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    Merzhin
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    Y a-t-il un ami ici ? #Uncas
    Tous connaissaient -ou presque- l’histoire de Merlin l’Enchanteur. L’histoire d’un homme qui avait vécu dans les forêts de Bretagne, aux côtés du Roi Arthur et de toute sa Cour. Les Chevaliers, le Graal, et toutes ces aventures incroyables qu’il avait vécu avec de grands yeux de vieillard émerveillés. Tous connaissaient l’histoire de l’homme qui avait aimé à s’en faire déchirer le coeur, trahi par la seule femme qui avait un jour réussi à le percer à jour. Toute sa magie étalée au grand jour, tout ce qu’il avait vécu, reconnu et ramassé en tant que magicien volé sans la moindre compassion. La trahison, la tristesse. Puis la perte d’Arthur. Un trou béant dans la poitrine qui ne s’était jamais réellement refermé. Fou de chagrin, le mage millénaire était parti s’enfermer au fin fond d’une forêt, jusqu’à dépérir de tristesse, jusqu’à rendre son dernier soupir. Le suivant se fit alors à Insomnia, et il ne comprit rien. Habillé d’une façon bien étrange, l’enchanteur réincarné prit sa première inspiration alors que les souvenirs d’une vie désormais terminée lui revenait en mémoire, le frappant comme le plus parfait des coups. Jamais il n’avait eu tant conscience de sa propre existence. Un simple personnage ayant existé au fil des siècles, une légende vivante qui désormais, se relevait sur ses pieds pour commencer une toute nouvelle vie. Quelque chose d’étrange au travers de laquelle Merlin s’était glissé, se laissant flotter sans réellement savoir où il se dirigeait. Bien heureusement, Arthur l’avait retrouvé assez rapidement -à croire qu’il le cherchait depuis longtemps- et voilà qu’il s’était retrouvé chez lui. Un drôle d’endroit plein de cette technologie que Merlin ne comprenait pas encore.

    Ce que les comptes ne disaient pas, pourtant, c’était qu’il s’était réincarné et une grande brindille un peu trop maigre et taciturne au possible qui se contentait de ne converser qu’avec des oiseaux et avec Arthur de temps en temps -colocation oblige. Quant au reste du monde, que ce soit au travail ou non, il évitait en général d’avoir la moindre interaction avec un être humain. Ils étaient étranges, après tout. Ils avaient leur quotidien étrange; se lever, se laver, aller à ce qu’ils appelaient un travail et que l’ancien mage avait eut l'obligation de se trouver, puis ils rentraient et se collaient devant ce qui semblait être une télévision avant d’aller se coucher et de recommencer le même manège, encore et encore. Épuisé d’avance, il s’était pourtant plié à cette toute nouvelle existence. Mais aujourd’hui, Merlin avait besoin de se reconnecter tendrement avec la nature qui l’avait vu fleurir. Il profita donc d’une journée de repos -cette dernière était bienvenue, travailler dans les cuisines d’un bar n’était clairement pas de tout repos- pour se diriger tout droit vers la forêt. Le brun n’aimait pas spécialement montrer les habiletés qu’il lui restait, il profita donc de ce calme bienvenu pour en user. Un léger sifflement, une concentration à toute épreuve, et voilà que deux beaux pigeons vinrent sur poser sur son épaule. Un troisième se posa aux pieds du jeune homme, qui s’assit sur un rocher non loin de là, sortant de sa poche quelques graines pour oiseaux qu’il transportait toujours aux lui. Certains préféraient amener leur téléphone portable partout avec eux, Merlin avait décidé que de la nourriture pour oiseaux était une meilleure décision.

    — Perceval à encore fait des bêtises aujourd’hui. Arthur devrait être plus sévère.

    Parce que Merlin n’arrivait à parler qu’avec ses oiseaux. Avant d’être des idiots de piafs que tout le monde aimait à détester, ils étaient des amis pour le brun. Peut-être parce qu’ils étaient trop bête pour juger ou comprendre quoi que ce soit, peut-être parce que de ce fait, ça les rendait bien plus intelligent que la plupart des gens qui peuplaient cette ville. Un lourd soupir raisonna au creux de la forêt, et il tendit une fois encore quelques graines aux volatils qui s’en saisirent immédiatement.

    — Je sais. Je sais ! Il devrait être puni … oui je suis d’accord.

