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    John H. Watson
    John H. Watson
    Revelio
    Emploi : Médecin.
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    « - Docteur Watson ? Nous avons retrouvé un corps et nous avons besoin que vous l'examiniez. »

    En se retournant dans son lit, John se rallongea en grognant quand il vit l'heure. Six-heures du matin, inscrit en lettres capitales blanches qui se répercutaient sur les murs. Était-ce seulement humain de réveiller les gens à cette heure-ci ? Un autre grognement retentit et il décida de s'extirper de son cocon chaud, son étreinte de drap et d'amant qui l'avait littéralement prit pour son oreiller. Encore une fois, comme pratiquement toutes les nuits. Flûte, Charles s'incrustait ici pratique tous les soirs, et ça terminait toujours de la même façon. Il venait, ils buvaient, ils s'embrassaient, se touchaient, finissaient nu l'un contre l'autre, et s’étreignaient de longues heures. Et puis voilà, fin de l'histoire, rangez les mouchoirs, c'était l'heure du départ. Un nouveau soupir fendit l'air et le médecin se leva donc de son lit, se dirigeant vers la douche. Il était temps de prendre un bon thé brûlant -comme tout bon Anglais qui se respectait-, de se coiffer, de s'habiller, et de partir au travail. C'était là le désavantage d'être un des seuls médecins de la ville. John était appelé bien souvent pour des remplacements, des gardes, et comme l'hôpital était son terrain de chasse préféré, il n'était pas impossible qu'on l'appelle pour venir travailler à la morgue. Oh, ça ne le dérangeait pas absolument pas. Après tout, la guerre avait laissé ses plaies, et des cadavres, il en avait vu des dizaines, ça le n'effrayait pas. Probablement était-ce la raison pour laquelle c'était toujours lui qui était appelé pour ses basses besognes. Il s'en fichait après tout. Le travail était le travail, et ça payait les facture. Tant que l'argent rentrait dans les caisses et que de temps en temps, John pouvait se payer un meuble ou un petit restaurant, tout lui allait. Il ne roulait pas sur l'or mais pouvait aisément manger à sa fin. Un homme de science comme lui gagnait bien sa vie, fallait-il l'avouer, et son métier, à vrai dire, lui plaisait plus que tout au monde.

    Il faisait encore frais dans les rues de Pandore. Le monde semblait s'être arrêté et seules les flammes dansantes des lumières laissaient croire qu'il y avait encore de la vie en ces lieux. Il était bien trop tôt pour que quiconque se soit encore levé, et le soleil commençait à peine à se lever. Il y avait de la buée sur les carreaux, dans les respirations des quelques passants qui arpentaient les rues. C'était calme, et parfait pour John. Il n'aimait pas réellement l'agitation, mais cette affirmation n'en était pas vraiment une. Lorsque l'on avait été un Capitaine de bataillon, amenant ses hommes au combat, on avait forcément envie de bouger, de ne pas rester statique. Mais maintenant, maintenant que la vie civile avait prit le pas, alors certes, un peu d'action n'était pas négligeable, mais une certaine tranquillité était la bienvenue. L'adrénaline ? Oui, le rosé en avait besoin, de temps en temps. Il la retrouvait dans son aventure avec Charles Dickens, dans les coups de feux aux urgences de l'hôpital, dans une opération qu'il devait effectuer dans la minute. Il la retrouvait dans ses cafés qu'il prenait parfois avec des amis, dans les regards qu'il pouvait échanger avec certains hommes. Mais sitôt rentré chez lui, quand la morsure de la nuit se faisait douceur, alors il s'asseyait, sortant une cigarette et attendait parfois un coup de fil qui ne venait pas. Ce n'était pas triste, au contraire, et John savait bien que sa vie était bien remplie, après tout. Il avait un travail qui lui plaisait, qu'il aimait passionnément, et un amant qu'il ai-... oh. Non. C'était là un terrain glissant sur lequel il ne valait mieux pas s'aventurer, qu'il fallait laisser aux ténèbres de la nuit et à la solitude d'une soirée froide.

