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    Vega
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    ♕ Barbe Bleue ♕ ft. Little Match Girl

    Petite devinette. Qu’est-ce qu’un mec super grand, super fort, tout bleu -partout partout- et qui gueule plus qu’il cause fout dans un quartier comme ça ? Non parce que bon, ça sentait le coin pimpant plein de bourges à la con qui montraient leurs clebards dans leurs sacs façon grosse teupu des années deux mille là, et c’était clairement pas l’genre du boss de l’Auberge -ouais t’sais l’Auberge, là où ça gueule, où tout le monde est tout le temps bourré, et où y’a Bichon qui danse presque apwal sur la table pour aguicher les clients qui toute façon sont tellement torchés qu’ils finissent balancés par la fenêtre- de trainer dans l’coin. Déjà parce que ça sentait bon, et quand ça sentait bon, bah ça sentait pas le rhum. Et du coup bah ça puait les mecs bien sur eux et tout, et Bibiche bah il avait l’air con à renifler l’alcool et le tabac. Qui c’est qu’avait un gros barreau de chaise entre les lèvres ? Hein ? Hein ? Bah c’est Barbapapa, voilà. BREF donc la devinette. Pourquoi qu’il était là ? Pas pour jouer aux dominos hein. ‘fin ça aurait pu être rigolo d’aligner trois connards et de jeter un truc au pif dessus pour gueuler “STRIKE”, mais après ça faisait des trucs cassés et ça craignait de voir des mecs gueuler. C’était mieux au pieu ces trucs là. BREF DONC. Bibiche il était là pour niquer des daronnes, of course. Il aurait bien kiffé hein, mais y’avait genre personne à taper. Tout le monde se tenait trop bien, les gens ils avaient l’air sympa et bordel de fichtre y’avait rien qui filait plus le pirate en rogne. Les gens gentils ça lui filait de l'urticaire, après ça grattait et il avait l’air con en mode Spider Cochon contre les murs de la villa pour que ça gratte mieux.

    Ou c’était peut-être parce qu’il lavait pas assez ses fringues et que le rhum au bout d’un moment, bah ça filait des boutons. Du coup c’était trop pas cool et le mec qui se prenait pour un pirate -parce que bon ça en était pas un et bon ok il avait déjà eu un bateau mais dans une ancienne vie et toute façon on lui avait tranché la tronche donc en fait on s’en fout- bah il avait encore plus envie de casser des dents. Puis les dents sur une corde ça pouvait faire comme les colliers supers moches des gosses à l’école là pour faire genre “et r’garde papa j’me la pète trop j’ai des trous dans la bouche mdr”. Du coup en vrai, ça faisait déco un peu chelou mais ça changeait de tout ce qu’on voyait partout, et puis ça permettait à un certain grand crétin de se défouler un peu sur tout ce qui bougeait. Bon ok d’habitude il préférait carrément se défouler sur autre chose -genre un joli p’ti cul et hop hop hop c’est parti pour un rodéo- mais là y’avait rien à dispo. Genre c’était la sécheresse des culs. Et quand c’était la sécheresse on faisait quoi ? Bah on crevait la dalle comme un con et on allait défoncer des daronnes à tour de bras histoire de garder la main (t’as vu, fun ma vanne hein ? Rigole stp). Pas moyen d’aller farfouiller pour trouver un casse dalle hein, non, le casse dalle c’était la main d’un grand géant bleu dans ta face et ta gueule stp laisse le faire il en a  besoin le choupinet. Et puis en vrai, pendant qu’il marchait, y’avait tout d’un coup eu comme un lumière au dessus d’quelqu’un.

    Oh bordel de choupette à pompe, un blondinet droit devant. Une choupette de compét’ en plus, à r’garder de plus près. Mais quand j’dis plus près, c’est que Jacky -ouais Barbe Bleue c’pas assez standing mônsieur se fait appeler “Jack” la classe stp- il s’était penché juste au dessus d’la petite croquette blonde pour le fixer, avec de gros yeux kifon peur et tout. ‘fin ok il faisait peur parce qu’il était grand. Mais en vrai il avait du encore plus faire peur en ouvrant la bouche de sa grosse voix.

    — BAH CHOUPETTE ! T’ES PERDU ?!
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    Dans la marée de chemises repassées et d'étoffes riches dans leur sobriété, la frêle forme détonne. La chevelure échappées des tresses qui lui ceignent les tempes, ses mèches dansant dans la brise qui prennent des airs d'étendard un peu négligé à côté des mentons bien rasés, le haut trop grand flottant autour d'épaules fines, la poussière accrochée à ses chevilles... Tout chez l'errant clame son statut d'intrus dans cette rue - et parce que le voilà intrus, les regards glissent sur lui sans tout à fait le voir.

    Le blondinet, à vrai dire, en joue. Le soleil dore sa peau, un reste de parfum de miel s'attache à ses doigts, bonus sucré d'un boulanger l'ayant remercié d'un gâteau pour avoir porté un message à deux rues d'ici. Un air de musique résonne depuis une fenêtre à balcon, plus haut, une poignée de piécettes tinte dans sa poche. Par un jour comme celui-ci, peu lui importe que la haute bourgeoisie fasse mine de ne pas le voir de peur que la misère soit contagieuse.

    Alors, le coeur et le pas légers, celui qui fut la Fille aux Allumettes pirouette sur le bord du trottoir comme le font les enfants dans un envol de vêtements rouille un peu froissés, sans trop faire attention aux voitures qui roulent à moins d'une longueur de ses bras fins comme une aile d'hirondelle. Le passage d'une carrosserie luisante comme une carapace de scarabée est joyeusement ignoré, la tête dorée s'éloignant d'un petit bond moins par peur du bolide que pour pouvoir sans risque lever le nez vers un vol d'oiseaux, loin là-haut.

    Sauf que, au lieu du saphir du ciel, c'est une crinière bleue qui s'invite dans son champ de vision, couronne d'une sorte de géant impressionnant, super grand et super plein de muscles, avec des yeux immenses... qui semblent oublier de ne pas voir le blondinet. Ce dernier cille un peu, sourit doucement par réflexe, des fois que, esquisse un timide "bonjour ?".