    Parce que oui, Merlin comprenait les pigeons. Parfaitement même. Et ils lui répondait.
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    C'est la troisième fois que Uncas voit cet homme traverser les bois. Auparavant il s'était retiré discrètement dans les buissons et l'avait suivi des yeux, lui et ses pigeons. Car cet individu parle aux pigeons. C'est ce qui intrigue le Mohican au point qu'il se mette cette fois-ci à le suivre en silence afin de pouvoir mieux observer cette scène absurde. Les Visages-Pâles ne parlent pas aux animaux, celui-là était soit défectueux, soit... soit doté par le Grand-Esprit d'un certain pouvoir. Dans les deux cas, l'affaire suscite fortement la curiosité d'Uncas, qui décide une fois n'est pas coutume, de se montrer au grand jour. Mais avant tout, il fait demi-tour afin d'aller récupérer Plume Noire, son corbeau. Il apprivoise aussi quelques faucons, mais puisqu'il ne peut moralement pas se permettre de les mettre en cage ou de leur enlever leur indépendance, ces derniers ne sont pas souvent là et reviennent seulement quand ils le souhaitent. Plume Noire lui, est plus casanier et a fait son nid près de la cabane. Le corbeau aime se poser, comme maintenant, sur l'épaule, ou la tête, ou le bras du Mohican qu'il picore avec son bec de temps à autre. Malicieux, il aime aussi croasser bruyamment dès que Uncas se met à parler ou que quelqu'un essaye de communiquer avec lui. Cela n'empêche pas Uncas de l'aimer pour ce qu'il est. Ce n'est pas souvent qu'il ouvre la bouche pour utiliser ses cordes vocales, après tout.

    D'ailleurs, il ne prend même pas la peine de parler lorsqu'il s'avance hors d'un buisson pour se diriger vers l'homme aux pigeons, pigeons que Plume Noire prend soudainement goût à venir martyriser. L'entente cordiale est relativement rare entre ces oiseaux-là et le corbeau est réputé être plus intelligent et rusé face à la stupidité d'un pigeon. Cela dit, Plume Noire apprécie peut-être tout simplement l'agressivité. Uncas profite de la diversion induite par les oiseaux gris pour s'adresser à l'autre homme. "Uncas vous voit souvent venir ici. Il a décidé de venir faire connaissance avec l'homme qui parle aux pigeons." dit-il toujours en parlant de lui-même à la troisième personne par habitude, avec son accent. Le Mohican retombe dans son silence et se contente alors de scruter son interlocuteur sous tous les angles. Il aimerait pour une fois ne pas discerner les signes de peur, de méfiance ou d'incompréhension auquel il se bute quotidiennement lorsqu'il décide de se mêler aux Visages-Pâles. Au bout de quelques minutes, ses orbes dorées finissent par se poser sur les pigeons. "Pardonnez mon ami Plume Noire, il veut être méchant mais ce n'est pas sa vraie nature." Oui, car lui aussi peut parler aux animaux et pense que ces derniers le comprennent, même s'il n'a pas le pouvoir de déchiffrer leur réponse.


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    Y a-t-il un ami ici ? #Uncas
    Merlin n’était pas un homme à aimer le bruit. Parfois, le propre son du bruit de ses pas l'insupportait et il s'en trouvait alors à regretter fortement le magicien qu’il avait été avant; un tour de magie et il aurait pu de nouveau flotter au-dessus du sol comme au bon vieux temps. Malheureusement -et cette constatation le fit de nouveau soupirer-, la réincarnation avait laissé des dégâts. Outre la taille trop petite de ce corps bien trop serré à l’intérieur ; où pouvait-on ranger des connaissances dans un cerveau si petit ?; l’ancien druide était surtout triste de ne plus rien pouvoir faire comme avant. Maintenant, il se devait, comme n’importe quel autre être humain, de se réveiller le matin, de se préparer voir de se doucher, d’aller au travail pour ensuite rentrer dans l’appartement qu’il partageait avec Arthur. Une vie monotone qui l’ennuyait profondément, incapable de subvenir à ses propres moyens. C’était une chose lourde à son coeur qu’il avait du mal à avaler. Un bruit de feuilles écrasées tira le magicien de ses pensées et ce fut avec une petite moue presque attristé qu’il regarda deux des trois pigeons s’envoler de peur. Le troisième était soit téméraire, soit crétin. En y regardant de plus près, il avait l’air plus idiot qu’autre chose. Un soupir, le petit animal continua de picorer le sol en s’éloigner légèrement alors qu’un autre homme se montra. Immédiatement impressionné par la carrure de l’autre personne, Merlin se redressa de son rocher pitoyable, se tenant droit sur ses jambes, ayant redressé le dos. Vu sa propre carrure, si c’était-là quelqu’un de dangereux, le brun devait simplement se préparer à courir. L'avantage d’un si petit corps était probablement qu’il pourrait semer son ennemi très facilement. Mais était-ce vraiment un ennemi ?

    Il ne le fixa pas comme quelqu’un qui faisait peur, mais comme un inconnu. La nuance était faible, mais il n’y avait pas de peur dans les yeux de Myrddin, pas même la moindre fractale d’interrogation. Certes il s’apprêtait littéralement à déguerpir, mais il n’en fit rien. Pas pour l’instant. La méfiance était cependant tristement naturelle chez lui. Un tel passé se portait telle une croix sur les épaules; c’était un poids dont personne ne pouvait se défaire. Un petit hochement de tête, le magicien regarda autour de lui, la prairie brillait presque pour plaire aux rayons du soleil. Il fixa de nouveau la personne -indienne visiblement ? une très belle couleur de peau en tout cas- et désignas l’étendue verdoyante derrière lui.