    La moto garée, le casque sous la main. Avançant vers l'hôpital qui se dessinait à l'horizon, l'ancien militaire soupira en sortant sa première cigarette de la journée. C'était là un rythme bien défini. Une le matin, une le midi, une le soir, et une à la pause de nuit quand il était de garde. Après tout, il devait garder la forme. Surtout ce matin, où il n'avait pas eu le temps de faire son jogging matinal. De temps en temps, quand les patients se faisaient rares, John acceptait de ne pas se tuer à la tâche l'espace d'une heure pour faire quelques exercices dans son cabinet, puis il allait se doucher, et revenait tranquillement travailler. Personne n'était ainsi au courant, mais ainsi, il était beaucoup plus détendu, plus apte à être le médecin souriant que tous voyaient, dont tous devaient se souvenir. Il tenait drôlement à son image. C'était quelque chose qui le définissait en tant qu'homme, qui faisait l'essence même de ce qu'il était. Tant qu'il cachait le cloaque sans nom qui régnait dans ses pensées, alors tout irait bien. Comme certains l'avaient dit, pour vivre heureux, vivons cachés. C'était donc la raison pour laquelle personne en cette ville -sauf de très rares élus-, étaient au courant, pour lui et Charles. Il y avait son meilleur ami, bien sûr, et un autre homme. Le capitaine de la police. Car oui, c'était la raison pour laquelle Watson se retrouvait en ces lieux, à cette heure-ci. Un corps retrouvé par la police, et voilà que le chirurgien troquait sa blouse blanche contre un long tablier blanc crème et des lunettes de protection. Une autopsie à faire. Ah. Le doux avantage de travailler à la morgue. Un silence mortuaire s'étendait dans la pièce blanche, alors que la lumière se fit, et que le jeune homme entra. Professionnel, il disposa le corps pour travailler, et se mit au travail.
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    Encore un cadavre retrouvé au coin d'une rue...encore une personne horrifiée d'avoir retrouvé un cadavre...des proches horriblement attristés par la mort de cette fameuse personne...encore. Et le grand brun n'en était même plus étonné. Encore une affaire qui allait certainement en cacher une autre, voire une plus grande affaire encore que celle d'origine...un vrai brainstorming. Mais qu'on ne se méprenne pas; Hunt adorait son métier. C'était sa destinée après tout, il était l'envoyé de Dame Justice, comme il aimait si bien le dire, faire régner la loi était son plus grand devoir et il s'était promis de le faire et ça jusqu'à sa mort. Mais alors que dans son jeune âge, ou en tout cas plus jeune que maintenant, il avait été énormément touché par les cadavres, eux, victimes de meurtres qu'ils n'avaient pas mérité. Mais désormais ça ne lui faisait ni chaud ni froid, aussi horrible c'était de le dire.

    Mais quelqu'un méritait-il vraiment la mort? Etait-il possible de dire si la mort était une sentence juste?Infliger une telle punition ne nous rendait t-elle pas aussi coupable que la personne qui avait elle-même tué? Toutes ces questions, il se les posait encore maintenant...sans jamais trouver de réponses. Parfois il en parlait ouvertement avec son grand ami médecin, John, autour d'un thé pour l'anglais et lui un bon whisky, acheté généreusement cher mais au goût si particulier. Il fallait le dire, Hunt avait beau être quelqu'un bien à sa place, sans très graves problèmes mentaux comme pouvaient en avoir les gens de cette ville, il avait vraiment un faible pour le whisky. Et les seules et rares cuites qu'il se prenait venaient à se faire en compagnie du surnommé "Jo". A croire que dernier avait une mauvaise influence sur lui. Il souriait souvent à cette idée, d'ailleurs.

    C'est donc blasé par cette affaire mais enthousiaste à l'idée de voir son cher ami, le fameux Doc Watson. Car si il y avait bien une histoire positive à propos de toutes ces histoires de meurtre c'est qu'il avait rencontré une personne importante à ses yeux. Au moins une personne pas trop folle dans cette ville de dingue et Dieu savait que ce genre de personne se comptait sur les doigts de la main. Si ce n'était pas autour d'un cadavre qu'ils se retrouvaient (hm, hm appétissant) c'était chez Hunt ou John, à se retrouver comme de vieux dandis et à parler d'un peu tout, mais surtout de problèmes de cœur. Les deux amis se disaient tout, vraiment tout même les plus affreux ou intimes des secrets, sans jamais que l'un juge l'autre et c'était ça que Hunt aimait, en plus du fait que l'anglais soit quelqu'un de distingué et respectable.

