Groupe — Créations
Œuvre originale — L’île au trésor
Date de mort — XVIIe siècle
Date d'arrivée — Un peu plus de cinq ans
Métier — Capitaine de police
Avatar — Ironwood - Rwby

Long John Silver… Un pirate sans foi ni loi, un forban héroïque, meneur d’hommes, combattant hors pair. Ainsi en veut la légende. L’histoire est moins belle, Stevenson aimant passer sous silence les détails les moins glorieux - comme tous les écrivains au demeurant, étant donné que l’intérêt de décrire les gastros et autres inconvénients est plutôt limité.
L’immortel Hawke récupéra dans un port un gamin affamé pour servir de mousse, et ce gamin, au fil des ans, finit par faire sa place au sein du vaisseau. Peu convaincu par la vocation d’Hawke, Silver tenta, quelques années plus tard, de fomenter une mutinerie, s’aidant de pirates rencontrés dans des lieux peu recommandables ; cela ne se passa guère comme prévu, et Long John dû s’enfuir en catastrophe, récoltant au passage une vilaine blessure à la jambe - suivie d’une gangrène et d’une amputation en bonne et due forme, qui le laissa avec une jambe de bois. L’équipage de pirates était renommé et craint ; Silver aime à penser qu’il n’y est pas pour rien. Au décès de Flint, la chasse au trésor commença, embarquant au passage de nombreux innocents : Jim Hawkins, bien entendu - envers qui il garde une tendresse toute particulière - mais aussi le docteur Livesey - un lâche peu recommandable aux yeux du pirate. Mais l’innocence est un fait bien relatif…

« Ses chances de confort dans une autre vie sont bien minimes. »

Silver s’est enfui, bien vite, pour éviter à toute justice et toute attache qui pourrait lui nuir. Il avait assez d’argent pour survivre longtemps, n’étant guère dépensier. Il avait rejoint sa femme, et s’était tenu tranquille, du moins autant qu’il était possible pour un pirate tel que lui. Il vivota quelques mois, peut-être un peu plus d’une année, et retourna voler aux riches pour donner à lui-même - il était pauvre, ça compte comme bonne action, non ?
Ca marchait plutôt bien, d’ailleurs. Il se sentait revivre, l’action qui enflammait ses veines, le rhum qui coulait à flot, l’adrénaline qui le laissait pantois. Malheureusement, ça ne dura pas. Quelques mois après qu’il ait repris ses activités fort peu recommandables, le pirate se retrouva au coeur d’une bataille avec un vaisseau bien plus important que le sien ; l’abordage s’était bien passé, et ils allaient s’en sortir victorieux, quand l’accident - fort regrettable - arriva : alors qu’il était descendu dans la cale du navire, pour faire un état des lieux, un des canons de son propre bateau fit feu. Accident, mutinerie, méprise ? Il mourut sans savoir, le haut du corps droit et tout son bras arrachés par l’impact. Il ne s’y attendait pas. Il avait prévu, bien sûr, de mourir en pirate. Mais comme ça ? Sans doute pas. Il aurait préféré sabre au clair, ou pistolet à la main, en murmurant le nom de sa femme une dernière fois - il n’en eut même pas le temps -, mais on ne choisit pas sa mort. Il savait que ça allait être douloureux, et que l’autre côté le serait plus encore…

Et il ne s’attendait sûrement pas à ça. Pas ce lieu, complètement fou, complètement… Différent. Mais il s’y ferait. Il se faisait à tout. Il espérait tout de même pouvoir poursuivre son activité, parce qu’il ne se voyait pas vraiment serveur ou barman… En plus, le fait d’être de nouveau valide - d’être dans un nouveau corps, si perturbant, si différent (heureusement, il avait gardé sa stature, ce qui lui épargna bien des soucis) - lui faisait penser qu’il était plutôt bien loti.
Moins attiré par le grand banditisme que par le passé, et plutôt refroidi par l’ambiance maritime - un peu moins folklorique que par le passé, Long John Silver ne put se résoudre à avoir une petite vie planquée et tranquille. Il n’aurait pas pu rester assis derrière un bureau, ou dans un lieu clos toute la journée. De fait, il s’est orienté vers une autre carrière d’action, mais à l’opposé de celle qu’il tenait avant, dans la police. Un beau retournement de situation en somme… D’autant que sa précédente vie n’a guère aidé à lui forger une réputation de gars fiable et loyal.
Petit à petit cependant, il parvint à faire sa place, et même à gravir quelques échelons. Se rapprocher de ses collègues. Trouver sa place, loin de ceux qu’il connaissait avant. Et tout ça vola en éclat, tellement rapidement ! Il avait fallu une intervention dans un squat délabré, un incendie déclenché probablement par une clope mal éteinte, un pas placé au mauvais endroit alors qu’il s’enfonçait dans le bâtiment pour aller sauver un de ses collègues… Il chuta, entraînant avec lui des débris qui écrasèrent son bras. Il ne crut pas possible de crier ainsi, et ce qui s’échappa de sa bouche le surprit lui-même. Il perdit conscience très rapidement, entre la douleur assourdissante et les fumées qu’il respirait.

Il s’en sortit, mais pas tout à fait entier. son bras droit avait été écrasé par la charpente, et avait dû être entièrement remplacé. Il mit des mois à s’en remettre, pendant lesquels il interdit toute visite, toute nouvelle, à ses anciens amis, quels qu’il soit. Il fut célébré en héros - il s’était sacrifié pour tenter de sauver un autre homme -, mais le doute planait : était-il vivant ? Les plus folles rumeurs circulaient à son sujet, sans que cela ne l’atteigne.
Quand il fut autorisé à quitter l’hôpital, après des mois de rééducation, il ne chercha pas à retrouver ses anciennes connaissances. Il demander à intégrer un nouveau service, et fit en sorte que son histoire ne s’ébruite pas : pour ses nouveaux collègues, il était simplement un capitaine ayant changé de département de façon tout à fait classique, rien de plus. Ce nouveau départ s’accompagne d’un déménagement et d’un trait tiré sur le passé, l’occasion d’éviter toutes les questions et les apitoiements.

Moi c’est Aedis, j’ai trouvé le forum en fouillant parmi les partenaires de mon forum principal. Ca fait 9 ans que je fais du rp, même si cette période a été entrecoupée de pauses plus ou moins longues.