    Puis le sourire vire un peu à la grimace quand la voix tonne plus fort que tous les avis de tempête un peu trop près de ses tympans. Pour peu, le jeune homme s'attendrait à finir balayé par le souffle de la question, comme dans ces dessins animés qu'il entrevoit parfois derrière les vitrines bien lustrées. Par miracle, il se contente de reculer un peu, presque sonné par le son, jette un regard aussi azur que le ciel derrière lui, pour vérifier que les mots ne visent pas quelqu'un d'autre. Bizarrement, il ne doute pas sur le moment que le “choupette” lui soit adressé, mais l'idée qu'il soit perdu... Peut-être a-t-il simplement l'air un peu moins perdu qu'à son arrivée mais toujours perdu ? Egaré trop jeune dans tous ce flot d'adultes, trop nonchalant au milieu de leur sérieux... Mais les ans ont passé, depuis son arrivée et, à défaut de s'y sentir vraiment chez lui, il sait naviguer sur les trottoirs de cette ère d'intemporelle modernité.

    "Oh, hm... C'est gentil de vous en inquiéter mais..." Sa forme s'incurve sur un petit coup d'oeil pour vérifier le nom de la rue, les couleurs des panneaux et s'assurer qu'il sait bien où il est. La rue lui est familière dans son étrangeté. "Je ne suis pas perdu, pas plus que d'habitude."

    Un sourire sage de remerciement se dessine sur ses lèvres alors qu'il croise les mains dans son dos en une pose maladroitement androgyne. Même ainsi, il lui faut encore faire un pas en arrière pour ne pas se déboiter le cou à tenter de fixer son vis-à-vis. Vraiment, a-t-on idée d'être si grand ? Et comment diable le géant bleu fait-il pour ne pas percuter l'encadrure des portes qu'il passe ?

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    Ok, là c’était quand même de la fucking choupette de compet’. Suffisait d’regarder le p’ti là, avec ces grands yeux qu’on avait envie de faire plouf dedans parce que c’était comme une grosse marre, mais pas une marre dégueulasse pleine de poisson mort genre flaque chelou au milieu de la route hein, non non, genre la mer toute calme qui plaisait grave à un pirate. Et un type qui se prenait pour un pirate, y’en avait un dans l’coin justement. Un grand tout musclé qui gueulait plus qu’il causait. Parce que parler normalement c’était trop pour les bourges et tout là, c’était quoi leur truc aux gens d’parler comme s’ils chuchotaient. Ça s’faisait pas entendre puis après ça s’plaignait de pas s’faire comprendre. Sérieux les gens ils étaient un peu trop con ou alors c’était Bibiche qui était débile. En vrai il était con comme une barrique et encore c’était insulter les barrique et même le bois tout entier. Mais les barriques c’était aussi là-dedans qu’arrivait l’alcool à l’Auberge donc en vrai c’était un truc plutôt cool. Donc voilà, tu coup il fixait la choupette blondinette droit dans les mirettes. Parce qu’il était mignon. Parce qu’il était tout sale dans ses fringues trop grandes et qu’on aurait dit que ça allait le bouffer. Et fallait pas bouffer les choupettes, parce que c’était trop le boulot de Jacky (même si sa 4L elle est pourrie -mais en fait il a pas une 4L stp c’trop moche).

    Alors Bibiche se pense un peu plus, un oeil tout écarquillé et l’autre genre normal pour détailler l’autre petit truc. Parce que tout le monde est tout petit à ses yeux, ‘fin, z’avez vu l’engin ? Le mec il se mangeait tout le temps le haut des portes et tout et il se déboîtait le dos à tout l’temps devoir se baisser parce que ce foutu monde était fait pour les nains. Enfin c’était fait pour les gens de taille normal. Mais Bibiche il était pas normal. Des fois il avait des bosses sur la tronche comme ça gratuitement parce qu’il se bouffait dès le matin la porte de sa chambre. Alors bon, des fois il pionçait sur le canapé hein, ça faisait moins de dégâts. Puis bon des gros bobos il en avait un sur l’oeil par exemple, genre une méga cicatrice trop classe de la mort qui tue, sauf qu’il se l’était faite d’une façon qui puait le craignos à deux kilomètres. Ouais, premier jour d’arrivée, un peu choqué d’être encore tout bleu et d’avoir une tête -parce qu’elle avait sauté comme un ballon dans ses dernières souvenirs et une tête qui roule c’pas trop glamour et tout- il s’était murgé la tronche contre un trottoir en se cassant la gueule et vlan, cicatrice sur l’oeil. Bon du coup il y voyait un chouilla moins bien du côté gauche mais chut faut pas l’dire parce qu’après y’a des gens ils kifferaient bien lui mettre sa race. Et Bibiche il se battait trop il était pas content même si niquer des daronnes c’était quand même vachement fun et ça faisait son sport de la semaine. Du coup, mèche toute blonde dans ses grands doigts -sans tirer dessus, il est con mais c’pas une brute avec les choupettes- pour l’amener à son pif et le renifler. Ouép, comme un clebard. Mais comme ça se fait pas de renifler le cul des gens, en pleine rue en tout cas, bah la tignasse c’bien aussi.

    — Ah bah tu pues pas Choupette !

    Ce qui pour Jacky pouvait se traduire par “t’as l’air de vivre dans la rue mais ça va tu t’entretiens”. Un compliment quoi. Mais en vrai fallait un décodeur pour l’comprendre quand il parlait le mec parce que bon, entre les expressions chelous et la voix trop forte, les trois quarts des gens comprenaient pas trop quand il ouvrait la bouche. Et comme la moitié du temps c’était juste pour insulter tout le monde avec des mots chelous, mais ça aidait carrément pas. Alors bon la mèche elle avait été lâchée. C’était sa faute là à être tout blond avec un air de chaton perdu, ça filait envie au grand con de le récupérer et de l’adopter au même titre que la vingtaine de minous qu’il avait chez lui. Bah quoi ? Au moins ils étaient pas tout tristes dans la rue et puis ça faisait de la compagnie au pirate. Vivre tout seul dans une super méga grande villa ça puait du cul, mais avec des chats, bah ça puait le chat. Donc c’était tout bénéf, tout le monde puait et c’était trop cool.

    — T’as faim Choupinette ? Parce que j’vais grailler un bout là et j’aime pô êt’ tout seul. Viens j’te paye un sandwich ou un truc parce que p’tn tu vas t’envoyer là !

    Et un pouik contre les côtes. Un ‘ti-pouik pour une choupette.
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    Le fait de se pencher, étrangement, ne fait pas sembler le géant bleu moins grand. Maintenant, il a juste l'air très grand et tout aussi bleu mais juste en un peu plus dense et un peu plus près. Avec en bonus un oeil plus grand ouvert que l'autre. Tout à fait perplexe, le blondinet s'immobilise sous l'examen – juste un instant, avant de se tortiller un peu sous l'intensité du regard. On ne l'ausculte généralement pas de si près. Alors a-t-il de la poussière sur le nez ? Une tâche ? Il est  pourtant certain de s'être lavé la figure ce matin...  et le grand bleu semblait faire beaucoup d'efforts pour ne le regarder de haut dans aucun sens du terme.