    — Est-ce votre territoire ?

    Parce qu’il ne voulait pas gêner, l’homme qui parlait aux pigeons comme le disait si bien l’Indien. Il n’avait aucune idée des lois de la forêt d’Insomnia, tout simplement parce qu’il ne se trouvait pas dans la sienne. Á son époque, les choses ne se seraient pas passés ainsi. Un coup de bâton au sol, une formule magique murmurée du bout des lèvres, et voilà que les gêneurs s’écartaient par dizaines, faisaient passer le mot à leurs congénères, et jamais personne ne revenait plus embêter le druide. Mais maintenant quoi ? Enfermé dans cette carcasse d’humain informe, il fallait dire que ce n’était pas l’idéal. Et puis ce n’était pas très poli de renvoyer les gens d’où ils venaient sans un minimum de savoir vivre. Arthur lui enseignait d’ailleurs les rudiments de la vie humaine -il en avait vécu une avec son Roi, mais celle-ci était bien trop différente pour qu’il arrive à réellement s’y faire et aussi vite, même s’il était là depuis presque un an, cela restait difficile. Une poignée de main n’était clairement pas à espérer, mais Merlin fit un pas en direction de son ami. C’était le maximum dont il était capable, il ne fallait clairement pas lui en demander plus.

    — Je peux partir, si vous voulez.
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    Uncas finit par pencher la tête, de nouveau perplexe face à l'interrogation posée. Il répond par ce qui semble le plus logique à ses yeux, se doutant fortement que cela ne correspondra peut-être pas aux pensées de l'homme aux pigeons. "La forêt n'appartient à personne." Et il ne comprend pas la définition d'une propriété privée; surement parce-qu'il n'a jamais eu à être sédentaire. Peut-être qu'avec la construction de sa propre cabane, il finira pas mieux comprendre le concept au fil du temps.
    "Oeil de Pigeon peut rester avec Uncas. Il n'a pas à avoir peur." concède-t-il en surnommant l'homme avec ce qu'il estime être une nomination correcte pour l'individu; il ne s'est pas avancé à la lueur du jour pour rien et tient tout de même à faire connaissance afin d'épancher sa soudaine soif de questions. "Pourquoi n'es-tu pas un visage-pâle comme les autres ?" C'est ce comportement hors norme qui intrigue le Mohican et l'attire ici, sans quoi jamais il n'aurait prit le risque de venir de lui-même. "Tu peux aussi parler à Plume Noire ?" Il rajoute en pointant du doigt l'oiseau perché non loin, qui, à la mention de son sobriquet ne manque pas de déranger le calme forestier en croassant fièrement, battant ses ailes noires d'encre, avant de venir piquer l'épaule d'Uncas de ses serres pointues, ne s'arrêtant qu'après avoir eu la satisfaction de voir une ombre d'agacement douloureux passer dans les orbes du guerrier. Guerrier qui s’assoit simplement dans l'herbe avec son ami toujours perché sur l'épaule, prenant soin de laisser une distance cordiale avec son interlocuteur. Uncas sort son calumet et l'allume grâce à un des petits paquet d'allumettes que lui fournit Crocs de Chien, habitué à fumer; trop habitué.

    "Que disent les oiseaux aujourd'hui ?" Il n'est pas certain d'entendre quelque chose de construit et d'intelligent sortir du bec d'un pigeon, mais c'est toujours divertissant de connaitre la signification de leurs gloussements répétitifs. "Même stupide, un être animal sera toujours plus intéressant qu'un humain dans sa citadelle de béton." Un grognement dans lequel il dévoile sa vision de la ville et de sa situation actuelle. Il préférait son ancien temps, les soldats coloniaux et les colons eux-mêmes étaient moins insensés; l'homme est devenu déraisonné par cette fameuse technologique que le Mohican refuse d'approcher, même du bout du doigt. La seule fois où il est allé au cœur de la cité était en compagnie de Crocs de Chien; pour tracer des traits sur des feuilles dont il ne comprenait pas la signification. Il a tôt fait de retourner se réfugier dans la forêt et de ne plus jamais y retourner. "Uncas est rassuré de voir que certains visages-pâles ressentent toujours le besoin de se rapprocher de la Terre-Mère." Sans quoi il se serait cru tombé au milieu de monstres.