    Après de longues divagations au volant de sa voiture, il arriva enfin devant l'hôpital. Il gara sa vielle Mustang noire. Il avait à peine fait attention à l'ambiance générale de la ville en ce bon matin. Mais elle devait être calme, comme à son habitude à cette heure-ci. Quoi de mieux que ce moment pour aller prendre un bon petit café matinal?Dommage que le café parisien dans lequel il aimait passer des heures à lire le journal ne soit pas ouvert à cette heure-ci.

    Il entra rapidement dans l'hôpital, saluant les personnes qu'il connaissait sur son chemin vers la salle prévu pour les  autopsies. Il s'arrêta donc beaucoup sur le chemin parce qu'il fallait le dire, l'ancien chasseur était un peu celui que tout le monde avait au moins vu une fois. En plus du fait qu'il soit le Capitaine du poste de police et donc souvent en vadrouille, il était d'une nature facile, bavarde et sympathique. Le genre d'homme social, sans trop d'ennemis. Si on ne comptait pas les bandits avec qui il avait de relations légèrement....fructueuses. En plus particulier le Grand Méchant Loup qui...Passons.

    Il s'arrêta à la machine à café pour prendre un café rempli de caféine, histoire de se réveiller, avant d'entrer dans la salle, n'oubliant pas de frapper. Il ne jeta même pas un regard au cadavre et ouvrit à John son plus beau sourire avant d'aller s'installer face à lui, dos au mur. Il prit une gorgée de son café, et recula vite le visage, surpris par la température horriblement élevée pour sa pauvre petite langue. Il se faisait avoir à chaque fois.

    -"C'est chaud eh-" siffla t-il entre ses dents alors qu'il laissa pendouiller sa langue à l'air libre, histoire de la refroidir, quelques instants. Il reprit rapidement, en se ressaisissant. "Qu'est-ce que ça donne? J'espère que c'est par suicide, que je puisse reprendre cette affaire avec l'autre loup là-"

    Il se mit à rire un peu, pourtant sans sourire, quelque chose de froid, glacial même.

    -"Je devrais même pas rire de ça mais c'est nerveux je t'assure..." Mais pas une seule seconde il ne perdit son sang froid et sa mine stoïque. Il soupira simplement. "On devrait aller se prendre un thé chez moi après ça. J't'invite."

    Il se recala correctement contre le mur alors qu'il posa son verre sur une table libre, à côté de lui pour remonter ses manches.

    -"Il faut que tu me racontes comment ça avance entre toi et..."lui." Il devint tout de suit bien plus sérieux. En disant lui, il savait exactement qu'il comprendrait de qui il parlait. Il savait que c'était un sujet délicat mais il savait aussi que ça pouvait lui faire du bien d'en parler et de lâcher tout ce qu'il avait sur le cœur. Et ça même en présence d'un mort. Après tout qu'est-ce que ça changeait, ils l'avaient fait un million de fois...
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    Il s'étendait dans la pièce une langueur sans fin. C'était là l'avantage de venir travailler aux petites heures du matin. Personne dans les rues, personne dans l’hôpital, ou plutôt, les seuls patients qui y résidaient n'étaient que ceux qui y avaient passés la nuit. Tous dormaient encore, et la nuit n'avait pas encore rangé son manteau d'étoiles. Parfait, en soit. Les seuls bruits qui raisonnaient dans la morgue étaient les instruments qui cliquetaient sur les plateaux en fer. Le scalpel, la scie, les pinces pour écarter les chairs et regarder ce qu'il s'était passé. Méticuleux, John n'en loupait pas une miette. Il voulait comprendre cette nouvelle affaire, il voulait aider du mieux qu'il le pouvait. À vrai dire, c'était ça qui l'avait motivé à devenir médecin en premier lieu. Revenu d'Afghanistan, il n'avait plus été utile à quiconque, tout juste un fantôme rôdant dans Londres à la cherche d'une chose quelconque à faire. Tout juste une ombre qui n'était plus capable de se tenir sur ses deux jambes suite à une blessure grave. Tout juste un homme qui n'en était plus un. Et puis la vocation avait suivit. Il n'avait plus été le Capitaine de bataillon, mais le médecin calme et gentil. Ça avait semblé logique dès le premier jour, après tout, et cette fonction lui permettait l'adrénaline nécessaire dont il avait besoin pour survivre. Même s'il ne l'avouerait pas, car ça semblait cruel pour les malades, les moments que préféraient le rosé étaient ces coups de feu dans l'entrée de l'hôpital, quand le tarmac vomissait les patients sur les brancard, quand les tambours de l'action retentissaient. C'était là une chose qui remplissait John d'envie. Il savait que là, il avait sa place, il savait qu'il était utile, et il se battait ainsi jusqu'au bout pour sauver la vie d'une personne, même s'il devait en perdre le sommeil et l'appétit.

