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    Anonymous
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    Edmond était peut-être un bon professeur, en tout cas, c'est ce que beaucoup se plaisait à lui dire. Peut-être l'était-il vraiment. Et quelque part, peut-être qu'une minorité ne l'aimait pas. Ça arrivait, ce n'était pas grave. L'important était d'être à l'aise face à l'amphithéâtre rempli de ces visages curieux, fatigués, attentifs ou rêveurs. L'important, c'est qu'il restait un être humain. C'était sans doute pour cette unique raison qu'il faisait cours debout, micro à la main afin d'être entendu de tous, non pas derrière mais devant son bureau. Il tendrait le bras qu'il toucherait les élèves du premier rang. Un écart qu'il ne transgresse jamais pourtant. Car s'il était humain, ceux qui lui faisaient face aussi. Il restait une figure d'autorité, certes... Mais pour avoir l'attention d'un auditoire, n'est-il pas plus efficace de lui faire comprendre qu'on peut l'écouter en retour ? Cela, Edmond l'avait constaté de lui-même quand il faisait cours en Orient... quand... il était encore dans son livre... si on peut dire les choses ainsi. Mais aujourd'hui, il était face à une foule d'étudiants et qu'importe sa provenance ; son devoir était d'instruire. Il se faisait une joie d'avoir les retours des élèves, même dans une salle si grande.

    La leçon du jour portait sur la liberté et la volonté. Deux choses qu'en tant que création, il est parfois compliqué de croire encore. Encore plus en tant qu'ancien prisonnier... Edmond passait outre ses propres questionnements pour écouter ceux des étudiants, qu'ils soient créateurs ou créés. :

    -Épictète a dit "Ne cherche pas à faire que les événements arrivent comme tu veux, mais veuille les événements comme ils arrivent, et le cours de ta vie sera heureux." Que vous inspire cette citation ?

    Allons, ne soyez pas timides. Un courageux leva le bras avant de proposer sa problématique. :

    -Devons-nous subir les événements ou les contrer pour être libre ?

    -Effectivement, les hommes ont tendance à considérer que leur liberté est entravée par tout ce qui va à l'encontre de leurs désirs... mais ?

    -Mais la liberté ne tient-elle qu'à nous ? propose un autre.

    -Exactement. "Pour tout ce qui tombe sur toi, rappelle-toi de chercher, faisant retour vers toi-même, quelle puissance tu détiens pour en faire usage."... Ce que veux nous dire Épictète, c'est que la liberté, le bonheur, il ne tient qu'à nous de l'atteindre... Silence. Êtes-vous d'accord ?

    Edmond posait souvent cette question. Edmond adorait poser cette question. Il voyait le regard de ceux qui suivaient jusque là se perdre dans les méandres de leur réflexion... et c'était pour lui le plus beau cadeau qu'ils pouvaient lui faire : voir ses élèves réfléchir par eux-mêmes, trouver leurs réponses, fausses ou vraies, à leur appréciation... les voir capable de réflexion tout simplement.

    Malheureusement, le son de cloche signalant la fin de la séance retentit, réveillant ceux qui n'avaient pas suivi et obligeant les autres à ranger leurs affaires pour suivre d'autres cours ou rentrer chez eux. Qu'en savait-il ? La vie de ses étudiants leur appartenait. Edmond couvrit toutefois le léger brouhaha de sa voix d'orateur. :

    -Retenez cette question, la semaine prochaine nous allons en débattre. Prévoyez des citations pour appuyer votre point de vue. Si vous vous appliquez, nous pourrons avancer à la prochaine leçon la semaine d'après.