    Impressionné autant qu'un peu inquieté que toute cette montagne de muscles s'intéresse à lui de si près, le jeune homme se fige à l'approche de la grande main – daim dans les phares d'une voiture, statue de marbre pétrifiée par l'unique mèche blonde entre les grands doigts de l'inconnu. La poignée de mots du titan sonne comme  une révélation tonitruante. Bouche bée d'une stupeur un peu outrée, le blond récupère sa longueur de chevelure dorée, la sent à son tour. Sans porter les fragrances complexes de certaines échoppes de luxe ou même le parfum épicé de rhum de son vis-à-vis, il ne sent... pas grand chose. Un mélange de pollution, un reste de savon et de miel, de poussière et de rue. Une moue fleurit sur les lèvres de l'errant alors qu'il baisse les yeux sur ses pieds, incertain de vraiment comprendre ce qu'on lui veut.

    "Bah oui. Je me lave, quand même."

    La voix baisse un peu avec la fin de la phrase, volonté timide de ne pas offenser. N'empêche que laisser sa chevelure fâner de négligence fendrait le coeur de plus jeune. De son passé, ne lui reste guère que cet étendard doré, choyé et familier quand le reste du monde et de son être a changé. Aussi, même quand la rue se fait rude, l'auréole demeure dans sa gloire ordinaire, farouche de liberté ou sagement disciplinée, sobre ou perlée. À son image, l'éducation donnée par sa grand-mère s'obstine, quelles que soient les circonstances, à lui faire laver corps et habits, rapiécer ce qui doit l'être... tenter, au fond, d'être présentable.

    Machinalement, le blondinet repousse derrière son oreille les boucles échappées, ose une nouvelle oeillade. La forme au-dessus de lui est toujours aussi massive et étrangement proche, avec sa grosse voix qui gronde mais un peu moins fort – comme une poule ayant trouvé un couteau. Ou un ours aux dreads bleues qui aurait trouvé un colibri.

    Le nouveau demi-rugissement n'aide guère le plus jeune à dissiper ses doutes : sous la voix toujours forte et le surnom qui, de toute évidence, lui colle à la peau au-delà du genre qu'il arbore ces dernières années, l'invitation a quelque chose de si improbable qu'il doute un moment l'avoir comprise correctement. D'ailleurs, sa compréhension est pleine de trous, à commencer cette histoire de s'envoyer qu'il n'a pas le temps d'élucider qu'un poke lui atterrit entre les côtes, probablement délicat pour un ogre, un peu moins pour un enfant des rues.

    "Pardon mais... S'envoyer quoi ? Ou m'envoyer quoi ?"

    L'élément manquant porte certainement moins d'importance que toutes ces leçons que l'on donne aux enfants bien élevés et bien aimés : ne suis pas les inconnus dans la rue, n'accepte pas de sucreries de la part de gens que tu ne connais pas, fais attention... Mais le blondinet en a manqué une ou deux, de ces leçons, perdues pour la postérité au fond des violences de son père. Alors il hésite, oscille sur la plante de ses pieds entre embarras de vivre de ce qui semble être charité et tentation d'y céder. Juste une fois. Quel mal peut-il y avoir à, juste une fois, dépendre d'un geste gentil ? Un doigt s'enroule autour d'une mèche dorée au rythme de ses pensées, la lèvre mordillée accompagnant leur déroulé.
    Le grand bleu, il n'aime pas être seul, qu'il a dit. La seule idée élance le coeur de la Création – mort de solitude plus encore que de froid en un autre temps. Et quelque part, avec ce seul aveu que lui ne prononcera pas, l'argument a gagné.

    "Je veux bien, si vous êtes sûr que ça ne dérange pas" qu'il craque.

    La décision prise, la boucle blonde retombe contre son cou, un entrechat un rien maladroit offrant aux iris azur de l'errant un tour d'horizon. La rue autour n'a pas changé. Les passants vaquent toujours à leurs occupations toutes de sérieux un peu grisailleux. La bête perspective d'avoir de la compagnie, cependant, fait briller plus fort le soleil pour l'errant alors qu'il suit sagement son vis-à-vis.

    "Vous avez une idée d'où aller ? Ou vous demandiez si j'étais perdu pour que je puisse aider à trouver un endroit ?"

    Dans le sourire, la timidité le dispute à une toute petite touche de taquinerie. Et après tout il est vrai que son compagnon du moment tonne et détonne assez dans le quartier pour s'y être égaré, non ?

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    Sans déconner, y’avait genre un concours du choupinet le plus mignon de la ville ou alors ils avaient réunis tous les bichons du coin pour les fourrer tous à l’intérieur du p’ti blondinet ? Parce que sérieux, celui-là c’était même plus de la compétition, il allait juste écrabouiller tout le monde, mais pas avec sa botte parce qu’il était pauvre et que les pauvres ça avait pas de botte. Une fois dans un film, Bibiche il avait vu que les pauvres ils foutaient leurs pompes dans la flotte pour faire genre de la soupe de pompe. Ça avait l’air carrément dégueulasse et il avait finit la soirée à se marrer comme un dindon devant la télé avec le bidon plein de rhum parce que même s’il riait pas des gens qui bougeaient dans la boîte magique, bah au moins il était bourré et c’était quand même vachement plus drôle d’être déchiré que de penser au reste. Parce que bon, le grand tout bleu il pouvait pas non plus courrir dans les rues pour sauver tout l’monde. Genre c’était pas Superman et franchement le premier qui allait lui faire porter un slibard sur son futal il était pas né, ou alors il était poisson, mais comme la vanne était débile en fait, personne allait le faire et puis voilà. Bref l’autre il était trop mignon parce qu’il comprenait quedal et ça donnait envie de lui chopper les joues pour les puicker très fort.

    — Bah t’envoyer en l’air. T’sais tu voles quoi. T’ES TOUT PETIT LÁ !