    Après tout, le soleil se levait toujours sur ce bas monde, quoi qu'il en fasse.

    La porte battante claqua dans l'air, ramenant au nez de John l'odeur acre du sang séché qui s'échappait du corps coagulé du mort. Il fronça son nez, retirant ainsi le masque qu'il portant dessus, en se reculant de quelques pas. Bon sang, un café n'était pas de refus. La personne qui venait d'entrer n'était pas n'importe qui. Oh bien sûr, un policier quelconque aurait pu faire son apparition pour prendre des nouvelles de l'enquête en cours, et le fait qu'une personne inconnue puisse pénétrer dans cet endroit mettait l'ancien militaire mal à l'aise. Il préférait largement un ami. Mais pas n'importe quel ami. En effet, le Capitaine de la police venait donc d'entrer dans la morgue, un café à la main et le sourire plaqué au visage. Il était tôt, et ce genre d'attention maligne était tout à fait appréciable. En effet, sitôt le visage du brun visible, le rosé lui, sourit également. C'était presque un réflexe. Dieu qu'il adorait cet homme. Leur histoire était pourtant banale, rien de très original. Le médecin avait été appelé sur une scène de crime, et un peu choqué de la violence du meurtre, avait été invité par Hunter à prendre un thé non loin de là. Pourtant, John avait été persuadé, ce jour-là, de ne rien laisser paraître. Simplement, comme il aimait à se le répéter, cette fichue ville lui avait offert un visage sur lequel on pouvait lire aisément, un visage qui se contractait à la moindre contrariété et qui le rendrait aussi compréhensible que s'il hurlait ce qu'il ressentait. Le policier avait su le voir, et ce fut naturellement qu'il échangèrent sur tout et n'importe quoi, simplement dans la détente du moment. Banal, mais puissant. Ils étaient devenus ami dès lors, puis rapidement, inséparable.

    — Fais gaffe Hunty, je ne suis pas encore en fonction. Ne te brûle pas de trop.

    Le flegme, toujours le flegme. Sûrement était-ce la chose qui caractérisait le plus le médecin. Ses origines Anglaises ne pouvaient plus se lire sur les traits durcis de son visage, car Pandore avait totalement changé son apparence. De petit blond trapu, il était devenu cet homme un peu plus grand qu'auparavant, aux cheveux sucrés et à l’œil aguerri. Il était désormais planté sur ses muscles qui se dessinaient sous ses vêtements, et que l'on pouvait parfois deviner sous un mouvement rapide. Il fit donc rouler ses bras en se remettant en mouvement, son dos craquant légèrement sous la pression qu'il y exerçait. Il se pencha en avant, récupérant cette merveilleuse petite chose électronique qui permettait d'enregistrer sa propre voix pour la réécouter plus tard. Tous les médecins possédaient un dictaphone, et c'était bien pratique, il fallait l'avouer, pour apposer les conclusions d'une autopsie. John usait aussi de ce moyen avec certains patients qu'il venait d'opérer. Il pressa le bouton, en douceur, sans en écraser les contours, puis le posa sur la table brute et grise. En douceur, toujours, le rosé se saisit de ses instruments, lança un regard en travers à son ami pour qu'il se recule -il ne fallait pas qu'il soit choqué même s'il avait certainement dû en voir d'autres-, et il commença.

    — Nombreuses contusions sur le flanc droit qui ne résultent pas d'un conflit. Pas de trace de peau sous les ongles de la victime. Aucune trace de défense. Pas de marques post-mortem qui impliquerait qu'il se soit défendu. Conclusion de l'autopsie, la thèse du suicide se confirme. »

    Il éteignit le dictaphone, se tournant vers Hunter.

