?" un rire, qui se voulait malicieux s'échappa, avant que tu ne scrutes, pensif, le vin qui reposait dans ce fond de verre. "Cependant, si vous n'avez eu de réponse de sa part, il serait impératif pour vous de prendre des mesures, mon ami."

    Puis tes pupilles le reflètent; le fixent; s'abreuvent de sa silhouette. Elles ne désirent qu'une chose : le faire se redresser, le faire réagir. Il n'y a pire que le désespoir, le pessimisme et le nihilisme. Il n'y a pire que de se lamenter sur soi, quoique la réalité ait raison. Quoique la douleur soit grande. Il n'y a pire que de se morfondre et de se voir mourir.
    Pour rien.
    Souffrir.
    Pour rien.

    Se mentir à soi-même.
    Pour rien.

    Tu serres le point, te penches à lui. Tes sourcils se sont légèrement froncés, tu te fais d'un sérieux qui tranche avec ton autre toi.

    "Vous êtes un homme de chair et de sang, à présent, Arsène. Un homme de parole, honnête et combattant. Dans vos aventures, tous rêvent de vous car vous êtes ce que tout le monde rêverait d'être ! Mais maintenant, c'est à vous de rêver ce que vous aimeriez et le vivre enfin. Alors cessez ! Cessez de croire ! Faites, agissez, conquérez, anéantissez. Tel est ainsi l'homme qui se doit d'être !"

    Puis tu bois deux gorgées, te redressant, reprenant une certaine contenance. Tu veux l'aider mais pas l'accabler. Tu veux l'aider mais les sentiments ne sont pour toi qu'étrangers. Tu es le rationnel et Opera le sentiment; Tu es le chevalier, elle l'amante. Alors d'instinct, elle sait. Elle gratte un peu son pied, se frotte à son mollet.
    Tu souris simplement, tu te baisses quelques secondes pour caresser entre ses deux oreilles.

    "L'amour n'est simple. Mais ne serions pas tous lassés s'il l'était ?"

    Tu penches la tête, finit d'une traite ce qu'il te restait dans ce verre. Tu as oublié que les mauvaises habitudes ne pouvaient revenir chez d'autres, pourtant tu t'es laissé aller. Tu reprends un peu de calme, tu respires tranquillement. Tu lui laisses ce temps, pour penser, pour se recharger. Avant de trancher, de nouveau.

    "Qu'est-ce qui vous empêche de la posséder ?"




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