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    Il était vraiment que la forêt appartenait à tout le monde. Poumon plein d’oxygène pour une ville trop pleine de pollution et de bâtiments noirs, c’était un endroit relaxant pour quelqu’un qui était capable d’en apprécier les subtilité. Mettre un pied dans la forêt, c’était prendre une grande bouffée d’air frais. C’était se ressourcer, se reconnecter avec soi-même. C’était profiter des bienfaits de la nature; le chant des oiseaux, le calme, la douce fragrance de sève et de fruits, le bruissement d’un pas contre l’herbe. Ici, l’homme était danger. Ici, l’homme dérangeait par sa simple présence en ce lieu sacré. En tout cas, c’était ce que Myrddin pensait. Á ses yeux, la forêt avait toujours été cet endroit mystique plein de charme dans lequel il avait aimé à se cacher auparavant -fuyant cette fichue Fée Morgane qui lui avait volé son coeur et sa magie- et qu’il avait prit plaisir à retrouver ici. Si l’enchanteur n’était pas trouvable dans l’appartement qu’il partageait avec son ancien Roi, c’était qu’il s’était probablement enfui dans un endroit vert. Pas un lac, bien sûr. C’était bien trop dangereux les lacs, ou même toute étendue d’eau. Myrddin était même du genre à lancer un regard suspicieux à son bain avant d’y entrer, ne sachant si la Dame du Lac allait refaire surface oui ou non pour mettre sa vie en pièces. Le jeune homme redressa donc la tête, hochant cette dernière à l’affirmation du Mohican. Effectivement, la forêt n’appartenait à personne. Elle n’était qu’un refuge de paix.

    — Je suis un ancien magicien.

    Parce qu’il fallait s’exprimer en des termes simples. Non pas qu’Uncas dégageait la désagréable impression d’être idiot ou simplet, mais il parlait d’une telle façon qu’effectivement, parler de façon simpliste en face de lui semblait être une évidence. Pour ne pas le perdre, pour ne pas user de termes trop compliqués qu’il saurait comprendre. La question suivante le destabilisa tout de même, le  forçant à baisser les yeux vers les deux idiots qui se chamaillaient pour quelques graines -avant de remarquer le corbeau et de vouloir visiblement jouer avec eux. Quels crétins. Un soupir lourd de sens, et Myrddin attrapa entre ses doigts un brin d’herbe, se refusant à l’arracher. La nature était sacré dans tout ce qu’elle avait de plus beau, il était hors de question de faire souffrir le moindre brin d’herbe en l’arrachant à sa base. Ici, même fouler le sol était une violation de la nature. Le brun ramena ses jambes contre lui, se rasseyant sur le rocher pour ne pas poser pied à terre.

    — Non. Seulement aux pigeons.

    Une bien triste réalité, en effet. Il fut un temps où Merlin l’Enchanteur était connu par delà les contrées de Bretagne. Un magicien puissant, capable de chasser les nuages et de faire revenir le soleil en un claquement de doigt, un homme qui contrôlait le temps et les Destins de chacun si l’envie l’en lui prenait. Aujourd’hui était différent, et il suffisait d’user d’un oeil aguéri sur cette scène pour en déceler les subtilités. Il y avait ce brun, un peu trop grand, un peu trop maigrichon. Cet homme à la tignasse et aux pupilles de jais qui avait trouvé refuge dans un lieu reculé de tous.

    — Ils ne disent pas grand chose. Ils sont idiots.

    Une tristesse dans la voix du jeune homme fut audible sans que ce dernier ne réussisse vraiment à la maîtriser. Un léger tremblement, une secousse au fin fond de lui-même. Il repensa à sa vie d’avance, aux pouvoirs qu’ils possédaient. Á cette faculté de se transformer en animal qui lui avait valu de longues et belles conversations avec les loups et les oiseaux. Á cet apprentissage de la nature qu’il avait directement reçu de la faune et flore locale. Aujourd’hui que restait-il ? Une conversation sans intérêt au creux de la forêt, deux pigeons idiots qui restaient là simplement pour, visiblement, avoir le bonheur de se disputer avec un corbeau. N’avaient-ils rien de mieux à faire ?

    — La forêt est une maison.

    Parce qu’en réalité, la forêt et son cocon d’arbre avait toujours été ce qui se rapprochait le plus d’une Mère patrie pour Myrddin. Il en avait besoin pour respirer, pour avancer, pour se connecter de lui-même avec le reste du monde. Un monde que pourtant, il fuyait aujourd’hui encore en venant se réfugier dans cette maison de feuilles et de sève.

    — Vous êtes aussi un fils de la forêt ?

    Demanda-t-il, sans toutefois le regarder droit dans les yeux, comme absent de la scène elle-même.
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    Magicien.
    Une sortie d'admiration curieuse brille soudain dans les yeux du Mohican, lui qui a grand respect pour la religion et les dons magiques accordés à certains élus. Il s'étonne d'en avoir un juste sous les yeux, bien qu'il n'en montre pas grand chose. C'est la tristesse qui s'écoule de l'homme aux pigeons qui interroge le plus; Uncas se demande comment était son passé. Il ne connait rien des légendes des Visages-Pâles, ayant déjà bien assez à faire avec celles de son propre peuple. Mais il sait qu'il n'est pas le seul à être arrivé ici en perdant beaucoup de choses ou de personnes chères et aimées. Pour lui, c'était son aimée Cora, son père et tout simplement, sa vie. Malheureusement, on ne craint le vide que lorsqu'il est devant nous, bien présent; qu'il sert ses victimes dans ses cruelles griffes. Ces considérations perdirent son esprit quelques instants, avant que les pigeons se remettent à roucouler et que Plume Noire en rajoute avec ses croassements dédaigneux. Stupides, oui. "Il ne faut pas les dénigrer pour autant..." Un souffle en posant son regards sur les corps dodus des oiseaux gris. "La nature forme un ensemble uni et complémentaire. Un pigeon a autant de valeur que tout animal plus farouche et impressionnant..." Pourtant, Uncas est d'accord sur le fait qu'il soit difficile de discerner ici une quelconque forme d'attachement envers ces petits-êtres.