    — Pour me faire lever à cette heure-ci, j'espère bien avoir droit à goûter ton meilleur whisky, plutôt !

    John n'était pas vraiment friand de l'alcool, mais c'était là un sujet léger qui le détendait, bien qu'il ne refusait jamais réellement un bon verre. Nombreux étaient ceux qu'il avait prit en compagnie de Dickens, et à ce souvenir, il secoua bêtement la tête en soupirant. Parce qu'il savait la question qui allait suivre. Oh, non pas que ça le dérangeait réellement, il ne pouvait rien cacher à cet homme. Et vis et versa, à vrai dire. Le médecin défit totalement le masque qui était sur son menton, puis le posa non loin. Il recouvrit le mort de son linceul blanc, puis s'appuya contre les casiers derrière lui en croisant les bras. Quiconque serait entré dans cette pièce aurait cru au conflit, mais c'était là la manière naturelle du rosé de se tenir, il n'y prenait pas réellement garde. Et puis, il savait très bien que le policier savait lire entre les lignes -probablement le métier qui l'y obligeait- alors il ne se retenait pas en face de cet homme. Il n'avait rien à lui cacher, et de toute manière, ç'aurait été quelque chose de mal venu en face d'un des membres les plus gradés des forces de l'ordre. Un policier savait renifler là où il fallait, il savait sentir l'entourloupe pour la dénouer rapidement. Et surtout Hunter. Il était un des meilleurs traqueurs de la ville, ainsi donc, le chirurgien lui, ne lui cachait rien.

    — Il est encore à la maison. Nous avons passés la soirée... ensemble. J'ai parfois l'impression que l'on se rapproche mais... mais ce n'est peut-être qu'une impression. Tu sais je... tout ça me gonfle. Il n'est pas du genre à vouloir d'une relation. Tu te rappelles, je t'avais parlé d'une fois chez lui où j'avais croisé un de ses amants. Et bien c'est ça, qu'il veut. Il ne veut pas d'une relation. Je ferais mieux d'abandonner.

    En soupirant, John se passa la main dans les cheveux qu'il plaqua en arrière.

    — Et toi ? Avec ton … Loup ? Comment ça se passe ? Toujours rien ?
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    Et c'est avec un plaisir presque malsain qu'il regarda ce que les longs doigts de fée de son meilleur ami étaient entrain de faire à ce pauvre cadavre. Oh bien sûr, de ses mains de professionnel à la longue carrière, il faisait ça avec une précision  et une facilité presque surhumaines. Le brun était admiratif d'un tel travail. Malheureusement, sentant son cœur légèrement se soulever par l'adrénaline et le dégoût, il fut obligé de détourner le regard au bon d'un temps, un peu déçu. Il regarda sa montre, avec un léger sourire ; 46 secondes. Il avait tenu 46 secondes.

    "'Peux mieux faire " pensa t-il.

    Car oui, c'était presque devenu un jeu du « combien de temps vais-je pouvoir supporter cette boucherie ». Depuis les premières fois où il avait assisté à une autopsie, il avait largement progressé. C'est pour dire, sa toute première fois alors qu'il venait d'arriver à Pandore depuis quelques mois seulement, engagé comme simple petit policier et que John n'était pas encore arrivé, à peine il avait posé son regard sur le cadavre qu'il s’était vidé les intestins dessus. Rien de très glorieux et pourtant il aimait raconter cette blague pour faire rire certains. Bref c'était son petit jeu rien qu'à lui, il l'aimait même si il savait très particulièrement que ça avait quelque chose de sale et presque effrayant mais ça faisait passer le temps et il aimait cette sensation de se sentir un peu plus fort à chaque fois. Peut-être qu'un jour il allait réussir à ne pas détourner l’œil du tout, voire ne plus être dégoûté le moins du monde. En tout cas c'était le but qu'il voulait atteindre.