    Et seulement après avoir vu certains acquiescer, il retourna à son bureau, s'empara d'un de ses innombrables carnets pour noter la séance du jour ainsi que la problématique qu'il avait annoncé pour la semaine suivante. Lui-même s'appliquait à faire les devoirs qu'il donnait aux élèves... le débat devait toujours être donnant-donnant pour être efficace. Edmond nota donc de son écriture soignée tout ce qu'il y avait à noter, sans perdre conscience de ce qu'il se passait autour de lui. Il déposa lentement son stylo plume, sans avoir fini son travail, pour gratifier un habitué à ses cours d'un sourire bref.
    Émile Zola
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    Probablement était-ce la le seul moment de liberté que tu t’accordais, Émile. Au milieu de cette ville et de ces gens qui respiraient l’inévitabilité d’une vie mouvementée, toi, tu flânais simplement dans les rues lorsqu’il n’y avait pas trop de monde, à la recherche de l’université. Quelque chose à faire, quelque chose pour occuper ton esprit trop plat; dessiner des hommes nus à longueur de temps avait légèrement tendance à t’ennuyer et à t’énerver. Au fond de toi, même si maintenant cela faisait quinze longues années que tu étais seul et avait pris l’habitude de l’être, le Émile Zola que tu étais avant, l’ami du peuple et le défenseur du bien pensait, était encore présent et avait à coeur d’en apprendre plus sur le monde nouveau dont tu étais départi. Parce que jusque-là, tu avais souhaité rester dans ton coin, jouant les ermites pour être sûr que quiconque ne vienne te déranger. Parce qu’ils en parlaient tous, de cette petite peste blonde à la langue aussi vive que le venin du serpent, de cette petite catin qui écartait les jambes pour un sourire. Tu n’étais rien de cela, bien sûr, mais les rumeurs avaient ce pouvoir que tu ne pouvais faire régresser. Alors, lorsque tu trouvais le courage de sortir de ton antre, ton petit sac à bandoulière sous le bras -avec de quoi noter, de quoi écrire, de quoi dessiner et se rappeler-, tu venais ici, dans cet amphithéâtre que tu appréciais tant. Parce qu’ici, officiait un professeur dont tu adorais tout. Sa voix, sa façon de se tenir, le débit de ses paroles et surtout, surtout, ce qu’il racontait. C’était comme écouter Antoine parler des étoiles. C’était à chaque fois une excursion, un voyage ouvert vers un monde nouveau. Tu te laissais presque bercer par la musique du cours, par la mélodie de la philosophie. Ça te manquait, en un sens, de ne plus pouvoir parler des choses de la vie avec quiconque. Bubulle -ton poisson rouge- était certes une auditoire adorable, mais il ne délivrait pas vraiment de conversation.

    Lorsque le cours fut terminé, tu semblas lentement redescendre sur Terre. Á peine avait-tu noté quelques petites phrases, quelques idées, trop emporté par le flot de parole du professeur pour penser décoller tes yeux de lui. Une admiration silencieuse que tu formulas en une inspiration vive; si tu voulais oser lui parler, c’était maintenant ou jamais. Tu pris ton courage à deux mains, plaquant tout contre ton coeur qui cognait vigoureusement ton précieux petit carnet, attendant sagement que les élèves s’en aillent. Ah ! Qu’ils étaient ennuyeux, ils ne pouvait pas aller déblatérer leurs insanités ailleurs ? Enfin, ton tour fut venu. Tu inspiras longuement, et te lanças, avançant de toutes petites foulées brèves.

    — Monsieur Dantès ?

    Tu attendis un instant, juste l’espace de quelques secondes, pour capter l’attention de ton interlocuteur. Dieu que cet homme avait de beaux yeux, pensas-tu en rougissant bêtement à cette simple pensée. Ce n’était clairement pas le moment de jouer les vierges effarouchées, zut alors, tu te tenais devant un homme illustre par sa condition, capable d’obnubiler un auditoire par le simple son de sa voix. Un homme de savoir qui le délivrait de sa simple langue.

    — Je … je sais que je ne suis pas un de vos élèves mais … mais je… j’aime beaucoup vos cours !