    NON MAIS STAHP Á ENTORTILLER TES CHEVEUX LÁ TU CHERCHES LA MERDE BLONDIE ! Voilà en fait, Jacky il se sentait trop pas bien d’un coup. Pas comme après une bonne biture qui voulait direct dire qu’il allait se taper ENCORE une super gueule de bois, non non, le genre “omg il est tellement mignon on dirait un chaton j’veux l’adopter merde comment on fait” parce que ouais, demander ça à un mec rencontré genre dix minutes avant c’était super flippant et ça faisait quand même un peu stlakeur et tout hein. Du coup Barbiche il avait juste rien dit, pas trop, enfin pour une fois il avait pas gueulé et fermé sa gueule et c’était déjà pas mal. Fallait pas trop lui en demander hein, déjà il était pas complétement rouge et c’était un miracle. Ou alors il avait tellement de rhum tout le temps dans le sang qu’il sentait même plus quand ses joues elles étaient écarlates. C’était possible hein, mais du coup p’t’être qu’il avait rougi, et p’t’être pas. C’était genre comme le Schrödinger des joues toutes rouges sauf que BB il savait pas qui c’était le Schro’ truc much donc il s’en foutait et bordel de merde il avait envie de siffler un truc avec de l’alcool dedans avant de se rendre encore plus con. Donc hop, vas-y les mains dans les poches après s’être allumé une clope parce que ça faisait viril. VIRIL MAGGLE OUAIS.

    — Mais non Choupette, puisqu’j’te propose va ! Tonton Jacky il aime bien acheter à bouffer à ceux qui ont la dalle ma biche !

    Une tape dans le dos, mais pas non plus à décoller le torse du p’ti blond. Parce qu’un torse en dehors du corps déjà c’était carrément pas beau, et même si Bibiche il s’en tapait totalement de ce qui était beau ou pas, il arrivait pas à arrêter d’se dire que le Choupinet blond en face de lui, il lui aurait bien bouffé la bouche d’un gros bisous bien baveux. Il était pas non plus dégueu le pirate, quand il embrassait, c’était pas une grosse limace baveuse qui s’enroulait autour de la tronche comme un gros poulpe hein. Puis pour les bagarres avec les poules, y’avait Kraken. Il était aussi tout bleu, mais vachement plus rigolo à toujours chercher la bagarre. ‘fin il donnait envie de lui donner des coups de taloches et de parier sur, soit le nombre de tonneaux qu’il allait faire en allant plus loin, soit le nombre de mètres sur lesquels il allait rouler comme un con pour aller vachement plus loin. Ouais bon, c’était aussi le mec qui lui faisait la vaisselle au boulot alors fallait pas trop le faire chier. Mais Bibiche il avait explosé de rire, lui, en foutant un ancien poulpe à la plonge. C’était genre LA bidonnerie sur siècle. Puis hop, retour du terre, petite voix toute douce et Blondie qui parle. Ptn. Bibiche il avait encore des envies de lui faire des bisous là. Saleté de blond.

    — MAIS C’EST QU’IL EST RIGOLO L’CHEVELU ! Nan t’inquiètes j’connais l’coin, r’garde ici.

    Il montra alors une petite échoppe toute tranquille, d’inspiration japonaise, où on pouvait s'asseoir le cul dans la rue, et le reste dans le resto. ‘fin en gros c’était cool et y’avait des pâtes et ça sentait bon la bouffe, et Bibiche était pote avec le patron du coup c’était tout bénéf. Le patron qui du coup était un peu taquin mais qui en fait allait vite prendre un coup de latte dans sa jolie tronche de cake s’il la fermait pas. En gros leur échange, ça avait été à peu près ça :

    — Nouvelle conquête ?
    — Ta gueule Carlos !
    — Je m’appelle Eric.
    — Balek’ Carlos. Envoie la bouffe. Comme d’hab.
    — Et pour le jeune homme ?

    Et Jacky il avait redressé un grand regard tout content vers Blondie pour qu’il choisisse. Le regard tout content du type qui voyait bouffer un autre type tout maigrichon et qui aurait bien besoin d’un max’ de bouffe pour arrêter de s’envoler.
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    Une étincelle de compréhension illumine les iris azur du blondinet à l'explication avant qu'ils ne se tournent vers le ciel et sa supposée destination. Et, immédiatement, des étoiles dansent dans les pupilles à l'idée de s'envoler. Désormais adulte, l'errant réalise bien qu'il n'est pas destiné à prendre un envol refusé aux humains pour côtoyer astres et oiseaux, pour faire la course avec les cerfs-volants et les nuages blancs. Les escaliers vers les cieux n'existent pour les vivants qu'en chansons – et s'il le sait, la rêverie éphémère comme une allumette brûlée n'en demeure pas moins enchanteresse. Le rire clair comme un carillon lui vient naturellement, se fond en moue gentiment amusée.

    "Vous êtes super grand, en même temps, je parie que tout le monde doit avoir l'air petit."

    De fait, le géant dépasse aisément du flot des passants. Ça doit être pratique, pour ne pas le perdre, sauf qu'étrangement, ce sont souvent les toutes petites choses qui se perdent : les enfants noyés dans la foule, les chats invisibles dans les rues... et plus rarement les titans que l'on entend par-dessus moteurs et tonnerre. Peut-être Dieu leur a-t-il offert un avantage, pour compenser le fait qu'ils aient plus de mal à se cacher. À eux les victoires de course d'orientation, aux plus petits les facilités en cache-cache, et tout le monde a ainsi sa part de points forts.

    L'idée a tout juste le temps de fleurir distraitement dans un coin d'esprit du blondinet qu'une nouvelle question s'invite. Son si grand compagnon de route a-t-il l'air plus rose qu'un instant plus tôt ? Difficile à dire, avec la différence de taille qui les sépare et la lumière un peu à contre-jour. Par ailleurs, la Création porte encore les restes d'une éducation imparfaite, certes, mais à laquelle il tente de se tenir tant qu'il peut – or, fixer les gens, plus encore s'ils rougissent, entre sur la liste des impolitesses. La curiosité ne se dispute pas moins avec ses quelques manières, leur lutte en oeillade à la dérobée. Il ne saisit pas de réelle réponse, se laisse déjà distraire par l'éclat dansant d'une flamme portée à une cigarette – fasciné, même au coeur de l'été, par l'éclat follet aux couleurs incandescentes.

    Du coup, sa forme un peu trop frêle manque de valser à la tape dans le dos – rattrape de justesse son équilibre et le fil de la conversation. Jacky, donc, en prénom à apposer au géant, ou peut-être simplement en surnom, en diminutif pas très diminué de Jack, bienfaiteur enthousiaste de ces temps modernes. Allez savoir, entre les prénoms de cette ère, ceux des Créations venues de toutes contrées, certaines portant des noms créés de toutes pièces, d'autre arborant les prénoms dont elles se sont seules dotées. Lui-même, à son regret, n'en a pas avec lequel se présenter. Pas encore. Un jour, peut-être.