    Il laissa donc John faire son rapport en paix, l'écoutant distraitement jusqu'au constat. Un suicide. Une affaire en moins. Ca allait lui faire des jours de congé en plus ça ?Génial, il était justement un peu fatigué par le tas colossal de boulot qu'il pouvait avoir en ce moment. Il pourrait donc organiser une soirée avec le rosé à se raconter toutes les pires ou les meilleures rumeurs sur chaque habitant de la ville. Entre eux, ils n'avaient que faire du secret professionnel, ils se disaient tout, tout sans exception. Car oui le Capitaine de la police et le respectable médecin Watson aimaient tout deux les commérages même si ils ne montraient que ce petit côté qu'entre meilleurs amis. Son sourire s’agrandissait à vue d’œil alors que son ami venait simplement de prononcer le mot « whisky ». On parlait de son pêcher mignon là. Car bien que Hunt soit loin d'être un alcoolique, il appréciait avec certitude les bonnes choses et notamment les très bons whiskys aux prix exorbitants. Il avait un comptoir chez lui avec des dizaines et des dizaines de bouteilles de whisky exposées au grand jour, toutes illuminées par une lumière bleuté pour leur donner un effet plus impressionnant. Heureusement que son salaire lui permettait de se faire plaisir et puis surtout, comme il aimait si bien le dire,  pour se justifier " Il faut savoir se faire plaisir dans la vie. "

    Se boire un bon verre de whisky avec son meilleur ami. Comment refuser ? Impossible. Il se gratta l'arrière de la tête en pouffant de rire.

    - "Dès le matin hein? Je ne te savais pas alcoolique, dis-moi...C'est moi qui te donne des mauvaises influences comme ça ?" Si il avait été un peu plus expressif, il se serait mis à rire pour lui montre qu'il ne faisait que le taquiner comme il aimait tant le faire. Rien de méchant, juste des petites hypocrisies volontairement mal-mimées pour peut-être détendre l'atmosphère ou leurs nerfs. Mais il savait aussi qu'il n'avait pas besoin de se justifier, John savait, pourtant sans un mot.

    Il le regarda à peine lorsqu'il enleva son masque et remit un drap blanc sur le cadavre alors qu'il s'étira longuement. Il attendait toujours la réponse de son ami à propos de l'amant de ce dernier, Charles Dickens, un romancier s'étant également retrouvé ici, à Pandore, sans savoir pourquoi. Un homme sans aucun doute d'une beauté redoutable mais qui avait la fâcheuse manie d'être en plus d'un homme facile, quelqu'un de frivole, et qui faisait souffrir sans mal le médecin. Il avait déjà dit à John ce qui pensait de leur relation. Dickens, dans ces conditions n'étaient pas le genre d'homme qui pouvait le rendre heureux, pas à long terme en tout cas. C'était clair comme de l'eau de roche, Charles ne faisait que ça pour le sexe alors que Watson lui ne désirait qu'un peu d'amour, ou plutôt non. Il avait besoin d'énormément d'amour, de caresses et de tendresse de la part d'un compagnon qui serait rester fidèle et aimant jusqu'à la fin. Tout ce que n'était pas son amant actuel. Mais combien de fois est-ce qu'il lui avait déjà dit, combien de fois il a conseillé de couper les liens ou alors de se fixer sur leur relation. Trop de fois, tellement de fois que Hunt avait fini par abandonner. Il était venu à la conclusion suivante: L'amour rendait fou. Et con aussi, apparemment.

    Il ne voulut pas répondre à propos de Bigby. Il n'y avait rien à dire de toute manière. L'ancien loup était toujours un sale chapardeur qui réussissait toujours à lui échapper. Fin de l'histoire. Et il savait que son meilleur ami comprendrait qu'il n'y avait rien à dire là dessus...Et puis l'histoire entre Dickens et John était bien plus importante, et il savait que son ami avait terriblement besoin de réconfort alors il n'hésita pas, une seule seconde et s'avança sur le sujet.

    - "Tu sais ce que j'en pense John mais...Je pense vraiment que tu devrais parler sérieusement de ça avec lui. Tu dis que tu n'as qu'à l'oublier hein mais je te parie que, si tu fais ça, dans une semaine tu viendras me voir pour noyer ta tristesse dans le whisky." Il s'approcha doucement pour passer son bras autour de ses épaules, et le secoua affectueusement. "Eh Jo...tu sais, j'aime pas te voir comme ça. Il faut vraiment que tu fasses quelque chose. Tu es le seul à pouvoir changer ça. Si tu veux réellement avoir une relation sérieuse avec lui, fais-lui savoir. Après ça, si il ne veut pas..." Il marqua une longue pose avant de s'efforcer à sourire et se faire plus rassurant. "Il sait pas ce qui rate. Et puis c'est pas grave, un de perdu, dix de retrouvés, hein? Allez Jo ressaisis-toi. Ça va aller. Quoiqu'il arrive je suis là moi." Il lui tapota l'épaule doucement.