    C'est seulement la suite qui le fait lever la tête avec perplexité. "Pourquoi ne pas vivre ici alors ? Que fais-tu enfermé dans la cité en béton si tu ne l'aimes pas ?" Voilà quelque chose qu'il ne saisissait pas tout à fait, à moins que le magicien n'apprécie se donner du mal. "Non, je suis le fils de Chingachgook. Mais j'ai toujours vécu entouré de la nature et je ne trouve pas ma place dans votre ville." Il ne la cherche pas, pour commencer. Sinon, il aurait pu s'y frayer un chemin de mille et une façon. Mais ce n'est pas une plainte, au contraire. Uncas se contente parfois avec beaucoup de plaisir de sa petite cabane en bois, loin de tout. Loin du bruit, de la pollution, ou encore, des promeneurs. Promeneurs qui viennent de surgir dans la clairière non loin du duo, faisant fuir les oiseaux; intrus qui repartent après avoir dévisagé l'étrange duo. "Parfois je m'amuse à leur faire peur." avoue le Mohican d'un ton amusé qui contraste avec son visage de marbre. Il pense que le magicien comprendra plutôt bien son agacement à être dérangé dans sa quiétude.


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    Ne pas dénigrer les pigeons n’était pas facile pour Merlin. Certes, ils n’étaient que des créatures innocentes mais le jeune homme ressentait une grande frustration lorsqu’il posait ses yeux sur les oiseaux. Parce qu’il ne pouvait plus communiquer qu’avec eux. Parce que parler à des êtres humains s’avérait être la chose la plus difficile au monde maintenant -il suffisait de voir comme il arrivait à peine à Arthur, qui pourtant fut la personne la plus importante dans sa vie d’avant, et qui le restait encore à l’heure actuelle. Tout était bien plus difficile dans cette ville, sans la magie, sans l’aura protectrice de la forêt, sans les folles aventures des chevaliers de la table ronde. Non, il ne restait plus que ce goût amer sur la langue du jeune homme, sous ce mutisme dont il s’était seul frappé. Une façon de se protéger du monde extérieur, une façon bien à lui de ne pas montrer l’affliction dont il avait été prit dès son arrivée. Sa magie lui manquait bien plus qu’il ne l’aurait avoué, et le fait de n’être plus capable que de parler à de stupides volatiles -et faire apparaître de petits nuages au dessus de lui- était une chose qu’il avait du mal à supporter. Sa Bretagne natale lui manquait, et c’était là une douleur dont il avait du mal à se séparer. Avant, il lui aurait suffi de fermer les yeux et d’inspirer fortement pour sentir les effluves magiques couler dans ses veines, pour oublier le monde qui l’entourait. Aujourd’hui ce n’était plus possible, parce qu’il y avait cette chose stupide que les humains appelaient ‘travail’ et qui le forçait à sortir de l’appartement dans lequel il vivait au minimum une fois par jour. Les jours de repos étaient bien sûr consacrés à se cacher dans un coin. Terré tel un animal sauvage.

    — Il faut s’adapter. Ce monde n’est plus le notre. Tout le monde s'adapte différemment.

    Uncas n’était visiblement pas quelqu’un de dangereux. Étrange, certes, dans sa façon de se tenir et de parler, mais il dénotait avec toutes les personnes que l’ancien magicien avait pu croiser. La couleur cendré de sa peau et la chaleur de sa voix étaient des choses que Merlin n’avait encore jamais vu. Pourtant, lorsque les deux promeneurs arrivèrent et que le Mohican les effrayant, une petite hilarité se laissa voir sur les traits du brun. Lui, dont la tristesse avait affublé ses traits jusque-là, vit son visage s’illuminer d’un petit sourire. Soudainement il plongea la tête en avant, cachant sa bouche souriante d’une main avant de laisser s’échapper un petit rire. Une intonation de bonheur, une chaleur au fond du torse qui, il fallait l’avouer, lui fit le plus grand bien. Mais c’était vrai, après tout. Tout le monde s’adaptait d’une façon différente. Merlin lui avait eu la chance, le jour de son arrivée, de tomber sur Arthur. Il l’avait recueilli, lui avait appris les ficelles de ce monde en un rien de temps et lui avait même offert un travail. N’importe quel homme aurait été ravi à sa place mais il ne l’était pas. Comment l’être dans un monde dépourvu de magie, ou restait seulement quelques effluves de surnaturel ? C’était un monde dont il semblait manquer les poumons, pensa le brun en se redressant, respirant un bon coup pour tenter de faire disparaître son hilarité. Il restait encore quelques prémices de sourire sur son ses joues.