    Bon, ça sonnait un peu étrange, même à tes propres oreilles, il fallait l’avouer. Tes épaules se soulevèrent, comme pour se protéger de la tempête qui allait venu. Personne ne te supportais Émile, et il n’y avait pas une personne dans cette ville -de ceux que tu avaient rencontré- qui hésitait à te le rappeler. Seul contre tous, tu te tenais aujourd’hui face à une personne dont les mots comptaient beaucoup pour toi, et malgré l’illustre écrivain que tu avais été, tu te retrouvas au-delà de tous mots. Á bégayer comme un adolescent.

    — Vous… vous me permettez de continuer à venir ?

    Tu avais soufflé cette dernière phrase, un innocent sourire au visage, des étoiles de bonheur pétillant au fond de tes iris à l’idée même que oui, tu allais avoir officiellement le droit de venir assister à tous les cours de ce merveilleux personnage.

    la volonté d'être libre
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    Edmond est ravi de pouvoir répondre aux questions... D'un côté, ça montre que ses élèves ont un certain intérêt pour ce qu'il déblatère en cours mais de l'autre, il apprécierait aussi qu'ils aient assez confiance en eux pour chercher une réponse d'eux-mêmes. Par la réflexion, par la recherche. Et seulement là, s'ils doutent encore, qu'ils viennent à lui, qu'il éclaire des parties de leurs idées qu'ils n'avaient pas encore explorés, ou qu'il explique d'autres courants de pensées, un autre chemin qu'ils n'avaient pas songé regarder. Mais tout ça, il s'y attend... C'est son métier.Toutefois, ce à quoi il ne s'attend jamais, ce sont les compliments. Il en a déjà reçu, pas que ça le surprenait... Disons qu'il est toujours compliqué de savoir comment réagir à une réaction sincère quand on ne pense qu'à faire son métier correctement. C'est touchant.

    Voilà donc ce jeune homme qui s'avance, sa longue chevelure blonde derrière lui, ses bras serrant contre lui ce qui ressemble à un carnet. Quand il l'interpelle, il lui donne l'impression d'être timide, mais ce peut être faux. S'il l'est bel et bien, il a eu le courage de faire quelques pas vers lui... Edmond sourit doucement en le regardant dans les yeux, attentif. Tiens... Il rougit... et bégaye légèrement en avouant qu'il n'est pas un élève et qu'il aime son cours. Les paupières d'Edmond battent un instant, surpris, et retrouve son sourire au petit mouvement d'épaule de... ce non-élève, qui lui demande poliment s'il peut toujours venir. Edmond se relève alors, et s'assoit au bord de son bureau, les bras croisés sur son torse. :

    -Bien sûr que vous pouvez rester. Les cours magistraux sont ouverts à tous.

    Et comment il pourrait refuser l'accès à la pensée, au savoir, à quelqu'un dont le regard semble aussi passionné ? Edmond rit doucement, cachant à demi son sourire d'une main. :

    -C'est aimable de votre part de venir spécialement me dire que mon cours vous plaît. Je suis ravi d'avoir pu capter l'intérêt de quelqu'un qui n'est pas forcé de suivre.

    Cela veut dire que, pour certains, il faisait bien son métier... Et il n'y a rien de mieux dans ce monde si étrange, pour Edmond, que de savoir qu'il est utile, et qu'il fait les choses biens, comparé à son autre vie. Il croise de nouveau ses bras, fixe le jeune homme sans ciller. Il a les yeux gris clairs, remarque-t-il. On peut dire qu'il a attisé sa curiosité... Un vilain défaut dit-on. Mais Edmond se considérait plein de défauts alors, à un ou deux près, il pouvait se le permettre. :

    -Que trouvez-vous d'intéressant à la philosophie, monsieur... ?