    Ce qui pouvait être sûr, c'est que malgré les difficultés, Hunt resterait présent, quoiqu'il advienne. Il restait fidèle jusqu'à la fin. Là était le but d'un véritable ami.
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    Lorsque Hunter avait détourné les yeux, John avait trouvé cela réconfortant. Le métier pouvait être épuisant, le rosé lui-même était la preuve qu'une telle fonction changeait les gens. La vue des corps, du sang, de la misère humaine et de la détresse d'un corps en putréfaction, tout ceci étaient normalement des choses qui révoltaient, dégoûtaient, donnaient envie de fuir et de ne jamais revenir. Cependant, être docteur ressemblait grandement à la fonction qu'occupait son meilleur ami. La force de l'habitude remplaçait la surprise. John était capable de regarder un cadavre droit dans les yeux, droit dans les entrailles, pendant de longues heures, et même si c'était un sujet de plaisanterie comme quoi l'un avait gagné sur son temps de résistance par rapport à l'autre, ça n'en restait pas moins « normal ». La guerre l'avait forgé d'un nouveau métal, la médecine l'avait façonné à sa manière. Et maintenant, il ne restait plus rien de l'enfant qui pleurait à chaudes larmes lorsqu'il tombait et se blessait, envolé était l'adolescent qui criait d'horreur à la moindre goutte de sang. Maintenant, il gardant son sang-froid, sortait ses bandages et son désinfectant, s'occupant du plus nécessiteux ainsi que de l'ami le plus proche. Il était comme ça, John. Modelé, changé par la vie. Un cratère ouvert qui ne voulait ni ne devait se fermer. Ainsi, il fut heureux de voir que le policier garde un peu de son dégoût. Cela signifiait que le métier ne l'avait pas totalement changé. Pas encore. C'était là une inquiétude fréquente que le rosé conversait. Chaque nouvelle scène de crime, chaque nouveau cadavre, il comptait les secondes dans sa tête avant que les yeux du brun ne se détournent d'horreur. Il tenait de plus en plus longtemps, le bougre. Il ne faudrait que quelques mois supplémentaires avant que cela ne le touche plus. Oh, John était conscient qu'un policier amorphe et incapable de ressentir quoi que ce soit était probablement meilleur dans son métier, moins friable, moins apeuré d'aller au combat, cependant, humainement, c'était là quelque chose qui laissait des traces. Avec un petit rire, faisant écho à celui d'Hunter, l'ancien militaire sortit ses gants puis posa sa main dans le dos de son ami pour l'amener un peu plus loin, dans le couloir. Le cadavre devait reposer encore quelques instants avant de pouvoir être mis au frigo avec tous les autres. Ils marchèrent, un peu, jusqu'à se retrouver dehors. Et là seulement, John s'alluma sa seconde cigarette de la journée. Celle qui récompensait le travail bien fait.

    — Enfoiré, j'te permet pas ! Enfin ! Insulter un médecin tel que moi ! Tu devrais avoir honte ! Tu n'es qu'un... polisson ! Un polisson qui me dois un whisky ! HA !