    — Vous êtes drôle. Les gens ont-ils souvent peur de vous ?

    Car Merlin n’avait pas peur, certes non. Pour preuve, il s’approcha un peu plus, jetant un regard au corbeau. Á vrai dire, il n’avait jamais réellement tenté de communiquer avec ces oiseaux-là. Il le fixa donc, tentant de capter une pensée de l’animal. Pour l’instant, il n’y avait rien.
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    Drôle ? Ce n'est pas vraiment l'effet que recherchait l'amérindien avec ses paroles... Il accueille donc la  nouvelle avec surprise, tout en détaillant le visage désormais rieur du magicien. Cela faisait longtemps que ses actes ou ses mots n'avaient pas fait sourire son entourage et inconsciemment, il se met à étirer doucement ses lippes, lui aussi. La rencontre commence à prendre une direction incongrue et irréelle, qui fait sortir le Mohican de son comportement et sa distance habituels. "Je dirais que oui... Je ne cherche pas à m'attirer leurs faveurs alors c'est plutôt une réponse cohérente de leur part. Et l'homme a toujours peur de ce qui est différent de lui." Il n'a pas besoin de détailler ce fait. Sa simple tenue diffère en tout point de ce que l'on trouve en ville et même un costume de clown ne s'en rapproche pas. Lui-même ne cherche en aucun cas à s'intégrer et il ne concède à se comporter correctement que lorsqu'on réussi à mettre une lame sous sa gorge. Quant au reste... Il ne va pas dénier que craindre un tueur quand on est aussi faible et désarmé, soit une réaction inappropriée. Il n'en veut pas aux Visages-Pâles pour leur rejet évident, puisqu'il est le premier à leur jeter des pierres. Seulement, c'était plus facile de vivre ainsi entouré de son père et de ses frères... Seul, le fardeau semble tout d'un coup plus lourd à porter.

    Le Mohican laisse Plume Noire rejoindre son épaule, puis se lève lentement de son carré d'herbe. "Tu veux que l'on essaye ? De les effrayer ? Ils n'en mourront pas, c'est un jeu dont on sort tous indemnes." Et lui, il aime bien s'y adonner. Partager ce plaisir un peu stupide et enfantin avec le magicien ne lui déplairait pas. Mais il faut se dépêcher si l'on ne veut pas perdre la trace des promeneurs. Bien qu'ils fassent un bruit fracassant et laissent beaucoup de traces évidentes sur leur passage, ils marchent vite, pour des citadins. Il s'agit sûrement d'habitués randonneurs, bien que cela ne les différencient pas vraiment des autres aux yeux d'Uncas. Ce n'est pas en jacassant comme dans un poulailler et en brisant branches et fleurs sur ses pas que l'on peut admirer la nature. Finalement, il en vient même à ressentir un profond mépris pour eux. Même la naïve et stupide Alice, ainsi que le trop effronté Major Heyward possédaient plus de spiritualité et de profondeur que ces gens, à ses yeux. "Le magicien verra qu'il n'y a pas besoin de magie pour protéger la nature et retrouver la paix."

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    Pas besoin de magie. Cette constatation fut un peu dure à avaler pour Myrddin lorsqu’il entendit ces mots. La magie avait été au centre de toute son existence depuis le moment même de sa création -être un fils de démon n’était clairement pas anodin et laissait place parfois à des situations un peu étranges- et c’était même elle qui l’avait guidé tout au long de son existence, allant même jusqu’à mettre au monde l’homme le plus important à ses yeux aujourd’hui. Oh, Arthur avait été très important aussi à l’époque, mais Myrddin n’avait alors été qu’un vieillard un peu solitaire tombé amoureux de la mauvaise fée. Mais là encore, le magicien avait eu la forêt comme protectrice dans son exil quand il avait décidé de tout laisser derrière lui, d’abandonner la lourde destinée du Roi de Bretagne pour oublier le monde entier. En Bretagne, on ne se remettait pas de façon classique d’une rupture amoureuse. Toujours était-il que ce traumatisme était resté au jeune homme qui désormais, se retrouvait privé de ses pouvoirs ou affublé d’un seul qui le rendait plutôt aigre. Parler aux pigeons ? Il y avait mieux pour faire la conversation, tout de même. Pourtant ces oiseaux ne jugeaient pas. Ils écoutaient, répondaient parfois, et Merlin pouvait passer de longues heures sur les toits à simplement converser avec ses amis sans que le reste du monde ne comprenne quoi que ce soit, sans que personne ne vienne les embêter. C’était le seul point positif qu’il y voyait en tout cas, le fait de pouvoir se repaître d’un peu de tranquillité. Parce que la ville était étouffante parfois, parce que les buildings de pierre donnaient parfois l’impression au magicien qu’il devait courir à toutes jambes vers la forêt pour se ressourcer. Ce qu’il avait fait aujourd’hui, ayant besoin d’un peu de verdure pour oublier les verres d’alcool qu’il avait servi toute la semaine à des poivrots tous plus stupides les uns que les autres.