    D'un bond souple, le blondinet se perche sur l'un des sièges de la petite échoppe dans une ondulation de crinière dorée, dit "bonjour" un peu timidement au risque que l'unique mot se perde dans l'échange de piques. Une inspiration lui amène la touche épicée du rhum qui auréole Jacky et mille parfums d'ailleurs. Des senteurs riches de bouillon se mêlent à celles de viandes variées, de légumes frais, se rehaussent de notes de fruits de mer et d'épices que l'errant serait bien incapable de nommer. Même choisir est compliqué. Un peu désemparé devant tant de possibilités parfumées, le jeune homme passe une main hésitante dans sa chevelure, interrompt le geste avant qu'il ne dérange ses tresses.

    "Désolé, je ne connais pas très bien et tout a l'air bon... Est-ce que vous pourriez me conseiller ?"

    Trois ans à arpenter la ville, et ces pans d'ailleurs que sont les boutiques exotiques lui semblent encore tout à fait dépaysants, plus encore que les récits qui prennent ici vie – parce que même aux Créations, on raconte des contes mais qu'on leur lit rarement des menus de pays inconnus. Alors, confiant et en l'humanité en générale et en les qualités du tenancier, le blondinet s'en remet à lui pour piocher dans la liste de ses spécialités. Sitôt Carlos-Eric affairé, il pose ses coudes sur le comptoir, la tête reposant au creux de ses paumes en une inclinaison intriguée vers le géant bleu.

    "Dites, vous faites quoi, dans la vie ? Enfin, si ce n'est pas indiscret ?"

    La cicatrice sur l'oeil et les muscles, conjugués au parfum de rhum, évoquent pour l'errant des airs de marin baroudeur, mais la profession n'a guère le vent en poupe, ici. Si son physique cadrerait avec un poste de videur ou de docker, étrangement, le jeune homme doute quelque part que ce soit tout à fait le genre de Jacky. Trop indépendant, avec cette touche de gentillesse sous ses abords tonitruants.

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    P’tin mais la p’tite tête blonde là, il avait tellement des sparkle dans les yeux que ça donnait limite envie de l’attraper dans ses bras pour le lancer en l’air super haut et super fort, parce qu’avec un peu de bol il allait s’envoler et se coller dans le ciel. Et du coup il allait devenir une super étoile méga brillante de la mort qui tue qui allait genre éclater leurs faces aux autres étoiles. Parce que là niveau lumière, c’était genre Michael Bay et en compagnie. Manquait plus que des mecs classes qui marchaient au ralenti et tout, et on y était direct.

    — Ouais bah j’suis grave grand attends !

    Si Bibiche il avait pu bomber le torse -et pas de gaz… bomber, bonbonne… steuplé tu peux te marrer ?- il l’aurait fait parce que c’était comme dire qu’il était un vrai mec super viril avec un gros zgeg entre les jambes. Jacky c’était un mec, un vrai, un pur, un dur, et il kiffait bien sa race quand on le lui rappelait. Alors forcément hein, dire qu’il était grand, c’était comme dire tout ça. Même si c’était pas vraiment comme le dire. Bon ok même pas du tout mais faut dire que dans sa tête c’était pas toujours super clair. Enfin c’était pas que c’était pas clair c’était surtout que la moitié de son cerveau était noyé par le rhum et l’autre moitié fonctionnait pas parce que le sang passait plus de temps au sud qu’à irriguer les neurones. Puis les neurones c’était trop un truc de bourge et de paysans qui réfléchissaient toute la journée au lieu de cogner alors que franchement taper sur la tronche des gens c’était quand même vachement plus rigolo que de faire des maths. Parce que déjà sans calculette ça craignait grave du cul, et surtout parce que le mec qui avait inventé ça il méritait de passer un sale quart d’heure. Une sale heure. Une sale semaine même avec option jambon fromage supplément oignon dans sa face de sale con qui aime trop les chiffres. En fait ce mec là, on devait carrément lui graver une calculette sur la tronche parce que c’était quand même vachement moins cher qu’un tatouage. Puis les tatouages c’était pour les mecs classes comme Jacky. C’était bien le seul truc classe dont il était super méga fier de la mort qui tue, le fait de pouvoir se tatouer tout seul. En vrai y’en a qui étaient pas trop droits parce que bon, picoler et se tatouer en général ça allait pas trop ensemble. C’était genre trop pas le meilleure couple du monde même si en vrai, être en couple, ça craignait grâce pour le mec qui se prenait pour un pirate -mais il était sûr d’en être un en vrai donc chut faut pas le vexer il est sensible au fond sivouplé.

    Bref du coup ils s’étaient retrouvés dans le restaurant de Tonio, ou Carlos, ou en fait on s’en tape de son nom puisque toute façon il avait une superbe moustache et c’était tout ce qui comptait. Bon il puait aussi un peu la friture mais il sentait genre comme son métier quoi. Comme Barbouille, lui il sentait l’alcool et les putes. La normalité quoi. Bah quoi ?! Forcément hein, à l’Auberge, ça dansait sur les tables, l’étage était à la base pour les mecs trop torchés mais c’était surtout une super excuse de la mort qui tue pour repérer les petits culs et tels des saumons chez Carrefour, pour les consommer sur place. Et cru en plus hein. En vrai l’Auberge, c’était un distributeur à sashimis. Franchement le japonais du coin il consommait  trop pas autant p’tin, ça c’est le talent steuplé. BREF donc voilà, Choupette Blonde il avait demandé au chef de choisir pour lui et franchement il avait été tellement trop méga chou de la mort qui tue en demandant ça que Jacky il avait du limite s’accrocher à la table pour pas le bouffer là. Ça donnait envie de lui bouffer les joues comme quand tu vas chez Mamie et que tu l’as pas vu depuis longtemps parce que bon, t’es content de la revoir et elle va te refiler à bouffer jusqu’à ce que tu roules jusqu’à chez toi en te pouicant les joues avec ses petits doigts tout ridés. Bon ok Bibiche c’était comme une mamie, mais une mamie pirate qui bande, qui aime les bateaux, qui aime pas les lapins, et qui picole pour trois. Voire quatre dans les bons jours. Puis enfin voilà, la question genre trop perso. Allô quoi. Genre tu t’es pris pour q-... ouais non ok Matchy il était trop chou pour pas lui répondre balekouiy de s’il fallait le dire ou pas.