    Un air théâtrale absolument démentiel et ridicule, de la cendre qui tombait sur le sol frais de Juin. Voilà ce qu'ils étaient. Il arrivait que ces deux-là ne se croisent pas de la semaine, voire du mois. Après tout, Hunter était policier, parfois appelé tard dans la nuit pour une affaire, et John était un médecin fou de son travail qui s'y tuait à la tâche, simplement pour ne pas penser à l'amant qui hantait son âme. Mais les retrouvailles étaient toujours aussi légères. Une boutade, une accolade, et la vie reprenait son cours. Le médecin n'avait jamais été quelqu'un de tactile, pourtant. Il s'était fait aux poignées de main, en donnant toute la journée ce que soit à l'hôpital où au cabinet. Il s'était fait aux enlaçures et aux baisers de Charles, il s'était fait à ses longues mains qui parcouraient son corps sans relâche comme s'il était une nouvelle terre à explorer, comme si l'écrivain n'était qu'un explorateur en mal de reconnaissance. Pourtant, avec son ami, les choses s'étaient fait naturellement. Ainsi il ne recula pas lorsque l'autre homme l'enlaça, le saisit par les épaules, se retrouvant très proche de son visage. Oh non, il n'y avait pas d’ambiguïté entre ses deux là, il n'y en avait même jamais eu. Une seule et unique fois les choses avaient dérapé, un baiser involontaire au cours d'une soirée beaucoup trop arrosée. Une histoire ridicule qui avait fini en câlin emmêlé tôt dans la matinée,et un sacré mal de crâne pour les deux compères. Un souvenir que ni l'un ni l'autre n'aimait se rappeler, mais qui les faisaient toujours autant rire. C'était ça, après tout, l'amitié.

    Une légèreté dans l'air, ne pas se prendre la tête, pouvoir parler de tout et ne rien se cacher. John était également un homme qui s'efforçait de ne pas montrer ce qu'il ressentait. Il était sans cesse ce visage souriant qui ne laissait rien paraître qu'une façade, qu'un sourire de fortune qu'il n'avait pas sans cesse envie d'afficher à la face du monde. Il était humain après tout, lui aussi. Et parfois, il avait besoin de craquer. Une chose qu'il ne faisait que lorsqu'il était seul, prenant son téléphone pour appeler Hunter et lui raconter à quel point sa vie était à chier. Et puis quelques mots rassurants, une blague, un rire, et tout allait beaucoup mieux. Cet homme était décidément une lumière qui ne devait jamais se perdre, probablement était-ce la raison pour laquelle le rosé angoissait parfois, quand le policier partait en mission. Il attendait sans cesse de ses nouvelles, impatient, la peur au bord des lèvres. Il ne savait pas s'il serait capable de survivre à une perte de plus. Il y en avait tant eu. Trop eu. En soupirant, l'ancien soldat huma la fumée qui s'échapper de sa cigarette, tirant une bouffée qu'il mit quelques secondes à laisser s'échapper. Il prenait volontairement son temps, rassemblant ses forces et son courage avant de parler. Ce n'était pas facile, c'était même douloureux. Parler de Charles n'était jamais facile, et personne en ville n'était réellement au courant de ce qu'ils se passaient entre eux. Pour tout le monde -et même si certaines rumeurs allaient bon train-, ils étaient deux amis proches qui se voyaient de temps en temps. Rien de plus, rien de moins. Mais s'il savaient, probablement auraient-ils un jugement différent. S'ils savaient que chaque fois qu'il l’apercevait, le cœur de John battait à toute allure, s'ils savaient qu'à chaque rencontre, l'espoir étreignait si fort la poitrine du médecin qu'il avait parfois besoin de quelques minutes pour se prendre tant il avait du mal à respirer, alors tous sauraient que c'étaient là des signes qui ne trompaient pas. Charles était l'âme sœur de John, et ce dernier en était bien trop conscient. Il savait les conséquences d'un tel attachement.

    — Je sais Hunty, je sais. J'en suis conscient et tu as probablement raison mais... mais s'il devait dire non, s'il devait en partir je...

    John le savait pourtant, il le connaissait son amant. Il perdait la raison lorsqu'il se trouvait dans les parages. Il oubliait toutes les conventions, tout ce qui faisait qu'il était cet Anglais coincé sortant tout droit d'un Londres victoriens avec ses adages et ses croyances. Il n'était plus cet être spiritueux qui allait prier tous les Dimanche,et il arrivait même qu'il rate la messe juste parce que la soirée avait été trop folle, que ce crétin de Dickens ne supportait pas d'être seul et avait donc épuisé Watson jusqu'à ce qu'il ne puisse que dormir de longues heures au creux de ses bras. Relevant un regard tremblant de tristesse, mouillé d'angoisse et d'abattement vers son ami, John se rapprocha jusqu'à murmurer, jusqu'à ce que sa voix ne soit qu'un souffle alors qu'il posait sa tête sur l'épaule de son ami. Il ressemblait à  un enfant perdu.

    — ... 'fin tu vois. Ça ferait chier.
    ft. The Hunter
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