    Un soupir passa une fois encore la barrière de ses lèvres alors qu’un signe de tête vint répondre à Uncas. Faire peur aux passants ? Cela semblait être une bonne idée, une bonne distraction pour passer le temps. Á vrai dire, c’était la toute première fois que Myrddin allait s’essayer à un exercice pareil. Il n’avait jamais pensé à utiliser ses dons ou même sa nouvelle humanité pour faire peur à d’autres personnes, mais cette nouvelle perspective n’était clairement pas déplaisante. Sans dire un mot, son regard s’illumina pourtant  et il hocha la tête positivement pour noter qu’effectivement, il était d’accord. Tout se déroula plus ou moins vite par la suite, il fallait réellement se dépêcher avant que les personnes présentes ne s’échappent. Une telle opportunité ne devait pas être laissé ainsi. Merlin ferma alors les yeux et prit une profonde inspiration. Main tendue discrètement vers les passants, doigts soudainement recroquevillés sur eux-mêmes, il rouvrit ses mirettes pour voir ce spectacle tordant. Des dizaines de pigeons venaient soudainement de se poser autour des personnes présentes, les encerclant. Un petit sifflement de la part du brun, et les oiseaux se rapprochèrent jusqu’à faire hurler de terreur les passants. Un petit ricanement au bord des lèvres, Merlin frappa dans ses mains et les oiseaux se mirent à s’envoler en rond, poussant des roucoulements à fendre l’âme. Et le petit magicien lui, trouvais ça absolument hilarant, cachant son demi-sourire sous sa main libre, celle qui n’était pas occupé à contrôler la populace toujours plus nombreuse de pigeons. C’était quelque chose qu’il n’avait jamais encore fait, et un tel contrôle l’épuisait tout de même assez rapidement. Les oiseaux se mirent très rapidement à se disperser laissant les innocents libres de partir en poussant de drôles de hurlements étranglés, laissant également le magicien une main sur l’écorce d’un arbre le plus proche, un souffle rauque au bord des lèvres. Il se tourna ensuite vers Uncas, lui offrant un sourire victorieux.

    — Ils sont si facilement impressionnables.

    C’était la chose la plus drôle aux yeux de Myrddin.
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    Une fois n'est pas coutume, le Mohican choisit d'abord de rester en retrait de la scène, laissant le magicien prendre les devants à la poursuite des randonneurs. Il indiqua d'un signe de tête un long buisson qui semblait parfait pour un poste d'observation plutôt discret. Uncas ne s'attendait pas à ce que l'homme au pigeons choisisse une stratégie pareille, mais le tour de passe-passe le fit sourire de façon presque gamine, révélant des restes de traits enfantins qui avaient dû être étouffés avant de pouvoir arriver normalement à maturité; par une vie dure et sans pitié. Cela ressemblait presque aux jeux un peu plus mortels auquel il se livrait auparavant avec Oeil de Faucon, en tout cas l'arrière-goût doucereux et la lueur d'amusement cocasse dans les yeux se ressemblaient, même s'il ne s'agissait plus de surprendre des mauvais Iroquois pour les massacrer. Il espérait que ces hommes soient vaccinés de leurs escapades forestières pour quelques jours au moins, pensa-t-il en les observant hurler sans dignité, comme de bons visages-pâles. Il choisit alors de se joindre à son acolyte en s'apercevant que ce dernier semblait fatiguer par son effort magique. Enfin... contrôler des oiseaux aussi stupide ne devait pas être de tout repos, Uncas le lui accordait volontiers. En quelques secondes, le Mohican avait disparu de tous les regards et s'était fondu dans les arbustes. Il gagna l'autre côté du chemin et se mit à imiter toutes sortes de cris d'animaux, dont certains excitant encore plus les pigeons restants. Plume Noire arriva aussi à grand coups d'ailes pour piquer les épaules de son bec, sous les cris de son maître. Le Mohican avait appris tout ce vocabulaire dès son enfance, sachant d'un bon cri faisait le meilleur signal d'alerte possible et qu'une bonne oreille capable de l'écouter sauvait bien des vies. Aujourd'hui, Uncas faisait un tout autre usage de cet apprentissage, sans que ça ne lui déplaise...