    — J’suis l’boss de l’Auberge, t’sais là où y’a tout le temps du bordel !

    Bon au moins il calculait lui-même que son Auberge foutait un bordel monstre en ville. Et ce con, ça le faisait rire. Genre il était mdr sur le comptoir à tapoter le bois de son gros poings là, pendant que Carlos-Eric roulait des yeux. Bibiche il avait plein de fois eu envie de lui dire d’arrêter de rouler comme ça parce qu’il allait finir par se coincer les mirettes et il allait être con à pouvoir se regarder le cul sérieux. Finalement le pirate avait fini par arrêter de rire -bah ouais faut bien arrêter un jour-, il avait commandé un bon plat de pâtes avec double supplément viande -PARCE QUE VIANDE STP- avant de se tourner vers la Choupette en puissante.

    — Et toi Chouquette ? T’fais quoi à part t’balader dans la rue ?
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    L'Auberge tout court évoque au blondinet plusieurs visions, pas toutes d'ici. Certaines sortent tout droit de son conte d'origine, ce mensonge qui était peut-être trop beau au début pour ne pas finir mal. D'autres portent les façades de cette ville qui deviendra peut-être un jour tout à fait familière. Mais pas aujourd'hui, pas encore. Plus tard, peut-être, s'il arrive à cesser d'être l'enfant des rues sans nom que son auteur a écrit.
    "L’Auberge, t’sais là où y’a tout le temps du bordel", en revanche, ne peut désigner qu'un seul lieu de sa connaissance, que la phrase résume terriblement bien. L'Auberge-au-bordel, c'est le bâtiment dont il faut souvent changer les vitres parce que des gens passent régulièrement au travers, l'endroit plein de bonhommes qui boivent, rient, se bagarrent et recommencent – pas toujours dans cet ordre, mais en général avec toutes ces étapes et parfois quelques unes en bonus.

    "Ah oui ! On l'entend de loin."

    L'enthousiasme d'avoir reconnu le bâtiment compense peut-être la maladresse de la seconde phrase... qui, au fond, est un peu tout ce que la tête blonde pourrait dire de l'Auberge. Parce que l'Auberge, c'est rempli de gens plus grands et plus bruyants que lui, alors l'errant n'en approche pas trop, ou juste en se faisant tout petit le temps de passer dans les rues d'à côté et de filer. Au moins la bonne humeur a-t-elle l'air de régner et dans les lieux et du côté de leur propriétaire, et le seul constat fait sourire doucement la Création, auréolée de la sensation de voir un ogre rire. L'inquiétude que le comptoir ne survive pas aux poings hilares, du coup, recule pour laisser la place à un petit bonheur – de ceux qui naissent de rien, de voir les gens heureux, de sentir le soleil sur sa peau... et un peu de voir le roulement d'yeux blasé-mais-pas-trop-non-plus du cuistot, derrière, qui trouve quand même le moyen de lancer ce regard travaillé sans cesser de jongler entre ses ingrédients, ses préparations, ses épices comme un magicien de la cuisine.

    La question sur ses activités tire au plus jeune un geste vague de la main, un bref mouvement de poignet fin et d'ongles pas aussi propres qu'ils ne devraient l'être. Perché sur un équilibre un rien instable sur son tabouret, il arrondit un peu le dos comme les bestioles prises en faute, mains sur le rebord de son assise, entre les genoux alors que ses jambes oscillent dans le vide, et détourne un peu les yeux avec la conscience embêtée d'être resté, trois ans après son arrivée, dans tous les schémas de son conte. La gêne diffuse, cependant, ne s'attarde guère, trop peu dans son naturel pour lui coller à la peau.

    "Hm... C'est un peu selon ce que je trouve. Surtout des petits boulots. J'aime bien faire des livraisons, mais ça compte un peu comme se balader dans la rue, non ? Selon les saisons je fais de la vente ambulante ou des travaux en hauteur, là où les gens n'aiment pas grimper."

    S'il n'a pas la carrure pour les lourds ravalements de façades et les prouesses de maçonnerie, du moins son agilité glanée à force de courir sur les toits et son poids plume l'emmènent-ils sans souci dans ces royaumes d'où le vertige chasse la plupart des gens. Lui apprécie même l'exercice – et la vue, surtout, cette perspective apaisante et merveilleuse. Un tout petit élan jovial et hop, le blondinet oscille sur son tabouret d'un mouvement comme une balançoire inversée, ses mèches couleur soleil bruissant et suivant dans son sillage. Un sourire timide de retour sur ses lèvres, il incline la tête un petit peu vers le géant bleu, avoue sur le ton de la confidence :

    "Je connais pas mal de personnes qui s'inquiètent, en hauteur, mais moi je trouve ça magnifique. On voit tout autour de soi les toits, les gens, les oiseaux et le ciel... Si on reste un peu, on voit toute la ville vivre, c'est beau."

    Dans les moments de pause, il s'installe au tout bord des cheminées et des avancées de toit, au plus haut point. Il ferme les yeux et inspire le parfum de l'air au-dessus de la ville, savoure la sensation de la brise dans ses cheveux, juste le temps d'une rêverie, avant de consciencieusement laisser ses miettes accessibles aux oiseaux.

    "Est-ce que vous, vous voyez déjà tout ça sans avoir besoin de vous percher quelque part, vous ?"

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    Ah ça, pour l’entendre de loin, on peut dire que l’Auberge elle fout un sacré bordel dans toute la ville. Genre les mecs qui vivent à côté mais ça doit être tellement le bordel pour réussir à dormir. En vrai doit y avoir que des vampires dans le coin parce que c’pas possible de fermer les yeux, même si bon, faut avouer que les vampires c’est vachement flipper parce que ça mord, et que Bibiche il aime pas trop ce qui lui mord les fesses. Quitte à bouffer du steak, autant chopper du Charal top qualité made in les petits culs qui défilent à l’Auberge plutôt que d’aller à la supérette du coin. Puis Carrefour c’pas top pour pécho quand même hein, faut avouer. Enfin entre la musique, les mecs qui gueulent, les types bourrés qui essayant de chanter, Bichon qui fait gueuler les gens en dansant presque tout nu, et puis le boss qui fait hurler deux trois cochonnes à l’étage, faut dire quand même que c’est un endroit où on fait la fête. Genre quand t’y vas, t’en ressors déchiré ou rien du tout ! C’est quand même vachement drôle pour Jacky d’aller fumer une clope après une session de tagada tsoin tsoin et d’retrouver un mec qui chante tout seul par terre, genre à moitié mouru. En général, le tout bleu i’s’fout par terre et il chante, c’est rigolo quand même. En vrai c’est la voix du p’ti blond qui le ramène sur terre, genre hop tu fous ton cul ici et t’écoutes Bichette raconter comment il est trop mignon. Ouais parce qu’en vrai, il peut raconter ce qu’il veut Choupette hein, Bibiche tout ce qu’il entend c’est “j’suis tellement chou regarde mes yeux ils brillent comme les phares de la bagnole quand tu fous le contact ou quand tu fous des étoiles dans les yeux des cons en les cognant”. Et bam ça fait mouche (mais pas un bâteau mouche parce que ça craint ces bateaux là c’est tout petit et on peut pas trop jouer au con dedans) et voilà, ding dong le kokoro et y’en a un qui à chaud au coeur, mais genre pas au cul pour une fois.