    Car c'était injuste que lui seul sache le nom de son interlocuteur n'est-ce pas ? Mais chassez le naturel, il revient au galop... Utiliser un moyen détourner pour avoir des informations, c'était quelque chose que faisait l'ancien Comte de Monte Cristo... Edmond ne laissa pas paraître la déception et la peine que cela faisait naître en lui, mais il se promit mentalement d'avoir une conversation "normale" avec cet homme.


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    Il était rare que, Émile, quiconque ne soulève pas en toi une envie profonde de lui coller ton poing entre les deux yeux. Il était même encore plus rare qu’une personne t’émerveilles au point que tu n’en vienne à adresser la parole à cette personne. Tu te trouvais aujourd’hui dans une situation peu commune, que tu n’avais probablement eu l’occasion d’expérimenter que trois ou quatre fois ces quinze dernières années. Alors tu trouvais là dans un drôle d’état. Les doigts tremblants de rencontrer un homme si illustre -t’avait-il remarqué dans sa salle ces dernières semaines ou n’étais-tu qu’un fantôme, une fois encore ?-, ton minable petit cahier serré tout contre ton torse et des milliers d’étoiles dans les yeux. Stellaire comme à ton habitude, lorsque quelque chose t’interessait à ce point. Tu osas faire un pas avant lorsque tu remarquas que le professeur avait finalement posé ses yeux sur toi, et tu lui fis un grand sourire, agitant la tête de haut en bas pour annoncer à quel point tu étais heureux d’avoir officiellement le droit de rester ici, dans cet amphithéâtre. Depuis combien de temps n’avais-tu pas remis les pieds dans un établissement pareil ? Tes études étaient loin derrière toi, Émile. Une vie entière, en réalité. C’était un temps dont tu n’arrivais pas réellement plus réellement à te souvenir. Combien d’années cela faisait-il ? Tu n’en avais pas la moindre idée.

    — Forcé ? Des gens sont réellement forcés de suivre votre cours ! Mais il est exceptionnel pourtant, ce devrait être un plaisir pour eux !

    Tu avais froncé les sourcils, comme pleinement convaincu de tes mots. Tu avais toujours été ainsi, Émile. Passionné jusqu’au bout des ongles, passionné dans ta façon de parler, d’agir, de penser. Un rappel de ta vie précédente, une fois encore, où tu t’étais lancé corps et âmes dans la défenses des opprimés en dépit de tout le reste. Cela avait causé ta perte, mais au final tu t’en fichais bien. Pour toi, ton dernier sommeil avait été un repos, car tu savais qu’au fond, ce que tu faisais était bien, à l’époque. Maintenant c’était bien différent, et ce n’étaient pas les hommes que tu dessinais qui te donnaient l’impression de faire quelque chose d’utile. Ce n’était pas un métier que tu affectionnais mais il te rapportais de l’argent, au moins. Tu savais que si l’on te laissait la possibilité, aujourd’hui, tu aurais tout lâché pour te consacrer au journalisme que tu aimais tant, ou que tu aurais ouvert une boutique de fleurs. Tu aimais tant la nature que ça en devenait frustrant de ne rien faire cette passion; dessiner quelques plantes sur un bout de papier n’était plus vraiment assez. Et comme tu avais toujours été quelqu’un prêt à se battre pour ses convictions, tu avais, un jour, la ferme intention de faire quelque chose de tout cela.

    — Zola ! Émile Zola !

    Tout fier de pouvoir ainsi dire ton nom -pour une fois sans la moindre crainte que les rumeurs qui te courraient après viennent gâcher cette conversation-, tes yeux s’illuminèrent alors que tu hocha vigoureusement la tête, faisant voltiger les longues mèches d’or autour de ton visage.

    — J’aime la façon de penser ! J’aime beaucoup le mode de pensée, la réflexion sur le monde que ça apporte. J’aime beaucoup la façon dont vous traitez tout cela également, cela apporte un cheminement différent d’autres philosophes ! Et…

    Tu remis une de tes mèches derrière ton oreille, rougissant légèrement en baissant le regard.

    — Et… et vous ?

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