    Lorsque leur cible se décida enfin à rebrousser chemin, trop interpellée par les phénomènes étranges qui l'encerclaient, le Mohican mima la hurlerie d'un loup comme pour signifier la victoire tout en se gaussant de la fuite des citadins. Il réapparût bientôt près du magicien, aussi discrètement qu'il avait disparu. Même s'il ne souriait déjà plus, ses yeux restaient goguenards à la pensée de ce qu'ils venaient d'accomplir. Il se retint de donner une grande tape d'approbation dans le dos de son acolyte, de peur que ce dernier ne s'envole ou ne le prenne pour un signe d'agression... Les codes de ce monde lui semblaient encore bien différents des siens. "Hugh ! Ils connaissent mal la forêt... Sinon ils sauraient qu'il est impossible de se retrouver avec dix pigeons, trois hiboux, un castor, un loup, un ours et un cerf au même endroit ! Pas sans que Uncas et Oeil de Pigeon ne soient cachés derrière les fourrés pour plaisanter !" De nouveau, il sourit brièvement et sortit une petite gourde de ses affaires pour en boire une lichée, puis il tendit le liquide alcoolisé au magicien au cas où celui-ci accepterait de partager. Son attention se porta longuement sur les arbres qui les dominaient et tous les bruits qui s'en dégageaient. Après cet instant de méditation, il sembla s'animer de nouveau et rangea sa bouteille. "La prochaine fois, Oeil de Pigeon est le bienvenu dans la cabane d'Uncas." déclara-t-il en pointant la direction du dit bâtiment bien que ce dernier se trouva encore à quelques heures de marche de leur position actuelle.

    ft. Myrddin
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    Emploi : Inventeur.
    DC : John H. Watson - Vega - Émile Zola
    Crédits : Yato - Noragami
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    — En effet.

    Myrddin n’avait jamais été quelqu’un de très bavard et il l’était encore plus particulièrement quand il sentait le moment de se retirer. La conversation, le jeu auquel les deux hommes s’étaient livrés touchait désormais à sa fin, et il était temps de se retirer. Si Uncas n’avait pas ouvert la bouche pour s’exprimer à ce moment-là, probablement le magicien se serait-il enfui sans un mot. Malheureusement, les codes de ce monde ne fonctionnaient pas ainsi, et il cacha son soupir en se retournant vers son ami, profitant de l’occasion pour rappeler ses pigeons d’un claquement de doigt précis et rapide. Ces derniers se mirent un peu à voler dans tous les sens, un se posa sur l’épaule du dresseur d’oiseaux et les autres s’en retournèrent à leur agréable vie, s’envolant probablement pour aller chiper quelques miettes de pain en ville. Un regard vers le lointain, perdu dans ses éternelles pensées, le brun fixa un instant l’horizon jusqu’à ce que le dernier pigeon disparaisse de sa vue, puis il en revint au Mohican. Il se força même à lui faire un sourire. Pas un de ses sourires qui brillaient si fort que le soleil faisait pâle figure à côté, non. Un sourire bienveillant, d’un ami à un autre. Parce que c’était ainsi que les Humains se faisaient des amis, non ? Il suffisait de se croiser, de parler et de ne pas trop se détester, de se contenter de s’approcher pour en arriver à ce stade-là, n’est-ce pas ? C’était déjà un degré fort d’intimité auquel le magicien n’était pas habitué. Ainsi ne tendit-il pas la main vers Uncas, se contentant de hocher la tête pour marquer son respect.

    — Je vous remercie. Vous êtes également le bienvenue dans ma demeure.

    Qui n’était pas vraiment la sienne, mais quel intérêt de l’expliquer ? Le dresseur de pigeons n’avait pas spécialement envie de s’époumoner à expliquer en quoi la carcasse de métal et de briques qui abritait ton habitat n’était pas vraiment le sien, mais appartenait à l’homme qui l’avait récupéré sur la plage de son arrivée, à savoir son héros, son sauveur; son Arthur. Un endroit qui ne lui appartenait donc pas vraiment, dont il se contentait de payer une partie du loyer avec l’emploi que son ancien Roi lui avait gentiment offert. Sans cet homme, il n’était plus rien, et c’était l’exacte raison pour laquelle il retournait toujours dans cet appartement. Parce que sans Arthur, Merlin était certain d’en retourner à sa vie végétale, pleine d’herbes, de plantes et d’oiseaux. Mais il allait de nouveau être seul et que s’était-il passé la dernière fois qu’il avait laissé son adorable blondinet seul ? Ce dernier s’était fait tuer. Et par son propre fils, en plus. Niveau pas de chance, c’était assez exceptionnel. Peut-être était-ce la raison pour laquelle Myrddin s’en trouvait incapable de se trouver loin de l’homme qu’il affectionnait tant, gardant sans cesse un oeil sur lui pour vérifier que rien de mauvais ne lui arrivait en son absence. Le reste d’une peur, d’un traumatisme vieux de presque une éternité.

    Le sourire sur le visage de Myrddin s’effaça et il se saisit de son sac, caressant du bout des doigts l’adorable pigeons roux qui avait élu domicile sur son épaule. Il lui murmura qu’il s’était fait un ami aujourd’hui, et qu’il faudrait en parler à Arthur. En route pour chez lui, le coeur léger, le magicien pensa alors que le monde n’était pas si mauvais.
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