    Matchy, il a genre la formule magique. D’habitude, tous les blonds qu’le pirate il croise, c’est un aller direct au pays de sa teub. C’est genre comme le pays magique d’Alice, mais y’a plus de foutre dans la tronche et bon, y’a p’t’être autant de drogue, on sait pas trop, Caroll il est un peu chelou toute façon. Genre le mec il créé un chat violet steuplé, depuis quand les chats c’est violet. Les poils de techa à la limite, mais bon, ça c’est quand les mecs ils sont un peu perchés parce que PUTAIN ça brûle quand on fout de la coloration là, et ouais, c’est du vécu. Fuck les poils blancs, les burnes à Bibiche faut que ça brille, c’comme le carrelage dans les pubs hein. Après y’a l’option astiquer mais ça, c’est l’exercice du matin. Y’a des mecs ils font leur jogging du matin, Jacky lui il se réveille en se pougnant le Kraken jusqu’à ce qu’il pffffrt son encre et hop au boulot. Ah ouais et le café après, mais ça au pire, il le prend à l’Auberge. Parce que bon, hein, y’a des avantages à être le boss. Comme pourquoi prendre son café à l’oeil -et le rhum aussi mais sssh faut pas le dire qu’il pique dans les caisses. BREF CHOUPETTE. Bon ok, truc simple, Bichette Blonde (ça fait aussi BB lowl) il aime courir sur les toits, il aime se balader dans les rues, bref, monsieur est un chat sauvage qui se balade tout content dehors.

    — HÉ J’AI UNE IDÉE !

    Ok en général, quand l’autre il a deux neurones qui se touchent, on peut s’attendre à ce que ça se barre en couilles. Mais pas genre comme quand il fourre son Kraken dans le premier truc qui passe -RIP le magnétoscope, maintenant c’est les DVD et au moins ça rentre pas- non, genre comme quand le tout bleu il part en vrille et que quand il pense, et bah ça fait baboom dans sa tête.

    — T’veux pas genre d’venir mon livreur ? M’manque un mec pour ça en plus !

    Une autre tape sur l’épaule, va falloir faire gaffe quand même parce que bon, à ce rythme là, Matchy il va pas réussir à bouffer et il va cracher ses poumons. Et du coup ça va être complétement dégueulasse et fini le gueuleton là. Puis à l’hôpital on bouffe super mal en plus même si bon, y’a deux trois infirmiers mignons dans le coin. FAUT PAS ABUSAY. Bref Matchy il continue à parler et p’tain, c’est genre trop chou quand il cause du ciel. Lui aussi ses yeux ils font plicplic comme les étoiles là, et on a envie de lui bouffer la gueule -encore. Sérieux stahp tu vas te faire bisouiller et t’es pas v’nu là pour souffrir okay ?!

    — Nan en vrai c’cool d’regarder les étoiles et tout. C’joli. Enfin j’crois.

    La suite ça ressemble à un compliment, et Bibiche, non seulement il en reçoit tellement rarement -sauf quand c’est “waaaaa que t’as une grande teeeuuub !” “c’pour mieux te fourrer mon connard !”- mais en plus ça le perturbe genre un peu quand même. Du coup il fait genre de réfléchir comme s’il se gratouillait la barbichette, mais la barbiche, elle est plus là depuis longtemps, depuis que ces connards de poils ont visiblement décidés de pousser à l’envers. Ptn, RIP la barbe glorieuse quoi, fuck toi si t’es un viking. Et il revient finalement vers la Choupette, tout content d’avoir une réponse. Mais d’abord il ingurgite sa bouffe et ça fait SLUUUUURRRRPP d’une façon super sexy de la mort qui tue. Et hop on avale, on boit, un lâche un petit rototo, et on réponds. La classe à Dallas steuplé.

    — C'pas toujours si cool d'être trop grand hein. S’tu veux en sortant j’te porte sur mes épaules, genre p’t’être que ça f”ra comme quand t’es sur les toits ? T’sais, s’tu tends les bras, t’vas toucher les étoiles si ça s’trouve !

    Qu’il reponds, en levant un de ses bras au ciel, et genre tellement vite que zioup, y’a une crevette qui visiblement veut retourner à la flotte. Saloperie de bestiole.
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    L'idée explose en exclamation enthousiaste dans l"oreille du blondinet qui, sur le moment, jurerait que toutes ses mèches échappées s'envolent sous le souffle tonitruant. Probablement qu"en automne, les idées de Jacky créent de ces tourbillons de feuilles mortes qu'on ne voit sinon exécutés à la perfection que dans les dessins animés. Peut-être qu'au printemps, ce sont les pluies de pétales d'arbres fruitiers qui accompagnent les éclats de grosse voix, suppose l'errant en remettant en place une longueur d'or filé échappée de derrière son oreille un peu percluse d'acouphènes distants. Tant qu'à faire, d"ailleurs, il enroule consciencieusement les mèches dans un repli de tresse histoire qu'elles ne gênent pas, les commandes étant arrivées dans un défilé d'odeurs épicées et de saveurs colorées. Les pâtes flottent dans le bouillon comme des courants pâles, les crevettes à leur place dans le paysage, entre des ombres vertes et mille ingrédients joliment découpés. Du coup, sitôt sa crinière rappelée à l'ordre, le jeune homme pioche une jolie bouchée, l'expression se peignant immédiatement d'une satisfaction ravie.

    Livreur. Livrer, il sait faire – peut-être parce que les sonorités ressemblent au "livre" dont il est tout droit sorti, tout droit écrit. Enfin, il sait faire en théorie, parce qu'entre promener un kit de couture demandé en urgence par le tailleur et une armoire normande en chêne massif, il y a un gouffre que toute son habileté à sauter de toit en toit ne pourra pas outrepasser. Or s'il s'agit de promener des tonneaux dans lesquels on le caserait trois fois ou assez de victuailles pour la joyeuse clientèle des lieux, le blondinet sent venir comme une difficulté de taille – ou de poids, plus précisément.
    De ce même poids dont il faudrait probablement qu"il prenne un peu s'il doit passer régulièrement à portée de tape dans le dos du géant bleu et garder les pieds sur terre ou dans les environs. La dernière claque, d'ailleurs, manque de le faire décoller vers les étoiles évoquées. De plus en plus décoiffé à mesure que sa chevelure renonce à résister aux efforts combinés et de la gravité et du bleuté, le blondinet se recale sur sa chaise d'une légère impulsion de hanches et d'abdos, chevilles sagement croisées pour piocher dans son bol en quête d'une crevette croquante et rosée comme un couché de soleil qu'on aurait pané.

    "Oh, c'est gentil de proposer... Mais on livre quoi, à l'Auberge ? Ou pour l'Auberge ?"

    L'expression prend des plus sincèrement intrigués, politesse et curiosité se mêlant dans l'arc interrogateur des sourcils. Et la question posée, l'errant en profite pour porter son bol à ses lèvres d'un de ces gestes tout de finesse et de poignets légers en contraste avec un reste de tâche de poussière sur la blancheur de ses bras. Le bouillon fait danser contre son palais sa tiédeur chargée de saveurs, de pans d'aliments échappés. Les goûts sont bien loin de ceux que la Création a ramené en souvenirs d'encre et de phrases sagement agencées – des soupes à l'oignon et des pains rustiques, du lait chaud au miel... de ces goûts en toute simplicité et pourtant si vrais qu'il doute parfois encore qu'ils n'aient été que mots couchés sur le papier. De ses sensations, si peu a changé et pourtant tout est par moments différent.

    Le bol a tout juste le temps de toucher le comptoir, presque instantanément abandonné quand la proposition tombe à portée d'oreille du blondinet – qui relève immédiatement le nez, l'expression comme un joyeux brouillon où l'enthousiasme des enfants le dispute à la retenue d'adulte qu'il a trouvée dans les rues de la ville. Grimper sur les gens, ça ne se fait pas, surtout les gens qu'on ne connait que peu, même quand ils sont chaleureux sous un aspect rugueux. Même pour attraper des étoiles. Même pour juste voir du haut d'épaules solides les gens défiler en flot coloré et désintéressé. Et surtout pas sur les épaules de quelqu'un qui vient de proposer de vous engager. Alors grimper sur les gens, ça ne se fait pas – surtout quand le blondinet promène la conscience de ne plus être un enfant auquel l'on autoriserait cette excentricité. Ces temps-là sont passés, si tant est qu'ils aient jamais existé.

    Dans un geste inconscient, les doigts de l'errant jouent avec une mèche – l'attrapent, la retournent, la bouclent comme autant d'aveux, autant de "juste pour une fois..." et autres "ai-je vraiment le droit ?". Et il est vrai que ça ne se fait pas...

    "Il va falloir marcher vraiment longtemps alors parce qu'attraper les étoiles, c'est déjà compliqué de nuit, mais alors en plein jour..."

    Et les mots prennent des airs d'accord enjoué d'un simple sourire enchanté. Parce qu'il a grandit, le jeune blond, assez pour savoir qu'il n'attrapera pas d'étoiles du bout des doigts... mais que la seule proposition le ravit plus que de raison.

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    — Bah d’la binouze. Et d’l’alcool. Et des tables. Et des fois des vitres quand j’les pète.

    Et voilà que l’autre con il est reparti à se marrer comme un gros débile parce qu’il se rappelle ce que ça fait de balancer les gens comme ça en mode gratuit. Parce que bon, c’est quand même sympa d’avoir toujours les mêmes deux trois relous qui font bien chier mais quand ils sont ronds comme des culs de bouteilles et qu’ils veulent pas sortir d’l’Auberge, bah ça finit souvent en castagne. Alors bon, c’pas monsieur le pirate bagarreur qui va dire non à se mettre un peu sur la gueule, mais bon faut pas trop abuser non plus. Parce que ouais si le mec il fait trop chier bah les clients ils vont pas être content, et si les clients ils sont contents, bah ils reviennent pas, ça fait moins de fric, donc moins possibilité de boire direct aux robinets de binouze qui sont derrière le comptoir de l’entrée. Et ça, c’est méga nop. Parce que bon, faut survivre sans picoler hein ! Genre c’comme de l’eau mais en mieux qui pique un peu la fond de la gorge et booon ça donne un peu mal au crâne le lendemain mais on va pas chipoter quand même -même si les chipolata c’est trop bon ok. Et puis finalement Matcha il se met à réfléchir dans sa tête -enfin il va pas réfléchir ailleurs ça serait un peu dégueulasse sinon- et voilà que de sa toute petite voix il dit ouais. Et franchement Bibiche il aurait pu exploser comme une jolie bombe de bain pleine de paillettes.

    — BAH ON VERRA !

    Parce que bon, on peut pas savoir hein ? Alors hop, des billets sur le comptoir, Raoul-Eric-Machin qui est content et c’est une clope au bec que Jacky attrape les mains de Matcha -damn elles sont toutes douces ça donne envie de fourrer son nez dedans pour faire blblblbl parce que ça sent bon en plus- pour le faire s’envoler direct sur les épaules du tout bleu. Lui il est tout content, il se balade comme ça dans les rues pendant un moment, et même si un mec a fait chier à un moment, le pirate il a joué à toucher couler en lui balançant une poubelle droit dans la tronche. Parce que bon, hein, on se moque de la super pyramide humaine la plus cool du monde steuplé. Du coup voilà, ils avaient passé une petite heure comme ça, tout tranquillou même s’il avaient pas attrapé les étoiles -et ça aurait pu être cool parce que Matchy il aurait eu l’air trop trop mignon avec une petite étoile dans les mains- et puis ça avait été l’heure de rentrer. Bibiche, un peu maladroit -OUAIS CA ARRIVE TU JUGES PAS- il s’était gratouillé l’arrière de la tronche et avait fini par une tape sur l’épaule #virile parce que ça s’fait trop pas d’aller plus loin avec un type aussi chou. Et puis voilà. Les mains dans les poches, la clope au bec, il était passé se chercher une bouteille de rhum avant de rentrer.

    Parce que wow, une rencontre pareille, fallait des litres d’alcool pour la digérer.
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    -o-o-o-o-o-o-o-o-

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